Un prêtre franc-maçon démis de ses fonctions
24 mai 2013
Communiqué du diocèse d'Annecy :
"Au motif de son appartenance active à une loge maçonnique, un prêtre du diocèse est démis de ses fonctions par Mgr Yves Boivineau, évêque d’Annecy, sur la demande de Rome. En effet, malgré l’incompatibilité des principes sur le plan de la foi et de ses exigences morales, le prêtre concerné, curé d’une paroisse sur le diocèse d’Annecy, est adhérent d’une loge du Grand Orient de France depuis 2001."
Sur cette incompatibilité, on relira cette note du cardinal Ratzinger, ainsi que ces réflexions.
Comme la maçonnerie va ruer dans les brancards, vous pouvez soutenir Mgr Boivineau en lui écrivant à [email protected]
On en sait un peu plus dans cet article :
"A la demande du Vatican, l’évêque d’Annecy Yves Boivineau a démis de ses fonctions le curé de la paroisse de Megève, en Haute-Savoie. L’Eglise reproche au prêtre, le père Pascal Vesin, son appartenance à la franc-maçonnerie. Il aurait été initié en 2001 dans une loge du Grand Orient de France (GO). Or, pour Rome, une telle double appartenance, quelle que soit l’obédience maçonnique choisie, est impossible.
Selon nos informations, le prêtre a été officiellement informé de la décision dans la journée de jeudi, au cours d’un entretien avec Mgr Boivineau. Ce vendredi soir, le vicaire général du diocèse (le bras droit de l’évêque) s’est rendu à Megève pour informer le conseil paroissial de la sanction. Il doit également assurer les messes du week-end, pour expliquer la situation aux fidèles du village et des communes alentours, qui relèvent de la même paroisse.
Dans un communiqué qui doit être rendu public ce samedi à la mi-journée, le diocèse d’Annecy assure avoir été informé de la situation dès 2010 « par un courrier anonyme ». Le père Vesin aurait alors nié. Mais, toujours selon les termes du communiqué, il aurait été « confondu » en 2011, dans des circonstances qui ne sont pas révélées. « Il lui a alors été demandé de de quitter la franc-maçonnerie pour se consacrer à son ministère de prêtre ». Une demande à laquelle le curé de Megève a opposé sa « liberté absolue de conscience ».
Selon l’évêque, le dialogue s’est toutefois poursuivi en accord avec Rome, non sans que le père Vésin n’ait été informé de la sanction encourue. Parvenu à ce point, le dossier ne pouvait pas laisser le Vatican inactif. En mars dernier, c’est la Congrégation pour la doctrine de la foi – la descendante de l’Inquisition -, qui se saisit du dossier : elle exige le départ du prêtre. Dans l’intervalle, trois prêtres du diocèse sont chargés de rencontrer leur confrère pour une ultime démarche. Elle tournera court. L’Eglise n’entend pas transiger. Le prêtre ne veut pas renoncer. Il sera démis.
Dans son communiqué, le diocèse souligne toutefois que « la peine dite « médicinale » peut être levée » si le père Vesin venait à « manifester clairement sa décision de revenir vers l’Eglise ». A Megève, les prises de position progressistes du père Vesin (sur le mariage des prêtres, la défense de la laïcité, le port du préservatif ou le refus de laisser afficher les tracts anti-mariage gay) ne laissaient pas indifférent. [...]"