Ecotaxe : la bureaucratie à survécu à la chute du rideau de fer
11 septembre 2013
De Philippe Conte, responsable "environnement" de l'Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon :
"Le gouvernement vient d’annoncer un nouveau report au 1er janvier 2014 de l’écotaxe dont la mise en place était initialement prévue au 20 juillet 2013 et déjà reportée au 1er octobre 2013. La raison officiellement mise en avant pour expliquer un tel retard est assez classiquement une mauvaise préparation du précédent gouvernement ! Le communiqué de presse du ministère de l’écologie précise : « le Gouvernement souligne que les retards accumulés dans la mise en œuvre de l’écotaxe s’expliquent largement par le manque de préparation du dispositif et d’anticipation des difficultés sous le précédent gouvernement » (sic !).
Ce dispositif est issu du « grenelle » de l’environnement lancé lors du précédent quinquennat ; il est révélateur de la dérive continue vers la multiplication des taxes et vers la complexification des procédures dont les gouvernements successifs, quelle que soit leur couleur, n’arrivent pas à sortir. En effet, on peut légitimement s’interroger sur la nécessité de créer une taxe nouvelle supplémentaire et ce d’autant plus que son mécanisme de recouvrement est particulièrement complexe, donc coûteux ! En effet il fait intervenir une structure « ad hoc » la société écomouv, les sociétés de péages existantes, les services de l’état (gendarmerie et douane), la mise en place d’une série de points de contrôles, 173 fixes et 500 mobiles, le tout fonctionnant grâce à la technologie GPS, 420 points de distribution des boîtiers de localisation, une carte des tronçons taxés définie par décret qui devra être régulièrement mise à jour (en concertation avec les collectivités locales) ! De plus chacun d’entre nous, soucieux de la qualité de nos paysages, aura noté le caractère profondément esthétique de ces portiques de contrôles visiblement destinés à résister à un bombardement et dont par ailleurs il faudra assurer la maintenance et le bon fonctionnement !
Ce dispositif abracadabrantesque a comme objectif déclaré d’aider, d’une part, à l’entretien des infrastructures de transport et d’autre part, d’encourager les modes de transport alternatifs. Le gouvernement affirme que ce dispositif rapportera 1.2 milliard d’euro par an ; mais quel sera le coût de fonctionnement d’un tel mécanisme ? Le ministère affiche un montant estimatif de 235 000 000 €, soit 20% du montant collecté! Mais en vérité nul ne le sait, nul ne le saura car personne ne chiffrera le temps que chacun de ces acteurs consacrera à faire marcher cette « usine à gaz » dont la justification est comme de juste d’être « compatible avec nos voisins européens ».
Très concrètement cela représentera pour un poids-lourd classique (2 essieux) un montant de 67€ pour un trajet Toulon-Paris. Ne serait-on pas parvenu au même résultat par une légère hausse du péage autoroutier (déjà 148€ actuellement), du gazole et des salaires des chauffeurs ? Les camions étrangers auraient en parti échappé à un tel dispositif me dira-t-on ; une simple vignette comme il en existe en Suisse aurait fait l’affaire. De plus cette énième taxe supplémentaire va grever les budgets des entreprises de transport routier souvent déjà en difficulté. Le dispositif ne prévoit aucune orientation pour aider à leur mutation en sociétés de logistique multimodale qui pourraient devenir ainsi de véritables actrices décentralisées de cette mutation. Mutation que le bien commun exige plutôt que de voir ces entreprises se transformer en victimes expiatoires des agents des douanes ! Le centralisme bureaucratique à vraiment survécu à la chute du rideau de fer !"
Et le ferroutage! ah c'est vrais les trains déraillent... ben faudrait rajeunir les voies? ah ba non la SNCF et sa copine qui sent pas bon RFF, sont très très pauvres voire en virtuel dépôt de bilan.. alors qu'est-ce qu'on fait..... ben on crée de l'impôt sur les entreprises, mais non c'est pour réparer les routes et te punir de polluer.... vilain entrepreneur va!!! ah l'écologie quel bonheur pour l'état cette nouvelle déesse ;-)))
Rédigé par : marcantoine | 11 septembre 2013 à 19:16
Et un surcoût pour le consommateur final, donc un impôt déguisé de plus au nom de l'idéologie mais dans les poches du système qui n'en finit plus d'être un gouffre.
Rédigé par : LELIEVRE | 11 septembre 2013 à 19:52
On supprime les droits de douane infra-communautaires en vertu des accords de Schengen et du traité de Maastricht, voire extra-communautaires au nom de l'Organisation mondiale du commerce... et on ressuscite la gabelle au nom de... Mais au nom de quoi, au fait ???
Rédigé par : Maye | 13 septembre 2013 à 01:16
La seule façon d'arrêter les taxes et impôts est de rétablir la banque de France comme seule créatrice de monnaie pour l'état ! Avec un remboursement de celui-ci sans intérêt puisque cette banque est soumise à cet état !
Le système a fonctionné ainsi pendant des siècles pourquoi l'avoir changé ?
Dette des Français avant son changement : 808 € ! Aujourd'hui : 30 000 € (bébés compris)
Si on tarde à le faire, la France connaîtra la misère ! C'est mathématique !
Rédigé par : Carlos | 27 octobre 2013 à 12:16