L'Etat mis en cause dans un procès contre la pilule
18 septembre 2014
Leslie Pervieux a pris la pilule Meliane en 2007. Elle a fait un AVC au début du mois de décembre 2010. Depuis, elle a perdu 50 % de l'acuité visuelle de son œil gauche et souffre de pertes de mémoire. Des séquelles handicapantes liées à l'AVC, dont des expertises médicales ont démontré qu'il était lié à la prise de la Meliane, contraceptif dit de troisième génération, mis en cause dans plusieurs dizaines de cas en France depuis que Marion Larat, autre jeune Bordelaise, a lancé la première en 2012 une procédure contre le laboratoire Bayer, fabricant de la Meliane. Depuis, plusieurs dizaines de plaintes contre ce moyen contraceptif, notamment des plaintes pénales, ont été déposées.
Son avocat est allé devant la commission d'indemnisation des victimes d'infractions. Il a, de plus, demandé et obtenu la publicité des débats - ouverture au public et à la presse. Dans les conclusions qu'il a développées à Bordeaux, Me Lafforgue met en cause les prescripteurs de la pilule incriminée, deux gynécologues et un médecin généraliste, le laboratoire Bayer ainsi que l'État, dont il souligne « la carence fautive dans la prévention des risques ».
La décision a été mise en délibéré au 15 octobre.