C’est arrivé un 1er mai…
01 mai 2014
"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum
Rappelons-nous:
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le 1er mai : fête de Saint Marcouf.
Marculphe ou Marcouf, est né à Bayeux de parents nobles et riches. Prêtre à trente ans, il évangélise le Cotentin, insistant sur la nécessité de croire et « d'adorer en esprit et en vérité ». Il exhorte avec force au mépris des richesses et des faux honneurs. Il part évangéliser aussi la Bretagne pour y établir la vraie foi et fonder des monastères. Plein de douceur, il guérit aveugles, sourds, muets, boiteux, paralytiques. Un ange en songe lui demande d'aller voir le Roi Childebert pour obtenir la concession de Nanteuil, actuel Saint Marcouf, afin d'y installer un monastère où l'on prierait pour le Roi, la nation des Francs et la Sainte Eglise.
Marcouf, pour remercier le Roi du don de la terre de Nanteuil, entreprend les pénitences les plus austères afin d'obtenir de Dieu la grâce, pour les Rois de France, de guérir les écrouelles.
Après leur sacre, les Rois viennent ainsi à Corbeny prier devant les reliques de Saint Marcouf, déposées en ce lieu après les invasions normandes. Ils entendent une messe, commencent une neuvaine, passent devant les malades, les bénissant du signe de la croix en disant : « le Roi te touchent, Dieu te guérit. » Jeanne d'Arc y accompagne Charles VII. Cet usage est maintenu jusqu'à Charles X. Pour le sacre de Louis XV, Louis XVI, Charles X, les reliques du saint sont portées à Reims et placées à côté de l'Evangile. « Le privilège des Rois de France de guérir les écrouelles est une grâces donnée gratuitement » affirme Benoît XIV.
« Autant la France a eu des monarques sacrées, autant saint Marcouf a vu des couronnes prosternées à ses pieds pour y honorer le glorieux protecteur de leur sceptre. » Dom Oudard Bourgeois, prieur de Corbeny, au XIIème siècle
Il meurt à Nanteuil, le 1er mai 558, assisté de saint Lô. Après sa mort, les miracles sont nombreux et durent jusqu'à nos jours.
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le 1 mai 1209 : assemblée de Sens.
Le Roi de France Philippe II Auguste et le légat du pape convoquent une assemblée des grands du Royaume, près de Sens, pour décider d'une croisade contre les Albigeois.
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1er mai 1495 : le miracle de la liquéfaction du sang de Saint Janvier se produit comme chaque année à la même date à Naples.
Charles VIII, qui est présent dans la ville, voit là le signe de la bienveillance divine. Cf. la chronique du 7 avril.
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le 1 mai 1498 : la dépouille du Roi Charles VIII est transportée à l'abbaye St-Denis.
Le cercueil est descendu dans la fosse; le grand chambellan abaisse la bannière et dit:
"Le Roi est mort" ; le grand écuyer répète ces paroles en pointant son épée vers le corps, puis la relève et s'exclame : "Vive le Roi !".
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le 1 mai 1509 : Louis XII de France arrive à Milan.
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le 1 mai 1522 : l'Angleterre déclare la guerre à la France et à l'Écosse.
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le 30 avril 1555 : décès du pape Marcel II, après 21 jours de pontificat.
Marcel II, Marcello Cervini, est le 222ème pape de l'Église catholique. Il décède après 21 jours de pontificat. Marcello Cervini, né le 6 mai 1501 à Montefano, est un religieux italien du XVIe siècle. Il est le dernier pape à choisir comme nom de règne son prénom de baptême. Au Concile de Trente, en 1545, il joue un rôle important comme légat pontifical
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le 1 mai 1572 : décès du pape Pie V.
Antonio Michele Ghislieri est élu pape le 7 janvier 1566. Dès son élection, il s'emploie à réduire le luxe et la dissipation à la cour pontificale. Il étend à toute l'Eglise Latine l'usage du rite romain (appelé depuis rite tridentin car il fait suite au Concile de Trente) par la bulle Quo Primum, en 1570. Par cette décision il ne crée pas un nouveau rite mais rend obligatoire la célébration des sacrements selon le rite en usage à Rome depuis fort longtemps. Il fait rédiger le Catéchisme romain issu du Concile de Trente, un bréviaire et un missel latin, qui feront autorité jusqu'aux réformes liturgiques de Vatican II en 1965. Il réaffirme la primauté du pape face au pouvoir civil par la bulle In Cœna Domini. Il est canonisé par Clément XI le 4 août 1712.
