"Nous avons eu un Noël sous très haute surveillance militaire"
27 décembre 2012
De Beyrouth :
"Nous avons eu un Noël sous très haute surveillance militaire. Non seulement à Beyrouth mais jusqu’aux villages les plus reculés de nos montagnes. Par la grâce de la politique propre aux pompiers pyromanes formés par le régime syrien des Assad, on protège ceux que l’on a dans le collimateur. Pour mieux les attaquer. Pour mieux les inféodaliser… A l’heure où la feuille de vigne chrétienne du Hezbollah – au Liban on dit la feuille de mûrier – menace de tomber parce que le général Aoun ne réussit plus vraiment à duper son monde, le Hezbollah a besoin de se faire « bien voir » par la rue chrétienne. Alors l’ordre a été donné au gouvernement qui est à ses ordres de s’agiter, de jouer de l’effet d’annonce et d’envoyer la troupe garder les églises…
Nous avons pensé à nos frères chrétiens de Syrie et le souvenir de nos années noires est revenu. Si vivant que nous avions mal à nos cicatrices. Eux, pensaient-ils à nos souffrances en ce temps-là ? C’est la question lancinante que nous nous posons et reposons. Là où les messes et les offices de la Nativité ont pu être célébrés, ils l’ont été. Dans la tristesse, dans la discrétion sans aucune manifestation sur les parvis ou dans les cours des paroisses.
Mais chez nous, cela a été un Noël dans la douceur. Même la nature était comme enveloppée de douceur. La semaine dernière la tempête faisait rage. Trois jours au cours desquels les éléments déchaînés ont paralysé notre vie quotidienne. Il est vrai que nos infrastructures supportent deux gouttes de pluie mais non trois. Là ce n’est qu’inondations et routes coupées sans oublier les crevasses laissées en état depuis l’hiver dernier et qui se transforment, pluie après pluie, en baignoires à voiture !
Dès le 24 au matin le ciel était clair, les températures douces… Nous avions beaucoup de peine à garder les enfants à l’intérieur. Ils voulaient tous être au balcon pour voir arriver le Père Noël. Combien il nous était facile alors de leur raconter les bergers campant dans la campagne avec leurs moutons. Le ciel de la nuit de la Nativité de notre Seigneur a dû être comme notre ciel. Un feu de bois devait suffire à réchauffer les bergers quand ils ont entendu et écouté le chant des anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »
Cette année les messages de nos patriarches ne nous ont rien dit d’autre : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. » D’une lettre à l’autre c’est le même appel à la paix, la paix véritable, la paix des cœurs et à la réconciliation" (suite).
PAIX A VOUS !!!
La Paix de Dieu n'est pas celle des hommes , mais elle peut se transmettre comme la flamme miraculeuse du Saint Sépulcre à Jérusalem .
Rédigé par : Gisèle | 27 décembre 2012 à 19:10