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Ferguson : Christiane Taubira recadrée

TLes tweets du ministre français de la justice, critiquant ouvertement la justice américaine, ont choqué et pourraient aller jusqu'à l'incident diplomatique. C'est pourquoi Stéphane le Foll, porte-parole du gouvernement, a jugé nécessaire de la recadrer. Lors du compte rendu du conseil des ministres, il a estimé que trop de ministres se laissaient aller sur le réseau social.

«Les États-Unis ont des règles, il y a des procédures en cours. Il faut se garder de faire des commentaires sur ce qui est en train de se passer aux USA».

«En général, les ministres doivent éviter les positions politiques. Je pense que, surtout avec ses outils qui sont dans l'immédiateté, il vaut mieux prendre son temps et réfléchir». «Il faut tourner sept fois ses pouces avant de tweeter. C'est en tout cas ce que fait le porte-parole. Ça va moins vite, mais ça évite de faire des bêtises».

Surtout qu'elle s'est exprimée sans connaître la version du policier, que l'on connaît désormais.


"Ni droite ni gauche" ou "ni droite ni droite" ?

Rallié au Front national en 2012, Paul-Marie Coûteaux a rompu rompt avec la présidente du FN. Il explique à Valeurs actuelles :

M"[...] Marine Le Pen a, ces deux dernières années, manqué une occasion historique de réunir toutes les droites, ne serait-ce qu’en maniant jusqu’à plus soif le thème de l’UMPS, comme si l’opprobre était égal entre la gauche et la droite.

Je crois l’inverse : ni les prémices intellectuelles ni les politiques de MM. Hollande et Sarkozy ne sont semblables. Il y a, à droite, outre Philippe de Villiers et Nicolas Dupont-Aignan, qu’il faut inclure dans un vaste rassemblement patriotique, des militants, des cadres et des élus de l’UMP avec lesquels on peut et on doit travailler. Marine Le Pen les néglige, et si elle prononce leur nom, c’est pour leur demander de se rallier — ayant tenté de constituer un pont, je suis bien placé pour le savoir… Or, ce n’est pas ainsi que l’on opère. Marine Le Pen ne sait pas avoir des partenaires — preuve en fut donnée aussi au Parlement européen…

[...] J’ai regretté son attitude lors des “manifs pour tous”, où elle a manqué un renversement de génération, ne comprenant pas ce qu’il y avait de régénérant dans ce mouvement. De même, elle soutient un peu trop souvent les syndicats, par exemple lors de grèves à la SNCF. C’est au point qu’un de ses très proches m’a dit un jour : « Ce n’est plus “ni droite ni gauche”, c’est “ni droite ni droite” ! »"

De l'avortement à la violence faite aux femmes

Communiqué de Laissez Les Vivre SOS futures mères :

F"Hier, 25 novembre, on célébrait "la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes". Aujourd'hui, 26 novembre, on commémore le 40° anniversaire du discours de Mme Veil à l'Assemblée Nationale pour présenter le projet de loi d'avortement Giscard-Chirac qui a généré, à ce jour, selon les chiffres mêmes de l'INSEE près de NEUF MILLIONS d'exterminations d'enfants dans le ventre de leur mère.

Assurément, le rapport est direct : Premièrement, l'avortement constitue par lui-même une double violence envers la femme et l'enfant tué en son sein. En second lieu, dans près d'un cas sur deux, l'avortement est imposé à la femme enceinte par tous : famille, proches, ou amis, le père, les grands-parents, le proviseur, l'employeur, les camarades, les collègues, le médecin et/ou l'infirmière scolaire, tout le corps médical et les services sociaux alliés pour supprimer le petit être sans défense.

L'oeuvre SOS FUTURES MERES en est le témoin direct plusieurs fois par jour depuis 1971. Tout d'abord, l'odieux chantage : "l'avortement ou la porte" (en fait, souvent les deux successivement et même en pleine hiver pour celles qui n'ont pu y résister). Dans 25 à 30% des cas, les violences physiques extrêmes tels que fractures ou lésions internes quand ce n'est pas le meurtre de l'enfant, ou, même ensemble, de la mère et l'enfant. Parfois même empoisonnement de l'enfant à naître par pilule abortive (dissimulée dans un jus de fruit)

Sur tous les plans, l'avortement ne constitue-il donc pas la plus ignoble des violences ? Aussi LAISSEZ-LES-VIVRE SOS FUTURES MERES vous invite à participer à la 10° grande Marche Nationale pour la Vie le dimanche 25 janvier 2015 à Paris."


«L’avortement, ça vous hante toute votre vie»

Colombe Schneck, journaliste et romancière, s’apprête à publier un livre (à paraître en janvier prochain chez Grasset) dans lequel elle se livre sur son avortement un mois avant de passer le bac. Trois questions à la journaliste et romancière. Elle répond à 20 Minutes :

A"Est-ce que l’on peut dire que les 40 ans de la loi Veil ont une résonance particulière pour vous?

Oui. D’un point de vue intime d’abord, car j’ai avorté quand j’avais 17 ans. Dans mon livre à venir, Dix-sept ans, je raconte les circonstances de cet avortement. Cet enfant qui n’est pas né est resté comme un absent pendant très longtemps à côté de moi. Et d’un point de vue politique aussi, parce qu’on donnait pour la première fois une très grande liberté, douloureuse mais fondamentale, aux femmes. On a un peu oublié l’importance du combat de Simone Veil, la façon dont elle s’est battue contre son propre camp. Quand vous voyez les images aujourd’hui, elle est d’une dignité! C’est impressionnant.

Pourquoi avoir choisi de vous livrer sur votre avortement?

Il y a eu un débat important en début d’année autour du projet de loi pour l’égalité hommes-femmes [qui contient entre autres des dispositions renforçant le droit à l’avortement]. François Fillon [ancien Premier ministre et député UMP] avait déclaré: «En choisissant de réécrire la loi de 1975 sur l’IVG, le gouvernement (…) risque de "banaliser" l’avortement.»  J’avais trouvé ça horrible. L’avortement n’est jamais banal et confortable. Ça vous hante toute votre vie. C’est quelque chose de douloureux. Je me suis dit: «De quel droit François Fillon me dit ce que je dois faire de mon corps?» Mon livre est une réponse à François Fillon et à l’UMP."

Un peu schizophrène comme réponse.


Le réductionnisme journalistique fait rire le pape

Question d'un journaliste français au pape dans l'avion du retour :

«Êtes-vous un pape social-démocrate ?»

Après un éclat de rire, le pape François a répondu :

«Mais c'est du réductionnisme, mon cher ! J'ai l'impression d'être membre d'une collection d'insectes ! Alors, vous voyez, ici, c'est un insecte social-démocrate… Pape social-démocrate? Non, je n'ose pas me qualifier selon une partie ou selon une autre. J'ose dire que tout ce que j'ai pu affirmer vient du message de l'Évangile sur lequel repose la doctrine sociale de l'Église. Tout ce que j'ai donc précisé sur plan social et politique est attaché à la doctrine sociale de l'Église et à la tradition de l'Église. Mais vous m'avez fait bien rire et je vous remercie


La résolution sur l'avortement n'est pas conforme au droit

Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, signe une tribune dans Le Figarovox contre la résolution sur l'avortement qui va être débattue aujourd'hui à l'Assemblée. Extrait :

VISUEL SALON BEIGE"Les premiers mots du projet de résolution affirment que «le droit à l'avortement, souvent contesté, reste fragile». Or, le fait de parler de l'avortement comme d'un droit montre au contraire une évolution, jamais démentie, dans le sens d'un renforcement. En 1974, il n'a jamais été question de donner un droit à l'avortement, ni de le banaliser. Il s'agissait de dépénaliser l'acte, dans certains cas, pour la femme et pour le médecin. La loi Veil de 1974 reposait sur la détresse et l'exception. Considéré comme la réponse à une situation de détresse, l'avortement ne devait être permis qu'exceptionnellement et dans des délais contraints. C'est pourquoi la loi commence par rappeler le principe garantissant «le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie», avant d'accepter la dérogation de l'avortement sur le fondement d'une détresse dont la femme n'avait d'ailleurs pas à apporter la preuve. Il s'agissait donc d'une exception à une règle d'ordre public.

