Le cardinal Peter Erdo, défenseur de la liberté des chrétiens
10 mars 2013
Le cardinal Peter Erdo, archevêque d'Eszergom-Budapest, président du CCEE (Conseil des Conférences épiscopales d’Europe), est l'unique cardinal hongrois. Il est apparu la première fois dans un post du Salon Beige en 2008, lors du synode sur la parole de Dieu. Il avait mis en garde contre certaines interprétations de l'Ecriture :
"Il est absolument nécessaire qu'une juste interprétation soit faite par l'Eglise au moment même de la première rencontre avec la Parole de Dieu. Les risques d'une interprétation arbitraire sont particulièrement élevés dans un environnement culturel comme le nôtre où les catégories élémentaires de la recherche de la vérité historique semblent avoir moins d'importance. Les publications plus sensationnelles que scientifiques peuvent générer une grande confusion dans l'esprit des fidèles et parfois aussi des prêtres. Le risque le plus grand ne réside pas dans le fait que certains ne sachent pas quel crédit accorder à un texte apocryphe comme par exemple l'évangile de Judas, mais plutôt dans ce que beaucoup n'ont aucune idée sur la façon de distinguer les sources crédibles de celles qui ne le sont pas dans l'histoire de Jésus-Christ. De plus, il semble que, pour beaucoup, il n'est pas important de rechercher quelle a été la véritable histoire parce qu'ils raisonnent de façon subjective et donc subjectiviste sur l'histoire".
Nous l'avons retrouvé en France en 2009, lors de la visite d'une délégation du Conseil des conférences épiscopales d'Europe, qu'il présidait, à Nicolas Sarkozy, à qui il avait remis un exemplaire de l'encyclique Caritas in veritate, dédicacée par Benoît XVI. Le même mois, il béatifiait à Budapest le premier religieux victime des persécutions staliniennes.
En septembre 2012, il lançait un appel à la liberté religieuse des chrétiens, y compris en Europe :
"Aujourd’hui, tous les spécialistes qui étudient la situation de la liberté religieuse dans le monde sont d’accord pour affirmer que les chrétiens sont les plus persécutés à cause de leur foi. Ceci nous préoccupe énormément. Il n’existe pas une véritable sécurité et une véritable solidarité lorsque n’est pas présent le plein respect du droit à la liberté religieuse (...) [En pensant à] tous les chrétiens qui sont persécutés dans différentes parties du monde, Votre situation difficile nous est connue et nous ne vous oublierons jamais ! (...)
Dans le même temps, nous demandons aux gouvernements démocratiques et à l’Union européenne, qui ont démontré tant de fois leur engagement en faveur de la défense des droits de l’homme, d’être plus exigeants envers les gouvernements des pays où la liberté religieuse n’est pas respectée. Le fait qu’en Europe aujourd’hui ne se présentent pas souvent des cas aussi éclatants de persécutions ne doit cependant pas nous faire oublier qu’ici aussi, l’environnement social n’est pas exempt de problèmes. Il suffit de parcourir les faits mentionnés par l’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination à l’encontre des chrétiens en Europe pour être déconcertés du nombre de cas présents en Europe de personnes discriminées, de manière voilée ou évidente, sur leurs lieux de travail ou dans les différents milieux de la vie sociale seulement parce qu’elles sont chrétiennes (...)
l’influence d’une certaine attitude anti-chrétienne se diffuse systématiquement dans les moyens de communication sociale, dans les manuels scolaires ou dans l’opinion publique… Dans tous ces cas, la foi chrétienne ou l’Eglise sont souvent traitées de manière injuste et uninformative. Il est en outre préoccupant de constater comment dans le cadre des réseaux sociaux, les pages ayant des contenus chrétiens sont souvent systématiquement exclues ou censurées. Nous ne pouvons nous taire face aux attaques portées contre la liberté religieuse, où qu’elles interviennent (...)».
En octobre 2012, il avait dénoncé les calomnies des médias, lors du synode sur la nouvelle évangélisation :
"L’Europe doit être évangélisée. Elle en a besoin. Deux Assemblées spéciales du Synode des Évêques ont déjà été consacrées au thème de l’Europe. La première après la chute du mur de Berlin, dans un climat d’enthousiasme. La seconde en 1999, à l’aube du Grand Jubilé. Les fruits de cette dernière ont été résumés dans l’Exhortation apostolique “Ecclesia in Europa” du Bienheureux Jean Paul II. Presque 13 années se sont écoulées depuis. Les espérances se sont-elles réalisées? Les problèmes se sont-ils résolus ou au contraire aggravés ?
Parmi les éléments d’inquiétude, le grand Pontife mentionnait la “disparition de la mémoire de l’hérédité chrétienne” (Ecclesia in Europa, 7). Ce processus est devenu encore plus évident ces dernières années. Malgré beaucoup d’expériences heureuses, dans la plus large partie du continent, c’est l’ignorance à propos de la foi chrétienne qui se répand. Beaucoup de mass-médias divulguent une présentation de la foi chrétienne et de l’histoire parfois débordante de calomnies, désinformant le public aussi bien sur le contenu de notre foi qu’à propos de la réalité de notre Église. [...]
La déchristianisation s’accompagne d’attaques juridiques répétées, et parfois physiques, contre la présence visible des manifestations de la foi. Parmi les signes préoccupants de l’hostilité systématique, l’Observatoire européen de la christianophobie a pris acte de beaucoup de cas de discrimination et de violence contre les chrétiens dans presque tous les pays européens. Il n’est pas non plus rare que les tribunaux refusent l’aide aux victimes chrétiennes de ces attaques. L’écrasante majorité des cas de violence et de discrimination pour appartenance religieuse a lieu en Europe contre les chrétiens, surtout les catholiques. [...]"
" persécutions staliniennes"
Comme cela est bien dit!
A l'occasion de l'anniversaire de Staline sur TF1 au JT ,il fut fait mention des victimes des procès de Moscou ,avec les photos faites des condamnés avant leur exécution ( 10 ans de camp avec interdiction de courrier, ainsi étaient informées les familles) plus ceux qui partaient au goulag.( des centaines de mille)
Un vrai réquisitoire ,sauf que pas un moment ne fut prononcé le mot COMMUNISTE.
Ah les coquetteries de la presse française!
Rédigé par : gungadin | 10 mars 2013 à 10:16