Une relation interreligieuse vraie ?
16 décembre 2013
C'est ce que tend à montrer, avec prudence, l'Abbé de Tanouarn, interrogé suite au colloque "catholiques musulmans : partenaires ou adversaires ?", auquel il a participé. Extraits.
"La rencontre publique entre un imam et un prêtre catholique manifeste une volonté de se connaître, de ne pas rester, dans la même société, les uns à côté des autres, en s’ignorant, en entretenant toutes sortes de préjugés sur des personnes que l’on jugerait de manière purement abstraite, uniquement à travers leur doctrine."
"Pascal ne parlait pas des musulmans qu’il ne côtoyait pas, mais il parlait des juifs en disant : il y a une plus grande différence entre un chrétien spirituel et un chrétien non spirituel qu’entre un juif spirituel et un chrétien spirituel. Je crois que les auditeurs de notre débat ont ressenti cela d’une manière ou d’une autre."
"L’intégrisme coranique s’appuie sur les textes violents du Coran (en particulier ceux de la sourate 9). L’intégrisme catholique (que l’on devrait appeler plutôt intégralisme quand il est non violent) ne peut pas s’appuyer sur une quelconque recommandation de violences envers les autres religions qui serait dans l’Évangile : il n’y en a pas."
"Je ne crois pas à un front du sacré, car je ne crois pas à une unité du sacré. (...) Non, toutes les formes de sacré ne se valent pas. Un front ? Où est le front ? J’aurais tendance à invoquer les anges qui chantent dans la nuit de Noël : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté… » Le front, il est le fait de tous ceux qui aiment le bien."
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