Mais la loi sur l'IVG n'a cessé d'évoluer. De provisoire, elle est devenue définitive (loi Pelletier de 1979). Le remboursement de l'IVG et sa prise en charge par l'État ont été autorisés (loi Roudy de 1982). Un délit d'entrave à l'IVG a été créé (loi Neiertz de 1993). Les délais ont été étendus (loi Aubry de 2001). La notion de détresse a été supprimée et le délit d'entrave élargi (loi Vallaud-Belkacem de 2014). C'est maintenant le délai de réflexion et la clause de conscience qui sont visés par le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes.

Si la résolution soumise à l'Assemblée semble s'inscrire dans la ligne de ces changements, elle n'est pas conforme au droit français. Ni au droit international, ni au droit européen, qui ne reconnaissent pas de «droit à l'avortement», mais considèrent que cet acte doit être évité autant que possible et ne devrait pas être une méthode de planification familiale - ce que propose la résolution."

Dans sa tribune pour cette résolution, le député PS Catherine Coutelle, qui rapporte ce texte, ressort le mensonge des chiffres délirants, en affirmant qu'avant la loi Veil, 300 000 femmes avortaient clandestinement (contre 220 000/an actuellement). Le véritable chiffre se situait entre 50 000 et 80 000 avortements clandestins en France. La légalisation a donc entraîné un doublement voire un quadruplement des avortements en France.


Quarante ans dans l'engrenage de la culture de mort

Il y a quarante ans, la France mettait le doigt dans l'engrenage de la culture de mort :

"Devant une Assemblée nationale qui compte, en 1974, neuf femmes pour quatre-vingt et un hommes, Simone Veil a prononcé l'un des discours les plus controversés de la Vème république. Il aura fallu trois jours de débats pour faire voter la loi sur l'IVG." (Le Figaro)

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De "toléré", l'avortement devient un "droit" fondamental. Une tribune du Père Matthieu Villemot, du Diocèse de Paris, dans le Figaro Vox :

"Une résolution va être présentée à l'Assemblée nationale réaffirmant plus que jamais l'IVG comme un droit fondamental et inconditionnel des femmes, indispensable à leur liberté et leur égalité. Encore une fois nous voulons redire ici combien ce raisonnement est déséquilibré. L'accueil de la vie ne peut pas être instrumentalisé ni réduit à la question de la condition féminine, c'est une question centrale de toute civilisation juste. La «civilisation de la mort», dénoncée par Paul VI, aboutit à une société inquiète, une fraternité blessée.

Le projet affirme que «le droit universel des femmes à disposer librement de leurs corps est une condition indispensable pour la construction de l'égalité réelle entre les femmes et les hommes». Dans la logique du texte, qui ne parle jamais de naissance, de maternité, d'amour, ce «droit universel des femmes» est entièrement réduit à l'élargissement du droit à l'IVG, comme si la femme qui donne la vie avait un rapport moins libre à son corps. Comme si donner la vie était une contrainte, une inégalité, comme si laisser naître l'enfant n'était pas vraiment un droit. Certains psychologues parlent du premier IVG comme d'une «initiation à la féminité».[...]


UE : le pape a pris à contre-pied les commentateurs

Invitée de Politique Matin mardi 25 novembre, le député communiste de Seine-Saint-Denis, Marie-George Buffet, a affirmé que "beaucoup de gens devraient écouter le pape François". Elle a réagi aux propos de Jean-Luc Mélenchon critiquant la visite du pape François.

Selon Christophe Dickès

P"François est apparu pleinement dans un rôle où l’on ne l’attendait pas : celui d’une sorte de leader de l’Europe. Leader au sens propre, c’est à dire celui qui mène un projet en invitant ses troupes à le suivre. Plus qu’un chef d’Etat –ce qu’il est en tant que Souverain pontife, il a été ce personnage qui, dans un contexte européen difficile et les crises que l’on connaît, a proposé des solutions afin de porter un idéal. Les dix minutes d’applaudissements des députés une fois l’allocution terminée donnaient l’impression que l’homme avait réellement touché les cœurs par un message de Foi, d’Espérance et de Charité. Des applaudissements qui pouvaient signifier qu’avec de telles intentions l’idée européenne bien pensée n’était pas morte.

Laisse-t-il présager d'une attitude conservatrice ?

Le « conservatisme » est peut être fort, car généralement le pape François n’est pas considéré comme un conservateur même si, à son retour de Rio, il a déclaré à une journaliste qu’il était fils de l’Eglise et n’avait pas à en bouleverser les fondements. Néanmoins, on peut dire sans se tromper que le pape François a retrouvé les accents de ses deux prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI.

Alors que, jusqu’à présent, son pontificat apparaissait comme un moment de rupture voire de révolution. Il a donc littéralement pris à contre-pied les commentateurs qui s’attendaient à des thématiques sociales fortes qui en font un pape apprécié par les milieux catholiques de gauche. Certes, il a parlé de l’immigration et du chômage, mais il a aussi clairement dénoncé « les purismes angéliques, les totalitarismes du relativisme, les fondamentalismes antihistoriques, les éthiques sans bonté, les intellectualismes sans sagesse. »

Il a rappelé les racines chrétiennes de l’Europe, les droits mais aussi les devoirs de l’homme, l’indissolubilité de la famille et l’enseignement de Jean-Paul II en matière d’éthique en condamnant l’euthanasie et l’avortement. [...]

[A]lors que le pape ne cesse de dire que l’Eglise doit aller vers les périphéries, être à l’écoute des autres en prenant en compte les réalités contemporaines, il  a affirmé dans ce discours que l’Eglise a un rôle à jouer en Europe, un rôle moteur caractérisé par des valeurs et des principes qu’il a énoncé dans le détail. L’Eglise devient dès lors plus qu’un interlocuteur de la modernité. Elle devient un recours. Et le plus étonnant est que, pour illustrer son propos, il a fait appel à l’histoire du christianisme !

Ce qui est extrêmement rare chez lui : « Une histoire non exempte de conflits et d’erreurs, et aussi de péchés, mais toujours animée par le désir de construire pour le bien.» a-t-il dit en ajoutant : « Cette histoire, en grande partie, est encore à écrire. Elle est notre présent et aussi notre avenir. Elle est notre identité. » On en conclut que l’identité européenne est bien une identité chrétienne. Que le Christianisme n’est pas une force du passé mais bien une idée moderne, tournée vers l’avenir. Pour cette raison, comme Benoît XVI, il a exprimé l’idée qu’une Europe sans Dieu serait comme un corps sans âme. [...]"


Jacques Toubon, défenseur des droits, sauf le droit à la vie

Jacques Toubon, Défenseur des droits, livre un plaidoyer pour l'avortement dans 20 Minutes :

"En juillet, à l’Assemblée nationale, vous vous êtes inquiété au sujet du droit à l’avortement. Pensez-vous qu’il est menacé en France?

TJe ne crois pas que l’on puisse parler de menaces. Ce droit est désormais fondamental. C’est une liberté et non pas une dérogation au Code pénal, comme cela a été voté il y a 40 ans avec la loi de Simone Veil. C’est un acquis. Mais il y a des raisons de s’inquiéter de son application.

Lesquelles?

La première tient à la carte sanitaire. Il y a, aujourd’hui, moins de possibilités de recourir à un service spécialisé. Il y a une centaine de services qui procédaient à des avortements qui ont été supprimés en dix ans. Et puis, beaucoup de médecins qui avaient été, au moment de la loi Veil, dans le mouvement pour la libération du corps de la femme sont en train de partir à la retraite. Or, dans le monde médical, c’est un sujet qui est beaucoup moins présent qu’il ne l’était à l’époque…

Vos services sont-ils souvent saisis de plaintes de jeunes femmes à qui l’on refuse une IVG?

Pas très souvent quantitativement. Mais ce sont des situations représentatives. Notamment des personnes qui se présentent dans les hôpitaux entre dix et douze semaines de grossesse et à qui l’on ne propose un rendez-vous qu’au-delà du délai légal. On sait bien que c’est une façon détournée de refuser une IVG.

Croyez-vous que la loi Taubira sur le mariage pour tous a réveillé une partie de l’opinion publique sur cette question?

