Le projet Taubira : une condamnation d'enfants à la double peine
07 février 2013
Maurice Berger, chef de service en psychiatrie de l'enfant au CHU de Saint-Etienne, signe une tribune dans Le Monde. Extraits :
"[...] Tout d'abord, un enfant a besoin de pouvoir s'identifier aux composantes masculines et féminines de ses parents. De nombreux travaux montrent que père et mère offrent au bébé un style d'échanges différents et complémentaires. Schématiquement, les mères proposent un dialogue émotionnel. Par la voix, le regard, la recherche d'une position confortable, elles font naître chez lui les sentiments originels de sécurité et régulent ses états de bien-être et de mal-être. Les pères sont dans un échange plus physique, plus stimulant (comme le fait de soulever le bébé dans les airs), demandent plus la réalisation de tâches, mettent plus au défi. L'enfant a besoin de cette asymétrie parentale, et c'est un leurre de dire que, élevé par des adultes homosexuels, il va pouvoir s'identifier à la dimension masculine ou féminine qui lui manque à l'occasion de contacts avec des amis adultes d'un sexe différent de celui de ses parents.
Ensuite, tout enfant qui bute sur le mystère de sa conception ressent une excitation perturbante face à cette énigme. Tous ont une curiosité concernant leur origine, sous la forme de questions telles que " Où poussent les enfants : dans l'estomac ? Par où naissent-ils : par le derrière, par le nombril ? Comment les fait-on ? "
Tant que l'enfant n'a pas trouvé de réponse satisfaisante, son esprit reste agité, excité par ces questions, sa curiosité sexuelle est suractivée. [...] C'est une mystification d'affirmer que l'explication donnée à l'enfant sur les processus techniques à l'origine de sa conception va suffire à gommer magiquement les questions qu'il se pose sur l'impossibilité structurelle de sa conception par le couple. Mais ce questionnement, il ne le montre qu'en psychothérapie et pas au couple homoparental, présentant ainsi un "syndrome de l'enfant parfait".
[...] Enfin, on sait que la construction de la filiation par des enfants adoptés est un processus complexe qui échoue dans un nombre non négligeable de cas. On constate que, même élevés par des parents très adéquats, les enfants adoptés se questionnent souvent d'une manière interminable sur les raisons de leur abandon par leurs parents biologiques, car l'adoption a toujours été précédée d'une sorte de tragédie, selon l'expression de Caillot, qui est l'abandon. Ils ne supportent pas l'idée d'une faille chez leurs géniteurs. Aussi se demandent-ils s'ils ont été volés sur un marché, si leurs parents étaient trop pauvres pour les nourrir, si leur mère a-t-elle été violée, raison pour laquelle elle ne voulait pas d'eux...
Rajouter à cela la difficulté de comprendre une filiation homoparentale, c'est leur rendre la tâche encore plus ardue, les condamner à une double peine."
Ce professeur a raison quand il dit que les enfants sont condamnés à une double peine.
Les nazis, régime socialiste instauré par Hitler (qui était lui-même pédéraste et qui put arriver au pouvoir grâce aux SA... également pédérastes)créèrent un projet terrifiant, invraisemblable, inédit dans l'histoire de l'humanité. Nom de code: Lebensborn, "Fontaines de vie" en vieil allemand.
Entre 1935 et 1945, les nazis ont tenté de créer une "race supérieure de germains nordiques", censée régner sur le monde durant mille ans. Pour cela, la SS, dirigée par Heinrich Himmler, avait ouvert des maternités très particulières. Après avoir subi une "sélection raciale", des femmes, enceintes d'un SS ou d'un soldat allemand, y donnaient le jour à des enfants "parfaits", blonds, aux yeux bleus.
Comme vous pouvez le constarer donc ici : ce sont des homosexuels (Hitler) qui instaurèrent ce que l'on appelle aujourd'hui la .... GPA ! Mais continuons...
Les mères accouchaient dans un anonymat absolu, l'identité du père était occultée et le nouveau né était inscrit dans un registre d'Etat-civil secret. Les bébés pouvaient être abandonnés au Lebensborn, pour être ensuite adoptés par des familles dites "modèles".
Environ 20 000 enfants sont nés dans ces maternités SS: 10 000 en Norvège, 9000 en Allemagne, quelques centaines dans d'autres pays occupés, dont plusieurs dizaines... en France et en Belgique. Ces personnes ont aujourd'hui entre 70 ans et 90 ans.
Au terme d'années de recherches et d'enquête dans le labyrinthe des archives et des secrets de famille, certaines d'entre elles ont réussi à percer le mystère de leurs origines. A ce jour, les anciens enfants du Lebensborn n'ont toujours pas été reconnus officiellement comme des victimes - vivantes - du régime nazi.
Ce fut pour ces enfants nés sous la GPA des souffrances terribles qui durent encore...
Vous pouvez le signaler à vos élus ici : http://www.allomondepute.fr/
Rédigé par : jejomau | 07 février 2013 à 19:40
C'est tellement évident !
Jadis, n'importe quelle paysanne illettrée aurait pu vous l'expliquer. Aujourd'hui, il faut un chef de service en psychiatrie qui a ses entrées au Monde, et encore : sa voix est étouffée par le vacarme assourdissant du politiquement correct.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 07 février 2013 à 19:46
Le Professeur Berger a publié de nombreux ouvrages passionnants, solides et pleins de bon sens.
Rédigé par : Mortreuil | 07 février 2013 à 20:49
Excellente tribune.
Rédigé par : Guillaume | 07 février 2013 à 21:02