L'antiracisme dévore ceux qui l'ont enfanté
26 septembre 2012
Lu dans Minute :
"Toute idéologie totalitaire finit par dévorer ceux qui l’ont enfantée. La terreur de 1793 l’avait démontré. Le communisme et le nazisme l’avaient confirmé. L’antiracisme, qui procède de la même nature, n’échappe pas à la règle.
[...] Les racistes sont désormais partout. Les antiracistes peu vent désormais être eux-mêmes racistes. Cette pauvre Caroline Fourest vient d’en faire les frais. Plus antiraciste qu’elle, tu meurs ! Son pedigree est impressionnant. Féministe, laïque, aimant les femmes, progressiste, ennemie acharnée de l’Eglise catholique et de tout ce qui ressemble de près ou de loin à « l’extrême droite », elle avait tout pour elle. Mais dans sa chasse aux intégrismes, réels ou supposés, elle a également dénoncé – oh, très discrètement ! –, l’intégrisme musulman. L’égérie de l’antiracisme est ainsi devenue, à son corps défendant, la figure de proue de l’islamophobie. Aux yeux des antiracistes des Indigènes de la République, elle est désormais pire que Le Pen. Rendez-vous compte : Fourest déclarée « plus raciste que Le Pen », au point de devoir être évacuée sous protection de la dernière fête de l’Humanité où elle venait faire une conférence sur le thème vendeur du « Comment faire face au FN »… [...]
Le député européen et directeur de « L’Humanité » Patrick Le Hyaric, lui, est suspecté d’antisémitisme, par la Licra et le Crif, pour avoir déclaré, dans son discours de clôture de cette même fête, que l’auteur du film L’innocence des musulmans, était israélien. Fourest l’antiraciste est islamophobe ! Le Hyaric l’antiraciste est antisémite ! [...]"
J'ai fait l'expérience personnelle que le plus simple pour se débarrasser de la pression morale de l'antiracisme était de se déclarer soi-même raciste, quitte à expliciter les choses après coup. On échappe ainsi à la surenchère de type totalitaire qui consiste à demander de plus en plus de gages à l'antiracisme. Ce "coming out" permet de se libérer du politiquement correct et on peut ensuite parler plus librement. Evidemment c'est plus facile avec un petit auditoire capable de faire la part des choses. Ce type de posture n'était pas possible il y a 20 ans, on finissait ostracisé, mais maintenant en restant strictement factuel ça passe.
Rédigé par : tol | 26 septembre 2012 à 07:36
Il faut surtout bien distinguer le racisme de ce qui ne l'est pas. Le racisme est une doctrine qui ne se contente pas de distinguer des races humaines( ce qui relève du bon sens), mais qui établit une hiérarchie, un principe de subordination de certaines races par rapport à d'autres, jugées supérieures. Cette doctrine s'est développée dans le contexte scientiste et positiviste du XIX ème siècle. Elle est condamnée clairement par l'Eglise.
En revanche la xénophobie, elle, est un sentiment de crainte suscité par ce qui est étranger, inconnu et envahissant. C'est une émotion naturelle, un réflexe de la nature, inclinée à sa propre conservation. Sans doute, ce sentiment est appelé à être assumé par la raison pour être dépassé. Cependant, il n'a pas à être confondu avec le racisme: je peux être exaspéré par la présence envahissante d'individus étrangers à ma culture, mes moeurs, ma représentation du monde, sans juger pour autant qu'ils me sont inférieurs. Il est normal d'avoir peur de ce qui est étranger. Il y a une saine xénophobie, comme celle qui pousse les citoyens à lutter contre des envahisseurs. Les Poilus de 14 étaient xénophobes, les résistants de 39-45 l'étaient également. Leur en fait-on un reproche? Les militants du FLN l'étaient aussi, à l'encontre des colons européens. A moins qu'il existe une bonne xénophobie: celle des peuples de couleur contre les blancs, et une mauvaise, celle de l'Européen face aux peuples du Tiers-Monde. C'est en fait le fonds du discours des "anti-racistes". Soyons donc des xénophobes assumés et sans complexe, mais pas des racistes.
Rédigé par : Buffalo | 26 septembre 2012 à 10:07
Une approche semblable à celle de tol consiste à dire si l'on parle du racisme que tous les français sont racistes. La démonstration est simple, dans toutes les zones périurbaines, de Dunkerque à Perpignan et de Brest à Strasbourg, les agents immobiliers vous expliqueront avec des euphémismes que le prix du m2 est inversement proportionnel au pourcentage d'immigrés. Or c'est quand cela touche le porte-monnaie que l'on voit les convictions de quelqu'un.
Pour revenir au thème de l'article, on voit cela avec les profs de l'éducation nationale qui ont été tellement à la pointe de l'antiracisme et qui sont les premiers à en souffrir.
En fait à l'origine de cela il y a une confusion essentielle entretenue dans des buts politiques entre différence de races et différences de cultures. Dieu aime tous les hommes et nous devons faire de même mais il ne considère pas toutes les cultures et toutes les religions comme égales. Il y a la providence centrale judéo-chrétienne et des providences périphériques. Jésus n'est pas simplement un prophète mais le nouvel Adam qui révèle pleinement l'amour du Père aussi l'Esprit Saint peut agir dans ces providences périphériques (déclaration de Vatican 2 sur la liberté religieuse) mais son influence est plus difficle à sentir.
Rédigé par : Bernard Mitjavile | 26 septembre 2012 à 10:07
Déjà la phrase d'introduction qui était si tendance il y a 10 ans, a disparu. Elle consistait à dire en préambule :
"Je ne suis pas raciste, mais ...."
Rédigé par : Jean Theis | 26 septembre 2012 à 15:23
elle me fait penser à Robespierre qui fini par se faire décapiter à son tour...
Rédigé par : Kergoat | 26 septembre 2012 à 18:00
Quand deux organismes de certification label raciste, i.e le MRAP et la LICRA finissent en totale opposition, on est toujours le raciste de l'un des deux
Rédigé par : lug | 26 septembre 2012 à 20:01