Le mouvement dextrogyre
24 janvier 2013
De Guillaume Bernard dans Valeurs actuelles :
"[...] Depuis une vingtaine d’années en Europe (plus récemment en France), c’est le phénomène inverse qui est à l’oeuvre : la poussée électorale et l’innovation intellectuelle viennent par la droite. Bien entendu, l’influence intellectuelle et médiatique de la gauche n’a pas disparu ; il est impossible de revenir du jour au lendemain sur plusieurs décennies d’abandon du terrain des idées. Cependant, la droite n’a plus honte d’elle-même et s’assume de plus en plus. Dans ces conditions, il est logique que la gauche instrumentalise l’accusation de droitisation (radicalisation et glissement vers la droite), car elle lui permet d’espérer la survivance du sinistrisme. Or, le mouvement dextrogyre consiste dans le phénomène inverse.
Même s’il vient par la droite de l’échiquier politique, le mouvement dextrogyre n’est pas une création de l’extrême droite. Il la dépasse tout en l’englobant (ce qui explique les rapprochements entre les différentes composantes de la droite). L’importante progression des partis dits populistes en Europe à partir des années 1990 et l’émergence du Tea Party aux États-Unis en sont l’illustration la plus flagrante. En France, il s’incarne dans la (lente) recomposition de la scène politique : effondrement du PC qui ne doit sa survie qu’à son absorption dans un conglomérat, basculement du centre droit au centre gauche (MoDem), dédiabolisation (même relative) du FN.
L’affirmation du mouvement dextrogyre influence également les questions idéologiques. Alors que la droite s’était, pour l’essentiel, ralliée au libéralisme (économique) par opposition au bloc de l’Est, elle retrouve sa veine sociale et l’idée d’un État fort (même limité aux fonctions régaliennes) pour assurer sa fonction de protection. Pour l’heure, les idées produites par le mouvement dextrogyre sont hybrides. Elles sont le résultat d’une combinaison des philosophies politiques classique et moderne. C’est ainsi que peuvent cohabiter des idées plutôt réactionnaires favorables à la défense de l’identité collective et d’autres plutôt progressistes relatives à la sauvegarde des libertés individuelles. C’est dans ce contexte que la laïcité, conçue à l’origine comme une arme contre l’enracinement social du catholicisme, a pu être repensée (et retournée) comme un argument contre le multiculturalisme. Qu’ils en approuvent ou non les conséquences, les hommes politiques à droite sont désormais confrontés à une alternative : adapter leurs programmes pour maintenir leur positionnement électoral ou accepter de glisser sur leur gauche s’ils entendent maintenir leur discours. En tout état de cause, avec ou sans eux, la droite est en train de redevenir la droite."
l’adjoint aux espaces verts du VIIe arrondissement de Paris écrit noir sur blanc : « Superpropreté. Pelouses jusque place Rueff RAS."
Et il faudrait faire payer les français ????????????????
Si le maire homosocialiste extorque 100 000 euros alors il est dans l'illégalité totale . L'escroquerie est passible devant la Loi. Ou va aller cet argent ? De quel droit le réclame-t-il si les pelouses sont restées nickel ?
Rédigé par : jejomau | 24 janvier 2013 à 17:56
De quelle Droite s'agit-il ?
Le peuple français de Droite se passe effectivement des pseudo-partis auto-proclamés et s'organise tout seul depuis une dizaine d'années avec la constitution de journaux, d'hebdomadaires (qui entre parenthèses se vendent eux), de radios libres, de conférences, de séminaires, etc....
Ou sont ceux qui, politiquement, se disent de Droite et font des politiques de gauche tout en se couchant devant des médias menteurs ?
Qu'on vire déjà les Benoist-Apparu de ces partis...
Rédigé par : jejomau | 24 janvier 2013 à 18:02
Une hirondelle ne fait pas le printemps : la conclusion est largement prématurée.
Certes, il y a des signes... mais très peu de choses concrètes. Les faits sont malheureusement têtus : pour le moment, cela reste encore du rêve...
Rédigé par : PK | 24 janvier 2013 à 18:13
Guillaume Bernard est un peu compliqué pour moi...
Rédigé par : Jean Theis | 24 janvier 2013 à 18:14
" Pour l’heure, les idées produites par le mouvement dextrogyre sont hybrides. Elles sont le résultat d’une combinaison des philosophies politiques classique et moderne. C’est ainsi que peuvent cohabiter des idées plutôt réactionnaires favorables à la défense de l’identité collective et d’autres plutôt progressistes relatives à la sauvegarde des libertés individuelles. "
Si le progressisme favorise la défense des libertés individuelles, le dextrogyrisme de Guillaume BERNARD ressemble à gyrophare.
Rédigé par : PG | 24 janvier 2013 à 21:31