Oui, nous sommes dans un climat tendu. Les débats autour de la loi Taubira ont déclenché une relance de ceux qui veulent entraver le droit à l’avortement. Si le phénomène des commandos anti-IVG qui s’attaquent aux cliniques est, aujourd’hui, devenu anecdotique, on assiste à un retour de ce sujet dans le discours public.

Regardez les débats qui ont entouré la suppression de la condition de «détresse» pour bénéficier d’une IVG à l’Assemblée nationale. On a aussi beaucoup parlé des avortements de confort. Au total, on a fait avancer le droit à l’avortement dans la loi. Et en même temps, il y a des résistances préoccupantes.

Selon vous, y a-t-il beaucoup d’avortements «de confort» en France aujourd’hui?

Il faut être clair. Il n'y en a aucun. L’avortement n’est pas utilisé comme une méthode de contraception [220 000 par an ! NDMJ]. De toute façon, la femme a la liberté de son corps et elle doit pouvoir à tout moment faire le choix qu’elle veut.

Entre 3.000 et 5.000 Françaises sont tout de même obligées de quitter la France pour avorter. Comment éviter ça?

Je crois qu’il faut d’abord faire passer les bons messages. Une plateforme officielle existe depuis 1999 mais cela ne fonctionne pas très bien. Depuis quelques mois, il y a aussi le site ivg.gouv.fr qui a été mis en place. Naturellement, il faut lui consacrer plus de moyens de veille, de saisine, d’animation. C’est essentiel. Et puis, il y a aussi le fait que les médecins de ville qui ont une obligation d’information dans ce domaine ne le font pas toujours. Par exemple, certains d’entre eux n’ont pas la liste des gynécologues du secteur qui pratiquent les IVG médicamenteuses ou celle des établissements spécialisés. Il y a un effort à faire de la part des pouvoirs publics mais aussi du Conseil national de l’ordre des médecins.

L’anonymat des mineures voulant avorter n’est pas toujours garanti en raison de procédures de remboursement de la part de la Sécurité sociale. C’est un problème, selon vous?

C’est peut-être une des dernières questions qui doit être réglée dans la loi. J’ai soulevé ce problème. Dans une évolution où l’on voit de très jeunes filles qui sont susceptibles d’être enceintes, il me paraît normal qu’elles puissent avoir le choix d’avorter et de ne pas le faire savoir à leurs proches. C’est absurde de penser que vous n’avez pas le choix à 17 ans et demi et que vous l’avez à 18 ans."


Najat Vallaud Belkacem pratique l’extension du domaine du Gender

Le ministre de l’Education nationale affirme qu’il faut dédramatiser la question de l’apprentissage de l’égalité entre garçons et filles. Elle dit vouloir utiliser des mots simples, compréhensibles par tous et associer tous les acteurs pour éviter les malentendus. Les contestataires semblent avoir été entendus. Farida Belghoul serait « discréditée », mais son mouvement de retrait de l’école a conduit à la disparition des conseils les plus provocants. La Manif pour tous ou les associations familiales n’ont pas été consultées, mais le site officiel « reseau-canope.fr » parle « d’agir dans l’école en lien avec les parents » et met en valeur Jean Louis Auduc, l’auteur de « sauvons les garçons ». Il n’y aurait donc plus de volonté d’effacer la différence des sexes. Pour madame le ministre, le « genre » est un « outil conceptuel » indispensable et « Les sexes ne sont pas interchangeables, il y a une différence qui ne justifie pas une hiérarchie ».

La réalité du site officiel « reseau-canope.fr » est toute autre. On y trouve en effet des indications pour l’école primaire qui conseillent de photographier la répartition des enfants dans les activités pour les inviter à ne pas tomber dans les stéréotypes qui leur feraient choisir ce qui leur plaît le plus. On y conseille aussi d’insister sur les prénoms « asexués » et de faire lire une nouvelle version du « petit chaperon rouge » transformé en garçon qui part en quête d’un père absent. L’introduction au collège et au lycée des résultats des recherches menées sur les représentations et les identités culturelles des hommes et des femmes pourrait être une bonne chose. Sur le site officiel « reseau-canope.fr », c’est assez inadéquat. On y conseille de chercher des femmes dans les manuels d’histoire. C’est assez utopique quand on sait qu’ils ont bien du mal à se souvenir de l’existence de Blanche de Castille ou d’Aliénor et des femmes qui ont exercé très concrètement le pouvoir au Moyen Age. Le site ministériel a aussi le défaut de voir les progrès de la condition féminine au XXe siècle d’un point de vue presque uniquement juridique et sociétal. Comme dans les manuels d’histoire, on n’y trouve pas réellement d’exemples de femmes pilotes de chasse, informaticiennes ou soumises à des pressions économiques pour faire congeler leurs ovocytes ou pour renoncer à leur volonté de prendre un congé parental.


Bill Murray regrette la messe en Latin

MLa star du film The Groundhog Day (le jour de la marmotte), Bill Murray, fils d’Irlandais catholiques, explique dans un entretien à The Guardian :

« je n’approuve pas vraiment ce qu’ils appellent la nouvelle messe. Je pense que l’on a perdu quelque chose en délaissant le latin. Maintenant si vous allez à une messe catholique ne serait-ce qu’à Harlem, elle peut être en espagnol, en éthiopien, en un nombre incalculable de langues. La forme, les images, sont les mêmes mais les mots sont différents. »

A la question de savoir si la nouvelle messe est préférable car plus aisée à comprendre, il répond :

« Je suppose. Mais il existe une vibration dans ces mots latins. Si vous y avez suffisamment mis les pieds vous savez ce qu’ils veulent dire de toute façon. Et je regrette vraiment la musique – sa puissance, vous savez ? C’est incroyable, la musique sacrée a un effet sur votre cerveau. »

Murray parle aussi de son admiration pour St Jean XXIII, canonisé cette année.

« Celui là je l’achète, c’est mon gars ; un florentin extraordinaire et joyeux qui changea l’ordre des choses. »


Pourquoi y a-t-il une relique de Saint Nicolas à Saint Nicolas de Port ?

Le recteur de la Basilique nous explique pourquoi il y a une relique de Saint Nicolas à Saint Nicolas de Port (monter le son) :


Saint Nicolas par Le_Salon_Beige 

Les litanies de Saint Nicolas (Elles sont chantées au moins une fois par mois dans la Basilique).
 
Saint Nicolas, secours des pauvres : priez pour nous !
Saint Nicolas, gardien des voyageurs sur terre et sur mer : priez pour nous !
Saint Nicolas, consolateur des affligés : priez pour nous !
 
Saint Nicolas, pasteur du peuple Chrétien, priez pour nous !
Saint Nicolas, vainqueur des forces du mal, priez pour nous !
Saint Nicolas, santé des malades, priez pour nous !
 
Saint Nicolas, libérateur des prisonniers, priez pour nous !
Saint Nicolas, père nourricier dans la famine, priez pour nous !
Saint Nicolas, ami des petits enfants, priez pour nous !
 
Saint Nicolas, modèle de vie évangélique, priez pour nous !
Saint Nicolas, qui exaucez ceux qui vous invoquent, priez pour nous !
Saint Nicolas, protecteur de la Lorraine et de nos paroisses, priez pour nous !
 
Saint Nicolas, obtenez nous la conversion de notre cœur : de grâce, écoutez-nous!
Saint Nicolas, obtenez-nous le Foi, l'Espérance et la Charitéde grâce, écoutez-nous!
Saint Nicolas, obtenez-nous l'amour de l'Eglise : de grâce, écoutez-nous!
 
Saint Nicolas, obtenez-nous l'humilité et l'amour de nos frères : de grâce, écoutez-nous!
Saint Nicolas, obtenez-nous la persévérance dans la prière : de grâce, écoutez-nous!
Saint Nicolas, obtenez-nous les dons de l'Esprit-Saint : de grâce, écoutez-nous!

Saisie d'armes de guerre en Seine-Saint-Denis

LLu dans Présent :

"La saisie en question : la découverte d’un arsenal de guerre – une kalachnikov, un fusil d’assaut, un pistolet-mitrailleur, deux pistolets automatiques et… un tube lance-roquettes M80 d’origine yougoslave. Une arme capable de détruire des chars d’assaut – dans une voiture (volée ?) stationnée dans le quartier du Clos Saint-Lazare, réputé comme étant l’un des plus violents du département."


