Comment animer et faire rayonner une « cellule » d’étude et d’action ?
27 août 2014
J’ai décidé de normaliser le travail de mon équipe mobilisée depuis 2 ans mais comment animer et développer ce groupe pour qu’il rayonne ?
Jean Ousset dans son livre l’Action au chapitre III de la cinquième partie, « Notes pour l’action individuelle » (p. 247 à 264), propose 40 notes pour une action efficace à ce niveau d’action personnelle dont nous avons pu mesurer la pertinence ces derniers mois. A relire quand les vacances nous donnent l’occasion de … préparer la rentrée. Extraits des notes 21 à 26 :
Déjà parcourus les semaines précédentes …..
- Des hommes décidés à agir
- L’entente d’un petit nombre d’amis
- Parlez de notre travail
- Pas de fausse discrétion
- Pas de fausse politesse
- Cependant, la vérité n’est pas une matraque...
- Le courage d’être vrais
- Pas de vains scrupules
- L’art de convaincre
- Parler simplement
- Se méfier des cérébraux
- Travailler
- Noyau mou = pépin
- Il faut oser
- Diffuser les ouvrages
- Ecrivez à vos amis
- Faites souscrire
- L’animation
- Efficacité des groupes, cercles, cellule
- La cellule, pépinière de futurs chefs
21. Règles simples
On peut dire que l’essentiel tient en quelques règles simples :
- Stimuler les passifs par des questions directes.
- Empêcher les bavards ou les « savants » de gêner toute autre participation que la leur.
- Contrôler la répercussion des théories avancées ou des situations évoquées sur la sensibilité du groupe.
- Empêcher que cette sensibilité s’attache plus à l’accessoire qu’à l’essentiel.
- Contrôler la compréhension de chacun et sa participation.
- Veiller à la persévérance et à la continuité du travail.
22. Tenir
Tels membres qui disparaissent ne doivent pas être portés nécessairement comme ayant « lâché ». Ils peuvent avoir pris du champ, être allés digérer une proposition difficile. On sera surpris de les voir reparaître, définitivement acquis, après un certain temps.
Si le travail est sérieux, la doctrine sûre, on ne peut douter du résultat. La vérité chemine insensiblement. Elle tenaille l’esprit, même rebelle. Elle prépare les cœurs. En conséquence : ne jamais manquer de revenir auprès de telles personnes rebutées lors des premiers contacts. La persévérance de ces démarches est un facteur important de la propagation des idées.
Ne pas oublier que le succès attire. Beaucoup ne viendront pas au début, sans objection sérieuse. Tenez six mois, un an. Vous les verrez rejoindre pour cette seule raison : vous avez tenu.
23. Périodicité des rencontres
Le plus souvent possible. La difficulté réside dans la juste détermination de ce dernier mot, l’excès pouvant briser le groupe auquel on demande trop.
Certes, il importe que les membres de la « cellule » se réunissent, se rencontrent régulièrement et assez fréquemment. Se garder de croire, pourtant, qu’il n’y a cellule qu’aux heures de ces réunions ou de ces rencontres. La cellule est essentiellement un noyau d’hommes qui se veulent agissants et rayonnants. Et ce n’est pas forcément au cours de leurs rencontres qu’ils le seront le plus... Leur réunion n’a pour but que de perfectionner leur formation, de renforcer leur union, de favoriser leur concertation, etc.
Cela dit, l’expérience prouve qu’une bonne fréquence est celle de la rencontre hebdomadaire. Les réunions bimensuelles sont un minimum. Au-delà, le travail n’est plus sérieux. A la moindre absence le trou à combler est de deux mois : formation nulle. Nous refusons de croire à l’efficacité des cercles qui ne se réunissent pas au moins tous les quinze jours.
24. Importance numérique de la cellule
Un dizaine maximum. A l’extrême limite : une douzaine. Reste que dans un groupe de cinq à huit le travail est plus facile, plus agréable même que dans un cercle trop important ou étriqué. Pas de règle fixe cependant, la recherche formaliste d’un mieux entraînant souvent des catastrophes.
25. Familiarité
Chaque cellule a sa psychologie propre. Elle forme un tout vivant. A en déplacer les membres imprudemment, on risque de se trouver sans personne en peu de temps. Respecter le plus possible cette intimité, cette familiarité des cellules. Sans quoi les discussions perdront de leur franchise, de leur liberté. Les plus timides hésiteront à confesser leur ignorance et à demander des explications.
26. Rayonnement
Mais cette intimité de la cellule serait un mal si elle l’empêchait par là de rayonner. Normalement une cellule bien vivante attire des « nouveaux ». Psychologiquement, d’ailleurs, il est impossible qu’une cellule puisse continuer longtemps si elle n’est animée d’aucun esprit de conquête.
Il serait insensé qu’une cellule tourne au cercle fermé où l’on bavarde gentiment et où l’on se congratule réciproquement de professer la vérité.
Ne jamais oublier le but, dont la cellule n’est que le moyen.
Ce but est le rayonnement de la vérité ; et le moyen : la formation intensive, systématique d’un certain nombre d’hommes appelés à être les agents de ce rayonnement.
A suivre …la semaine prochaine…
Lire et télécharger dans son intégralité l’Action au chapitre III de la cinquième partie, « Notes pour l’action individuelle » dans l’Action de Jean Ousset. Pour rejoindre une initiative qui corresponde à vos « talents » contacter le service d’information d’Ichtus. Ce livre l’Action de Jean Ousset est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset, fondateur d’Ichtus pour Former, Relier et Agir, est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.