Remerciements à Monseigneur Pontier
02 avril 2014
Monseigneur,
Fidèles catholiques, nous tenons à vous remercier chaleureusement, ainsi que l'ensemble de vos confrères, d'avoir pris la décision d'annuler la venue de Fabienne Brugère, idéologue du gender à l'occasion de la formation des responsables diocésains de la pastorale familiale, le 19 mars dernier.
Nous mesurons ce que cette décision a pu nécessiter du courage de la part des évêques de France pour résister à une presse rarement favorable à la conception catholique du mariage et n'hésitant pas, parfois, à mentir effrontément. Si le dialogue est une composante importante de la nouvelle évangélisation, il est des thèmes qui méritent d'être traités avec une certaine gravité. Nous avons perçu l'invitation de Fabienne Brugère comme une erreur de jugement, ou, au pire, une volonté de tromper la vigilance des délégués diocésains à la famille. Cette affaire a ainsi permis de jeter une lumière inquiétante sur certaines initiatives du Conseil national Famille et Société et sur sa directrice, Monique Baujard.
Entendons-nous bien, la rencontre avec la différence ne nous fait pas peur, nous la vivons au quotidien et celle-ci est pour nous source d'un véritable approfondissement de notre foi.
Concernant Madame Baujard, nous avons pu lire avec stupéfaction sa critique ouverte à l'endroit de l'encyclique Humanae vitae de Paul VI, allant même jusqu'à suggérer que le Pape François pourrait - à l'occasion sans doute du prochain synode sur la famille ? - en modifier la doctrine. (voir ici et là)
Nous avons même vu qu'elle se plaignait que les évêques de France soient trop attentifs à leur communion avec l'évêque de Rome, comme si l'Eglise de France était une sorte d'Eglise autocéphale! (voir ici)
Ces discours pourraient éventuellement faire partie du libre débat si Mme Baujard ne prétendait pas parler au nom des évêques de France sur ces questions de pastorale familiale. Les nombreux écrits de Monique Baujard laissent un sentiment de malaise, car on a l'impression qu'ils ont été dictés par une volonté de faire glisser la foi de l'Eglise vers une "pensée" modulable et contextuelle...
Comme fidèles du rang, nous sommes choqués qu'une espèce de contre-magistère puisse ainsi se mettre en place, court-circuitant la parole épiscopale et s'opposant à la parole pontificale constante. Exerçant dans le monde des professions variées, engagés dans nos paroisses et nos mouvements, nous ne craignons certes pas le débat et nos familles, souvent nombreuses, essaient tant bien que mal de témoigner de leur foi. Mais il est nous douloureux de constater que nous ne sommes nullement représentés par Monique Baujard qui semble pourtant vouloir parler en notre nom.