Recoupements : ne pas s’enfermer dans la grille de lecture droite - gauche ! Méthode pour agir et se former

LLe mouvement social initié par LMPT dépasse les « clivages ». Expérience vécue qui doit inspirer nos modes opératoires pour former et agir. Ichtus propose des formations inspirées des méthodes développées par Jean Ousset. « Anthropologie et Politique »  à l’école de JP II avec Bruno de Saint Chamas, «  Faire aimer la Civilisation »  par l’Art avec Nicole Buron, «  Les ateliers de l’Histoire » avec Martin Dauch. Jean Ousset nous invite à pratiquer « la méthode des recoupements »[i] pour se former et agir à partir du réel observable et reconnu par des personnes dont les « référentiels de pensée » ne sont pas les mêmes. Suite de la publication.

« Comment former et agir à partir de la méthode des recoupements : (Troisième partie)

Pour que la dite « méthode des recoupements » soit sérieuse et digne d’intérêt il faut aller au fond des choses. … Méthode d’une apologétique particulièrement adaptée au pragmatisme foncier de la génération actuelle... puisqu’elle met en relief l’objectivité de l’ordre naturel et divin par le répertoire qu’elle établit des principaux carrefours de ce dernier.

En clair, il faut désormais nous astreindre à savoir plaider, à savoir montrer, par ce que notre raisonnement aura de plus structuré, que ces vérités essentielles sont à ce point gravées dans le réel qu’elles parviennent à imposer leur reconnaissance à ceux-là même qui nient l’existence d’un ordre naturel ; à ceux-là même qui, par passion de leurs systèmes idéologiques, s’acharnent à le contester.

Quand les chrétiens se décideront-ils à croire que toute vérité d’où quelle vienne, est de l’Esprit Saint ; par le seul fait qu’elle est vérité ?

Dès lors, on le demande, est-il plus sûre méthode que celle de ces « recoupements », de ces « points de rencontre » pour prouver la « non-partisanerie », si l’on peut dire, de ce que nous proposons. La plus sûre méthode pour prouver à notre génération (et jusqu’aux catholiques eux-mêmes, qui ont bien besoin de s’en convaincre) que la doctrine chrétienne n’est pas une « idéologie » ; qu’elle n’est pas une « idéologie » supérieure aux autres parce que bricolée par de sérieux théologiens. Mais qu’elle est l’expression d’un réel que les non-chrétiens eux-mêmes ont été obligés de reconnaître en mille endroits. Car c’est cela que la « méthode de recoupements » a pour but d’illustrer.

Lourd travail ? Certes ! …

Il est, … question de montrer que même ce qui ne « converge » absolument pas se trouve, très souvent, obligé de « rencontrer », de reconnaître, de vérifier, de confirmer tels points particulièrement importants de ce que nous avons à dire. Sans que ces « recoupements » aient à être présentés comme un signe de « convergence » générale des systèmes envisagés.

Soit l’exemple de trains allant en sens contraire ou dans des directions différentes. L’un filant de Paris vers Marseille, l’autre de Marseille vers Paris, l’autre de Toulouse vers Genève ou Strasbourg, un autre encore de Tours vers Grenoble, ou vice versa. Qui oserait dire que leurs orientations générales sont convergentes. Pourtant le fait est qu’elles s’entrecouperont à Lyon. Point, c’est tout. Le seul intérêt de leur commun passage en cet endroit est de montrer l’importance de ce noeud ferroviaire, authentique « point de passage obligé ». Et ainsi de beaucoup d’autres.

Ce qui, au plan doctrinal qui est le nôtre, est retransposable en autant de jalons ; éléments fondamentaux d’une démonstration expérimentale du vrai, au sein même des contradictions humaines.

La méthode des recoupements n’offre donc rien qui puisse servir à plaider la convergence (pratique ou mystique ?) de systèmes considérés dans leur ensemble. Bien au contraire ! Son intérêt n’est évident que lorsqu’il y a intersection entre des systèmes opposés, sinon irréductibles. Tel un « recoupement » entre... Pie XII et Mao. Qui oserait parler de la convergence générale de leur pensée ? L’intéressant est d’attirer l’attention sur leur seul « point de rencontre ». « Point de rencontre » très important sans doute puisque deux personnalités aussi opposées en disent même chose. Ce qui n’aurait pas lieu, certainement, si l’objet de ce recoupement ne se trouvait pas comme imposé par la structure d’un réel imposant les cheminements de son relief aux orientations les plus divergentes.

Et c’est cela qui peut être très important à bien montrer pour essayer de briser le cloisonnement des « apriorismes » où nous enferment les partisaneries modernes.

Vraies ou fausses, nous ne savons plus que réciter des formules apprises par coeur. Sans nous soucier beaucoup de leurs confirmations par le réel. Or, c’est là précisément que la méthode des recoupements peut exorciser nos routines, en nous contraignant à reprendre pied sur la cohérence d’une réalité qui, quoi qu’il en soit des perversions humaines, sait imposer aux plus têtus la reconnaissance de ses normes fondamentales.

Pourquoi avoir tant insisté, se demandera-t-on, sur l’importance de cette « méthode des recoupements » ?

Réponse : parce qu’elle nous paraît particulièrement susceptible de vaincre les difficultés qui nous empêchent de rayonner, de dépasser comme il le faudrait les limites de certains cercles ; de démystifier notre mortelle opposition en « droite » et « gauche » ; d’accentuer notre sens des variétés humaines ; de nous défendre contre les excès d’une systématisation purement idéelle de vérités pourtant incontestables.

On l’a dit : la méthode des recoupements a pour effet de neutraliser le trop fréquent sectarisme des croyances, voire un certain sectarisme du vrai,  en ce sens qu’elle permet d’éviter à chacun de succomber aux tentations exclusivement idéelles de ses options. (Sectarisme du vrai qui ne fut pas le cas de l’Eglise à ses grandes époques. Eglise toujours ouverte à tout ce qui pouvait se découvrir de vrai, de bon et de beau dans les civilisations non chrétiennes. Tout le positif de la pensée et de la morale antique. Les plus beaux nus de la Grèce et de Rome. A un point tel que maints ennemis de l’Eglise l’accusent de n’avoir été qu’une entreprise de récupération d’éléments étrangers au christianisme proprement dit.)

D’où l’exemple des premiers apologistes chrétiens, qui, loin de s’enfermer dans la clôture privilégiée de la vérité qu’ils possédaient ne se lassèrent pas d’invoquer tout ce qu’ils pouvaient découvrir de vrai dans l’enseignement des auteurs païens ; non pour « converger » dans leur paganisme, mais pour les aider à passer de leurs vérités fragmentaires à la vérité tout court.

« Méthode des recoupements » qui permet de sensibiliser l’interlocuteur en permettant de lui offrir, en forme de « points de rencontre », des références qui sont en quelque sorte les siennes. Ce qui montre qu’on le connaît, lui et ce qu’il aime ; qu’on vient à lui sans le prendre à zéro. Sans sectarisme. Méthode qui ne peut que favoriser un dialogue moins crispé. Méthode de Notre Seigneur Lui-même, en plusieurs circonstances. (Soit encore le début de l’Evangile de saint Jean. Récupération magistrale du « logos » grec (le « Verbe ») avec tout ce que saint Jean lui fait dire en plus auquel les Grecs n’avaient jamais pensé.)

Méthode qui, avant d’infliger à l’interlocuteur ce que nous pensons, consiste à s’enquérir de ce qu’il est, de ce qu’il pense (au moins en gros). Ce qui n’est qu’élémentaire courtoisie, sinon prudence indispensable.

Méthode qui impose de commencer non par une apposition d’étiquette, mais par un souci scrupuleux de savoir ce qui, dans le concret, dans le réel, peut être invoqué pour fournir un point d’entente préalable au développement de ce qu’on souhaite soutenir.

Méthode particulièrement humaine puisqu’elle s’ordonne essentiellement à des êtres de chair et de sang et non à la réfutation de purs systèmes, au seul libellé de la vignette qu’on a pu coller sur le front de l’interlocuteur, à la seule idée qu’on se fait du système qu’il est supposé professer.

