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Commentaires

Thibaud

Très bonne nouvelle en elle-même et aussi parce que, à tous les coups : on va avoir droit à une nouvelle double béatification le même jour de Pie XII et de Paul VI ; ce qui conduira nécessairement les médias à s'exciter tous seuls en opposant de façon grotesque Pie XII (le méchant Pape pré-Vatican II (on devrait éviter "le Pape d'Hitler" dans les grands médias, mais on devrait néanmoins entendre 10 000 fois par minute les mots "le silence de Pie XII)) et Paul VI (le gentil Pape post-Vatican II qui a proclamé que toutes les religions se valent ou un truc de ce genre (et on entendra sans aucun doute aucune mention de "Humanae Vitae")). Et ce sera rigolo.

Michel

Notons l'usage du conditionnel. Le Pape ne prendra peut-être jamais de décision au sujet de Paul VI!

Je m'interroge d'ailleurs sur l'opportunité d'un tel acte après avoir lu la biographie que lui a consacrée Yves Chiron*. C'est vrai, Paul VI est arrivé dans un contexte des plus difficiles, où il a dû clôturer un concile qui commençait à échapper à toute autorité ecclésiastique. Il a également pris un certain nombre de décisions courageuses, notamment en donnant l'encyclique Humanae Vitae, ce qui lui valut d'ailleurs bon nombre de critiques de la part du camp dit progressiste. Il a également été très lucide sur "les fumées de Satan" qui s'étaient engouffrées dans l'Eglise.

Mais je trouve que les fruits du concile Vatican II, s'il y en a, sont beaucoup trop discutables et discutés actuellement, on aura encore besoin d'une cinquantaine d'années au moins pour les évaluer avec suffisamment de recul.

Yves Chiron évoque en ces termes à la fin de son livre la possible béatification de Paul VI: "Que ce soit devant le tribunal de l'Histoire ou devant le tribunal de l'Eglise, Paul VI ne manquera ni de témoins à charge, ni d'avocats de la défense.

Je me permets d'ajouter: ne doit-on pas simplement ajourner le procès?...

* "Paul VI, le pape écartelé", Via Romana, 2008.

Hermine

Décision grave et dont les conséquences risquent d'être incalculables. Cela reviendrait en quelques sortes à Béatifier le concile Vatican II. Au moment ou de plus en plus de voix se lève pour remettre en cause les effets de VII dans l’Eglise, cette décision risque d’être interprétée comme le triomphe des modernistes.

A suivre.

Kelkin

À Hermine
Si Vatican II avait eu des effets sur l'Eglise, elle n'en serait pas là aujourd'hui. Ce n'est pas VII qui a eu des effets mais "les fumées de Satan".
Lisez VII, lisez "Mon concile Vatican II" par Benoît XVI, vous aurez sans doute une meilleure idée de ce qu'il a été (parce que vous semblez en avoir une idée quelque peu biaisée...)

ODE

@Hermine: vous fonctionnez dans l'Eglise comme un socialiste en politique, et ce faisant vous dites et faites exactement le contraire de ce que BXVI essaie de faire (herméneutique de la continuité, il me semble): il y a les bons/purs/gentils/qui sont restés coincés dans les années 50, et de l'autre côté de la barrière les méchants/impurs/grotesques qui se sont "compromis" (et iront, j'imagine tout droit en Enfer?).
Ouf, heureusement que vous n'êtes pas le Bon Dieu, certains risqueraient d'oublier le sens de quelques mots importants comme "intelligence", "recherche", "vérité", "pardon" ou "miséricorde".
Et heureusement que le Pape ne vous demande pas votre avis.

Thibaud

Et en plus, le miracle attribué à l'intercession de Paul VI est la guérison d'un enfant dans le ventre de sa mère (les médecins avaient donné l'ordre à la mère d'avorter et, suite à son refus, le bébé a aujourd'hui 15 ans et est en bonne santé) ! Ca va être génial d'entendre les médias obligés d'expliquer ça.

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