Mgr Pansard : parent 1 et parent 2 ne sont pas la même chose que père et mère
27 septembre 2012
Mgr Michel Pansard, évêque de Chartres, s'exprime à son tour sur le projet de loi dénaturant le mariage :
"[...] De quelle reconnaissance parle-t-on ? S'agit-il d'une acceptation, refusant toute discrimination et apportant aux personnes des protections juridiques, patrimoniales et fiscales ? Ou s'agit-il d'une mise en valeur publique et symbolique d'une forme de vie qu'une société se donne pour assurer sa pérennité ? Dans ce cas, le sujet devient politique et social et invite légitimement à s'interroger. La différence sexuelle, la différence des genres est-elle structurante ou secondaire voire indifférente dans le mariage et la fondation d'une famille ? Notre société va-t-elle « manifester une indifférence publique à l'altérité sexuelle dans le lieu même où elle joue à plein, celui de la conjugalité et de la filiation ? » Epoux 1 et époux 2 est-ce la même chose qu'époux et épouse ? Parent 1et parent 2 est-ce la même chose que père et mère ?
Le mariage n'est pas que la célébration romantique ou utilitaire d'un amour. En concentrant notre attention sur l'individu et ses sentiments nous risquons d'enfermer le mariage dans une affaire privée et intime dont on pourrait se demander en quoi l'Etat aurait à le prendre en charge. Jusqu'à ce jour, la longue histoire de l'Institution du mariage dans l'histoire de l'humanité a été le lieu structurant de la différence de l'homme et de la femme, des parents et des enfants, de l'épousable et du non épousable.
Au plan anthropologique et au plan du droit, le mariage est lié à la famille : « Les époux assurent ensemble la direction morale de la famille. Ils pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur avenir». La revendication légitime d'égalité doit-elle neutraliser les différences pour faire du mariage et de la famille une réalité « sexuellement neutre » dans la définition de laquelle ni l'alliance d'un homme et d'une femme, ni la génération n'entreraient ? La prise en compte de différences et de différenciations n'est pas une discrimination.
Le mariage implique aussi les enfants. Mais où mettrons-nous l'accent sur le droit à l'enfant ou sur le droit des enfants ? Le droit des enfants, c'est à dire le droit que la société donne aux enfants de pouvoir grandir dans les meilleures conditions pour développer toutes les dimensions de leur humanité dont fait partie l'acquisition de leur identité sexuelle."
- Pourquoi donc vouloir appeler « mariage » une réalité autre que la définition reçue du mariage ?
- Garderons nous un vocable commun pour désigner l'alliance spécifique d'un homme et d'une femme ?
Parent 1, parent 2, une deux une deux, gauche, gauche !
ou l'encasernement de la société.
Rédigé par : Bernard S | 27 septembre 2012 à 19:37
Supposons que Parent 1 et Parent 2 divorcent et cèdent l'enfant adopté à Parent 3 et Parent 4.
Sur le livret de famille, Parent 1 et Parent 2 disparaissent ?
Attention à ne pas faire de discrimination.
Rédigé par : Jean Theis | 28 septembre 2012 à 18:55