C'est arrivé un 30 janvier...
30 janvier 2014
« Pour comprendre l'Histoire, comme pour comprendre un paysage, il faut choisir le point de vue; et il n'en est de meilleur que le sommet. » (Paul Claudel)
« Chaque Nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu'elle doit accomplir. Celle de la France est d'exécuter la Geste de Dieu, "Gesta Dei per Francos". » (Joseph de Maistre)
Enfin Otto de Habsbourg-Lorraine affirme pour toute personne :
« Celui qui ne sait pas d'où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l'avenir »
Alors rappelons-nous :
- le 30 janvier 1592 : élection du pape Clément VIII.
Ippolito Aldobrandini est né à Fano le 24 février 1536 et est décédé à Rome le 3 mars 1605. Il est le 229ème pape du 30 janvier 1592 au 3 mars 1605. Dernier pape de la Contre-réforme, il s'applique à faire fleurir la piété et la science dans l'Église, condamne les duels. C’est lui qui donne l'absolution au Roi Henri IV, lors de sa conversion. Par son exemple, il ramène un grand nombre d'hérétiques au sein de l'Église.
Pour l’anecdote, il vulgarise le café en Occident, considéré auparavant comme "boisson sombre de l'Islam" donnée par Satan aux musulmans pour les consoler de ne pouvoir boire du vin, boisson sacrée du Christ. Il aurait considéré au contraire que "l'arôme du café était chose bien trop agréable pour être l'œuvre du Malin et qu'il serait dommage que les musulmans en aient l'exclusivité".
- le 30 janvier 1631 : Gaston d'Orléans, frère du roi Louis XIII, quitte la cour.
Gaston de France, duc d'Orléans, frère de Louis XIII et deuxième dans l'ordre de succession jusqu'à la naissance du futur Louis XIV en 1638, meurt à Blois le 2 février 1660. Cet éternel comploteur, né le 24 avril 1608, passe sa vie à tenter de renverser son frère, Richelieu ou encore Mazarin. Chef des Conseils sous la régence d'Anne d'Autriche durant la minorité de son neveu, il participe même à la Fronde.
Les conspirations de « Monsieur » échouèrent toujours, faute de réel projet politique. Gaston dénonça souvent ses complices, puis les vit périr (voir d'Ornano, Chalais, Montmorency, et Cinq-Mars). Mais en plus d’être traitre ses complices, il était aussi inconstant et vicieux, il créa un « Conseil de vauriennerie », des courtisans et amis avec qui il mena une vie désordonnée (il est réputé joueur et amateur de femmes). L'Encyclopædia Universalis le voit comme le chef de file des libertins de l'époque, dont l'un des passe-temps était les chansons à boire, les poèmes érotiques et les parties de débauche.
- le 30 janvier 1652 : décès de Georges de La Tour, peintre français.
Peintre lorrain au ayant subi les influences nordique, italienne et française, contemporain de Jacques Callot et des frères Le Nain, il est célèbre pour avoir peint des toiles exploitant remarquablement l'ombre et la lumière, à l'image du Caravage dont il s’est fortement inspiré. Il reçoit le titre de « peintre ordinaire du Roy » en 1639. Il a peint notamment des scènes religieuses et des scènes de la vie quotidienne comme "Le Tricheur à l'as de carreau" ou "La Diseuse de bonne aventure".
Saint Joseph charpentier, 1642, Louvre
Jeune chanteur
- le 30 janvier 1770 : l'archevêque de Paris, monseigneur Beaumont, annonce à Louis XV la décision de sa fille, Mme Louise, d'entrer au Carmel.
- le 30 janvier 1793 : le marquis de la Rouërie, chef royaliste de l'Ouest, meurt malade au château de La Guyomarais à St-Denoual.
Né à Fougères le 13 avril 1751, il a passé toute son enfance au château de La Rouërie, à Saint-Ouen-La-Rouërie, situé à 20 Km en dessous du Mont Saint Michel. A quinze ans il quitte Saint Ouen pour Versailles où il entre dans les Gardes Françaises, dont l'inaction lui pèse. Après un duel, le Roi Louis XVI le menace de pendaison pour avoir blessé un de ses amis, il part donc en Suisse. Absout par le Roi, à condition de se retirer sur ses terres, il revient en Bretagne.
Initié dans la Loge Aimable Concorde, Parfaite Union, il s'embarque à Nantes et le 13 avril 1777 débarque au Delaware et fait ses offres de service. Il demande à abandonner son nom et son titre ; il sera appelé "colonel Armand".
