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Mgr Habert regrette la vente de reliques

Interpellé par un lecteur à propos de la vente de reliques à Alençon, le délégué épiscopal à l'information du diocèse de Sées précise que Mgr Habert n'approuve pas ce type de vente mais qu'il ne peut rien y faire.

"En fait il y a une salle des ventes dans l'Orne qui propose régulièrement ce type de vente et qui de ce fait a une notoriété qui dépasse les limites du diocèse et même de France. Le commissaire priseur a d'ailleurs un nombre croissant de communautés, des orthodoxes, des représentants des église d'Europe centrale décimées et pillées par 50 ans de communisme qui viennent pour redonner à ces reliques leur destinations initiales.

Le diocèse a déjà fait des recommandations aux prêtres et aux congrégations religieuses pour que les premiers veillent bien, dans leurs testaments, à ce que les objets de culte souvent offert au moment des ordinations soient légués au diocèse et non aux familles au moment de leur décès, que lorsqu'une congrégation ferme une communauté en un lieu l'on prenne des dispositions pour que les objets et plus encore reliques ne finissent pas dans les circuits ''commerciaux'' ne serait-ce que suite à des négligences. Car après le décès, c'est le droit civil qui s'applique et non le droit Canon et les évêques n'ont plus aucune marge d'intervention possible sauf à partager la tristesse des croyants affectés par un tel aboutissement.


L’Académie de pharmacie contre les salles de drogue

L’Académie de pharmacie vient d’émettre un avis défavorable à « l’expérimentation de salles d’injection contrôlée de drogues de rue » telle qu’elle est définie dans le projet ministériel.

Les expérimentations réalisées à l’étranger n’ont pas été concluantes, comme en Suède, où les salles d’injection ont été supprimées. Ainsi, l’Académie demande plutôt au gouvernement de renforcer les moyens alloués aux centres de soins pour toxicomanes et unités d’addictologie.


Baisse de la fertilité masculine : seulement les pesticides ?

Le sujet est devenu le marronnier des journalistes environnement et santé : la « baisse de qualité du sperme des Français ». Dernier article en date, celui de Paul Benkimoun pour Le Monde relayant une étude alarmante de l'Institut de veille sanitaire (InVS). Les grands accusés : les pesticides et nos agriculteurs. Facile, et surtout, ça évite de se poser trop de questions ! Bien d’autres facteurs rentrent en ligne de compte lorsque l’on étudie la question :

  • rythme de vie : stress, etc.
  • prise de tabac, de cannabis (forts perturbateurs endocriniens), consommation forte de caféine.
  • manière de s’habiller : les testicules fonctionnent de manière « optimale » à 34° et ne supportent donc pas les vêtements trop serrés,
  • exposition au soleil permettant au  corps de synthétiser la vitamine D, indispensable à la spermatogénèse,
  • régime alimentaire diversifié,
  • profession des hommes dont sont issus « les échantillons »
  • qualité de l’eau du robinet avec présence éventuelle de résidus de pilule (sujet bizarrement occulté !)
  • Prise de certains traitements contre-indiqués

Toutes ces questions devraient être posées à tous les hommes ayant des problèmes de fertilité. Mais le sont-elles vraiment ? Hélas, dans la plupart des cas, les médecins ne s’en préoccupent pas et préfèrent orienter directement vers un protocole FIV, dont on sait les graves problèmes éthiques qu’il pose (voir Instruction Dignitas Personae). Alors que d’autres solutions respectueuses de la dignité humaine existent pour soigner ce genre de problème.


Incitation à la débauche dans l'éducation nationale

L'enseignement diocésain de la région Pays de la Loire s'est fendu d'un courrier à l'attention du président du Conseil Régional :

"Les lycéens et lycéennes des établissements de l’Enseignement privé sous contrat ayant demandé par voie électronique le « Pass culture » édité par le Conseil Régional et ayant, à cette occasion, coché la case « je souhaite recevoir de l’information de la part du Conseil Régional des Pays de la Loire et de ses partenaires » ont reçu directement le message suivant sur leur boîte mail en février 2014.

« La Saint-Valentin c’était bien ou bien ?
Votre chéri(e) vous a offert :
- La nouvelle version du « Kamasutra »
- Une boîte de chocolats aphrodisiaques
- Le 3ème tome de « 50 nuances de gris »
Pensez au Pass -prévention contraception »
Et la mention :
« Partagez vous aussi votre Saint-Valentin ! sur Facebook ».

Nous souhaitons, Monsieur le Président, vous signaler notre totale incompréhension et notre indignation pour plusieurs raisons qui interrogent la politique éducative du Conseil Régional :
1) Quel projet éducatif régional peut justifier une telle incitation à des pratiques sexuelles explicites ?
2) Comment se fait-il que des jeunes lycéens, s’inscrivant à un dispositif culturel initié par une collectivité publique, reçoivent des messages subversifs et intrusifs, qui transforment la Saint Valentin et la politique éducative liée à l’affectivité et à la relation en un encouragement à des expériences sexuelles et à la pornographie, alors même qu’une charte éditoriale signée entre la Région et l’URADEL, relative à l’ENT, délimitait de façon explicite le champ de communication du Conseil Régional auprès des lycéens de notre réseau ?

Votre message, qui veut du reste s’adresser à des jeunes lycéens dès l’âge de 15 ans, est irrecevable. En effet, nous vous signalons, Monsieur le Président, que certains lycéens ou bien lycéennes qui reçoivent ce message, peuvent avoir une année d’avance dans leur scolarité et être donc âgés (es) de seulement 14 ans.

Nous vous demandons donc, Monsieur le Président, de mettre fin à cette campagne de communication explicitement licencieuse émanant d’une collectivité publique, campagne incitant par ailleurs les lycéens à partager « leur expériences » sur les réseaux sociaux.

3) Est-il enfin besoin de préciser que la nature de cette communication n’est pas éloignée de la notion d’incitation à la débauche pour les mineurs, visée par l'article 227-22 du Code Pénal dont nous nous permettons ici de rappeler le contenu :

« Le fait de favoriser ou de tenter de favoriser la corruption d'un mineur est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Ces peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende lorsque le mineur a été mis en contact avec l'auteur des faits grâce à l'utilisation, pour la diffusion de messages à destination d'un public non déterminé, d'un réseau de communications électroniques ou que les faits sont commis dans les établissements d'enseignement ou d'éducation ou dans les locaux de l'administration, ainsi que, lors des entrées ou sorties des élèves ou du public ou dans un temps très voisin de celles-ci, aux abords de ces établissements ou locaux."


La Commission européenne valide officiellement l'initiative Un de nous

Traduction du communiqué :

« La Commission a officiellement accepté la seconde initiative citoyenne européenne réussie, ayant obtenue le soutien correctement validé d’au-moins un million de citoyens européens dans au-moins sept états membres. Le soutien à l’ICE « Un de nous », dont les organisateurs demandent à l’Union européenne l’interdiction et la fin du financement des activités qui supposent la destruction d’embryons humains, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’aide au développement et de la santé publique, a été contrôlé et validé par les autorités nationales des états membres. Le soutien à cette initiative dépasse le soutien accordé à la première ICE réussi, Right2Water (droit à l’eau), à la fois par le nombre d’Etats membres où le seuil minimum de soutien a été atteint, et par le nombre total de de déclarations de soutien obtenues. Le soutien a franchi le seuil minimal dans 18 états membres (Allemagne, Autriche, Chypre, Croatie, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, et Slovaquie). En tout, l’ICE a reçu 1.721.626 déclarations de soutien validées. La balle est maintenant dans le camp de la Commission. Dans les trois prochains mois, celle-ci doit inviter les organisateurs à Bruxelles, afin qu’ils exposent plus précisément leurs idées. Une audition publique se tiendra également au Parlement européen. Ensuite, la Commission devra décider si elle agit en adoptant une loi, si elle agit par d’autres moyens pour atteindre les buts de l’ICE ou si elle n’agit pas du tout. Quelle que soit l’option retenue, la Commission doit expliquer sa réflexion à travers une communication adoptée par l’ensemble du collège des Commissaires. »


Des tests de grossesse en grande surface pour avorter plus vite

D'Adélaïde Pouchol sur le blog de L'Homme Nouveau :

"Le Parlement a adopté le projet de loi sur la consommation le 13 février dernier. Le Conseil constitutionnel doit désormais trancher et s’il rend un avis favorable, les tests de grossesse pourront être vendus dans les grandes surfaces et non plus seulement en pharmacie, pourvu qu’ils soient dotés d’une notice d’information détaillée. Pour l’Académie de pharmacie, cette décision porte préjudice aux femmes, notamment jeunes ou en situation précaire. Les conseils du pharmacien leur permettent de ne pas faire d’erreur dans l’interprétation du test, qui, fait trop tôt, peut donner un résultat erroné. Les conseils dispensés en plus de la notice du test doivent donc permettre aux femmes d’être au courant plus tôt de la grossesse et d’éviter ainsi un avortement tardif, « beaucoup plus lourd psychologiquement et coûteux ». [...]

