Nouveau site >> www.lesalonbeige.fr



Un pays qui veut régenter les prières est totalitaire
La politique de la France vis-à-vis des chrétiens d’Orient

Les eugénistes défendent leurs projets

SLe Pr Julian Savulescu, universitaire britannique spécialiste d’éthique pratique et ancien élève de Peter Singer, a écrit que la création de bébés sur mesure pourrait bien finir par être considérée comme une « obligation morale » dans la mesure où cela permettrait d’obtenir des « enfants éthiquement meilleurs ». Selon lui, les parents devraient accéder au tri embryonnaire pour éliminer les défauts de personnalité chez leurs enfants. Savulescu recommande le tri négatif et positif : négatif pour éliminer les gènes indésirables, positif pour conserver les embryons porteurs de gènes associés à une bonne personnalité. Et il le justifie ainsi :

« N’est-ce pas que le fait d’assurer que votre enfant aura la meilleure, ou à tout le moins un bon espoir d’une vie excellente, c’est de la paternité responsable ? »

« Dès lors que la sélection génétique cherche à faire ressortir un trait qui peut clairement bénéficier l’individu et la société, nous devrions laisser le choix au parents. Agir autrement consisterait à emprisonner ceux qui viendront après nous par la force de notre aversion et de notre irrationalité. Mieux : s’il s’agit d’éliminer des défauts de personnalité comme l’alcoolisme potentiel, la pyschopathie, la disposition à la violence, on pourrait soutenir que les gens ont une obligation morale de choisir des enfants éthiquement meilleurs. (…) Si nous avons le pouvoir d’intervenir sur la nature de notre progéniture – plutôt que de la confier à la loterie naturelle – alors nous en avons le devoir. »

Savulescu assure que nous acceptons déjà cette pratique à travers le tri génétique qui permet d’éliminer les embryons porteurs de trisomie. En ce sens, il est logique : pourquoi s'arrêter en chemin ?

Et le chercheur se défend de promouvoir l’eugénisme qui « est tombé en disgrâce à partir du moment où il a été adopté par les nazis ». La différence avec le IIIe Reich, c'est que ce système resterait basé sur le volontariat des parents (comme l'avortement). Mais pas des enfants. Et alors même qu'il vient de parler d'obligation morale et de devoir.

Rédacteur-en-chef du Journal of Medical Ethics, il estime que nous sommes au cœur d’une révolution génétique où le dépistage embryonnaire, aujourd’hui limité à certaines affections très précises, devrait être accepté de manière large.

De son côté, un autre bioéthicien, Peter Singer, professeur à Princeton, a justifié l’avortement en expliquant que « l’appartenance à l’espèce Homo sapiens n’est pas suffisante pour bénéficier d’un droit à la vie ». Pour lui, conscience et autonomie sont les critères de la personnalité, au nom de quoi il justifie aussi bien l’avortement que l’infanticide précoce et l’euthanasie. Il écrit aussi :

S« Nous pouvons soutenir de manière plausible que nous ne devons pas tuer, contre leur volonté, des êtres qui désirent continuer de vivre. Nous pouvons considérer cela comme une violation de leur autonomie, ou comme une entrave à ce qui constitue leur préférence. Mais pourquoi le potentiel d’un être à devenir conscient de soi de manière rationnelle ferait-il qu’il serait mauvais de mettre fin à sa vie avant qu’il n’ait la capacité de la rationalité ou de la conscience de soi ? »

« Si l’on en arrive au conflit entre les intérêts supposés d’êtres potentiellement rationnels mais pas encore conscients et les intérêts vitaux de femmes rationnelles en acte, nous devons donner la préférence aux femmes, sans exception. »