C'est arrivé un 29 avril...
29 avril 2014
"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
- le 29 avril 1380 : décès Catherine de Sienne.
Née le 25 mars 1347 à Sienne en Toscane, Catarina Benincasa, meurt à Rome à l'âge de 33 ans. A l'âge de quinze ans, Sainte Catherine de sienne revêt l'habit des sœurs de la Pénitence de Saint Dominique, les Mantellate. Elles ont la permission d'entendre les Offices dans les églises des Frères Prêcheurs, et suivent une règle qui n'était pas vraiment religieuse puisque ces sœurs ne prononcent pas de vœux.
En 1368, après le décès de son père et de son mariage mystique avec le Christ, elle sauve ses frères pendant un coup d’état à Sienne et commence à convertir autour d’elle. A partir de 1375 commence une période de sa vie où elle prend de manière publique, la défense des intérêts du Pape ; elle manifeste son souci de l’unité et de l’indépendance de l’Eglise, et pousse le pape à quitter Avignon pour Rome.
En 1378, après le décès de Grégoire XI, et l’élection d’Urbain VI, éclate le Grand Schisme d’Occident et l’élection de l'antipape Clément VII (Robert de Genève), malgré les appels à la patience et les mises en garde de sainte Catherine de Sienne. La même année, sainte Catherine de Sienne commence la rédaction de ses Dialogues, qui auraient été composés en cinq jours d’extase, du 9 au 14 octobre. Sainte Catherine de Sienne vient s’établir définitivement à Rome elle y meurt à l’âge de 33 ans. Appartenant au tiers-ordre dominicain, sainte Catherine de Sienne est canonisée en 1461 par le pape Pie II. Elle est patronne de l’Italie et déclarée docteur de l’Eglise par le pape Paul VI, le 4 octobre 1970 en même temps que Sainte Thérèse d’Avila.
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le 29 avril 1429 : Jeanne d'Arc met fin au Siège d'Orléans et approvisionne la ville.
Jeanne d'Arc ayant convaincu Charles VII d’être envoyée par Dieu pour libérer Orléans et le faire sacrer à Reims, ce dernier lui confie une petite troupe. La ville assiégée depuis octobre 1428 résiste aux Anglais par fidélité au Roi de France. Aucun des grands capitaines qui accompagnent Jeanne d’Arc ne pensent la libération possible.
Pourtant dès le premier jour, sa troupe pénètre dans la ville où un défilé est immédiatement organisé par Dunois pour revigorer les défenseurs.
- le 29 avril 1498 : le cercueil de Charles VIII arrive à Paris et est déposé dans l'église Notre-Dame-des-Champs.
- le 29 avril 1507 : Louis XII de France reprend Gênes.
La ville s’est mise sous la protection de la France, mais en 1506, des émeutes entraînent la mort de Français et le massacre de la garnison française. Louis XII passe aussitôt les Alpes à la tête d’une armée de 50 000 hommes, inflige aux Génois une compète déroute et entre dans Gênes. Il fait brûler en sa présence tous les privilèges de la ville ; fait décapiter les meneurs ; annexe la Corse ; les condamne une amende de cent mille écus d’or, et fait bâtir une citadelle, qu’il appelle « la Bride de Gênes » (pour brider la ville). Toutefois, avant de quitter la ville il lui rend ses libertés et ses lois propre.
Entrée de Louis XII dans Gênes
- le 29 avril 1545 : par lettres patentes, François Ier ordonne la reconstruction de la ville de Vitry-en-Perthois,
Détruite l'année précédente par Charles Quint, la nouvelle ville prend le nom de Vitry-le-François. Il en confie le chantier à l'architecte et ingénieur militaire italien Girolamo Marini, originaire de Bologne.
- le 29 avril 1624 : le cardinal de Richelieu devient ministre de Louis XIII et entre au Conseil du Roi.