Un affrontement, donc, entre les pharmacies et la grande distribution pour savoir qui donnera aux femmes les conditions optimales pour avorter vite et bien. C’est l’avortement pour tous, pour les jeunes et pour les pauvres. Le vocabulaire employé par les forces en présence est significatif : il fait de la grossesse une période d’incertitude et nulle part n’est fait mention de la joie des parents qui apprennent qu’ils attendent un enfant. Que l’on ne s’y trompe pas, les notices améliorées que le gouvernement veut vendre avec les tests de grossesse seront avant tout un petit précis d’accès à l’IVG. Najat Vallaud-Belkacem avait déjà fait part de ses volontés en septembre dernier, lorsque le projet de loi de vente des tests dans les grandes surfaces avait vu le jour. C’était à l’époque où le même ministre avait lancé son offensive contre les sites internet pro-vie, trop nombreux et trop bien référencés à son goût. Des précisions sur l’avortement dans les notices des tests devaient constituer une part de la réponse aux militants anti-avortement… [...]"


Location d'utérus : et voilà le "droit à la paternité"

L'enfant, c'est un peu comme les congés payés ou la Sécu, tout le monde il en a le droit... Passible d’une peine de 15 ans de prison pour avoir eu recours à une mère porteuse en Ukraine, un couple d’Italiens a été acquitté par le tribunal de Milan. Selon les magistrats,

« la situation du couple est emblématique car malgré l’évolution des techniques médicales et scientifiques, les familles mariées souffrant de problèmes de reproduction, ne peuvent pas concrétiser leur droit à la paternité ».

Les magistrats ont aussi accordé aux deux époux le droit de reconnaître l’enfant.

L’opération a coûté 30 000 euros. Cette décision de justice encourage le recours à la location d'utérs.


Mgr Rey encourage les Hommes adorateurs

L'évêque de Fréjus-Toulon écrit :

"L’idée de rassembler des hommes une fois par mois pour un repas fraternel suivi d’un temps d’adoration a surgi l’été dernier dans le cœur de pères de familles pérégrinant sur les chemins brûlants de la Provence, vers les sanctuaires de Notre-Dame de Grâces et de Saint-Joseph du Bessillon à Cotignac. Au terme de ce pèlerinage, ces pères tombent à genoux devant la statue de Marie et déposent dans son sein toutes leurs joies et toutes leurs peines. 

Désormais, ils se réunissent chaque premier jeudi du mois, pour déposer dans le Cœur eucharistique du Christ tout ce qui fait leur vie et leur personne. Cet agenouillement, cette adoration, sont tout le contraire d’un acte de faiblesse. Contre « les idolâtries d’hier et d’aujourd’hui... S’agenouiller devant l’Eucharistie est une profession de liberté » rappelait Benoît XVI en 2008, car « celui qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il. Nous les chrétiens nous ne nous agenouillons que devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement, parce qu'en lui nous savons et nous croyons qu'est présent le seul Dieu véritable, qui a créé le monde et l'a tant aimé au point de lui donner son Fils unique. » 

L’adoration constitue donc pour les hommes adorateurs comme un acte de résistance contre tous les asservissements charriés par notre époque. Ils y affirment aussi leur identité masculine, qu’ils ont célébrée virilement d’abord autour d’une table bien garnie, avant de s’offrir au Christ et de se laisser attirer par Lui dans le Cœur à cœur auquel Il les invite. Dans cette prière, comme le disait encore Benoît XVI, leur âme d’hommes continue à se nourrir « d'amour, de vérité, de paix; elle se nourrit d'espérance, parce que Celui devant lequel nous nous prosternons ne nous juge pas, ne nous écrase pas, mais nous libère et nous transforme. » La liberté, la paix et l’espérance qu’ils ont gagnées alors qu’ils se prosternaient devant leur Sauveur, ils peuvent ensuite les transmettre à tous ceux qu’ils aiment et les répandre dans tous les combats de leur vie.

C’est dans cet esprit, enfin, qu’ils veulent aussi faire de leur site internet un instrument de formation pour les hommes catholiques. Que Dieu bénisse les hommes adorateurs et que cette initiative se répande partout où des cœurs généreux et virils sont prêts à se tourner vers Dieu !"


Des jeunes de LMPT en politique

Le Point dresse quelques portraits de jeunes engagés au sein de La Manif Pour Tous qui sont ensuite entrés en politique, dans différents partis :

Sébastien Pilard, fondateur de Sens Commun, candidat en 22e position sur la liste UMP de Nantes :

"Ces manifs m'ont fait prendre conscience que j'avais un rôle politique à jouer. Pourquoi laisser notre place à d'autres ? Si nous n'avons pas infléchi le processus législatif, c'est parce que nous avions de trop faibles relais au Parlement". "Sens Commun existe pour faire bouger les lignes de l'UMP, non pas pour accompagner le mouvement tel qu'il est aujourd'hui".

Jean Roucher, président des jeunes du PCD, vient de prendre la tête de liste Force Vie dans la circonscription Massif central - centre aux élections européennes de mai :

"Je suis contre le découragement ambiant. Non, la politique n'est pas qu'un monde de menteurs et de pourris".

Pierre Nicolas, candidat sur la liste Rassemblement Bleu Marine pour l'élection municipale de Versailles, indique :

"La position mi-chèvre mi-chou de Marine Le Pen m'avait désappointé, mais j'ai été séduit pas l'engagement de Marion, que j'ai croisée dans les manifs". "Les Manifs pour tous ont été un déclencheur. Après sept mois de réflexion, j'ai décidé de m'engager en politique sur mes idées. Je n'ai pas peur de les défendre".

Isabelle Surply s'est engagée au FN suite au 24 mars 2013, lorsqu'elle s'est fait gazer avec ses deux jeunes enfants par des CRS avenue Carnot, en pleine manifestation. Elle est tête de liste FN dans le 2e arrondissement de Lyon :

"Je me suis dit : nous sommes en pleine dictature socialiste ! Il faut que tu réagisses, que tu t'impliques."


De nouveaux examens datent le Saint-Suaire du 1er siècle

Lu sur Aleteia :

S"En 1988,  les Professeurs E. Hall et R. Hedges, ainsi que le Docteur  M. Tite annonçaient fièrement à la presse que les tests de datation du Suaire de Turin au carbone 14 avaient révélé que l’étoffe remontait au 14e siècle. Lors de leur conférence de presse, ils avaient alors écrit sur un tableau noir installé derrière eux « 1260-1390 ! ». C’est en réponse à ce point d’exclamation rageur que Giulio Fanti, professeur de mécaniques et thermiques à l’Université de Padoue, publie en ce mois de février 2014 un ouvrage intitulé : Saint-Suaire : 1er siècle ap. JC ! [...] Ce livre, comme son nom l’indique, relance le débat sur la date du Saint-Suaire. Il met en doute la datation au carbone 14 de 1988, et propose une nouvelle date, établie grâce à trois nouvelles analyses : deux chimiques (l’une réalisée avec le système de spectroscopie infrarouge de Fourier, l’autre avec la spectroscopie Raman) et une mécanique multiparamétrique.

Dans cet ouvrage, il est démontré que la datation au radiocarbone n’est pas scientifiquement fiable, car la méthode employée n’a pas respecté les protocoles d’usage. En effet, elle ne prend pas en compte les effets environnementaux éventuels qui auraient pu altérer la quantité de carbone 14 dans le fragment de tissu analysé, comme l’incendie de 1532, ou les différente méthodes de conservation. [...]

Les résultats des analyses réalisés par l’équipe du professeur Fanti confirmeraient tous que le lin du linceul date bien de l’époque où Jésus-Christ a été crucifié à Jérusalem. Pour l’analyse avec la spectroscopie infrarouge, la date est de 300 av. JC, avec une imprécision de plus ou moins 400 ans. Pour celle avec la spectroscopie Ram la date est de 200 av.JC (imprécision de 500 ans). Et pour l’analyse multiparamétrique, la date est de 400 après .JC (plus ou moins 500 ans). En effectuant la moyenne des trois dates, on obtient celle de 33 av JC, à 250 ans près.