Car tout être humain est un polyèdre aux facettes nombreuses. Et s’il est vrai que plusieurs de celles-ci peuvent être peintes aux couleurs d’une idéologie, il est très rare que la totalité des dites facettes en soit également peinturée. Hommes et femmes donc qui peuvent se réclamer de tel parti, exhiber tel insigne, mais qu’on mutile odieusement en les réduisant à l’évocation de ces seuls éléments. Car la réalité de ces hommes et de ces femmes est qu’ils sont aussi habitants d’une ville ou d’un village ; donnés à tel métier ; passionnés par tel art, tel loisir ; apparenté aux X ; voisins des Y. Toutes personnes qui peuvent être en désaccord sur tel ou tel point, mais qu’on peut aborder par tel ou tel autre. Cheminements par lesquels le croyant et l’incroyant, le progressiste et le « réac » se connaissent sous d’autres traits que ces seuls-là. Autrement dit, sans se trouver réduits au « champ clos » des irréductibles oppositions suggérées par l’étiquette qui les désigne.

Méthode des recoupements qui, si elle était systématiquement pratiquée, parviendrait non seulement à montrer l’inanité de l’opposition « droite-gauche » mais à rendre psychologiquement impossible l’habitude d’une pareille dialectique ! Puisque par le jeu des « points de rencontre » il serait possible de découvrir des thèmes réputés de droite soutenus par des gens « réputés de gauche ». Et inversement ! Ce qui, bien sûr, ne saurait garantir une concordre générale, mais ce qui pourrait amorcer la pratique d’une autre façon de faire, de se comporter, d’argumenter au moins en matière sociale et politique. Puisqu’enfin c’est parce que des chrétiens n’ont pas craint de raisonner ainsi que l’univers païen de l’Occident a été conquis et qu’au sommet de la pyramide fondée par saint Justin et les apologistes, brille encore et brillera toujours le soleil de la synthèse thomiste. »

A suivre …la semaine prochaine…


[i] Permanences n° 174, novembre 1980, p. 36 à 41.


PMA & GPA : les révélations de Pierre Bergé

Pierre Bergé était l’invité du « Club de la Presse » mardi soir sur Europe 1. Il s’est notamment exprimé sur le mariage pour tous, la PMA et la GPA. La vidéo est intéressante car Pierre Bergé est en effet quelqu'un qui désinforme beaucoup mais qui est lui-même toujours très bien informé (il est à la tête du Monde et de l'Obs, entre autres...). On apprend :

1/ que Hollande ne touchera pas à la PMA et à la GPA avant 2017. Sachant qu'il a dîné avec Hollande récemment (chez l'ancien président de SOS Racisme), l'information est fiable.

2/ que Alain Juppé, s'il est élu, autorisera la PMA. Les journalistes s'étonnent... mais il reste très très sûr de lui.

3/ il confirme avoir dit que, pour lui, "louer ses bras à l'usine ou louer son ventre, c'est la même chose pour une femme". Il précise "avec éthique, comme en Grande-Bretagne, car je suis de gauche".


Pierre Bergé dans "Le Club de la Presse... par Europe1fr


Bruno Gollnisch souhaite que le pape soit écouté

Communiqué de Bruno Gollnisch, député français eu Parlement européen et membre du bureau politique du FN :

G"Le Pape François a tenu ce jour un discours riche et élevé devant les parlementaires européens réunis en session à Strasbourg. Il a exposé les causes de la désaffection d’une part croissante des peuples à l’égard de l’Union Européenne. Il a rappelé que les droits humains, que l’on invoque ici à tout instant, ne sauraient être l’expression d’une revendication individualiste et hédoniste, mais qu’ils découlaient de la nature et de la destinée spirituelle de l’Homme. Il s’est élevé contre ce que son prédécesseur Jean-Paul II appelait la culture de mort, et a réaffirmé la nécessité du respect de la vie humaine de son origine à son terme naturel. Pour lui, de même, la véritable écologie ne se conçoit que comme le respect de la Création. Il a pareillement rappelé l’importance de la famille comme cellule de base de la société, protection des faibles et remède contre le drame de la solitude. Il a stigmatisé à juste titre les effets dévastateurs d’une économie mondialisée purement matérialiste.

Sur l’immigration, qui ne souscrirait à l’affirmation selon laquelle nous ne pouvons nous résigner à ce que la Méditerranée devienne un cimetière ? Mais là encore le message, ferme sur le devoir d’accueil, est extrêmement équilibré : plus encore qu’aux effets, a-t-il dit, il faut s’attaquer aux causes, dont le sous-développement, et les conflits en méditerranée, qui ont (avec hélas notre concours) déstabilisé les Etats d’origine.

Le pape a aussi défini la culture des peuples d’Europe en rappelant l’héritage de Rome et d’Athènes, l’influence du christianisme, en mentionnant la diversité des nations slaves, latines, germaniques, etc., et en appelant au maintien des identités diverses.

Que les promoteurs de la culture de mort, les immigrationistes ou les fossoyeurs des nations, trop souvent majoritaires dans ce Parlement ne se méprennent pas. Les appels du Pape à un juste équilibre cherchent avant tout à remettre l’homme et sa nature au centre de nos débats politiques. Ces réalités tranchent avec la destruction méthodique des valeurs traditionnelles ou les vœux pieux utopistes, trop souvent dominants dans cet hémicycle. Il a été entendu. Souhaitons qu’il soit écouté."

Soulignons que cela n'en prend pas le chemin : la visite du pape a été quasiment absente des jounraux télévisés de ce soir. Il y a bien sûr le JT de TV Libertés (vers la 7e mn).


Sarkozy répète qu'il veut abroger la loi Taubira pour en faire une autre

Interrogé dans le Figaro, Nicolas Sarkozy déclare sur la loi Taubira :

"Votre position sur la loi Taubira a suscité de nombreuses critiques. Êtes-vous oui ou non favorable à son abrogation?

SOui, je l'ai dit à la réunion de Sens commun. Ma position a toujours été la réécriture de la loi Taubira car le problème du lien entre mariage et filiation n'est pas réglé comme l'ont montré les récentes décisions de la Cour de cassation et de la Cour européenne des droits de l'homme. Pour réécrire une loi, il faut bien abroger la précédente! Ceci posé, on ne va pas démarier les gens et il faudra remplacer cette loi par une autre qui reconnaîtra le droit à un mariage pour les homosexuels. Je répète par ailleurs que je ne crois pas à l'idée du droit à l'enfant. Je suis donc hostile à la GPA pour les homosexuels aussi bien que pour les hétérosexuels.

Votre position est-elle si différente de celle de Bruno Le Maire?

Je ne commente pas les prises de parole des uns et des autres. Ma proposition permettra le moment venu le rassemblement le plus large parce que c'est une position d'équilibre.

Allez-vous faire voter les adhérents de votre parti sur ce sujet?

Le vote doit devenir la règle dans un parti moderne. Il n'y aura pas d'autres façons de trancher les débats au sein de la formation élargie que j'appelle de mes vœux. Il faudra que notre famille politique se mette d'accord sur un socle de réformes essentielles, qui s'appliquera quel que soit le choix de celui ou de celle qui sortira vainqueur des primaires. Le moment arrive où chacun de nous va devoir privilégier ce qui rassemble sur ce qui divise."

D'un côté, on peut constater que grâce notamment à Sens Commun, le sujet est toujours bien présent à l'UMP, alors que peu de temps après le Pacs, le RPR avait cessé de parler de cette loi qu'elle avait combattu. D'un autre côté, avec cette réécriture et ce nouveau mariage, on a vraiment l'impression que Nicolas Sarkozy cherche à reproduire l'intox du Traité de Lisbonne.


Universalité des allocations : échec à 1 voix près

Ce soir, l'assemblée nationale poursuivait la discussion, en nouvelle lecture, du projet de loi de financement de la sécurité sociale, modifié par le Sénat.