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le 1 mai 1635 : création de la chapelle de la Sorbonne.
Le cardinal de Richelieu, qui est aussi proviseur de la Sorbonne, pose la première pierre de la chapelle de la Sorbonne, en présence de l'architecte Lemercier. La chapelle sera son futur tombeau.
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le 1 mai 1733 : mort du sculpteur français Nicolas Coustou.
Nicolas Coustou dit Coustou l'Aîné (1658-1733) est un sculpteur français. Ayant suivi des études à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il y obtient le prix Colbert. A compter de 1683, il poursuit pour trois ans des études à l'Académie de France à Rome. Il participe aux grands chantiers de Louis XIV. Parmi ses œuvres on trouve : "la Seine et la Marne", "Berger Chasseur", "Louis XV en Jupiter"...
La Seine et la Marne, jardin des Tuileries
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le 1 mai 1756 : traité de Versailles.
La France, désormais en conflit avec l'Angleterre se tourne vers l'Autriche et signe le traité de Versailles.
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le 1 mai 1776 : fondation des Illuminati.
Le père québécois Regimbal, célèbre pour ses études sur les méfaits de la musique Rock, dus aux affiliations de nombreux chanteurs à Satan est cité sur les Illuminati par Mgr Corrado Balducci dans son livre Adorateurs du diable et Rock satanique.(Ed. Téqui, page 132).
Selon le P Regimbal il s'agit d'un « Ordre mystique, fondé par plusieurs apostats, dont le chanoine Rocca, Adam Weishaupt et Benjamin Franklin. Cet organisme, voué à Satan, se propose la mainmise mondiale sur tous les pouvoirs économiques, politiques, militaires, religieux et autres, dans le but de fonder un seul et unique gouvernement mondial. »
François Marie Algoud ajoute dans Histoire de la volonté de perversion de l'intelligence et de mœurs, page 68 :
« L'ordre des Illuminés est une société secrète qui prétendait se placer au-dessus de la franc-maçonnerie ; tout « illuminé » était franc maçon, mais tout franc maçon n'était pas « illuminé ». Cet ordre fut interdit en Bavière, en raison des intrigues dangereuses pour l'Etat, en 1785, mais il fut ressuscité au XIX siècle. Il avait son centre à Dresde. »
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le 1 mai 1788 : un Edit royal réforme la procédure criminelle.
L'interrogatoire "sur la sellette" est aboli, les jugements des cours souveraines doivent être motivés, la question préalable est supprimée.
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le 1 mai 1802 : création de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr.
Elle est destinée par Napoléon Bonaparte à l'enseignement des arts de la guerre, en remplacement des écoles Royales Militaires de Saint Germain, supprimées par la révolution. Louvois les avait pourtant réformées, et les officiers qui en sortaient étaient de très grande qualité.
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le 1 mai 1802 : loi sur l'Instruction publique votée.
Préparée par Fourcroy et Chaptal, la loi sur l'instruction publique du 11 floréal décrète la création de quarante-cinq lycées, qui remplaceront les Écoles Centrales sans rétablissement des collèges. Les communes conservent la responsabilité de l'enseignement primaire et secondaire.
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le 1 mai 1819 : la Liberté de la presse est proclamée en France.
Une première fois avant d'être de nouveau limitée après l'assassinat du duc de Berry puis par Napoléon III.
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le 1 mai 1878 : inauguration de l'Exposition Universelle, à Paris.
Elle dure du 1er mai au 10 novembre 1878. C'est la troisième organisée à Paris. A cette occasion est construit le palais du Trocadéro, démoli en 1936. L'exposition attire plus de seize millions de visiteurs.
Vue de l'entrée de l'édifice principal avec la tête de la statue de la Liberté
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le 1 mai 1898 : chute de Sikasso (Soudan), assiégée par l'armée française.
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le 1 mai 1947 : le 1er mai devient de droit un jour férié en France.
Selon l'article L. 222-6 du code du travail français; mais c'est le 29 avril 1948 qu'est officialisé le 1er mai comme fête du Travail. Saint Joseph est aussi vénéré ce jour en tant que Saint patron des travailleurs.
Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain instaure officiellement par la loi Belin le 1er mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale », appliquant ainsi la devise Travail, Famille, Patrie : par son refus à la fois du capitalisme et du socialisme, le régime pétainiste recherche une troisième voie fondée sur le corporatisme, débaptisant « la fête des travailleurs » qui faisait trop référence à la lutte des classes. Cette fête disparaît à la Libération.