Or, cette date est compatible avec la date avancée par la majorité des historiens (an 30 de notre ère) sur la mort de Jésus de Nazareth. « J’attends maintenant les commentaires de plusieurs scientifiques, qui pour le moment sont positifs : je n’ai eu que des confirmations et aucune objection »  a déclaré Giulio Fanti à la revue Vatican Insider."


La droite doit prendre conscience de l'importance de l'engagement culturel

Figarovox propose un débat intéressant entre François-Xavier Bellamy, maire adjoint de Versailles (sans étiquette), et Gaël Brustier, membre du Parti socialiste. Extraits :

Gaël Brustier: [...] A quoi correspond cette domination culturelle des droites en Europe? Je soutiens l'idée que c'est la peur du déclin, l'idée que la société «occidentale» serait menacée qui détermine les paniques morales, véritables moteurs de la reconfiguration du débat public. Il y a une vague droitière en Europe, même si l'on ne peut pas mettre Geert Wilders (leader du parti populiste néerlandais PVV) et la «Manif pour tous» sur le même plan. Pourtant ils correspondent, chacun à leur manière, à des angoisses de populations différentes face à une même idée, celle du déclin supposée de la «civilisation occidentale».

François-Xavier Bellamy: Je suis d'accord avec Gaël Brustier pour dire qu'il y a une transformation en profondeur des catégories dans lesquelles se construit la conscience politique contemporaine. Il est donc bien difficile de lire la domination de l'une de ces catégories traditionnelles aujourd'hui. On voit bien qu'il se passe quelque chose autour de la catégorie traditionnellement considérée comme de droite ; et cependant la conscience politique nouvelle qui émerge ne se fait pas autour des structures traditionnelles d'expression politique. Les partis politiques de droite en Europe, et particulièrement en France, ont du mal à comprendre ce qui est en train de se passer dans la conscience politique de leur électorat. Pour reprendre l'expression utilisée par Gaël Brustier, la situation actuelle se caractérise par une forme de «panique morale», une inquiétude qui cristallise cette reconfiguration idéologique. Mais je crois qu'elle est d'abord due au fait que les citoyens ont le sentiment que la politique n'a plus de prise sur le réel. Dans ce discrédit jeté sur la classe politique, il n'y a pas seulement de la peur: il y a surtout un désir de refondation, l'espoir d'une nouvelle perspective, qui n'a pas encore trouvé de moyen d'expression - d'où le fait qu'il se caractérise comme inquiétude.

Comment analysez-vous le phénomène Manif pour tous ? Est-ce un mai 1968 à l'envers ? Le dernier cri d'un monde qui meurt ? La naissance d'un Tea party à la française ? La reprise en main culturelle de la droite par la rue ?

F-X B: Rien de tout cela. Je pense là encore que nous sommes d'accord pour dire qu'on assiste à un phénomène nouveau. La conscience politique qui émerge chez la jeune génération, notamment à droite, reconduit paradoxalement toute une famille de pensée vers une forme d'héritage qui était plutôt lié à la gauche: le refus de l'individualisme, la volonté d'une liberté qui soit accolée à une exigence de responsabilité devant l'avenir, la prise en compte d'une forme d'écologie intégrale authentique et cohérente.

Une autre transformation inédite dans cette nouvelle conscience politique, c'est le primat de l'intellectuel et du culturel, qui étaient là encore, dans les dernières décennies, l'apanage de la conscience politique de gauche. Au XXème siècle, les mouvements de gauche avaient compris que les mutations politiques se jouent d'abord sur le terrain culturel ; alors que la droite a toujours cru - du moins une partie de la droite, celle qui est aujourd'hui institutionnellement majoritaire - au primat de l'économie dans la vision politique. De ce point de vue-là, une évolution très profonde est en train de se jouer à droite: à la faveur des récents débats de société, toute une partie de l'opinion prend conscience de l'importance déterminante de l'engagement culturel.

G B: La Manif pour Tous est un vrai mouvement social, complet qui a ses intellectuels, ses réseaux économiques, ses cadres politiques, ses nouveaux venus et ses activistes. Il fait renouer la droite avec la rue, ce qui est déjà arrivé dans l'histoire. Comment le catégoriser? Il me semble que c'est bien un mouvement de droite: si on regarde les cadres, que ce soit les Veilleurs, les Hommen, tous ces groupes, je n'ai jamais rencontré un électeur de gauche, même si certains ont basculé politiquement. Il y a une dimension conservatrice au sens philosophique du terme mais aussi une dimension populiste de contestation des élites (sans que ce soit péjoratif). On a aussi une dimension clairement identitaire. [...]

F-X B: Vous avez raison de dire que les cadres de ce mouvement viennent de la droite ; mais, encore une fois, c'est une droite qui s'est découvert subitement une conscience de gauche. Ce mouvement social (l'expression même appartient au vocabulaire de la gauche) s'est formé, non pas par un simple réflexe conservateur, mais contre une forme d'ultra-libéralisme, au nom du refus de l'envahissement du marché. Ce sont là des cadres intellectuels qui étaient plutôt liés à la conscience politique de gauche. [...]"


Réponse à une question écrite de Yannick Moreau sur la fin de vie

Pour une fois que le ministre répond à une question parlementaire, on ne va pas s'en priver :

Texte de la question du 31/12/2013

M. Yannick Moreau, député de la Vendée littorale, alerte Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la question de la fin de vie et du rapport remis par le professeur Sicard le 18 décembre 2012. Lundi 16 décembre 2013, un panel de dix-huit citoyens « représentant la diversité française » réuni par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) vient de rendre ses conclusions en faveur d'une « légalisation du suicide médicalement assisté ». Il tient à rappeler par ailleurs que le CCNE avait été totalement remanié, vingt-deux membres sur les trente-neuf qu'il compte ayant été changés alors que sept sièges seulement devaient être obligatoirement renouvelés. Ce remaniement du CCNE opéré par l'exécutif avant les consultations sur les sujets sensibles que sont la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui et la fin de vie laisse planer un doute sur sa totale impartialité et la dénomination de « panel représentatif » accordée à ces dix-huit citoyens pose question aux Français. Le rapport du professeur Sicard au Président de la République préconisait l'application de la loi Leonetti, mal connue du public. Par ailleurs, il fermait la porte à la possibilité de l'euthanasie comme au Benelux et à une ouverture au suicide à qui le veut comme en Suisse. « Les soins de support et les soins palliatifs [doivent être prodigués] avec le même degré d'exigence que les soins curatifs » préconise le rapport ; de fait, il existe seulement 122 unités de soins palliatifs en France et quelques 5 000 lits à peine. Il lui demande donc quelles sont les mesures que le Gouvernement compte prendre pour mettre en œuvre les propositions du rapport et poursuivre les avancées en matière de soins palliatifs.

Texte de la réponse du 25/02/2013

A la suite de l'avis n° 121 rendu le 1er juillet 2013 par le comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) et intitulé « Fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir », le Président de la République s'est exprimé sur la nécessité d'un débat public sur le sujet de la fin de vie. Le CCNE a ainsi organisé une conférence de citoyens constituée d'un panel de vingt citoyens représentatifs de la population, tirés au sort par un institut de sondage. Ceux-ci ont auditionné en toute indépendance diverses personnalités et rendu un avis le 15 décembre 2013. L'avis de ces citoyens complète les divers rapports et avis récents concernant la fin de vie. Parallèlement, les espaces régionaux de réflexion éthique organisent des débats publics au niveau local. Le CCNE se prononcera prochainement sur la méthode de débat public qui s'est ainsi déployée et formulera des préconisations pour l'avenir en s'appuyant sur son précédent avis ainsi que sur l'ensemble des réflexions ainsi rassemblées depuis plusieurs mois. Ensuite, dans la perspective du projet de loi annoncé, la ministre des affaires sociales et de la santé concertera les grandes familles de pensée et les acteurs principaux de la question de la fin de vie.

On constate que le ministre ne répond pas aux mesures concernant les soins palliatifs.