Le député UDI Francis Vercamer avait déposé un amendement visant à garantir l'universalité des allocations familiales. Cet amendement n'a pas adopté puisque 64 ont voté pour et 64 ont voté contre ! Il fallait 65 voix pour l'adopter. Vous trouverez ici les députés qui ont voté pour et ceux qui ont voté contre. Quant aux absents, ils ont eu tort. Pour :

UMP

  • Elie Aboud
  • Laurence Arribagé
  • Jacques Alain Bénisti
  • Étienne Blanc
  • Valérie Boyer
  • Guillaume Chevrollier
  • Jean-Louis Costes
  • Jean-Michel Couve
  • Marie-Christine Dalloz
  • Jean-Pierre Door
  • Marianne Dubois
  • Virginie Duby-Muller
  • François Fillon
  • Marie-Louise Fort
  • Marc Francina
  • Laurent Furst
  • Sauveur Gandolfi-Scheit
  • Annie Genevard
  • Guy Geoffroy
  • Bernard Gérard
  • Charles-Ange Ginesy
  • Philippe Gosselin
  • Claude Greff
  • Anne Grommerch
  • Arlette Grosskost
  • Michel Heinrich
  • Patrick Hetzel
  • Guénhaël Huet
  • Denis Jacquat
  • Valérie Lacroute
  • Marc Laffineur
  • Jacques Lamblin
  • Guillaume Larrivé
  • Isabelle Le Callennec
  • Geneviève Levy
  • Véronique Louwagie
  • Gilles Lurton
  • Thierry Mariani
  • Alain Marty
  • Philippe Meunier
  • Yannick Moreau
  • Jacques Myard
  • Dominique Nachury
  • Valérie Pécresse
  • Frédéric Reiss
  • Franck Riester
  • Arnaud Robinet
  • Camille de Rocca Serra
  • Martial Saddier
  • Claudine Schmid
  • Fernand Siré
  • Michel Terrot
  • Dominique Tian
  • Catherine Vautrin
  • Marie-Jo Zimmermann

UDI :

  • Thierry Benoit
  • Charles de Courson
  • Jean-Christophe Fromantin
  • Meyer Habib
  • Francis Vercamer
  • Philippe Vigier

GDR :

  • Jacqueline Fraysse

NI :

  • Jacques Bompard
  • Marion Maréchal-Le Pen

Le député UMP Yannick Moreau a tout de suite réagi :

"Mardi soir, 25 novembre, en conditionnant les prestations familiales aux revenus, la Gauche au pouvoir a porté un coup sans précédent à la politique familiale. En l'abaissant au niveau d'une simple prestation sociale, le gouvernement a fait de notre belle politique familiale et démographique une banale variable d'ajustement budgétaire soumise aux aléas de l'impéritie gouvernementale.

C'est une triste nouvelle pour les familles qui ne seront plus réellement soutenues et encouragées pour accueillir un enfant supplémentaire. C'est une triste nouvelle aussi pour la France qui sacrifie son avenir.

Présent tout le débat de nuit la veille et le mardi, j'ai activement soutenu les interventions et voté à plusieurs reprises pour le maintien de notre atout singulier que représente la politique familiale."


Les mères porteuses, une violence faite aux femmes

Selon Anne-Yvonne Le Dain, député socialiste de Montpellier.

"Or, la GPA est une violence indéniable faite aux femmes. Une violence délibérée. On utilise leur corps -en payant, ou pis, en indemnisant- pour produire un enfant, comme une vache produit un veau. Faut-il, pour le confort de certains, leur plaisir et leur bonheur, mettre en danger la vie ou la santé de quelqu'un d'autre ? Pour moi, non. Les femmes qui acceptent d'être mères porteuses prennent un réel risque biologique, on l'oublie trop. Ce n'est pas pour rien que les sociétés humaines ont, depuis toujours, accompagné l'enfantement ! Car les femmes peuvent mourir en couche, avoir des grossesses difficiles, des suites de couches compliquées, douloureuses, voire déclencher des maladies hormono-dépendantes."


Le Pape en France : il reviendra !

A tous ceux qui hurlent à la "laïcité" - dont personne ne partage la définition - au sujet du voyage du Saint-Père aujourd'hui, on peut dire : 

  • Le Pape est allé au parlement européen, pas en France
  • La loi de 1905 ne s'applique pas dans le 67
  • Le Pape est chef d'Etat.

Et à tous, il annonce qu'il reviendra en France : 

"Le Pape a notamment évoqué son prochain voyage apostolique en France, qui aura lieu en 2015, précisant que le programme n’a pas encore été arrêté. Il a dit qu’il devrait sûrement se rendre à Paris, qu’il a reçu une proposition de Lourdes et qu’il a demandé à aller dans une ville qui n’a pas encore reçu de visite d’un Pape. Mais pour l’instant, rien de plus précis.

Interrogé sur le fait de se rendre à Strasbourg ce mardi, sans marquer un arrêt par la cathédrale de la ville qui fêtera en 2015 le millénaire de sa construction, François a argumenté qu’une telle visite aurait, dans ce cas, déjà été considérée comme un voyage en France. C'est pour cette raison que ce cinquième voyage apostolique s’est limité aux institutions européennes".


La complaisance politico-médiatique à l'égard des Femen

Communiqué de Karim Ouchikh, président du SIEL :

K"Une militante Femen s’est exhibée hier sur l'autel de la cathédrale de Strasbourg, seins nus, pour fustiger la visite du pape François prévue ce mardi auprès des institutions européennes. Multipliant les actes de sacrilège, en toute impunité judiciaire, ce mouvement féministe radical manifeste une fois de plus sa haine sélective à l’égard du christianisme. Comme il fallait s’y attendre, les pouvoirs publics n’ont que faiblement réagi à ces nouvelles exactions : la condamnation officielle du ministre Bernard Cazeneuve est à la fois tardive et insuffisante.

Pourtant prompte à dénoncer dans son ensemble les atteintes aux édifices appartenant aux autres confessions religieuses, la classe politique française n’a guère désapprouvé cette odieuse profanation d'un lieu de culte catholique, comme si le christianisme n’avait pas le droit en France à un égal respect.

Cette intolérable complaisance politico-médiatique relève d’un phénomène détestable de christianophobie rampante qui doit être combattu avec la dernière force, pour au moins deux raisons.

Le principe de laïcité garantit l’exercice paisible de tous les cultes en France et le christianisme ne saurait donc être considéré, au regard de ce régime de protection légale, comme une religion de second rang.

Si l’égalité juridique des cultes est la règle en France, le catholicisme doit bénéficier cependant d’une prééminence culturelle devant la mémoire, pour des raisons historiques évidentes. C’est bien au nom du respect des racines chrétiennes de la France qu’il nous appartient ainsi d’honorer collectivement cet héritage spirituel considérable, sans la préservation duquel l’identité charnelle de notre pays s’exposerait à une mutilation sans rémission."


Le mensonge qui tue depuis 40 ans

Tribune de Jean-Marie Le Méné dans Valeurs actuelles :

A"Comment peut-on accepter de mettre aux voix la vie humaine ? Il n’y a qu’une façon de le faire : en trompant le peuple par un mensonge, en lui faisant croire que l’avortement ne tue personne et que celui qui ose émettre des doutes menace la République. C’est ce que l’historien Pierre Chaunu appelait « le mensonge qui tue ». Perpétré depuis quarante ans, ce mensonge tache la démocratie en apportant la preuve que le risque existe toujours de faire voter le pire. On rétorquera que, selon les sondages, une écrasante majorité de citoyens est favorable à l’avortement. Il faudrait voir … L’Etat en fait une promotion éhontée, la Sécurité sociale assimile l’enfant avorté à une maladie guérie, les médecins sont traduits devant le conseil de l’ordre s’ils ont le malheur de suggérer qu’une femme peut garder son enfant, les associations pro-life font l’objet d’une chasse aux sorcières et les autorités morales sont tétanisées à l’idée de prendre la parole publiquement sur le sujet.

DLa démocratie est aussi rongée de l’intérieur par le mécanisme des « illégalités fécondes ». Le juge amorce le mouvement en ne punissant plus certaines infractions et une spirale libertaire s’enclenche. A l’image de l’avortement, l’interdit devient une tolérance, puis une exception légalisée, puis un droit commun, puis un droit fondamental, puis une obligation. Rappelons l’oukase du CSA enjoignant aux chaînes TV de ne pas passer une vidéo donnant la parole à des jeunes trisomiques pour ne pas culpabiliser les femmes ayant avorté. Le droit à l’avortement est supérieur à la liberté d’expression de ses rescapés ! Citons aussi ce qui s’est passé pour la recherche scientifique qui utilise et détruit des embryons humains. En quelques années, ce qui était considéré comme une horreur est devenue un droit pour les chercheurs. L’exception devient la règle. Il devient impossible de défendre les embryons humains qui sont moins bien protégés que les animaux ou que certaines espèces végétales. Et le dire conduit à être censuré par un gouvernement des juges. C’est ce qui ne manquera pas d’arriver avec l’euthanasie. Puisque de nombreux médecins délivrent déjà la mort par compassion et ne sont plus punis depuis longtemps, alors légalisons l’euthanasie. Il deviendra peu à peu interdit de s’y opposer, voire de s’y soustraire. Il suffit de voir les parents de Vincent Lambert déjà condamnés par une justice médiatique qui leur conteste le droit de résister à ceux qui attentent à la vie de leur fils.