En avril 1947, sur proposition du député socialiste Daniel Mayer et avec le soutien du ministre communiste du Travail Ambroise Croizat, le 1er mai est réinstitué jour chômé et payé dans le code du travail, sans être une fête nationale. Ce n’est que le 29 avril 1948 qu’est officialisée la dénomination « fête du Travail » pour le 1er mai.
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le 1 mai 1986 : Tchernobyl.
Dans le plus grand secret, le nuage radioactif de Tchernobyl passe sur la France. Officiellement, il s'est arrêté aux frontières.
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le 24 avril 1986: décès de Wallis Simpson, duchesse de Windsor.
Wallis Simpson, devenue duchesse de Windsor par son mariage avec l'ex-roi du Royaume-Uni et empereur des Indes Édouard VIII, lègue sa fortune à l'Institut Pasteur à Paris. Tous les Britanniques ne sont pas perfides…
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le 1 mai 1987 : béatification d'Edith Stein.
Devant 75.000 fidèles, dont le chancelier Helmut Kohl, le pape Jean-Paul II concélèbre, à Cologne, la messe de béatification d'Edith Stein, Thérèse-Bénédicte de la Croix, une carmélite d'origine juive, morte martyre à Auschwitz en 1942. Le pape Jean-Paul II la canonise le 11 octobre 1998.
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le 1 mai 1991 : publication de la troisième encyclique sociale de Jean-Paul II, Centesimus annus.
Elle conclut à la défaite du communisme, tout en refusant d'y voir la victoire du capitalisme.
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le 1 mai 1993 : suicide de Pierre Bérégovoy à Nevers, ville dont il est Maire.
L'ex-Premier ministre (1992-1993) se donne la mort d'une balle dans la tête, avec l'arme de service de son garde du corps, qui selon son témoignage, trainait dans la boite à gants de la voiture de fonction ! Les rumeurs de malversations financières et la défaite du parti socialiste aux dernières élections ont été avancées pour expliquer ce geste. Les morts bizarres et jamais expliquées se multiplient autour du locataire de l'Elysée.
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le 1 mai 1999 : entrée en vigueur du Traité d'Amsterdam.
Quel pan de souveraineté est tombé ? La liberté des peuples, rien de moins ; avec le passage de l'unanimité à la majorité qualifiées un peuple peut se voir imposer des règles dont il ne veut pas et qui sont contraire à ses traditions et son histoire. A cela s'ajoute la création du poste de Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et d'un nouveau service diplomatique européen.
On dit que le Père Régimbald a été assassiné au Vatican;malheureusement il ne savait pas que même le Vatican avait été infiltré!!
Rédigé par : lanneau katia | 01 mai 2014 à 10:02
La démolition du Palais du Trocadéro est plutôt 1936 que 1836?
Rédigé par : C.B. | 01 mai 2014 à 12:11
Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain instaure officiellement par la loi Belin le 1er mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale », appliquant ainsi la devise Travail, Famille, Patrie : par son refus à la fois du capitalisme et du socialisme, le régime pétainiste recherche une troisième voie fondée sur le corporatisme, débaptisant « la fête des travailleurs » qui faisait trop référence à la lutte des classes. À l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de l’aile anticommuniste de la CGT (Confédération générale du travail) devenu secrétaire d’État au travail dans le gouvernement de François Darlan, le jour devient férié, chômé et payé18. La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai coïncide aussi avec la fête du saint patron du maréchal, saint Philippe. L’églantine rouge, associée à la gauche, est remplacée par le muguet. Cette fête disparaît à la Libération.
En avril 1947, sur proposition du député socialiste Daniel Mayer et avec le soutien du ministre communiste du Travail Ambroise Croizat, le 1er mai est réinstitué jour chômé et payé dans le code du travail, sans être une fête nationale19 (mais il n’est pas officiellement désigné comme fête du Travail). Ce n’est que le 29 avril 1948 qu’est officialisée la dénomination « fête du Travail » pour le 1er mai.
Rédigé par : Dubitatif | 01 mai 2014 à 16:36
Posted On 01 mai 2014
By : Jean-Patrick Grumberg
nigeria-2
Des centaines d’écolières du Niger kidnappées il y a deux semaines ont été vendues comme esclaves sexuelles et servantes, et mariées de force à des militants islamistes pour 10 euros l’une.
