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Surprise à la Société Générale
La Vendée accueille les vacanciers !

Homélie du Saint-Père au cours de la messe avec le clergé : "ayez le courage d’aller à contre-courant!"

Des paroles d'une extraordinaire vivacité auxquelles nous habitue le Pape François :

"Avec la même parresia de Paul et Barnabé, annonçons l’Évangile à nos jeunes, pour qu’ils rencontrent le Christ, lumière pour la route, et deviennent constructeurs d’un monde plus fraternel. En ce sens, je voudrais réfléchir avec vous sur trois aspects de notre vocation : appelés par Dieu ; appelés pour annoncer l’Évangile ; appelés pour promouvoir la culture de la rencontre.

1. Appelés par Dieu. Il est important de raviver en nous cette réalité, que souvent nous tenons pour acquise au milieu de tant d’engagements quotidiens : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis », nous dit Jésus (Jn 15, 16). C’est retourner à la source de notre appel. Au commencement de notre cheminement vocationnel il y a une élection divine (...) Ce n’est pas la créativité pastorale, ce ne sont pas les rencontres ou les planifications qui assurent les fruits, mais le fait d’être fidèles à Jésus, qui nous dit avec insistance : « Demeurez en moi, comme moi en vous » (Jn 15, 4). Et nous savons bien ce que cela signifie : le contempler, l’adorer et l’embrasser, en particulier à travers notre fidélité à la vie de prière, dans notre rencontre quotidienne avec lui présent dans l’Eucharistie et dans les personnes les plus nécessiteuses. Le fait de « demeurer » avec le Christ ne signifie pas s’isoler, mais c’est demeurer pour aller à la rencontre des autres (...)

2. Appelés pour annoncer l’Évangile. Chers Évêques et prêtres, beaucoup d’entre vous, sinon tous, êtes venus pour accompagner vos jeunes à leurs Journées mondiales. Eux aussi ont entendu les paroles du mandat de Jésus : « Allez, de toutes les nations faites des disciples » (cf. Mt 28, 19). C’est notre engagement de les aider à faire brûler dans leur cœur le désir d’être des disciples missionnaires de Jésus. Certes, face à cette invitation beaucoup pourraient se sentir un peu effrayés, pensant qu’être missionnaire signifie laisser nécessairement son pays, sa famille et ses amis. Je me souviens de mon rêve de jeune : aller comme missionnaire dans le lointain Japon. Cependant, Dieu m’a montré que ma terre de mission était beaucoup plus proche : mon pays. Aidons les jeunes à se rendre compte qu’être des disciples missionnaires est une conséquence du fait d’être baptisés, fait partie essentielle de l’être chrétiens, et que le premier lieu à évangéliser est sa propre maison, le milieu d’étude ou de travail, la famille et les amis (...)

Aidons nos jeunes à redécouvrir le courage et la joie de la foi, la joie d’être aimés personnellement de Dieu, qui a donné son Fils Jésus pour notre salut. Éduquons-les à la mission, à sortir, à partir. Jésus a fait ainsi avec ses disciples : il ne les a pas tenus attachés à lui comme une mère poule avec ses poussins ; il les a envoyés ! Nous ne pouvons pas rester enfermés dans la paroisse, dans nos communautés, quand tant de personnes attendent l’Évangile ! Ce n’est pas simplement ouvrir la porte pour accueillir, mais c’est sortir par la porte pour chercher et rencontrer ! Avec courage, pensons à la pastorale en partant de la périphérie, en partant de ceux qui sont les plus loin, de ceux qui d’habitude ne fréquentent pas la paroisse. Eux aussi sont invités à la table du Seigneur.

3. Appelés à promouvoir la culture de la rencontre. Malheureusement, dans beaucoup de milieux, s’est développée une culture de l’exclusion, une « culture du rebut ». Il n’y a de place ni pour l’ancien ni pour l’enfant non voulu ; il n’y a pas de temps pour s’arrêter avec ce pauvre au bord de la route. Parfois il semble que pour certains, les relations humaines soient régulées par deux "dogmes" modernes : efficacité et pragmatisme. Chers Évêques, prêtres, religieux, et vous aussi séminaristes qui vous préparez au ministère, ayez le courage d’aller à contre-courant. Ne renonçons pas à ce don de Dieu : l’unique famille de ses enfants. La rencontre et l’accueil de tous, la solidarité et la fraternité, sont les éléments qui rendent notre civilisation vraiment humaine.