Né en 1585 à Paris, il est d'abord destiné à la carrière des armes mais Henri IV le nomme évêque de Luçon le 18 décembre 1606 après avoir reçu à Rome une dispense du pape pour son jeune âge. Premier évêque de France à mettre en œuvre dans son diocèse les réformes voulues par le concile de Trente, il est appelé par la Régente à Paris, d’abord comme Aumônier royal, puis comme membre du Conseil du Roi. Après un exile il retrouve le Conseil le 29 avril 1624.
Louis XIII rappelle Richelieu, qui à 39 ans, prend la tête du Conseil du Roi ou Conseil d'en haut. Les 2 hommes vont consolider l'autorité royale dans une France mise à mal par les luttes de factions. Il aide le Roi à détruire l’Etat dans l’Etat que constitue le parti huguenot, parti anti catholique et favorable aux puissances étrangères. La prise de la rochelle (chronique du 28 octobre) en est l’exemple le plus célèbre. Mais s’il lutte contre les protestants, il lutte aussi contre la maison d'Autriche et essaye de soumettre la noblesse. 20 ans après leur arrivée à la tête de la France, ils lègueront à Louis XIV et Mazarin un Etat restauré et un pays unifié.
Le cardinal de Richelieu joue aussi un rôle dans la réconciliation de Louis XIII et de sa mère Marie de Médicis, qui avait été exilée (voir la chronique du 10 novembre sur la journée des Dupes). Il fonde l'Académie Française en 1635 (voir la chronique des 2 et 29 janvier et du 13 mars).
Rénée CASIN dans son livre Un Prophète de l’unité, le Cardinal de Richelieu (Ed. Résiac) révèle un homme totalement dévoué à son Dieu, son Roi et sa Patrie, qui gouverne un pays, combat sur les champs de bataille, écrit des traités de théologie. Honnie par ses contemporains car il fait passer l’intérêt général avant les intérêts particuliers, l’Histoire reconnait en lui un des plus grands hommes d’Etat de la France. Renée Casin cite ainsi Pierre Gaxotte :
« Il n’y a pas, dans toute notre histoire, de cerveau plus puissant, plus politique, ni plus français. » (Histoire des Français, Ed. Flammarion, page 71)
Ou l’Anglais Hilaire Belloc :
« Génie tel qu’il ne s’en produit qu’un ou deux dans l’histoire d’une nation. » dans Richelieu, Ed. Payot, page 92)
Armand Jean du Plessis, cardinal, duc de Richelieu meurt le 4 février 1642 à Paris, en recevant le saint Viatique il murmure :
« Voici mon Juge ; je le prie de me condamner, si dans mon ministère, je me suis jamais proposé autre chose que le bien de la Religion et celui de l’Etat. »
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le 29 avril 1627 : Armand de Richelieu fonde la Compagnie de la Nouvelle-France.
Le 29 avril 1627 : la Compagnie de Caën est abolie; Richelieu fonde la Compagnie de la Nouvelle-France ou compagnie des Cent-Associés. Le Roi approuve le projet le 6 mai suivant. La mission de la Compagnie est « d’établir l'Empire français en Amérique du Nord ». Elle est dotée d’un capital de 100 000 couronnes. Le territoire qui lui est octroyé comprend la Nouvelle-France, de la Floride à l'Arctique et de l'Atlantique à l'Ouest inconnu, ainsi que d'importants privilèges de traite des fourrures.
Fig.1 Sceau de la Compagnie de la Nouvelle-France ; Fig.2 Contre-sceau de la Compagnie de la Nouvelle-France, dite des Cent-Associés.
Voir la chronique du 24 février.
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le 29 avril 1670 : le cardinal Altieri est élu Pape sous le nom de Clément X.
C’est Clément X, qui, en voyant les résultats des travaux apostoliques des missionnaires français au Canada, décide de donner à l'Église locale une organisation indépendante, et érige un siège épiscopal au Québec. L'évêque dépend directement du Saint-Siège; cette disposition permet plus tard de garantir la permanence de la foi catholique au Québec quand l'Angleterre s’en empare. Le premier évêque est Mgr François de Montmorency-Laval.
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le 29 avril 1758 : première bataille de Gondelour.
