Féminisme impuissant
30 décembre 2012
De Gabrielle Cluzel :
"Le mot « mademoiselle » va disparaître définitivement des imprimés administratifs. [...] Cette belle victoire revient à l’association Osez le féminisme et aux Chiennes de garde qui avaient initié en septembre 2011 une campagne intitulée « Mademoiselle, la case en trop ». De vous à moi, on se demande plutôt, Mesdames, si ce n’est pas vous qui avez une case en moins. [...]
La ministre de la Famille allemande, Kristina Schröder, à la faveur de Noël, a déclaré estimer opportun de remplacer l’article masculin « der » devant le mot de Dieu par l’article « das » (neutre), ce qui permettrait donc de troquer Dieu le Père (figure tutélaire machiste), contre Dieu le parent n°1. Elle ne s’est pas encore prononcée pour le Fils et le Saint-Esprit mais elle doit être en train de bosser sur le dossier.
[...] Et tout cela n’est que le début. Je vous dis moi qu’il n’y aura bientôt plus de case du tout sur les papiers : ce choix entre « Monsieur » ou « Madame » a un côté tellement France d’avant-guerre. De quoi je me mêle ? Si certains ont envie d’être Monsieur en costard le jour et Madame en bas résille la nuit, ça regarde peut-être l’administration ? Et tiens, si comme les Allemands, on créait un article neutre ? Ni « le », ni « la », mais, par exemple, « li », ce qui donnerait : « Li Bon Dieu », « Li chef », « Li Président », « Li Français qu’on prend pour un abruti ». [...]
M’est avis que les mouches ont du souci à se faire : ces petites réformes ubuesques sont tellement agréables à mener pour un gouvernement impuissant face à un monde économique et social qui s’écroule, pour un féminisme impuissant dès qu’il tente de regarder au-delà de la Méditerranée. Un peu comme se gratter les pieds en attendant li tsunami."
C'est presque une bénédiction qu'il y ait une forte communauté musulmane dans notre pays avec encore une culture traditionnelle mais paradoxalement vote hollande...
Rédigé par : l'anarcho | 30 décembre 2012 à 17:27
Le terme damoiseau a aussi disparu...
Petit à petit tout disparait et un jour nous aussi nous disparaitrons...Ainsi la Civilisation se meurt.Les attaques sont partout présentes.
Apostasie mais aussi la Christianophobie,génocide programmé par l'IVG..."Mariage homo,PMA,manipulation sur les embryons"
"Vous serez comme des Dieux" mais des Dieux nus...
Rédigé par : dragases | 30 décembre 2012 à 17:30
On devrait aussi supprimer les mots du dictionnaire trop compliqués pour l'égalité des chances!
Rédigé par : l'anarcho | 30 décembre 2012 à 17:36
Tout le problème de cette histoire de "mademoiselle" est une histoire d'enfants "illégitimes"!
C'est tout le problème de l'opprobre sociale- réelle ou supposée - subie jusqu'ici par des femmes qui, ayant des enfants se trouvent, au vu de tous, être appelées "mademoiselle" sur tous les documents, ce qui "prouve" qu'elles n'ont jamais été mariées...
C'est cela la base des revendications des mouvements féministes (et pas seulement des féministes!) en la matière!
Rédigé par : Saint-Plaix | 30 décembre 2012 à 18:01
vous m avez bien faire rire!
Rédigé par : debrau | 30 décembre 2012 à 18:34
Il faut se rappeler que cette chose ( comment appeler cela une réforme?) a été initié par M. Fillon. Comme quoi, il y a certains sujets où le politiquement stupide réunit allègrement la droite et la gauche...
Rédigé par : Freddy | 30 décembre 2012 à 19:52
L'article neutre « li » s'appliquera-t-il aux animaux androgynes ou hermaphrodites ? C'est le cas de certains gastéropodes comme « la » limace ou « le » colimaçon (respectons la parité).
Rédigé par : G | 30 décembre 2012 à 20:12
N'oublions pas que le terme "Mademoiselle" appartient à l'histoire de France.
La plus célèbre fut la duchesse de Montpensier, Anne Marie Louise d'Orléans (1627-1693), cousine germaine du roi Louis XIV, connue sous le nom de "La Grande Mademoiselle".
On l'appelait ainsi parce que son père, Gaston d'Orléans, frère cadet du roi Louis XIII portait le titre de " Grand Monsieur" et le fils de celui-ci, Philippe d’Orléans, était appelé lui « Le petit Monsieur ».
Rédigé par : G | 30 décembre 2012 à 20:31
Tout ce qui a fait la France est combattu ; ses ennemis ont des victoires faciles, car il n'y a plus de résistants. C'est à pleurer.
Rédigé par : Jean-Baptiste | 30 décembre 2012 à 20:49
Deviendra incompréhensible l'histoire du portier de l'Institut de beauté, qui passe son temps à dire "Bonjour, Madame" et "Au revoir, mademoiselle"..