Être serviteurs de la communion et de la culture de la rencontre ! Laissez-moi dire que nous devrions être presque obsessionnels en ce sens. Nous ne voulons pas être présomptueux, en imposant "nos vérités". Ce qui nous guide c’est l’humble et heureuse certitude de celui qui a été trouvé, rejoint et transformé par la Vérité qui est le Christ et qui ne peut pas ne pas l’annoncer (cf. Lc 24, 13-35)".

Commentaires

Aline

"Nous ne pouvons pas rester enfermés dans la paroisse, dans nos communautés, quand tant de personnes attendent l’Évangile ! Ce n’est pas simplement ouvrir la porte pour accueillir, mais c’est sortir par la porte pour chercher et rencontrer !"

Dans certains pays, certains jeunes tiennent des stands sur les places publiques, avec des brochures et prospectus expliquant succintement l'enseignement de l'Eglise, mais aussi sensibilisant aux problèmes de bioéthique. C'est une bonne façon d'évangéliser, et on est parfois surpris par la réceptivité des gens que l'on rencontre, ce qui témoingne d'une certaine soif de Dieu chez nos contemporains, même s'ils n'en sont pas forcément conscients. Par contre, je ne sais pas si cela serait autorisé en France. Y-a-t-il en France un équivalent à Catholic Answers aux Etats Unis, ou the Catholic Truth Society (CTS) en Angleterre?

BLZ

Oui Aline, cela existe dans d'autres pays. Je connais une université ou des jeunes chrétiens anglophones, sans se revendiquer comme tels,mais sans le cacher non plus, ont monté un stand avec des amis qui travaillaient chez S********, une chaine qui vend des cafés (et qui promeut, par ailleurs,le mariage homosexuel).

Ces derniers ont demandé à leur direction s'ils pouvaient participer à une opération publicitaire, et ils ont obtenu l'accord.

Au final, dans le hall d'entrée de la fac, ils se sont mis à distribuer du café, et des tracts humoristiques pour présenter les cours de conversation en anglais qu'ils offraient à ceux qui le souhaitaient, pour parfaire leur Anglais. Ces cours devaient apporter un réel bénéfice aux uns, sans demander un investissement considérable aux autres(les organisateurs), le tout dans une ambiance plaisante.

Sur quoi allaient porter leurs conversations? Je n'en sais rien, mais fort probablement des questions de société. Voilà une façon de présenter le point de vue de l'Eglise, qui saurait convaincre non par le matraquage, mais par la cohérence, la beauté et la profondeur, nombre de jeunes, épris de justice, de vérité et d'absolu.

BLZ

Et aussi, les JMJ en lien avec Rio depuis Lourdes ont l'air très réussies et recueillies :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=DwDvggX9pOM

Touchant.
D'autant que le 16 juillet, date de la fête de Notre Dame du Mont Carmel mais également date anniversaire de la dernière apparition de la Vierge Marie à Lourdes, certains ont voulu avancer le vote de la loi si choquante sur l'embryon humain.

Et l'Evangile de ce 16 juillet 2013, prévu de toute éternité, était:

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,20-24.

Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et la cendre en signe de pénitence.
En tout cas, je vous le déclare : Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous, au jour du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville subsisterait encore aujourd'hui.
En tout cas, je vous le déclare : le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi, au jour du Jugement. »


Priez pour nous aussi, les petits..!
Et prions pour notre conversion, car si le Seigneur avait trouvé 10 justes à Sodome, il ne l'aurait pas détruite (texte de la messe anticipée, ce soir).

sonia

"Être serviteurs de la communion et de la culture de la rencontre ! Laissez-moi dire que nous devrions être presque obsessionnels en ce sens. Nous ne voulons pas être présomptueux, en imposant "nos vérités". Ce qui nous guide c’est l’humble et heureuse certitude de celui qui a été trouvé ":

un prêtre dans un sermon comparait les hérétiques, les modernistes au fromage suisse et au beaufort. Le 2eme n'est que du fromage, c'est en quelque sorte la Vérité (c'est la tradition catholique) le premier c'est aussi un fromage, mais avec des trous et ces trous sont comme l'erreur entourée de fromage donc de vérité...
ainsi en va-t-il de notre Evêque de Rome François qui tout en disant de très belles choses entoure les trous qui consistent à ne pas "imposer nos vérités" à ne pas être présomptueux (?!)
Le Christ a envoyé ses apôtres pour enseigner et baptiser, pas pour juste trouver et ne pas imposer leur vérité.

texte intéressant à lire sur le monde:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/25/le-pape-francois-s-inscrit-dans-l-heritage-de-la-theologie-de-la-liberation_3453407_3224.html

Jean Ferrand

Il serait bon de traduire le mot grec : parrésia. Il veut dire tout simplement : franchise.

Jean Theis

Merci à Jean Ferrand pour la traduction du mot parresia.

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