Le triomphe des JMJ
30 juillet 2013
L'article de Christian Vanneste :
"L’un des plus grands rassemblements humains de la planète : 3 millions de personnes réunies pour la messe célébrée par le pape sur la plage de Copacabana. L’Église catholique a, une fois encore, prouvé son intelligence et sa force.
Ses détracteurs la disaient vieillissante, dépassée, minée par les problèmes internes qu’elle n’avait pu résoudre. Ils avaient trouvé en Benoît XVI la cible, selon eux, idéale pour attaquer une religion conservatrice, éloignée de la sensibilité contemporaine, et parfois maladroite. Première erreur : ce pape à l’intelligence exceptionnelle aura surpris tout le monde. Sa science théologique, sa connaissance historique, sa maîtrise conceptuelle, la finesse de ses analyses comme son attachement raisonné aux symboles, vestimentaires, par exemple, étaient connus. Il était donc brillant et conservateur : une espèce rare et guère propre à garantir l’avenir de l’Institution. On allait donc l’écouter aux Bernardins, mais on se permettait aussi des réflexions parfois peu amènes, comme celle de Juppé par exemple.
Or, c’est Benoît XVI qui aura innové en renonçant et en permettant ainsi au Pape François d’être élu. Loin d’être un aveu d’échec, cette décision a été la condition d’un succès. Le Saint-Père, âgé et malade, ne sentait plus en lui la force d’accomplir sa mission, et notamment d’affronter physiquement l’épreuve des JMJ de Rio. Plutôt que d’offrir aux jeunes l’image d’un athlète de Dieu qu’il savait ne pas être, il a préféré laisser la place à un autre.
La Providence a voulu que ce soit un Pape sud-américain dont la complémentarité avec son prédécesseur éclate aux yeux de tous. Benoît était d’une grande simplicité mais sa modestie n’allait pas sans retenue. François est simple mais dans un élan de proximité extraordinaire comme s’il voulait être le curé de paroisse de la terre entière, cherchant le contact personnel avec chacun, et sans égard pour sa propre sécurité. On retrouve avec lui ce génie de la communication que possédait Jean-Paul II. Or, c’est ce qu’il fallait à l’Église, non seulement pour répondre à l’appel de la jeunesse, non seulement pour montrer un visage enthousiasmant dans cette Amérique latine en proie à une redoutable concurrence religieuse, mais encore dans le monde entier pour prouver la vigueur et la santé d’une institution deux fois millénaire" (suite).
Très bon papier !
Après le 14 juillet, le tour de France, les JMJ, un autre spectacle étonnant : la comète Ison qui commencera à être visible en aout (avec télescope).
Elle le sera à l’œil nu vers la fin du mois d’octobre. Et dès la fin du mois de décembre, en cas de survie, Ison devrait être visible dans l’hémisphère nord. Ison sera visible deux fois sur terre, pendant son voyage aller et, surtout, peut-être, lors de son retour.
Elle vient du nuage d’Oort, qui se situe à la frontière du système solaire, à près d’une année-lumière (10.000 milliards de km) du Soleil.
Les comètes, contrairement aux astéroïdes, sont constituées de glace et de poussières. D’où leur immense panache. Elles proviennent essentiellement de la ceinture de Kuiper, située au-delà de Neptune à environ 6 milliards de km du Soleil, et du nuage d’Oort, le berceau d’Ison.
Découverte très récemment, le 21 septembre 2012 par Vitali Nevski and Artyom Novichonok de l’International Scientific Optical Network (ISON) près de Kislovodsk en Russie, la comète Ison mesure un peu moins de 5 km de diamètre et pèse entre 3 milliards et 3 milliards de milliards de kg... Son panache est la trace laissée par la perte de quelque 1.000 tonnes de CO2 et de 54.400 tonnes de poussières par jour. Sa vitesse est estimée à 80.000 km/h.
Les calculs de trajectoire prévoient un passage au plus proche de notre étoile, soit à 1,1 million de km de sa surface, le 28 novembre 2013. Tout dépendra de la capacité d’Ison à résister à la chaleur su Soleil à une distance 150 fois inférieure à celle de la Terre. Car subira une forte évaporation et l'effet de la gravité du Soleil pourrait même la désintégrer. Lorsqu’elle sera au plus près, en son point de périhélie, Ison devrait être soumise à une température de 2.700°C, soit 1.000°C de plus que la température de fusion de l’acier. Pour un bloc de glace et de poussières, l’épreuve sera terrible.
Ison ne reviendra pas de sitôt nous rendre visite. Sa période orbitale est en effet de 900.000 ans... Rien à voir avec la comète de Halley qui pointe son nez tous les 76 ans et qui, après 1986, sera à nouveau visible en... 2061. L’orbite d’Ison ressemble à celle de la grande comète de 1680 et les astronomes pensent qu’il s’agit peut-être de l’un de ses fragments.
http://www.youtube.com/watch?v=skWt9gtGp6E
Rédigé par : carlos | 30 juillet 2013 à 13:37
Le responsable des jeunes du Parti de Gauche rêvait d'un tsunami qui aurait avalé les "3 milliards" (sic) de jeunes sur la plage : https://pbs.twimg.com/media/BQbDZt7CcAAjITE.jpg:large
Il ensuite nettoyé sa cochonnerie, ce qui prouve qu'il écrit plus vite qu'il ne pense...