Selon AllAfrica.com et le Nigeria’s Daily Trust, la plupart des 234 écolières qui ont été enlevées le 14 avril dernier dans l’école de fille Chibok du gouvernement par Boko Haram, ont été vendues au Tchad et au Cameroun après avoir été mariées de force, qui les ont payées 2,000 Nairas l’une – soit environ 10 euros.
http://www.dreuz.info/2014/05/parler-de-cette-horreur-est-islamophobe-ne-pas-en-parler-est-inhumain/#comment-357715
Dans le Coran et la Sunnah, ces jeunes filles sont considérées comme du butin de guerre, et cette horreur esclavagiste dont tout le monde se désintéresse car l’islam bénéficie de la bienveillante bénédiction de l’Occident est strictement halal.
Rédigé par : SD-Vintage | 01 mai 2014 à 18:39
Les mystères du suicide de Pierre Bérégovoy
par Serge de Beketch (11 mai 1993)
Le jeudi 6 mai 1993, en page 9, Le Figaro a publié une enquête de son envoyé spécial à Nevers, Thierry Oberlé, qui contient deux informations confirmées par Le Monde daté du samedi 8 mai et dont il est stupéfiant qu’elles n’aient pas fait l’objet de plus de commentaires : Pierre Bérégovoy a tiré deux fois et l’on n’a pas retrouvé les douilles.
Certes, on a en France l’habitude de ces suicides à deux balles. Lucet, directeur de la Sécurité sociale à Marseille, fut ainsi retrouvé « suicidé de deux balles » dans la tête pour excès de curiosité sur le fonctionnement des comptes de son administration et les filières de financement occulte et illégal du Parti communiste.
On a également l’habitude des suicides acrobatiques. L’escroc Stavisky et le demi-sel Figon, furent l’un comme l’autre, découverts morts d’une balle dans la nuque. Celui-là parce qu’il en savait trop sur la crapulerie des députés du Front popu, celui-ci parce qu’il était trop bavard sur l’enlèvement, par des barbouzes gaullistes, du leader marocain Ben Barka.
Pourtant, cette affaire des deux balles mérite qu’on s’y arrête, tant elle soulève de questions.
Qu’apprend-on ?
« Pierre Bérégovoy, écrit Thierry Oberlé, a appuyé à deux reprises sur la gâchette de l’arme de son garde du corps. La première balle était destinée à vérifier le bon fonctionnement du Manurhin .357 magnum. Peu familiarisé au maniement des armes, l’ancien Premier ministre aurait ainsi voulu s’assurer que le pistolet était bien chargé. La vérification effectuée, il a alors commis son geste fatal. »
Suivent quelques précisions : « En cette fin d’après-midi maussade, les chemins ombragés du canal latéral (...) étaient déserts et nul n’a entendu les détonations » ; puis, « les deux douilles de calibre 9mm actionnées par une machine réputée pour sa puissance et sa maniabilité n’ont d’ailleurs pas été retrouvées malgré les recherches des gendarmes, mais les expertises des empruntes digitales relevées sur la crosse de l’arme et des traces de poudre prélevées dans la boîte crânienne de la victime établissent avec certitude, sur le plan légal, le suicide de Pierre Bérégovoy ».
Cet article appelle quelques commentaires.
Un magnum .357 Manurhin n’est pas un "pistolet", comme l’écrit Thierry Oberlé, mais un revolver. Un pistolet est alimenté par chargeur. Après le tir, la douille est éjectée. Un "revolver", en revanche, est, comme son nom l’indique, alimenté par un barillet qui, en tournant ("to revolve" en anglais) amène chaque cartouche en face du chien, lequel, actionné par la détente (qu’Oberlé appelle faussement la "gâchette", sacrifiant ainsi à une confusion très courante), percute l’amorce qui provoque l’explosion de la poudre et le départ de la balle.
Dans le cas de Pierre Bérégovoy, on a d’abord dit qu’il avait utilisé l’arme personnelle de son garde-du-corps : un Smith & Wesson "body-guard". C’est une arme très légère, plate et profilée, dont le barillet ne contient que cinq balles. Le percuteur est remplacé par un curseur qui n’accroche pas les vêtements. Elle est conçue justement pour que le garde-du-corps puisse la porter aussi confortablement qu’un portefeuille et donc... n’avoir pas à la placer dans la boîte à gants.