Rédigé par : nicole | 30 décembre 2012 à 21:07
Remarquez ... à soixante ans être encore appellée mademoiselle ...
Pourquoi ne pas couper la poire en deux et utiliser mademoiselle jusqu'à l'âge de 35 ou 40 ans ?
Rédigé par : Gisèle | 30 décembre 2012 à 21:16
Quand vous divorcez et que vous reprenez votre nom de jeune fille , la sécu vous redonne vos LL !
Rédigé par : Gisèle | 30 décembre 2012 à 21:18
tout ça à cause de mademoiselle Royale mère de 4 enfants ...
Dans un siècle nos compatriotes qui ,on l'espère ,auront retrouver un peu de bon sens et d'humour seront pliés de rire en relisant l'histoire des années 2000 ...
Rédigé par : nemo | 30 décembre 2012 à 21:48
"M’est avis que les mouches ont du souci à se faire"... et, en plus, elles n'ont rien demandés!
Rédigé par : Majeur | 30 décembre 2012 à 22:54
@ G, qui écrit : "On l'appelait ainsi parce que son père, Gaston d'Orléans, frère cadet du roi Louis XIII portait le titre de " Grand Monsieur" et le fils de celui-ci, Philippe d’Orléans, était appelé lui « Le petit Monsieur »."
Vous avez correctement commencé, en disant l'Histoire. Mais votre "finale" tombe dans la fiction... Si c'est de l'humour (parce que Philippe était homosexuel à la folie __ et alors vous l'appelez "petit Monsieur"), si donc c'est de l'humour, soit...
Mais il faut pourtant rétablir l'Histoire vraie :
Philippe, autant que Gaston, était appelé, et ne pouvait être appelé autrement que "Monsieur", tout court. Sans aucun adjectif. Même officieusement ou dans les racontars de couloir, à l'époque, Philippe n'a jamais été gratifié de "petit". Mais simplement appelé "Monsieur". Tout comme d'ailleurs plus tard, entre 1774 et 1795, le comte de Provence (futur Louis XVIII), encore et toujours simplement "Monsieur". Tout comme enfin, entre 1795 et 1824, le comte d'Artois (futur Charles X). Rien que "Monsieur".
"Monsieur" étai un titre officiel et légal : celui du frère puîné du Roi Très Chrétien et fils aîné de l'Eglise.
Rédigé par : Veilleur de l'Aube | 31 décembre 2012 à 08:03
@ G
Addenda.
Non plus, Gaston n'était appelé "Grand Monsieur". Ni "grand" ni "petit". Mais "Monsieur", tout court.
Rédigé par : Veilleur de l'Aube | 31 décembre 2012 à 08:07
Excellent!
Oui le féminisme déferle aussi sur le christianisme. Et parmi les nouvelles "théologies", celles dites "féministes" sont parmi les plus aberrantes.
Rédigé par : Exupéry | 31 décembre 2012 à 12:11
@ Veilleur de l'Aube
Gaston d'Orléans était appelé "Monsieur" tout court, dans un premier temps. Mais pour le distinguer du fils de celui-ci, Philippe d’Orléans (1640-1701), on les a appelés "Grand Monsieur" (à partir de 1643) et "Petit Monsieur"
Voir :
http://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/3566-philippe-dorleans-1640-1701-frere-de-louis-xiv.html
Ou bien :
http://www.chateauversailles.fr/l-histoire/personnages-de-cour/epoque-louis-xiv/monsieur-frere-de-louis-xiv
Rédigé par : G | 31 décembre 2012 à 12:46
Quelle charmante plume que celle de cette... demoiselle !
Quant à la Grande Mademoiselle, elle doit, en effet, se retourner dans sa tombe...
Rédigé par : Pablo Delahousse | 31 décembre 2012 à 13:08
@ Nicole:
il y a une autre histoire drôle, mais où la salutation est inversée !
Rédigé par : RC | 31 décembre 2012 à 13:55
A partir de quel âge devra-t-on appeler une petite fille Madame ? Tout de suite, à la maternité ?
Réveillez-vous, Madame, c'est l'heure du biberon ?? Pardon, on tutoie tout le monde maintenant : Réveille-toi, Madame, c'est l'heure de ton biberon.
Rédigé par : Jean Theis | 31 décembre 2012 à 17:55
de G : "... on les a appelés "Grand Monsieur" (à partir de 1643) et "Petit Monsieur"."
Vous voulez sans doute dire à partir de 1640. Et jusqu'à 1660.
De 1640, car sachant que Louis XIV, et nul autre, succédera nécessairement à son père Louis XIII, le puîné du futur Roi, Philippe, avait dès 1640, à sa naissance, le titre de Monsieur.
La concomitance dura jusqu'à 1660, Gaston mourant cette année-là.
Quoi qu'il en ait été, "petit" et "grand", bien qu'attestés de facto (et non de jure), n'ont dû être, de ce fait, que des sobriquets du langage oral et d'ordre privé, mais jamais dans la titulature officielle.
Rédigé par : Veilleur de l'Aube | 01 janvier 2013 à 07:41