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Fin de vie : des mesures pour le premier semestre
Il est plus facile de dénoncer les «tueurs de gays» que les «tueurs de violeurs pédophiles»

Mgr Giraud encourage à aller manifester le 13

Communiqué de Mgr Giraud, évêque de Soissons :

"Une manifestation nationale est organisée à Paris, le dimanche 13 janvier 2013, par un collectif aconfessionnel et apolitique souhaitant la préservation «de l'unité et de la parité du mariage civil et de la filiation humaine garantie par le droit civil français.»

GAprès avoir écrit à plusieurs reprises au sujet de la solidarité, du travail, de la crise économique, et avoir alerté les parlementaires du département, il me semble utile de rappeler ce que le Cardinal Vingt-Trois expliquait le 8 novembre dernier au nom des évêques de France : «Les évêques se réjouissent que, dans le cadre de la légalité et dans le respect des personnes, de nombreuses initiatives soient prises par nos concitoyens, croyants ou non, pour s'opposer au projet du gouvernement dans son état actuel. Beaucoup de catholiques s'engagent dans ce sens avec des personnes d'autres courants de pensée ou d'autres religions. Par-delà les clivages politiques, légitimes dans une démocratie, il s'agit bien d'un engagement pour la promotion d'un bien commun pour notre société.»

Or, dans sa forme actuelle, le projet de loi s'oppose, sous de multiples aspects, au bien commun. Certes, il veut prendre en compte les demandes de justice, de respect, de reconnaissance des personnes homosexuelles. Mais ce supposé mariage imposerait à tous une nouvelle définition du mariage et de la famille, provoquant une perte symbolique et un brouillage de la filiation. Ce « mariage pour tous » changerait, pour tous, la fonction sociale de cette institution en la cantonnant dans la reconnaissance de situations particulières et des sentiments personnels. Loin de vaincre une discrimination, ce projet de loi risque au contraire d'en créer de nouvelles, notamment pour les enfants dont il méprise les droits universellement reconnus. Beaucoup de citoyens demandent un débat réfléchi (des États généraux sur l'adoption, par exemple) prenant en compte le principe de la notion d'intérêt supérieur de l'enfant. Mesure-t-on bien les conséquences de cette loi ? L'adoption internationale ne pourra en être que plus difficile, sans compter les risques éthiques des propositions d'ouverture à la procréation médicalement assistée, voire à la gestation pour autrui.

L'invitation du Président de la Conférence des Evêques de France demeure juste : « Que les catholiques de notre pays sachent que leurs évêques les encouragent à parler, à écrire, à agir, à se manifester... Ils ont le droit de témoigner de ce qui, dans la lumière de notre foi et selon la logique de la raison et du bon sens, leur semble essentiel pour le présent et pour l'avenir. »

Que l'Esprit Saint nous guide et comme l'affirme saint Paul : «En faisant la vérité dans la charité, nous grandirons tous ensemble vers le Christ.»"