On a ensuite parlé de l’arme de service du policier : un magnum .357 Manurhin qui, pour la protection des personnalités, est équipé d’un barillet spécial recevant des munitions de 9mm "high velocity" (à grande vitesse, non disponibles dans le commerce) qui, sans cela, faute de gorge, ne seraient pas maintenues.
Si dans le cas d’un pistolet, la douille éjectée automatiquement après le tir peut se perdre, elle reste, dans le cas d’un revolver, maintenue dans le barillet qu’il faut faire basculer pour extraire les douilles percutées.
La seule explication au fait que l’on n’ait pas retrouvé les douilles percutées dans le barillet du .357 Manurhin (ou du Smith & Wesson), serait donc que quelqu’un les ait retirées après le tir.
On conviendra qu’une telle hypothèse mérite plus que deux lignes en page 9 du Figaro ou du Monde.
D’autant qu’elle s’ajoute à quelques autres motifs d’étonnement.
Première invraisemblance : Sylvain Lespat, le garde-du-corps de Pierre Bérégovoy, auraît laissé son arme dans la boîte à gants du véhicule avant de s’éloigner. Il faut ne jamais avoir rencontré un policier chargé de la protection des personnalités officielles pour avaler ce genre de fable. L’arme d’un "gorille", c’est un peu comme une jambe de bois : son propriétaire peut la quitter pour dormir, mais certainement pas pour "aller faire un tour" pendant le service. Dans l’ambiance qui régnait au sein de la police après la série de "bavures" ayant inauguré le règne de Charles Pasqua, cette négligence est encore plus incompréhensible.
Deuxième invraisemblance : Pierre Bérégovoy aurait, selon les versions, appuyé le canon sous son menton, la balle étant ressortie au sommet du crâne, ou sur la tempe droite, la balle sortant par la tempe gauche. C’est invraisemblable : les munitions attribuées aux gardes-du-corps sont du type spécial-police "high velocity" ; elle ont une extrémité en "ampoule pharmaceutique" qui leur donne une force d’impact formidable, capable d’arrêter un homme en pleine course et aux effets comparables à ceux des fameuses balles "dum-dum". Touché au bras, un agresseur est culbuté au sol et peut être tué par l’effet de choc. A bout touchant, cette munition aurait entraîné l’explosion de la boîte crânienne.
Accessoirement, Jean-Didier Derhy, enquêteur à Détective, révèle que le procureur n’aurait pas demandé le test à la paraffine sur les mains du mort, seul moyen d’établir qu’il a bien tiré lui-même.
Troisième invraisemblance : « Personne n’a entendu les détonations ». Le bruit d’un .357 chargé avec du 9mm "high-velocity" est si puissant qu’il oblige les tireurs en stand à porter un casque antibruit.
Dans le calme de la campagne, il est audible à un, voire deux ou trois kilomètres.
Le corps de l’ancien Premier ministre a été retrouvé à cinq cents mètres à peine du lieu où l’attendaient son garde-du-corps et son chauffeur. Un promeneur se trouvait à proximité. Il n’est pas vraisemblable qu’aucun des trois hommes, le garde-du-corps surtout qui est un habitué, n’ait entendu les deux détonations.
Quatrième invraisemblance : on nous dit que Pierre Bérégovoy aurait tiré deux fois « pour essayer l’arme ».
C’est une pure supputation et c’est douteux.
Faute de témoin oculaire ou auditif, personne ne peut expliquer la raison de ce double tir.
On peut aussi bien imaginer que la victime a tiré une première fois pour s’amuser puis, terrorisée par le bruit, c’est suicidée.
En outre, un suicidaire n’essaie pas une arme dans le vide. Il applique l’arme et il tire. Tout simplement.
Enfin, il est probable que le spectacle de l’effet destructeur d’une balle de 9mm "high-velocity" tirée, par exemple, dans le sol, suffirait à dissuader quiconque de renouveler l’expérience sur lui-même.
Au fond, le plus grand mystère de cette mort est dans l’unanimité qui s’est faite, avant même que le coeur de Bérégovoy ait cessé de battre, sur la réalité d’un suicide que, contrairement à ce que soutient
Thierry Oberlé, rien n’établit définitivement « sur le plan pénal ».
Comme pour étouffer toute velléité de curiosité.
Rédigé par : gege | 01 mai 2014 à 20:47
C'est Adam "Weishaupt" et non "Weihaup" (*)
Rédigé par : labarre | 01 mai 2014 à 23:35