Pour choisir un évêque : le pape évoque les critères de professionnalisme, service et sainteté de vie

Le pape François a tenu un discours hier au sein de la Congrégation pour les évêques, dont la mission est de proposer la nomination d'évêques. Extraits :

« Pour choisir ces ministres nous devons nous élever… Nous devons nous élever au-dessus de nos éventuelles préférences, sympathies ou appartenances afin de saisir l’ampleur de l’horizon de DieuNous ne devons pas être conditionnés par de petites considération, mais être des pasteurs dotés de la Parresia, c’est à dire capables d’assurer dans le monde un sacrement de l’unité et donc d’affirmer que l’humanité n’est pas destiné au chaos et à l’abandon… Au moment de signer la nomination d’un évêque, je veux pouvoir ressentir l’autorité de votre discernement et la grandeur de l’horizon qui a mûri votre choix. L’esprit qui préside à votre travail…doit être un processus humble, calme et laborieuse développé sous la lumière venant d’en haut. Professionnalisme, service et sainteté de vie : Se détourner de ce trinôme nous ferait perdre la grandeur à laquelle nous sommes appelés ».

« Fondamentalement, l’évêque est celui qui peut actualiser tout ce que Jésus a vécu et, surtout, celui qui sait avec l’Eglise témoigner de sa résurrection… Il ne peut être un témoin isolé, mais doit témoigner avec l’Eglise… L’épiscopat n’est pas pour soi-même mais pour l’Eglise… pour les autres, surtout pour ceux que le monde exclut. Par conséquent, pour trouver un évêque nul n’est besoin de compétences culturelles ou intellectuelles ni même pastorales… Nous avons besoin de quelqu’un qui rayonne par son intégrité, par une capacité à des relations saines..,qui ne projette pas ses lacunes sur les autres au point de devenir un facteur de déstabilisation… Ses capacités culturelles lui permettront de dialoguer avec les gens et leurs cultures, son orthodoxie et sa fidélité à la vérité complète telle que l’Eglise la conserve en feront un pilier et une référence… Sa transparence et son détachement dans la gestion des biens de la communauté lui accorderont de l’autorité ainsi que l’estime de tous. Toutes ces caractéristiques essentielles doivent cependant laisser le pas central au témoignage du Ressuscité ».

« Les décisions ne peuvent pas être conditionnés par des revendications personnelles ou de quelque groupe dominant. Pour garantir la souveraineté du choix de Dieu, nous devons respecter ce que nous dit notre conscience ainsi que la collégialité… Aucun arbitraire mais un discernement en commun. Personne ne peut tout avoir à portée de main. Chacun, avec humilité et honnêteté, doit apporter sa tesselle à une mosaïque qui n’appartient qu’à Dieu ».

« La foi venant de l’annonce…nous avons besoin d’évêques kérygmatiques, d’hommes de doctrine, non destiné à mesurer le manque de vérité du monde de vérité mais » pour le remplir de beauté et d’amour, « pour lui offrir la liberté que donne l’Evangile. L’Eglise n’a pas besoin de défenseurs de ses propres causes ou de croisés pour ses propres batailles, mais de semeurs humbles et confiants de la vérité…d’hommes patients qui savent que l’ivraie ne pourra jamais remplir tout le champ ».

« Après avoir évoqué les évêques kérygmatiques, je veux maintenant insister sur l’autre point essentiel de l’identité épiscopale. L’évêque doit être un homme de prière, qui doit avoir la même Parresia que dans la proclamation de la Parole. Sa prière doit advenir devant Dieu, à qui il doit demander le bien de son peuple, le salut de son peuple… Un homme qui n’aurait pas le courage de parler à Dieu au nom de son peuple ne peut pas être un évêque, ni celui qui n’est pas en mesure de conduire le peuple à où de Dieu veut… Et cela vaut également pour la patience apostolique… L’évêque doit être patient devant Dieu ».

« Soyez des bergers proches des gens, des pères et des frères patients et miséricordieux, remplis de pauvreté intérieure comme matérielle, avec la liberté, la simplicité et l’austérité de vie… Ne vous comportez pas en princes ambitieux. N’ayez pas d’ambitions dans l’épiscopat et soyez seulement l’époux de vote Eglise en évitant de lui être adultère en ambitionnant un autre siège. mais soyez capables de garder le troupeau qui vous est confié, de le tenir uni… Je le redis, l’Eglise a besoin de pasteurs authentiques ».

« Assiduité et quotidien sont souvent associés aujourd’hui à la routine et à l’ennui. Trop souvent, nous essayons d’y échapper pour un ailleurs. A une époque de congrès et autres réunions, le décret de résidence du Concile de Trente est des plus actuels. Il serait bon que la Congrégation pour les évêques rappelle à son respect. Malheureusement l’Eglise n’échappe pas à ce danger… Le troupeau a besoin de trouver place dans le cœur de son pasteur. Si cela n’est pas solidement ancré en lui, dans le Christ et dans son Eglise, l’évêque sera constamment à la recherche de compensations éphémères, sans offrir aucun refuge à le troupeau ».


C'est arrivé un 28 février...

« Pour comprendre l'Histoire, comme pour comprendre un paysage, il faut choisir le point de vue; et il n'en est de meilleur que le sommet. » (Paul Claudel)

« Chaque Nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu'elle doit accomplir. Celle de la France est d'exécuter la Geste de Dieu, "Gesta Dei per Francos". » (Joseph de Maistre)

Enfin Otto de Habsbourg-Lorraine affirme pour toute personne :

« Celui qui ne sait pas d'où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l'avenir »

Alors rappelons-nous :

  • 28 février : fête du Bienheureux Père Brottier.

P BrotNé le 7 septembre 1876 à La Ferté-Saint-Cyr dans le Loir-et-Cher, il est ordonné prêtre en 1892 malgré de fortes migraines chroniques, il est d’abord professeur au collège de Pontlevoy avant que sa vocation de missionnaire ne le fasse entrer dans la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritain), ordre séculier qui agit en Afrique de l’Ouest.

En 1903, il est vicaire à la Paroisse Saint-Louis du Sénégal, où il fonde un patronage pour s’occuper des enfants, tient une revue, L’Écho de Saint-Louis et dirige une chorale. Après un passage chez les Trappistes de Lérins, il revient à Dakar en tant que Vicaire Général et lève des fonds pour la construction de la Cathédrale du Souvenir Africain.

En 1914, il se porte volontaire pour servir comme aumônier militaire au sein du 26e Régiment d’Infanterie. Il sera décoré de la Légion d’Honneur pour faits de bravoure. En 1918, chose étonnante pour l’époque, il fonde avec Georges Clémenceau, franc maçon anticléricale, l’Union des Combattants. Mais la grande œuvre de sa vie est la Fondation des Orphelins Apprentis d’Auteuil, œuvre sociale destinée à l’accueil et à l’insertion de jeunes en difficulté. Le Père Brottier meurt le 28 février 1936 et est béatifié par le Bienheureux Pape Jean-Paul II, le 25 novembre 1984.

  • le 28 février 1712 : naissance du Marquis de Montcalm, général français.

  Montcalm

 Commandant des troupes françaises en Nouvelle-France (1756-59)

C'est en 1732, à l'âge de 20 ans, que Montcalm débute sa carrière militaire. Il sert tout d'abord en Rhénanie, et ensuite pendant la guerre de succession d'Autriche, où il récolte sa première blessure au siège de Prague. Il devient colonel du régiment d'Auxerrois et Chevalier de Saint-Louis, distinction accordée pour ses actes de bravoure... On lui propose de prendre le commandement des troupes qui combattent en Nouvelle-France.

  Montcalm2

Mort de Montcalm lors de la bataille de Québec

Il est envoyé à Québec en 1756 comme commandant des troupes françaises en Amérique du Nord pendant la guerre de Sept Ans. Ses premières campagnes contre les Britanniques sont des succès majeurs. Il est mortellement blessé dans la bataille de Québec, perdue devant les forces britanniques commandées par James Wolfe.

 

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La majorité des enfants avortés n'auraient pas été conçus si l'avortement était illégal

Combattre l'avortement sur la base du natalisme est une faute (car l'argument est inaudible) et une erreur comme le montre cet article de Nouvelles de France, dont voici un extrait :

"Vouloir relancer la natalité en interdisant l’avortement est un leurre et l’exemple polonais en est l’illustration la plus flagrante en Europe. En Pologne, depuis la loi anti-avortement de 1993, l’avortement n’est autorisé que dans 3 cas : lorsque la grossesse met en danger la vie ou la santé de la femme enceinte (tant que le fœtus serait incapable de survivre de manière naturelle hors du corps de sa mère), si les examens prénataux ou d’autres symptômes médicaux montrent qu’il existe une forte probabilité de déficience grave et incurable du fœtus ou de maladie incurable mettant sa vie en danger (tant que le fœtus serait incapable de survivre de manière naturelle hors du corps de sa mère), et s’il existe une présomption forte que la grossesse est le fruit d’un acte interdit par la loi (viol, inceste…) (jusqu’à la 12e semaine de grossesse). [...]

