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Le 9 décembre est devenu la fête de la laïcité républicaine, celle qui puise ses origines dans la volonté farouche d'écraser l'infâme en supprimant Dieu de l'espace public et en réduisant la foi à un tiède mode de comportement individuel confiné strictement à la sphère privée. La tyrannie de César qui comprime Dieu.

C'est cette même laïcité, nouvelle religion à la fois mère et fille de la Révolution, qui permet par exemple d'illuminer Lyon de la fête des Lumières du 9 décembre réduisant les lumignons de l'Immaculée Conception du 8 décembre à une simple geste populaire annonciatrice de la grande Révolution libératrice et d'une société laïque émancipée de toute présence divine. Mais voilà, le programme du Grand-Orient de France ne se borne pas qu'à cet évènement : il envahit désormais toute la France. Regardez vous-même le programme (on y apprend que le Ginko biloba est devenu l'arbre de la laïcité).

Aujourd'hui en cet anniversaire républicain, deux faits sont à rapprocher. On peut lire en effet dans la presse de ce jour ces informations :

- un franc-maçon du Grand-Orient de France annoncer : 

"Nous sommes les sentinelles de la laïcité et les plus ardents défenseurs de cette loi qui garantit à la fois la liberté de conscience et la liberté religieuse".

- Dans un communiqué de l'Elysée daté de ce dimanche, on lit que François Hollande :

"a saisi cette occasion pour rappeler que la loi de 1905 permet de répondre aux enjeux du temps présent et il a annoncé la mise en place en 2013 de l'Observatoire national de la laïcité, dont le principe est acquis depuis huit ans sans avoir jamais été traduit".

Cet observatoire de la laïcité - qui existe déjà au niveau départemental - est une idée qui date de Jacques Chirac : il est vrai que devant l'exigence des loges maçonniques, la dichotomie artificielle et piégeuse gauche/droite de la politique française n'existe pas. Cette volonté sera donc mise en oeuvre par un président dit de gauche dont on se souvient qu'il s'était présenté devant les francs-maçons en grande tenue avant même son élection. Sans doute devait-il y obtenir un label des valeurs républicaines dont les loges sont gardiennes. Il reste à découvrir à quelle obédience sera confiée cette mission qui, selon les récents rappels de Vincent Peillon, doit imprégner la société et y éradiquer les restes de notre civilisation chrétienne.

Vers de nouvelles limitations de la liberté religieuse?