Nouveau site >> www.lesalonbeige.fr



Une manifestation pour la vente des BPC à la Russie
Poème de Charles Peguy chanté par les St Cyriens

Des mères de prêtres lancent un appel pour le célibat des prêtres

Infovaticana présente la lettre écrite par des mères de prêtres au Pape François, lui demandant de lutter pour le célibat sacerdotal, en réponse à la lettre des « fiancées », envoyée au Pape au mois de mai. Vingt six femmes qui se faisaient appeler « fiancées » ou amantes des prêtres, écrivirent une lettre au Pape François lui demandant la dérogation pour contourner le célibat sacerdotal. Les « fiancées », exprimaient les souffrances qu’elles traversaient, et que personne ne prenait en compte, du fait d’aimer un homme avec lequel elles ne pouvaient pas se marier.

Une semaine avant que l’existence de cette lettre polémique devienne publique, le Pape François demanda aux prêtres « une fidélité renouvelée à leur unique épouse : l’Eglise ». De part le choix de ces mots, le Saint Père indiquait clairement être au courant de la lettre des « fiancées », et utilisait le même vocabulaire pour réaffirmer, de manière évidente, l’importance du célibat sacerdotal.

En réponse à la missive polémique, un groupe de mères, sœurs et collaborateurs de prêtres, s’empressèrent d’écrire au Pape François, lui faisant part de leur appui au sujet de la réaffirmation du célibat sacerdotal, et lui donnant comme témoignage le chemin de sainteté, trouvant sa source dans le célibat, par lequel elles ont vu passer leurs fils, frères et amis. Voici la lettre écrite au Saint Père :

"Très Saint Père

Nous sommes un groupe de mères spirituelles de prêtres, des mères de prêtres et de séminaristes, d’Espagne et d’autres nations, inspirées par l’Esprit Saint pour réagir face à la lettre que vous ont écrite les vingt six fiancées de prêtres et les six paroisses de Madrid. Se joignent à notre signature celle de prêtres et de catholiques qui tiennent à cœur le sacerdoce ministériel.

Le charisme de la maternité spirituelle de prêtres auquel la Sainte Eglise appelle la femme est l’amour maternel, un pur amour qui cherche uniquement à accomplir la volonté du Père, le bien du fils prêtre et celui de l’Eglise, avec le modèle de la Vierge Marie. Le Cardinal Piacenza ajouta que nous, mères et mères spirituelles des prêtres, sommes « participantes, à titre spécial, de la maternité de la Sainte Eglise, qui a son modèle et son accomplissement en la divine maternité de la Sainte Vierge.

Très Saint Père : si nous prenions connaissance de l’aventure hors mariage d’un fils ou d’un frère marié, jamais nous ne pourrions admettre les arguments de l’amante comme cause licite pour rompre le mariage canonique. De même, nous ne pouvons pas davantage admettre les arguments – erronés – des vingt six amantes des prêtres qui vous ont écrit pour demander un célibat optionnel.

Notre foi est claire : nous sommes des disciples du Christ crucifié, scandale et folie pour les gens du monde. Mais nous ne sommes pas du monde ; et nous les mères devons veiller à ce que nos fils et l’Eglise ne se mondanisent pas. Pour cela, en vertu de la participation, que nous arborons à titre spécial,  la maternité de la Sainte Eglise, nous vous supplions, Saint Père, de veiller à notre Maison et d’éviter que le grand don et trésor du célibat puisse être abîmé ; nous vous supplions de déclarer dans le plus bref délai – le mal qu’a entraîné la campagne médiatique de cette lettre est considérable – que pour l’Eglise Latine il n’existe pas de porte ouverte au célibat optionnel des prêtres, pas plus que pour l’ordination d’hommes mariés. Et nous vous supplions également de dénoncer publiquement, avec la détermination que vous devez avoir de chasser toute tentation, les pétitions des vingt six fiancées des prêtres et toutes les autres que vous puissiez avoir reçues.

La Vierge Marie, bien qu’elle ait expérimenté une souffrance qui fut – et est- la plus terrible qui puisse vivre une femme, ne se rebella pas contre Dieu le Père et n’incita pas Jésus Christ à laisser tomber la croix en plein milieu du Chemin de Croix. Dans la Ville Mystique de Dieu, la vénérable Marie Jesus de Agreda raconte que, en voyant Son Fils qui n’avait plus de force pour aller jusqu’à l’endroit où il devait se faire crucifier, elle pria pour demander l’aide d’un cyrénéen. C'est-à-dire que celle qui fut proclamée Mère de l’Apôtre, et par lui, de tous les prêtres et de toute l’humanité, ne pallia pas à la souffrance de son Fils ni à la sienne ; elle les offrit toutes deux, collaborant ainsi et devenant corrédemptrice aux côtés du Prêtre tout puissant et éternel dans l’accomplissement de la volonté du Père : mourir sur la Croix pour nous sauver.

Nous confions le Saint Père et tous les évêques et les prêtres à la Vierge du Pilar, à Saint Joseph, ainsi qu’à la Vierge de l’Oubli, du Triomphe et des Miséricordes, Patronne de la maternité spirituelle des prêtres. Au culte de son image prodigieuse la Vierge prodigue de nombreuses grâces – résumées dans l’image que nous vous remettons – entre autres la consolation du monde et la joie de l’Eglise Catholique.

Connaissant aussi votre dévotion à l’Esprit Saint nous vous envoyons un exemplaire du Dizainier de l’Esprit Saint, écrit par une simple couturière espagnole, qu’il vous plaira de connaître. Nous vous remettons aussi votre inscription à l’œuvre des Messes Perpétuelles en l’honneur de la Sainte Trinité.

En vous remerciant de l’attention que vous accorderez à cette lettre nous prenons congé de vous, Saint Père, respectueusement. Nous conservons dans notre cœur votre demande « priez pour moi », vous promettons d’intensifier notre oraison pour vous, et enfin vous demandons votre bénédiction paternelle pour tous les signataires de cette lettre, pour nos familles et nos communautés.

Madrid, le 29 juin 2014"