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Les évêques poursuivis pour refus d’avortement

Aux Etats-Unis :

"L’ACLU (American Civil Liberties Union) association laïciste, poursuit en justice la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis pour obtenir la condamnation de leurs directives anti-avortement, a-t-elle annoncé lundi. Les évêques, et à travers eux l’Eglise, sont accusés d’empêcher la procuration de soins médicaux nécessaires aux femmes enceintes en état de détresse, entraînant des refus de soins (« medical negligence », en droit américain).

Le procès sera plaidé devant la cour fédérale du Michigan où l’ACLU représentera une femme qui se plaint de ne pas avoir reçu des informations adéquates sur son état ni des soins appropriés, alors qu’elle s’était présentée dans l’hôpital catholique de la ville de Muskegon à 18 semaines de grossesse, après avoir perdu les eaux, malgré le risque d’infection que cela lui faisait courir. Mais qui ne s’est pas réalisé… [...]

De son côté un responsable du National Catholic Bioethics Center de Phhiladelphie, John M. Haas, a réagi en déclarant que sans connaître l’affaire, il pouvait quand même souligner que les directives des évêques sont parfois interprétés avec trop de zèle et qu’elles sont plus nuancées que leurs détracteurs ne le pensent. Et de rappeler qu’une femme enceinte et malade peut recevoir un traitement même si celui-ci risque de mettre en danger, par une sorte d’effet secondaire, la vie de son enfant.

La difficulté ici réside en le fait que la seule « solution » exigée par ACLU est bien une intervention destinée directement à mettre fin à la grossesse, avec un effet secondaire potentiel : éviter une infection. Il s’agit donc non pas de venir au secours de cette femme mais de l’instrumentaliser au nom du droit à l’avortement « thérapeutique » ou « médical » – sans quoi on s’interrogerait peut-être d’abord sur le fait que Mme Means n’a pas été admise et placée en observation, alors que, pour autant que les faits soient connus, son état le justifiait d’emblée.

La guerre se fait de plus en plus frontale entre les tenants de la culture de mort et ceux qui veulent sauvegarder les droits de la vie."