Kazakhstan : nouvelle cathédrale pour l'expiation des crimes du communisme
31 août 2012
Au Kazakhstan, où les catholiques représentent moins de 2% de la population, une cathédrale sera consacrée dimanche 9 septembre par le cardinal Angelo Sodano, doyen du Collège cardinalice et légat pontifical. Zénit a interrogé Mgr Schneider, évêque auxiliaire du diocèse de Karaganda. Extraits :
"[...] le diocèse de Karaganda se servait jusqu’à maintenant d’un édifice construit au temps de la persécution, qui se trouve dans la périphérie de la ville et qui, de l’extérieur, n’est pas identifiable comme une église.
Une cathédrale située dans un endroit plus central, construite dans un style traditionnel incontestablement catholique, c’est-à-dire dans le style néogothique, sera un signe et un moyen d’évangélisation silencieux mais puissant, dans un monde où les catholiques forment environ 1 à 2% de la population, où la majorité des habitants sont musulmans et où les orthodoxes sont très minoritaires. En outre, une partie considérable de la population n’appartient à aucune religion, ce sont des personnes qui cherchent Dieu.
L’architecture de la cathédrale et les objets qui sont à l’intérieur ont été travaillés avec le plus grand soin afin de donner forme à une œuvre d’art vraiment belle et qui a en même temps un caractère sacré et un sens du surnaturel. Tout ceci est adapté tant pour éveiller chez les fidèles et les visiteurs un sens religieux et un sens de la foi que pour exprimer un acte d’adoration de la Sainte Trinité. Tout est donc fait pour faciliter le respect du premier commandement et la finalité ultime de toute la création : l’adoration et la glorification de Dieu.
La signification historique et spirituelle a aussi une autre dimension : la nouvelle cathédrale est un lieu sacré à la mémoire des innombrables victimes du régime communiste, puisqu’il y avait, autour de Karaganda, un des plus grands et des plus terribles camps de concentration – les goulags – dans lequel ont souffert des personnes appartenant à plus de 100 ethnies différentes. La cathédrale sera donc aussi un sanctuaire pour la prière d’expiation pour les crimes du régime athée et communiste.
[...] La foi renaîtra aussi dans la vieille Europe quand on donnera davantage et en tout la première place à Jésus, quand la vie de foi redeviendra plus concrète, plus visible et plus « incarnée ». [...]"