EEnfin c’est surtout le « déclin du courage » qui anémie la démocratie. Quand la quasi-unanimité du personnel politique accepte d’être complice d’une désinformation massive qui nous ressert des slogans éculés sur la réticence du corps médical, les délais, l’exil à l’étranger, de qui se moque-t-on ? Ou plutôt qui a-t-on peur de contrarier ? Il n’est pas un jour où notre société ne déplore la perte des valeurs, l’effacement des repères et la dépression collective. Et la classe politique ne trouve rien de mieux que se prononcer sur un droit fondamental à faire mourir l’enfant avant sa naissance ? Au-delà du monde politique, on aurait envie de dire : où sont les hommes ? Ont-ils conscience que leur démission depuis quarante ans a précipité les femmes dans un piège, qu’elles mettent une vie entière à tenter d’oublier, à « lui » pardonner et à se pardonner ? Les sites, les blogs, les forums de discussion de femmes débordent de témoignages glaçants et bouleversants. Les hommes politiques qui vont voter demain comprennent-ils que les femmes restent toujours mères de l’enfant avorté et que le deuil n’est plus jamais possible quand il y a « un droit à » ? Toujours, jamais ! Ce ne sont pas les femmes qui avortent qu’il faut condamner, mais les hommes qui, en détournant le regard, les enferment par leur vote entre le « toujours » et le « jamais »."


La CGT bien généreuse avec Lepaon

LIl est plus facile d'attraper Lepaon qu'une truite des Pyrénées. Au début du mois, nous apprenions que Thierry Lepaon, patron de la CGT, avait fait rénover son appartement de fonction pour 130 000 euros.

Dans l'édition de demain, document à l'appui, le Canard Enchainé révèle que Lepaon a également fait rénover son bureau pour la modique somme de 62 000 euros.

Cela fait donc un total de 192 000 euros aux frais des camarades, bien en peine actuellement pour renflouer les caisses de l'Huma. Ah oui mais il y a des priorités.

Désormais, on sait donc ce que signifie CGT : "Ça Gaspille Tout".


Christiane Taubira écrit un tweet... contre l'avortement ?

Le ministre française de la justice s'est lâché sur twitter, à propos d'une décision de justice prise aux Etats-Unis. Et ce n'est pas beau à lire, comme le constate Yves Daoudal.

Mais en s'indignant dans l'affaire Mickael Brown, Christiane Taubira n'a pas vu qu'elle avait rédigé un tweet... contre l'avortement ! En effet, elle fait comprendre que les enfants noirs sont tués de plus en plus jeunes. Et elle finit par écrire, citant Bob Marley : "Tuez-les avant qu'ils ne grandissent".

TAux Etats-Unis, les bébés noirs sont les principales victimes de l'avortement : 37% des avortements sont effectués sur des membres de la communauté Afro-Américaine qui constitue 13% de la population américaine.

Strasbourg : les Femen condamnées par le code pénal alsacien ?

C'est le Figaro-Vox qui soulève cette intéressante question, car l'Alsace bénéficie, outre le Concordat napoléonien, de reliquats législatifs datant de l'occupation par l'empire allemand :

"En grimpant sur l'autel de la cathédrale de Strasbourg pour protester contre la venue du Pape François au Parlement européen, la Femen se serait-elle jeté dans la gueule du loup? En effet, si les actions du fameux groupe à Notre-Dame de Paris sont restées impunies devant les tribunaux, le code pénal local alsacien condamne fermement les troubles à l'encontre des cultes.

Son article 166 prévoit ainsi un délit de blasphème: «Celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse établie sur le territoire de la Confédération (…) ou les institutions ou cérémonies de ces cultes ou qui, dans une église ou un autre lieu consacré à des assemblées religieuses, aura commis des actes injurieux et scandaleux, sera puni d'un emprisonnement de trois ans au plus.» L'article 167 précise la même peine pour les perturbations d'offices religieux."[...]

Un peu plus sérieux que les "fermes condamnations" de Bernard Cazeneuve. Encore faudrait-il profiter de l'exception alsacienne qui, bien qu'elle ne serve que rarement, demeure toujours en vigueur.


Qui pourra sauver l'Humanité?

HSi le Christ a sauvé le genre humain, rien n'est moins sûr pour le journal communiste... Celui-ci en appelle à ses lecteurs pour trouver 1 millions d'euros afin de tenter de survivre. La crise au journal est forte, puisqu'il est passé de 50 000 lecteurs en 2010, à 43 000 en 2012 puis 39 000 aujourd'hui, soit une perte de 20% de son lectorat. En même temps, vu ce qu'on y lit, pas étonnant que cela soit décevant. 

Comme le disait très justement Coluche dans son sketch sur le communisme :

" la différence entre le PC et le Beaujolais, c'est que le Beaujolais est sûr de faire 12,5%" 

Le Beaujolais a beau être une métaphore de circonstance, vous pouvez désormais raconter la blague avec le cidre doux.


Provocation Femen : réaction du ministre Cazeneuve

Communiqué du ministre de l'Intérieur :

C"M. Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, condamne fermement l’incident survenu le 24 novembre, à l’initiative d’une personne se réclamant du groupe « FEMEN », dans la cathédrale de Strasbourg.

Cet incident témoigne d’une volonté de choquer les fidèles se rendant au culte et plus généralement la communauté des catholiques français à la veille de la venue du pape François à Strasbourg. Il constitue ainsi un outrage et une provocation.

La République laïque reconnaît à chacun le droit de croire et de ne pas croire. Elle garantit également aux croyants la liberté d’exercer leur culte dans des conditions dignes et paisibles.

Le Ministère de l’Intérieur a pour mission de garantir l’exercice de ces droits et il continuera à assurer la protection des lieux de culte de toutes confessions contre les agressions dont ils pourraient faire l’objet.

Dans un contexte d’intolérance croissante, Bernard Cazeneuve appelle tous les Français à exprimer leurs opinions dans le respect de l’autre et de ses convictions."


Discours du pape au Conseil de l'Europe : pour marcher vers l’avenir, de profondes racines sont nécessaires

Le discours du pape François au Conseil de l'Europe (47 pays), qui siège également à Strasbourg, est à lire ici. Extraits :

0"[...] Au cours de son histoire, [l'Europe ] a toujours tendu vers le haut, vers des objectifs nouveaux et ambitieux, animée par un désir insatiable de connaissance, de développement, de progrès, de paix et d’unité. Mais l’élévation de la pensée, de la culture, des découvertes scientifiques est possible seulement à cause de la solidité du tronc et de la profondeur des racines qui l’alimentent. Si les racines se perdent, lentement le tronc se vide et meurt et les branches – autrefois vigoureuses et droites – se plient vers la terre et tombent. Ici, se trouve peut-être l’un des paradoxes les plus incompréhensibles pour une mentalité scientifique qui s’isole : pour marcher vers l’avenir, il faut le passé, de profondes racines sont nécessaires et il faut aussi le courage de ne pas se cacher face au présent et à ses défis.  Il faut de la mémoire, du courage, une utopie saine et humaine.

[...] Les racines s’alimentent de la vérité, qui constitue la nourriture, la sève vitale de n’importe quelle société qui désire être vraiment libre, humaine et solidaire.  En outre, la vérité fait appel à la conscience, qui est irréductible aux conditionnements, et pour cela est capable de connaître sa propre dignité et de s’ouvrir à l’absolu, en devenant source des choix fondamentaux guidés par la recherche du bien pour les autres et pour soi et lieu d’une liberté responsable.