Ses succès militaires sont éclatants et sont soulignés par le général Scott, adjoint de Washington
Il faut souligner qu'il soutient le combat et celui de ses hommes de ses propres deniers!
Rentré en France en 1781 il est non seulement confirmé dans son grade de colonel mais aussi fait Chevalier de l'ordre militaire et royal de Saint Louis. Il vend alors des terrains, en hypothèque d'autres pour financer ses troupes aux Amériques où il retourne en juin 1781. Il rentre en Bretagne en juin 1784, en tant que général. Moins politique que La Fayette mais vrai soldat, il est moins connu, bien qu’ayant été, à la différence du premier un des acteurs militaires des succès des troupes françaises sur le nouveau continent.
En vrai breton et malgré l’influence maçonnique, l’abolition des privilèges, qui n’est pas l’abolition des privilèges des deux premiers Etats (Eglise et noblesse) mais l’abolition des lois privées, c'est-à-dire des lois propres à chaque des Provinces de France (Les Rois parlaient de « nos peuples de France » et non du peuple de France). Cette loi illégale à plus d’un titre entraîne l'abolition des accords de 1532. Décision illégale car non soumise au Parlement de la Bretagne, Etat de plein droit, uni à la France ; décision illégale car prise par une assemblée qui n’avait aucun mandat pour ce type de décision.
Avec le comte Ranconnet de Noyan, il décide alors de créer l'Association Bretonne pour défendre les lois bretonnes. Les principales villes de Bretagne sont maillées d’un réseau chargé de recruter des troupes. L’association s’oppose à la Constitution Civile du clergé qui lui facilite la tâche pour soulever les Chouans de Bretagne.
Fortement affecté par l’assassinat de Louis XVI, Armand Charles Tuffin, marquis de La Rouërie, est le premier mort royaliste. Pourchassé par les troupes républicaines de la Convention informée de la création de l'Association Bretonne et du danger qu'elle représente pour la révolution, il s'était réfugié au château de La Guyomarais, à une trentaine de kilomètres au Nord-Ouest de Dinan.
- le 30 janvier 1803 : Bonaparte écrit au maire d'Orléans Crignon.
Il le félicite de son projet d'ouvrir une souscription pour rétablir le monument célébrant Jeanne d'Arc, car "Unie, la nation française n'a jamais été vaincue".
Ce monument avait été détruit par le vandalisme des révolutionnaires en haine de la Foi catholique.
- le 30 janvier 1853 : mariage de Napoléon III avec Eugénie de Montijo, comtesse de Teba.
Le mariage est célébré à Notre-Dame de Paris. Les festivités dureront deux jours. Le 16 mars 1856, l'impératrice Eugénie donnera naissance à son unique enfant, le prince impérial Napoléon-Louis.
- le 30 janvier 1875 : vote sur le mode d’élection du président de la république.
C'est par une seule voix de majorité (353 contre 352) que l'Assemblée nationale a adopté l'amendement Wallon, qui stipule :
«Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre des députés réunis en Assemblée Nationale. Il est nommé pour sept ans ; il est rééligible.»
- le 30 janvier 1929 : création de l'armée de l'air en France.
- le 30 janvier 1944 : de Gaulle amorce la décolonisation avec la Conférence de Brazzaville.
De Gaulle ouvre à Brazzaville une conférence (du 30 janvier au 8 février) qui regroupe les représentants des territoires français d'Afrique : il présente un projet de réforme de l'Empire colonial et définit le statut de l'Empire français dans le sens d'une fédération, évoquant la question de l'émancipation. Il n’est pas encore question d’indépendance, les français ne sont pas encore prêts!
- le 30 janvier 1972 : Bloody Sunday en Irlande.
Treize civils sont abattus par l'armée britannique au cours d'une manifestation pacifique catholique à Londonderry, en Irlande du Nord. C'est le fameux Bloody Sunday.
- le 30 janvier 2002 : un homme politique condamné.
La cour d'appel de Paris confirme la condamnation de l'ancien président du conseil général de l'Essonne, Xavier Dugoin, à un an d'emprisonnement ferme et trente-huit mille euros d'amende pour avoir soustrait mille deux cents bouteilles d'alcool dans les caves du conseil général et les avoir revendues pour deux cent cinquante mille francs (trente-huit mille euros).
- le 30 janvier 2004 : encore un homme politique condamné.
Alain Juppé, président du parti politique français UMP est condamné par le tribunal de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis pour « prise illégale d'intérêt »; ce qui entraîne son inéligibilité pour 10 ans. Il décide de faire appel.
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