À en croire ceux qui lient hausse de l’avortement et baisse de la natalité, la Pologne devrait donc être un des pays avec la plus forte natalité en Europe. Or c’est tout le contraire qui est vrai. Avec un taux de fécondité de 1,3 enfant par femme, la Pologne est un des pays du monde où l’on fait le moins d’enfants. La déprime démographique qui a suivi la démocratisation du pays et sa transformation en société de consommation à l’occidentale entre dans sa troisième décennie. [...] Ainsi, les démographes prévoient que la Pologne, qui compte aujourd’hui environ 38,5 millions d’habitants, pourrait en compter 6 à 8 millions de moins d’ici une quarantaine d’années. Mais les études montrent aussi que si les Polonais font peu d’enfants, ce n’est pas parce qu’ils sont devenus des adeptes de la famille à enfant unique. Il semblerait que les raisons de cet état de choses soient avant tout économiques. [...]

En Hongrie, autre pays d’Europe centrale à la démographie sinistrée (taux de fécondité tombé à 1,21 par femme en 2011, population d’environ 10 millions d’âmes en baisse depuis le milieu des années 1990), le nombre d’avortements a fortement diminué dans les années 1990 et 2000 (plus de 100 000 avortements par an au milieu des années 1990, un chiffre en baisse régulière depuis, avec 36 118 avortements déclarés en 2012) parallèlement à la baisse de la natalité et ce n’est qu’avec la politique familiale active mise en place par Viktor Orban que le nombre de naissances est reparti à la hausse en 2012. [...]

Pour revenir à l’absence de parallèle entre moins d’avortements et plus de naissances, on peut citer aussi d’autres exemples européens. Ainsi, l’Italie, avec presque autant d’habitants que la France, a deux fois moins d’avortements et un taux de fécondité qui n’est pourtant qu’à environ 1,4 enfant par femme contre 2 enfants par femme en France.  [...] Quant à l’Allemagne, on y fait quelque 100 000 avortements par an pour 80,5 millions d’habitants, soit proportionnellement beaucoup moins qu’en France, ce qui n’empêche pas le taux de fécondité de n’être que de 1,36 enfant par femme.

Le Royaume-Uni et la France sont en réalité les pays d’Europe avec la plus forte natalité tout en étant ceux où l’on se fait le plus souvent avorter (environ 220 000 avortements par an dans chacun des deux pays pour, respectivement, 63,5 et 66,5 millions d’habitants). [...]

En réalité, si l’interruption volontaire de grossesse [...] doit être combattue, c’est parce que c’est un crime, et non pas parce que nous voulons relancer la natalité ! Pour relancer la natalité, il faut des politiques favorables aux familles."


Affaire Lambert : des nouveaux-nés condamnés à mort

Lu sur le blog de Jean-Yves Nau :

"Appelé à trancher dans l’affaire Vincent Lambert le Conseil d’Etat a sculpté le tragique dans le droit. Il a décidé que le fait de nourrir (alimenter) et de faire boire (hydrater) étaient des traitements. Ou pouvaient en être. De ce fait ces gestes humains pouvaient être « interrompus » dès lors qu’ils pouvaient raisonnablement tomber sous le coup de « l’obstination déraisonnable » de la loi Leonetti sur la fin de vie. L’affaire est d’une violence extrême comme est violente la question soulevée : peut-on tuer une personne en fin de vie en la privant d’eau et de nourriture ? Mette un terme à l’AHA (l’alimentation et l’hydratation artificielle). [...]

Jean-Yves Nau fait référence à un article paru dans Libération, qui « présente » un « document exceptionnel du centre d’éthique de Cochin ». Il y voit un témoignage « des angoisses et des questionnements des parents, médecins et personnels soignants qui ont entouré jusqu’à leurs dernières heures des enfants sans espérance de vie ». En Une : « Le dilemme tragique de laisser mourir un enfant ». 

« Dans l’état actuel de la législation (la loi Leonetti), ces nourrissons avec ou sans sédation sont privés de nourriture et d’eau jusqu’à ce que mort s’ensuive. [...] »

Selon Jean Leonetti : 

« Ce qui me paraît clairement comme une évidence, c’est que l’alimentation et l’hydratation artificielle (AHA) relèvent d’une logique de soins. Ce sont des traitements : mettre un tube dans le ventre, ou poser une perfusion, c’est un traitement. Et, pour moi, c’est de même nature qu’un respirateur artificiel, qui envoie de l’air dans les poumons, puis qui l’expulse. Mais voilà, personne ne va estimer barbare – quand les conditions sont réunies – de retirer un respirateur et d’accompagner la personne vers le décès pour qu’elle ne souffre pas, alors que cette question demeure pendante pour l’alimentation. Où est la différence ? Le risque d’étouffement vaut bien celui du sentiment de la faim ou de la soif. Il faut y réfléchir. Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ? Pourquoi tant de projections ?"

Dans un document de 2007, la Congrégation pour la doctrine de la foi avait au contraire écrit que 

"En particulier, je voudrais souligner que l'administration d'eau et de nourriture, même à travers des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de maintien de la vie, et non pas un acte médical. Sa mise en œuvre devra donc être considérée, en règle générale, comme ordinaire et proportionnée, et, en tant que telle, moralement obligatoire, dans la mesure et jusqu’au moment où elle montre qu’elle atteint sa finalité propre, qui, en l’espèce, consiste à procurer une nourriture au patient et à alléger ses souffrances. [...]

En affirmant que l’administration de nourriture et d’eau est moralement obligatoire en règle générale, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’exclut pas que, dans certaines régions très isolées et extrêmement pauvres, l’alimentation et l’hydratation artificielles ne puissent être matériellement possibles, et alors ad impossibilia nemo tenetur. Toutefois demeure l’obligation d’offrir les soins minimaux disponibles et de procurer, si possible, les moyens nécessaires pour un soutien vital convenable. Par ailleurs, on n’exclut pas que, en cas de complications, le patient ne réussisse pas à assimiler la nourriture et la boisson ; leur administration devient alors totalement inutile. Enfin, on n’écarte pas de manière absolue la possibilité que, dans quelques rares cas, l’alimentation et l’hydratation artificielles puissent comporter pour le patient une excessive pénibilité ou une privation grave au plan physique lié, par exemple, à des complications dans l’emploi d’instruments.

Ces cas exceptionnels n’enlèvent cependant rien au critère éthique général, selon lequel l’administration d’eau et de nourriture, même par des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de conservation de la vie et non un traitement thérapeutique. Son emploi devra donc être considéré comme ordinaire et proportionné, même lorsque l’"état végétatif" se prolonge."


Lancement d'un réseau social dédié à la prière

HLancé le 27 février au sein du réseau Aleteia, le site internet Hozana est un réseau social qui permet de créer des chaînes de prière. L’ambition spirituelle du projet est de rendre plus concrète la communion des saints en aidant des centaines de milliers de croyants à se tourner ensemble vers Dieu pour demander, recevoir et rendre grâce, et de susciter un élan de prière international. Actuellement le site est proposé uniquement pour la France, avec pour objectif d’être étendu à l’international d’ici l’été.

Hozana est un réseau de partage d’intentions de prière, qui permet de diffuser facilement une intention sur Internet, et de rassembler une communauté de priants autour de cette intention. Le porteur de l’intention peut animer sa communauté de priants en publiant des nouvelles, et chaque priant peut participer à la discussion liée à une intention. Une carte du monde permet de localiser les personnes priant pour la même intention. L’union de prière est ainsi rendue vivante et concrète.

Le projet Hozana est né au sein de MDN Production, filiale de l’Association Marie de Nazareth, et est conduit par Thomas Delenda, jeune entrepreneur diplômé d’HEC. Hozana est développé en lien étroit avec Aleteia, acteur internet de référence pour le monde chrétien, partenaire de 1300 médias (dont Le Salon Beige) et institutions catholiques et générant un trafic de plus d’un million de visites par mois.

Parmi les intentions déjà déposées, on trouve des intentions privées (pour une personne malade), les intentions du pape (et notamment pour le synode sur la famille), ou des intentions sociales (pour la famille) et aussi une intention de prière pour la France, qui en a toujours besoin. Chacun peut s'inscrire à l'une ou l'autre de ces intentions, afin de s'engager à y prier, selon la prière proposée ou non.