Cette bataille qui a lieu dans le cadre de la Guerre de Sept ans. Ce jour se déroule la première des trois batailles navales de Gondelour, au large de la côte Carnatique, au sud de l'Inde, entre les marines française et britannique. Elle a pour but le contrôle de Gondelour, la capitale des comptoirs français en Inde. Les Français battent les Anglais
- le 29 avril 1774 : le Roi Louis XV est porteur de la variole.
On écarte la famille royale pour éviter tout risque de contagion.
- le 29 avril 1926 : la France et les États-Unis signent un accord qui annule 60% de la dette française de la Grande Guerre.
- le 29 avril 1945 : les femmes votent de nouveau en France.
Tandis que la guerre touche à sa fin, les élections municipales donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois depuis la révolution (anti) Françaises.
Voir la chronique du 21 avril, qui traite de l’ordonnance du 21 avril 1944, prise par le Gouvernement provisoire du général De Gaulle, à Alger.
Révolution
Mort de la France....
Les femmes ont été les plus dupées et ça continuent!!!!!!
Aujourd'hui leurs enfants meurent dans les avortoirs
et elles restent silencieuses, les satanistes haranguent
la France seins nus et elles travaillent silencieuses.......
Y a t il encore des femmes, des vraies dans ce pays?????
Rédigé par : Myriam | 29 avril 2014 à 08:18
rappel : en 1945 les militaires de carrière ne votaient pas ! Ils n'ont voter qu'après les femmes ...
Rédigé par : grami | 29 avril 2014 à 09:24
Quelle calamité, ce général de Gaulle ! Vraiment digne d'être adoré par la canaille républicaine. Je suis toujours attristé quand je constate que d'honnêtes gens croient devoir se joindre au culte de ce faux grand homme.
Rédigé par : Roland Chastain | 29 avril 2014 à 09:51
Oui ben... Faut pas oublier ce que Richelieu a fait faire en Franche-Comté lors de son invasion par les Français.
Rédigé par : Le Roy Henri | 29 avril 2014 à 19:59
R. Chastaing,
Oui, De Gaulle est un grand homme, ne vous en déplaise ! Je suis lorrain, et peux vous dire que si on n'avait pas eu un De Gaulle, Roosevelt aurait créé d'autorité une sorte d’État-tampon faite de l'Alsace-Lorraine, du Luxembourg et d'une partie de la Belgique, un de ces pays croupions comme les États-uniens savent le faire (Kossovo par exemple). Tout ça après l'AMGOT et la monnaie de singe imprimée à Washington. C'est-à-dire qu'après avoir été occupés par les Boches, nous l'aurions été à nouveau par les Ricains ! De ça, au moins, De Gaulle nous a préservés. Il nous a fait quitter l'OTAN (où Sarkozy a eu la sottise de nous replonger). Pour lui, la politique de la France se décidait à Paris, pas à Washington ni à Moscou.
Et on pourrait dire aussi aujourd'hui : et pas à Bruxelles non plus ! Qu'elle est été bonne ou mauvaise, c'est ce que les historiens diront avec moins de passion que nous. Une chose est sûre, elle a été française.
Rédigé par : Florian 78 | 29 avril 2014 à 20:27
bravo, d'avoir rappelé que les femmes votaient sous l'Ancien Régime, quand elles avaient la fonction adéquate au vote
Rédigé par : g marie | 29 avril 2014 à 22:49
A noter aussi le 29 avril 1903 : expulsion des chartreux de la Grande Chartreuse menée par l'armée envoyée par le ministère Combes en dépit du soutien de milliers d'habitants venus de toute la région . Le capitaine Colas des Francs commandant le 2ème bataillon du 140 ème de ligne brisa son épée sur le chemin du retour,et le commandant de Coubertin commandant du 2ème Dragons remit sa démission au ministre de la Guerre .Il considérait que la noble énergie de nos officiers réclame une tâche plu noble et seule la démission de son chef peut laver l'affront". Les chartreux ne revinrent qu'en 1940.
Rédigé par : jacques Corbet | 30 avril 2014 à 21:12