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Patrice de Plunkett se met le doigt dans l'oeil

Trop heureux de s'en prendre à votre blog préféré, le journaliste qui ne sait pas aligner 3 mots sans accuser les autres d'"ultralibéralisme" (tout en vivant à Vaucresson et en écrivant chez Valmonde -Spectacle du Monde- un groupe proche du PCF et des décroissants, comme chacun sait...), prend prétexte de la tribune des 4 Vérités que j'ai relayée hier, pour sortir des insanités sur les catholiques qui ne pensent pas comme lui, le tout agrémenté de textes d'ecclésiastiques.

Si Patrice de Plunkett se donnait la peine de lire et de réfléchir, il aurait vu que le titre de ce post était entre guillemets et que j'avais pris la précaution d'avertir le lecteur en début de post. Mais le réflexe pavlovien a été plus fort : il fallait vomir sur cet infâme Salon Beige qui lui fait de l'ombre. Le Salon Beige n'est pas "pour" ou "contre" les OGM, car cela ne signifie pas grand chose.

D'abord, je ne crois pas que l'interdiction de la recherche sur les OGM soit un principe non-négociable, ensuite, j'ignore si l'auteur de cette tribune polémique (mais c'était le but afin de réveiller ceux qui mettent tous les 'OGM' dans le même panier et hurlent avec les loups sans émettre le début d'une réflexion) est catholique et j'avoue que je n'en sais rien car ce n'est pas le sujet, enfin son article ne défend pas Monsanto, mais la liberté de la recherche.

Pour terminer, je me permets de citer l'un des nombreux commentaires de ce post, un commentaire comme je les aime, sans insulte ni raccourci trop simpliste, avec des arguments de bon sens (mais avec lesquels personne n'est obligé d'être en accord !) :

"Etant agriculteur, je souhaiterai donner mon avis afin d’élargir cette réflexion. Je suis ce que l’on appelle un producteur de cultures dites « intensives », c'est-à-dire que je cultive (et cela depuis 2 générations) des espèces nécessitant beaucoup d’intrants (eau, engrais et pesticides) telles que la pomme de terre, la betterave sucrière, le haricot vert, le flageolet, le pois de conserve, les épinards mais aussi un verger de pommes et poires. Toutes les cultures citées sont mécanisées et toute intervention (apport d’eau, engrais et pesticides) est raisonnée scrupuleusement avec un tas d’indicateurs (observation biomasse, logiciels reliés à des stations météo dans la parcelle). Le but de mon métier est donc de produire de la qualité tout en raisonnant les interventions. Ma position sur les OGM est assez controversée. En effet, je ne suis pas un fervent défenseur des OGM (en tout cas de certains) bien que je pense que le passage est et sera nécessaire si l’on veut réduire ces intrants et continuer à nourrir la planète.

Je suis pour le développement des OGM suivants : Ceux qui permettent d’accroitre la productivité à l’hectare et cela sans mettre 1 gramme de plus d’engrais ou de pesticides donc réduction de ces intrants par tonne produite. Ceux qui donnent à une plante donnée, la faculté de résister aux phénomènes climatiques (manque ou excès d’eau, manque ou excès de chaleur). Ceux qui permettent de faire face à quelques maladies cryptogamiques comme le mildiou ou la tavelure qui sont des maladies extrêmement difficiles à combattre autrement que par des pesticides (NB : je considère la bouillie bordelaise, le soufre comme des pesticides car très nocifs lors d’applications fréquentes. A bon entendeur.) Ces trois « catégories » diminuent systématiquement les intrants.

Je suis en l’occurrence, tout à fait contre : Ceux qui résistent aux herbicides (desherbant total comme le glyphosate) et qui goinfrent les firmes phyto-pharmaceutiques car vente de produits à la clé. On peut faire face aux mauvaises herbes grâce au développement de plantes à capacité de couverture de sol rapide donc destruction par étouffement (cela se fait déjà par sélection naturelle mais l’évolution est très très lente car d’autres paramètres sont à prendre en compte lors de la recherche variétale). Ceux qui touchent au règne animal. Ceux qui réduisent les insecticides: phénomène de resistance.

Enfin, selon moi, le principal problème des OGM provient des investisseurs qui sont ni plus ni moins que les firmes phytos. Je pense qu’il faut le voir un peu comme les géants pétroliers qui ont engagés des millions de dollars sur le bio-éthanol, etc. De ce fait, ils font la pluie et le beau temps ! Ils en limitent l’accès voir l’interdisent… Il faut donc un encadrement précis des OGM si on veut développer une agriculture durable. Ce que je regrette le plus, c’est que la société ne se remette pas en cause face à un phénomène plus dramatique : le gaspillage des denrées alimentaires. Il est bel et bien présent à toutes les échelles (du producteur au consommateur). Connaissent-ils vraiment la valeur des choses et le sens du bien commun ?"