Etienne Gilson à l'honneur

Sur le métablog bien entendu ! Ce qui nous permet de redécouvrir ce grand philosophe et historien français du XXè Siècle, spécialiste de la philosophie médiévale et du thomisme. Extrait.

"De fait la critique du laïcisme qu’il nous offre est particulièrement bienvenue. C’est en tant que philosophe qu’il a compris, dès 1934, que l’on allait aborder aux rivages du nihilisme politique, que l’on allait connaître le Gouvernement du Rien. «Cherchez je vous prie sur quoi l’enseignement de la morale pourrait se fonder dans un Etat qui ne reconnaît plus aucun principe religieux ni métaphysique. Les droits de l’homme et du citoyen? Mais ils n’ont été formulés que dans une ambiance saturée de déisme. Ils faisaient partie d’un système de la nature qui valait ce qu’il valait, mais qui avait du moins le mérite d’exister. Il n’existe plus aujourd’hui. Que reste-t-il donc ? Encore une fois, rien». Et de continuer, sûr de son fait, mais dépassant d’un coup d’aile son époque : «Tout cela va fort bien tant que les mœurs implantés dans la société par le christianisme continuent à survivre à la cause qui les engendra. Mais nous atteignons précisément le point où les anciennes vertus chrétiennes, ayant depuis longtemps perdu contact avec leur origine, se corrompent sous nos yeux et ce sont les nouvelles mœurs, comme l’on dit, qui s’introduisent. On sait ce que cela veut dire»."


NKM se déclare favorable à la privation de filiation pour les enfants

L'association des familles homoparentales (ADFH) a envoyé un questionnaire aux candidats aux municipales, parmi lesquelles ces 2 questions :

  • "Considérez-vous que l'adoption d'enfants par les couples homosexuels soit un progrès social ?"
  • "Considérez-vous que l'adoption intraconjugale homoparentale (adoption de l'enfant du conjoint) soit un progrès social ?".

A ces deux questions, Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) répond "oui".

Par ailleurs, NM n'a pas signé la charte de La Manif Pour Tous, ce qui est cohérent avec son idéologie.

Aux Parisiens d'être cohérents dans leur vote. C'est un mauvais calcul pour NKM qui se met à dos les défenseurs de la famille, mais ne gagne pas pour autant les électeurs LGBT, car elle reste opposée à la PMA, contrairement à Anne Hidalgo.

Parmi les autres candidats à Paris, Wallerand de Saint-Just et Charles Beigbeder ont signé la charte de La Manif Pour Tous.


Manifestations : un regard médiatique pollué par l'idéologie

L'avocat, Gilles William Goldnadel, analyse pour le Figarovox la différence de traitement médiatique entre les manifestations. Extraits :

"[I]l n'est pas interdit de questionner le regard médiatique posé sur les récentes manifestations et émeutes qui ont fait une grande partie de l'actualité. [...] Pour l'énoncer lapidairement, on constate un a priori bienveillant porté sur les foules encolérées par ce que l'on appelle les mass media. Pour le dire autrement, la rue a bonne presse.

Ainsi, lors du fameux printemps arabe, il était de mauvais goût de recommander la prudence au même moment où des journalistes empathiques décrivaient extatiquement la place Tahrir emplie de blogueurs laïcs épris de modernité. La dilection xénophile pour l'altérité de la «rue arabe», une fascination révérencieuse pour une colère sanctifiée, l'ivresse communicative de la foule courageuse et survoltée tenaient en respect stylos et caméras. [...]

De la même manière que les observateurs sur place n'ont pas voulu observer les viols de femmes commis quotidiennement sur le site de la révolution cairote, beaucoup n'ont voulu voir sur la place Maïdan que des manifestants pacifiques désirant faire entrer une Ukraine unanime dans une communauté européenne attrayante. À cette vision idyllique plusieurs explications. La première, mécanique: l'intérêt professionnel objectif de diffuser une information simple et manichéenne mettant en scène, de manière romantique, des révolutionnaires insurgés contre un despote. [...]

En France, le climat médiatique imprégnant les effervescences urbaines est encore plus pollué par l'idéologie. D'abord, sous l'empire d'une confortable posture post-démocratique pratiquant, non sans arrogance, la dérision envers un personnel politique pourtant issu des urnes. Dès lors, toutes les contestations spectaculaires sont les bienvenues, des Indignés jusqu'aux Femen, sans que vienne simplement se poser la question de leur représentativité. Ensuite, en raison de préjugés politiques tenaces.

C'est ainsi que l'on voudra bien comparer les amalgames médiatiques que les organisateurs et participants de la Manif pour tous ont dû endurer avec l'extrême prudence qui caractérise le traitement de la manifestation prétendument écologique de Nantes.

D'un côté, des manifestants, sans doute trop propres sur eux, trop polis pour être honnêtes, car d'un légalisme scrupuleux, caricaturés, diabolisés (encore par Le Nouvel Obs cette semaine), appréhendés en nombre, ne serait-ce que pour le port d'un tee-shirt, quand ce n'est pas embastillés.

De l'autre, une manifestation violente ayant tourné au saccage d'une ville par des nervis déterminés à tout détruire. Dans ce cadre, gouvernement et médias vont s'efforcer à ne pas amalgamer certains manifestants avec d'autres. Sage précaution encore peut-être qu'excessive: les Black Bloc d'ultragauche (notez que le préfixe d'«ultra» est employé pour ne pas éclabousser l'«extrême» gauche) avaient déjà sévi à Notre-Dame-des-Landes. Ils occupent impunément les lieux. Ils avaient déjà lynché un gardien du site. [...] Une triste ironie veut que ce soit ces mêmes radicaux que la presse gratifie d'«antifascistes» lorsqu'ils font le coup de poing contre l'extrême droite et le FN, comme à Rennes il y a quelques jours.

Dans le même désespérant registre, ce sont sans doute aussi des «antifascistes antiracistes» qui ont exclu samedi d'une manifestation toulousaine «contre l'homophobie et l'antisémitisme» (organisée avec la présence du NPA et de la Ligue des droits de l'homme) un député UMP et la représentante locale du Crif aux cris de «fascistes, sionistes».

La presse hexagonale, dans un louable effort de lutte contre le strabisme politique, serait bien inspirée de réviser d'urgence sa terminologie un brin simpliste."


Blessé par le police, un journaliste porte plainte

Lu sur Ojim :

"Et pendant que les journalistes de BFMTV se faisait vandaliser leur camionnette par des manifestants sans en toucher mot à la télévision, le journaliste de RennesTV a quant à lui été blessé par la police, qui a jeté dans sa direction une grenade dite de « désencerclement ». « C’est une grenade explosive qui contient 12 à 18 fragments de plastique dur, en plus de sa douille en métal, projetés dans un rayon de 15m autour de l’explosion (des fragments qui sont encore capables de briser une vitre à cette distance) », explique RennesTV sur son site.

Le problème, « c’est que cette “arme de guerre” n’est pas censée être utilisée “offensivement”, mais uniquement dans des situations “d’encerclement” qui nécessitent un acte “défensif” de la part de la police ». Or, selon toute vraisemblance et d’après la vidéo diffusée par le site, cela n’était absolument pas le cas. « Cet épisode témoigne de l’utilisation fréquente des armes anti-émeutes hors du cadre légal, ce qui provoque des blessures graves », estime cette WebTV indépendante.

N’arrangeant pas le cas de la police, le journaliste continue son témoignage : « Il faut savoir que je porte un casque rouge identifié « PRESSE », tout en tenant ma caméra. Il me semble vraiment impossible de dire que la police ne m’a pas vu, car cela faisait plusieurs dizaines de minutes que des journalistes (dont moi-même) étions fixés à cette position. »

Victime de blessures ouvertes aux jambes, et ce malgré le port de deux pantalons, ce dernier a été transporté aux urgences du CHU de Nantes. Constatant la gravité de ses blessures et l’attitude de la police, jugée illégale, RennesTV a décidé de porter plainte contre X en envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception au procureur de la république de Rennes, lui conseillant même de confier l’enquête à « des juges d’instruction indépendants »."


Le gouverneur de l'Arizona a cédé devant le lobby LGBT

Jan Brewer, gouverneur de l’Arizona, vient d’opposer son veto à la loi votée à une écrasante majorité par les deux chambres de l’Etat, visant à permettre aux commerçants et artisans d’invoquer la liberté religieuse pour refuser un service.