C'est beau l'ouverture d'esprit des gauchistes, les premiers à donner des leçons d'amour !!
Rédigé par : Jean | 30 juillet 2013 à 16:01
Bravo et merci Monsieur Vanneste.
A propos de Monsieur Juppé et de sa sortie sur Benoît XVI: comme il apparaît minuscule à côté de celui qu'il avait insulté.
Rédigé par : Jacques | 30 juillet 2013 à 17:59
Merci pour Benoit XVI, Monsieur Vanneste.
Les éloges appuyés à propos de tout ce qui différencie le Pape François de Benoit XVI me dégoûtent. Quantité de lâches et de sournois qui ne s'exprimaient pas ouvertement se rattrapent par des dithyrambes truffés de critiques subliminales...y compris sur KTO...et de répéter avec complaisance qu'il ne peut y avoir de blindage entre l'évêque et le peuple..
Jean Paul II, Benoit XVI, vous avez tout faux! Et encore, Jean Paul II, on peut l'excuser, il a pris une balle, lui, au moins!
C'est vrai ça, si on tirait encore sur le Pape, c'est ça qui ferait une belle une, n'est-ce pas , messieurs les journalistes?
Merci à Christian Vanneste pur son article qui se situe à un autre niveau .
Rédigé par : Michèle | 30 juillet 2013 à 18:33
Chapeau monsieur Vanneste,vous savez écrire !
Rédigé par : Frégate | 30 juillet 2013 à 18:54
L'Eglise a les promesses de la vie éternelle, comme épouse du Christ, mais M. VANNESTE passe à côté du sujet essentiel : pourquoi après plus de 30 ans de JMJ à succès, toujours aussi peu de vocations religieuses et sacerdotales, pourquoi des liturgies aussi pauvres ou éloignées des rites romains ( y compris à RIO), pourquoi toujours la même confusion sur le rôle du prêtre, pourquoi tant de nos évêques sont-ils aussi inexistants, pourquoi beaucoup de clercs, prêtres ou évêques, ne sont souvent pas au niveau minimal qu'exigent les circonstances, particulièrement dans les pays de vieille chrétienté face à l'avortement au mariage homosexuel, à la PMA, GPA et utilisation des embryons ?
3 millions de jeunes, dont beaucoup issus de pays riches, ayant les moyens de prendre l'avion pour RIO, cela ne masque pas, JMJ après JMJ, que les prêtres qui en France assurent le remplacement de notre clergé sont des prêtres africains, issus de pays où peu de jeunes catholiques ont pu se payer le billet d'avion pour RIO, mais où les séminaires sont pleins : cela donne à réfléchir sur ce que nous sommes et sur ce que nous ne sommes plus.
Eglise catholique en 2013 : institution vivante par nature mais malade à bien des égards. Ne pas le diagnostiquer est étrange de la part de M. VANNESTE. Car certaines questions demeurent angoissantes pour un catholique aimant l'Eglise autrement que par le nombre et le spectacle médiatique.
Rédigé par : louijo | 30 juillet 2013 à 23:48
Réponse à louijo: vous faites erreur quand vous dites "3 millions de jeunes, dont beaucoup issus de pays riches". Il y avait très peu de jeunes issus des pays riches, en tout cas d'Europe (5.500 au total pour la France). La quasi totalité des participants aux JMJ venaient d'Amérique latine. La situation sera probablement exactement contraire lors des prochaines JMJ de Cracovie.
Rédigé par : B.H. | 31 juillet 2013 à 08:30
@ B. H.
Je vous crois bien volontiers pour ce qui est des origines des jeunes présents, encore que l'Afrique qui repeuple nos presbytères avec ses séminaires remplis, et revivifie nos congrégations avec ses vocations, était très peu représentée : mais le constat et les questions demeurent.
Les JMJ sont bien l'arbre qui cache la forêt.
Il ya dé jà eu des JMJ sur tous les continents : quels en sont les fruits ?
Sans le retour un un enseignement des vérités de la foi, par des prêtres qui y croient, dans des diocèses dont l'évêque ne se contente pas d'être un bureaucrate qui délègue ce qui est fondamental pour ne faire plus que de la com. de l'administratif et des voyages perpétuels, mais rarement dans ses paroisses, le retour au remplacement des générations de prêtres et vocations religieuses ne se fera pas.
Mon évêque avec lequel je fraie régulièrement est un homme intelligent, mais qui dans son ecclésiologie, demeure un progressiste total, sans le savoir : il croie plus à la structure qu'au contenu, plus à l'organisation qu'à la grâce sanctifiante dans les sacrements, pour revivifier son diocèse rural à 60 %.
Il est intelligent, agréable, cultivé, mais ce n'est pas un pasteur catholique au sens de ce que furent ses prédécesseurs d'il y a qq décennies : il n'a aucune passion à convertir, convaincre, exister, il gère dans la justice et le consensus, mais ne dirige rien. Il ya en a tant comme lui dans les pays riches où tout est facile en apparence. Alors que la foi catholique recule progressivement dans nos sociétés, tout comme la morale naturelle dans les législations.
Depuis les JMJ de MAdrid, quelle remontée des vocations en Espagne ? Aucune.
Rédigé par : louijo | 31 juillet 2013 à 13:25