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Petite méditation philosophique

Elle nous est proposée par l'Abbé de Tanouarn. Elle traite de l'athéisme et de la morale. Répondant à une critique de Christine Tasin, l'abbé pose une distinction particulièrement intéressante entre les athées "mystiques" et les "rationalistes athées".

Concernant les premiers, extraits.

"Pour Feuerbach, c'est l'homme qui est Dieu : "Toute conscience de soi est une conscience de soi de Dieu". On retrouve là quelque chose de l'élan sublime de Spinoza, l'athée qui parle de Dieu presque à chaque ligne de son Ethique, parce que pour lui l'exercice de la raison est un exercice absolu et donc divin. Spinoza est dans une forme de rationalisme, c'est vrai, mais alors un rationalisme sublime où la Raison n'est pas la petite comptable qui vient vous avertir que le jeu est fini et que, circulez il n'y a rien à voir, rien à savoir, rien à croire, mais où cette Raison est plutôt comme une image plausible du tout dans la moindre déduction, une image tellement belle qu'elle parvient à faire oublier l'existence concrète et toujours imprévisible. Ces athées là, auquel le Tout donne une sorte de vertige, peuvent être particulièrement accessibles à l'amour. Pourquoi ? Parce qu'ils ne calculent plus rien."

Et les seconds.

"Mais c'est dans Albert Camus, officiellement athée que je sache (ou alors on n'écrit pas l'Etranger), que j'ai trouvé la condamnation la plus forte du rationalisme : "Ceux qui prétendent tout savoir et tout régler finissent par tout tuer. Un jour vient où ils n'ont pas d'autre règle que le meurtre, d'autre science que la fausse scolastique qui de tout temps servit à justifier le meurtre" (Deuxième réponse à Emmanuel d'Astier). Ceux qui réduisent le jaillissement baroque du réel à leurs cases mentales, soumettant le réel au rationnel, ont forcément la posture du meurtrier en puissance. Du réel, ils n'aiment ni les démentis, ni les impuissances, ils n'aiment rien. Ils n'aiment pas, ils calculent."

On peut constater que ce second développement est particulièrement opératoire pour le temps présent. La mise en oeuvre des idéologies, négatrices du réel, passe par la tentative de soumission de celui-ci à la raison déifiée, et aboutit invariablement aux "grands cimetières sous la lune": ceux des révolutions, hier chez nous, ailleurs toujours, et ceux des innocentes  victimes, par millions, de l'avortement.

Commentaires

Francis

La raison n'est donc là que pour admirer le surgissement baroque du réel?
Passons sur le fait de savoir en quoi consiste le réel (indépendamment d'une réalité) et sur la question assez vertigineuse de savoir si nous pourrions nous en passer (du réel).
J'ai un problème concret (réel!):
je suis donc censé être d'accord avec l'invasion africaine de la France et avec le métissage?
Désolé, mais ça, ça ne passera jamais, quels que soient les arguments athées, mystiques, rationnels ou n'importe quelle combinaison des trois (et c'est pour ça que je commence à me poser sérieusement la question du réel, pas pour faire une dissertation de philo).
Curieux, et assez méritoire, de voir un Abbé officiellement d'extrême droite (ou alors on ne prononce pas l'oraison funèbre de Dominique Venner) tenir ce genre de propos. Et en plus pour critiquer Christine Tassin de "riposte laïque" donc effectivement pour critiquer ceux qui critiquent l'immigration.
De quoi, en effet, désespérer de la raison: son seul privilège par rapport au réel semblant être de pouvoir jouir du contradictoire!

FP

c'est remarquable. Une nouvelle fois, l'abbé montre qu'il est un grand philosophe dont la puissance de pensée et la faculté a la vulgariser ne cesse de m'étonner.
Désolé de dire a francis qu'il n'a pas compris l'abbé : a aucun moment, il ne soutient les positions que vous abhorrez, cher francis !

Alain

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