Mathieu Gallet, militant LGBT, nouveau patron de Radio France

GMathieu Gallet a été nommé président de Radio France par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), jeudi 27 février. Actuel président de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), M. Gallet succédera à Jean-Luc Hees à la tête de la radio publique en mai.

Avant d'être nommé à la présidence de l'INA, en 2010, M. Gallet a notamment travaillé au sein des cabinets ministériels de Christine Albanel puis de Frédéric Mitterrand, entre 2007 et 2010.

En mai 2011, il avait soutenu la création par Caroline Mecary de l'association Isota, militant pour... l'égalité des droits, c'est-à-dire la dénaturation du mariage, l'adoption par les personnes homosexuelles, et tout ce qui s'ensuit.


Une nouvelle vente sacrilège

Une nouvelle vente aux enchères d’objets sacrés du culte catholique et de reliques de saints aura lieu, samedi 1er mars, à Alençon.

Elle est présentée ainsi :

Art Sacré du Culte Catholique D’une Collection Rouennaise Bel ensemble d’Orfèvrerie Paramentique dont ornements état neuf Rares aubes en dentelle Collection de reliquaires Mobilier et Accessoires de Chapelle

Il y a de nombreux calices (consacrés) et de nombreux reliquaires avec leurs reliques. Exemple :

55 Grande chasse reliquaire, XIXème, 26cm x 55cm, contenant plusieurs reliques : Pape Pius IX, St. Jeanne de Chantal, St. Laurent, St. Romain, St François de Sales, St Pie, St. Sépulcre, Sainte Crèche. 450/500

Source : YD.


Qui sont les candidats qui ont signé la charte de La Manif Pour Tous ?

Selon Libération :

"Selon le recensement effectué par Libération, on dénombrait, mercredi, 40 villes de plus de 50 000 habitants comptant au moins un candidat signataire de la charte. Au total, dans ces 40 communes, 51 têtes de liste ont paraphé le document. Ce qui, précisent d’emblée les organisateurs, «ne constitue pas un soutien de la Manif pour tous envers le candidat».

On remarque néanmoins que 58% de ces signataires s’engagent sous les couleurs du Front national et du Rassemblement Bleu Marine, 18% sous celles de l’UMP et 24% sous une bannière divers droite. Dans les trois plus grandes villes françaises, le parti de Marine Le Pen réalise un triplé avec Wallerand de Saint-Just (Paris), Christophe Boudot (Lyon) et Stéphane Ravier (Marseille). D’autres candidats dans des municipalités majeures (Nice, Bordeaux, Nantes, Metz) s’engagent aussi à défendre les sacro-saintes valeurs familiales. Louis Aliot, vice-président du parti et candidat à Perpignan, est aussi de la partie."

Du côté de l'UMP, nous retrouvons ceux qui défendent habituellement la famille :

"Ils sont tous là : Philippe Gosselin, Philippe Marini, Jacques Myard, Hervé Mariton, Claude Goasguen, et on en passe. De toutes les mobilisations depuis début 2013, les ultras de l’UMP ont sans hésiter accepté de signer la charte de la Manif pour tous. Parmi les candidats dans les communes les plus importantes, citons Michel Havard (Lyon), François de Mazières (Versailles) ou encore Jean-Marc Pujol (Perpignan)."

Pour faire signer vos candidats, c'est par ici.


200 000 signataires demandent au roi des Belges de refuser l'euthanasie des mineurs

Une pétition rassemblant quelque 200 000 signatures de citoyens européens devait être remise aujourd'hui au roi des Belges, Philippe, pour lui demander de ne pas signer la loi autorisant l'euthanasie pour les mineurs. 

La dernière fois qu'un roi belge s'est opposé à un texte de loi ce fut en 1990 quand le roi Baudouin avait mis son veto au texte autorisant l'avortement. Grâce à une parade juridique et constitutionnelle, le gouvernement belge avait alors constaté "l'impossibilité de régner" du roi, validé la loi sur l'avortement avant de le rétablir dans ses fonctions. 


28 février : accueil de Jean-Marc Ayrault à Nantes

Question : y aura-t-il plus d'interpellations que lors du déchainement gauchiste récent à Nantes ? Quoi qu'il en soit, le Premier ministre vient inaugurer le tram train.

Accueil à sa descente du tram-train, gare de La Haluchere. Terminus, tout le monde descend !

Vendredi 28 février à 14h00 devant le café-Brasserie de la BEAUJOIRE.

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"Changer de sexe et de peau pour interroger les rapports femmes-hommes"

C'est le but de l'exposition intitulée... "question de genre". Cette rumeur d'exposition semble bien réelle, comme toutes les rumeurs sur le sujet. Des élèves du club Unesco du Lycée Roz Glas de Quimperlé se sont imaginés filles, elles se sont imaginées garçons, dans le corps et dans l'esprit, jusqu'à oser la métamorphose : vêtements, maquillage, posture, langage. Avec l'aide d'élèves des sections Coiffure et Esthétique du lycée Marie Le Franc, avec le regard du photographe Christian Scaviner, et par un travail d'écriture, 16 garçons et filles expriment leur ressenti. Sic.

Ils ont présenté leur album photo au député Patricia Adam et au ministre Cécile Duflot. Puis la communauté de communes (Cocopaq), organise une table ronde sur les questions de genre au lycée voisin de Kerneuzec. Isabelle Thomas, député européen, est invitée et... emballée : samedi 18 janvier, l'expo arrive au Parlement européen de Bruxelles.

Evidemment, vous n'êtes pas obligé de croire à cette rumeur. Il pourrait s'agir d'une invention de détracteurs d'une rumeur qui n'existe pas.


Lancement des Bobards d'Or 2014

Communiqué de la Fondation Polémia :

B"Pour la cinquième année consécutive, la Fondation Polémia, le think-tank dirigé par Jean-Yves Le Gallou, organise les Bobards d’Or le mardi 11 mars 2014.

Désormais bien établie dans le paysage de la réinformation, cette cérémonie satirique distingue les journalistes les plus habiles à désinformer pour servir le Système. Et cette année 2013 a été chargée ! De nouvelles catégories ont d'ailleurs été créées, l'imagination des médias pour donner une version partiale de la vérité étant sans limite.

Le Bobard républicain, par exemple, fait quasiment l'unanimité chez les bobardeurs professionnels ! Il s'agit, dans un réflexe pavlovien de protection du Système, de s'alarmer d'un retour de la bête immonde, no-pasaran-ventre-encore-fécond-qui-rappelle-les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, et d'en profiter pour, ni vu ni connu, maquiller la réalité afin de lui donner une moue de circonstance : digne, concernée, grave, républicaine… légendaire… bidon !

Découvrez également le Bobard complice, une coproduction de politiques et de journalistes. Les derniers filent un coup de main aux premiers pour diffuser leur propagande, quitte à tricher avec la vérité un peu… beaucoup… passionnément…

Ou encore le Bobard Diafoirus, car dans le domaine médical nos journalistes mentent par conflit d'intérêts, par paresse, quand ce n'est pas par omission, oubliant alors leur devoir de donner tous les points de vue et non seulement ceux du Système.

Rendez-vous donc sur www.bobards-dor.fr pour retrouver les candidats et découvrir la Muselière d'or, le Gai Bobard ou le Bobard de cuivre, autant de ficelles de ce totalitarisme doux, dont les mensonges répétés finissent par s’imposer dans les esprits et dictent les politiques de droite, comme de gauche.

Comment se passe le choix des meilleurs mensonges ? Dès le 20 février, les internautes pourront voter et le Bobard du 11 novembre leur sera spécialement réservé. Puis le public présent lors de la cérémonie du 11 mars prochain départagera, à l'applaudimètre, les meilleurs journalistes-menteurs. Inscrivez-vous d'ores et déjà par courriel : [email protected] ou sur notre site pour participer à la cérémonie."


1er mars : accueil de Christiane Taubira à Hérouville-Saint-Clair (14)

Avec la campagne des municipaes, les ministres se déplacent pour venir soutenir les candidats socialistes. Venez vous aussi les accueillir...

Christiane Taubira tiendra un meeting à la Fonderie samedi 1er mars, à 18 h. L'entrée est libre.

Et Najat Vallaud-Belkacem viendra à son tour le jeudi 13 mars, dans l'après-midi.


C'est arrivé un 27 février...

« Pour comprendre l'Histoire, comme pour comprendre un paysage, il faut choisir le point de vue; et il n'en est de meilleur que le sommet. » (Paul Claudel)

« Chaque Nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu'elle doit accomplir. Celle de la France est d'exécuter la Geste de Dieu, "Gesta Dei per Francos". » (Joseph de Maistre)

Enfin Otto de Habsbourg-Lorraine affirme pour toute personne :

« Celui qui ne sait pas d'où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l'avenir »

Alors rappelons-nous :

  • le 27 février 806 : partage de l’Empire par Charlemagne.

Charlemagne prévoit le partage du Royaume entre ses fils. Charles, Pépin et Louis se voient attribuer des parts équitables du Royaume, mais la mort prématurée des deux premiers laissera Louis seul héritier.

  Charl magne

Charlemagne et son fils Louis le Pieux

  • le 27 février 1594 : sacre d’Henri IV, Roi de France.

    Ce n'est qu'après avoir abjuré le protestantisme, en juillet 1593 en la basilique de St Denis, qu'Henri IV peut revendiquer légitimement la Couronne de France. La Sainte Ligue a gagné. Elle doit maintenant se mettre au service du Roi légitime. Mais la Ligue tient toujours Paris et Reims. Henri IV sait toute l'importance que revêt la cérémonie du sacre. Ce n'est qu'après avoir reçu l'onction du saint chrême qu'il pourra achever de rassembler ses sujets autour de lui.

    Henri IV est à Chartres dès le 17 février, où il passe ses journées en prières et en recueillement. La veille de la cérémonie, il se confesse. Le lendemain matin, il entre dans la cathédrale où se pressent le peuple ainsi que les pairs laïcs et ecclésiastiques.

    Dans Eglise et Monarchie, Don Besse décrit ainsi la cérémonie du Sacre.

    «La France assiste au Sacre de son Roi. Elle a pleine conscience de ce qui se passe devant ses yeux. C'est Jésus-Christ qui va lui donner son souverain. Sa présence est un acte de foi qui s'élève jusqu'à Dieu, source du pouvoir dans les Sociétés... la France entière, Roi et sujets, fait hommage d’elle-même à Dieu, Jésus-Christ. Tous communient à la même pensée catholique qui rayonne sur l'ordre politique et social. Les idées et les sentiments entraînent l'union des cœurs et des esprits. Cette union des âmes concourt nécessairement à l'unité Nationale.»

    Puis le Roi prête les serments suivants :

    «Je promets de conserver à chacun de vous (les Évêques), et aux Églises qui vous sont confiées, les privilèges canoniques, les droits et la juridiction dont vous jouissez, et de vous protéger et défendre autant que je le pourrai, avec le secours de Dieu, comme il est du devoir d'un Roi, dans son Royaume, de protéger chaque Évêque, et l'Eglise qui est commise à ses soins. »

    Et après que le Peuple a accepté le Roi pour son Souverain, celui-ci la main sur l’Évangile :

    «Je promets, au nom de Jésus-Christ, au Peuple Chrétien qui m'est soumis :

    «Premièrement de faire conserver en tous temps à l'Eglise de Dieu, la paix par le peuple chrétien.

    «D'empêcher les personnes de tous rangs de commettre des rapines et des iniquités de quelque nature qu'elles soient.

    «De faire observer la justice et la miséricorde dans les jugements, afin que Dieu, qui est la source de la clémence et de la miséricorde, daigne la répandre sur moi et sur vous aussi.

    «De m'appliquer sincèrement, et selon mon pouvoir, à expulser de toutes les terres soumises a ma domination les hérétiques nommément condamnes par l’église.

    «Je confirme par serment toutes les choses énoncées ci-dessus : Qu'ainsi Dieu et Ses Saints Évangiles me soient en aide».

    Le serment lie le souverain à Dieu, dont il est le représentant sur terre. Dieu lui a donné le Royaume ; il promet de le gouverner conformément à ses volontés. Il y a entre eux un contrat. L’Eglise en est le témoin.

    […] Après le serment, le Roi se «prosterne tout de son long, les Évêques, le Clergé, tout le monde fléchit les genoux. Le spectacle est grandiose. C'est la France entière qui est là, suppliante. Le Ciel est entrouvert au-dessus de la Basilique. Dieu, entouré de la Cour de Ses Saints, contemple. Il bénit. C'est la France qu'il bénit en la personne de son Chef. Il lui donne tout ce qui peut rendre son Gouvernement prospère».

    Puis, avant de procéder à l'onction sainte, le Prélat consécrateur remet l'épée entre les mains du Roi et dit :

    «Prenez cette épée, qui vous est donnée avec la Bénédiction du Seigneur; afin que par elle et par la force de l'Esprit Saint, vous puissiez résister à tous vos ennemis, et les surmonter, protéger et défendre la sainte Eglise, le Royaume qui vous est confié et le camp du Seigneur, par le secours de Jésus-Christ, le triomphateur invincible. Prenez, dis-je de nos mains consacrées par l'autorité des saints Apôtres, cette épée dont nous vous avons ceint, ainsi qu'on en a ceint les rois, et qui, bénite par notre ministère, est destinée de Dieu pour la défense de Sa sainte Eglise.

    Souvenez-vous de celui dont le prophète Daniel a parlé ainsi dans ses psaumes : O vous qui êtes le fort d’Israël ! Prenez votre épée et disposez-vous au combat ;

    -      afin que par son secours vous exerciez la justice, vous brisiez la mâchoire des injustes;

    -      que vous protégiez et défendiez la sainte Eglise de Dieu et de ses enfants ;

    -      que vous n'ayez pas moins d'horreur pour les ennemis secrets du nom chrétien que pour ceux qui le sont ouvertement, et que vous travailliez à les perdre ;

    -      que vous protégiez avec bonté les veuves et les orphelins ;

    -      que vous répariez les désordres ; que vous conserviez ce qui a été établi ;

    -      que vous punissiez l'injustice ;

    -      que vous affermissiez tout ce qui a été mis dans l'ordre ;

    -      afin que, couvert de gloire par la pratique de toutes ces vertus et faisant régner la justice, vous méritiez de régner avec notre Sauveur, dont vous êtes l'image, et qui règne avec le Père et le Saint-Esprit dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il».

    Et un peu plus loin, en ceignant le Roi de son épée :

    «Passe le glaive autour de tes reins, ô très puissant, et souviens-toi que les saints ont vaincu les royaumes, non avec le glaive, mais avec leur foi...»

    Puis : «Seigneur, daignez le combler des bénédictions de Votre grâce spirituelle et revêtez-le de la plénitude de Votre puissance. Que la rosée du Ciel, la graisse de la terre, procure dans ses états une abondance de blé, de vin et d'huile, et que par Vos divines largesses la terre soit couverte de fruits pendant de longues années... afin que sous son règne les peuples jouissent de la santé. Qu’il soit le plus puissant des rois... Que pour la suite des siècles, il naisse de lui des Successeurs à son trône». (*)

    (*) Don Besse dans Eglise et Monarchie (page 235 à 261 Edition Jouve & Cie)

    Sacre HIV
    Desmarets, Le sacre d'Henri IV, Paris BNF

    Après le serment royal et la remise de l'épée ont lieu le sacre proprement dit avec le Saint Crème, que les révolutionnaires n’ont pu faire disparaître en 1794, la remise des insignes de justice et de souveraineté, bénédiction de la couronne et le couronnement . Il ne reste plus à Henri qu'à se faire introniser et acclamer par la foule.

    Sacré selon des rites immuables qui ont conféré leurs pouvoirs aux Rois de France depuis des siècles, le Roi Henri IV est acclamé par son peuple, qui laisse exploser sa joie.

    Les conséquences du sacre d’Henri IV ne se font pas attendre. Rapidement le Parlement de Paris se range à ses côtés, et demande à l'occupant espagnol de quitter la ville. Tout se met en place pour une arrivée triomphale à Paris le 22 mars suivant.

    Soulignons qu’en l'abbaye de Marmoutier, près de Tours, une ampoule identique à celle de Reims, contenant l'huile sainte nécessaire au sacre fut trouvée juste avant le Sacre.

  • le 27 février 1642 : lettre patentes pour l’île de Montréal.

Des lettres patentes concèdent l'île de Montréal à Jérôme Le Royer, sieur de La Dauversière et Pierre Chevrier de Fancamp, membres fondateurs de la Société de Notre-Dame, et leur confèrent le droit de nommer un gouverneur local, de construire des fortifications.

  • le 27 février 1658 : une crue de la Seine provoque des inondations à Paris (8,81m à l'échelle du pont de la Tournelle).
  • le 27 février 1718 : la statue de Louis XIV est inaugurée, au Peyrou, à Montpellier.

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