Il faut en suite garder bien présent à l’esprit que sans cette recherche de la vérité, chacun devient la mesure de soi-même et de son propre agir, ouvrant la voie à l’affirmation subjective des droits, de sorte qu’à la conception de droit humain, qui a en soi une portée universelle, se substitue l’idée de droit individualiste. Cela conduit à être foncièrement insouciant des autres et à favoriser la globalisation de l’indifférence qui naît de l’égoïsme, fruit d’une conception de l’homme incapable d’accueillir la vérité et de vivre une authentique dimension sociale.

1Un tel individualisme rend humainement pauvre et culturellement stérile, puisqu’il rompt de fait les racines fécondes sur lesquelles se greffe l’arbre. De l’individualisme indifférent naît le culte de l’opulence, auquel correspond la culture de déchet dans laquelle nous sommes immergés. Nous avons, de fait, trop de choses, qui souvent ne servent pas, mais nous ne sommes plus en mesure de construire d’authentiques relations humaines, empreintes de vérité et de respect mutuel. [...]

Je pense particulièrement au rôle de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui constitue en quelque sorte la ‘‘conscience’’ de l’Europe pour le respect des droits humains. Je souhaite que cette conscience murisse toujours plus, non par  un simple consensus entre les parties, mais comme fruit de la tension vers ces racines profondes, qui constituent les fondements sur lesquels les Pères fondateurs de l’Europe contemporaine ont choisi de construire. [...]

Dans la vision chrétienne, raison et foi, religion et société sont appelées à s’éclairer réciproquement, en se soutenant mutuellement et, si nécessaire, en se purifiant les unes les autres des extrémismes idéologiques dans lesquelles elles peuvent tomber. La société européenne tout entière ne peut que tirer profit d’un lien renouvelé entre les deux domaines, soit pour faire face à un fondamentalisme religieux qui est surtout ennemi de Dieu, soit pour remédier à une raison « réduite », qui ne fait pas honneur à l’homme.

Les thèmes d’actualité, dans lesquels je suis convaincu qu’il peut y avoir un enrichissement mutuel, où l’Église catholique – particulièrement à travers le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) – peut collaborer avec le Conseil de l’Europe et offrir une contribution fondamentale, sont très nombreux. Avant tout, à la lumière de tout ce que je viens de dire, il y a le domaine d’une réflexion éthique sur les droits humains, sur lesquels votre Organisation est souvent appelée à se pencher. Je pense particulièrement aux thèmes liés à la protection de la vie humaine, questions délicates qui ont besoin d’être soumises à un examen attentif, qui tienne compte de la vérité de tout l’être humain, sans se limiter à des domaines spécifiques médicaux, scientifiques ou juridiques. [...]"


La meilleure contraception ? La stérilisation féminine

Un article intéressant, qui montre que de plus en plus, la stérilisation féminine - pardon, la "contraception permanente" féminine - est employée partout dans le monde pour limiter les naissances :

Un blog de National Public Radio, la radio publique nationale des Etats-Unis, a publié un commentaire en défense de la stérilisation après la mort de 13 femmes en Inde des suites d’une campagne d’opérations à la chaîne. Histoire de dissiper un peu cet « éclairage négatif », l’auteur de l’article, Eleanor Klibanoff, préconise la stérilisation féminine en tant que forme la « plus populaire », la plus répandue de contraception – alors que la contraception est supposée réversible, ce que la stérilisation, en règle générale, n’est pas.  

Les morts de Chhattisgarh ne doivent pas faire oublier, écrit-elle, que la stérilisation féminine concernait 223 millions de femmes dans le monde en 2012 : selon un document de l’organisme d’aide au développement américain USAID, cela équivaut à 19 % des femmes en âge de procréer et vivant dans le cadre d’une union maritale. A moins de 4 dollars américains par opération, frais médicaux et de personnel inclus, dans les pays pauvres, c’est une méthode « longue durée » aussi bon marché qu’elle est efficace, assure ce document publié en 2014. Il se félicite de la mise en œuvre croissante des Objectifs du Millénaire de l’ONU et signale qu’aujourd’hui la demande en vue de « limiter les naissances » excède la demande visant à les « espacer » seulement, dans toutes les régions du monde sauf en Afrique centrale et occidentale. La propagande fonctionne bien.[...]

  La sémantique, comme toujours, est importante. Au lieu de parler de stérilisation, on préfère le terme de « contraception permanente », en insistant sur la facilité d’une procédure qu’une femme peut obtenir dès qu’elle a les « deux ou trois enfants » qu’elle désire. Plutôt que d’avoir recours à des méthodes hormonales de courte ou de longue durée, même celles de 25 ans, voire moins, peuvent se faire stériliser définitivement, sans se soucier du coût, des déplacements, des ruptures de stock et autres inconvénients des contraceptifs proprement dits, explique Townsend, qui assure : « Dans la plupart des pays, les femmes ont un ou deux enfants de plus qu’elles ne l’auraient voulu. »   Une affirmation « de choc » que nulle étude sérieuse n’étaye. En France, pour ne prendre que cet exemple, les femmes voudraient en moyenne un enfant de plus que ceux qu’elles ont déjà… Et y renoncent à cause des difficultés économiques, de logement, de travail. [...] 

  Il n’y aurait en définitive qu’un problème par rapport à la stérilisation : le fait que dans certains cas elle soit pratiquée dans des conditions insalubres, ou à la suite un consentement mal éclairé par faute d’un excès de documents incompréhensibles.   Pour le reste, c’est clair : les organisations internationales et les gouvernements de nombreux pays soutiennent la stérilisation de la population féminine. Comme le dit John  Townsend, les femmes obtiennent grâce à elle la vie qu’elles désirent : « Elles peuvent entreprendre d’autres choses en confiance, sûres qu’elles ne tomberont pas enceintes. Elles peuvent accepter un travail (…). Elles ont un sentiment d’autonomie, sous moins sujettes à la violence de genre et de manière générale, elles ont une vie plus pleine et plus riche. »   A ce compte-là, on s’étonne que les hommes ne se bousculent pas aux portillons pour se faire stériliser, eux aussi ! Cela viendra peut-être."


''Prisonniers d'une filiation''

Ce sont les mots employés par Daniel Fasquelle, UMP, pour qualifier les enfants adoptés par des "couples" homosexuels, mots qui ont déclenché une polémique :

''A 18 ans, les enfants prisonniers d'une filiation avec des couples homosexuels devraient pouvoir confirmer l'adoption ou la remettre en cause afin de rétablir une filiation avec leur(s) parent(s) biologique(s)''. La déclaration, dimanche, auprès de metronews, du député UMP du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle a vivement fait réagir. Au point qu'il a été contraint de faire rapidement machine arrière. "J'ai utilisé l'expression 'enfant prisonnier' de sa filiation. Si elle a pu choquer, je la retire immédiatement car je ne veux blesser personne", a-t-il déclaré à La Voix du Nord, avant de nous confirmer ses regrets.

Comment en est-on arrivé à ce cafouillage en règle ? En fin de semaine dernière, metronews s'est procuré un mail envoyé par Daniel Fasquelle à l'ensemble des députés UMP. Dans ce courrier, l'élu, proche de La Manif pour tous, s'interrogeait sur l'avenir des enfants adoptés depuis le vote de la loi Taubira, en mai 2013, si celle-ci était abrogée. Il y a un "problème de fond sur le sort des adoptions déjà prononcées (…) des dispositions transitoires peuvent être prévues. Il faudra en discuter le moment venu", reconnaissait-il.[...]

Car, loin d'alimenter la réflexion, Daniel Fasquelle, proche de Nicolas Sarkozy, a surtout attiré les critiques, y compris dans son propre camp. Interrogé lundi par metronews et France Bleu 107.1, le député Hervé Mariton, a ainsi fustigé un "schéma extrêmement incertain et créateur de déséquilibre". Pour le candidat à la présidence de l'UMP, pourtant fervent opposant à la loi Taubira, "il ne faut pas s'engager" dans une "filiation en aller-retour".[...]


L'adultère serait donc héréditaire ?

Lu ici :

"Les chercheurs de l'Université du Queensland (Australie) sont formels : il existerait un gène responsable de la tentation adultérine. Le gène en question: l'AVPRIA. Celui-ci produirait l'hormone arginine-vasopressine, qui expliquerait à elle seule que l'infidélité de 63% des hommes et de 40% des femmes serait bel et bien due à leur patrimoine génétique."[...]

Mais bien sûr, comme c'est pratique ! Que certains puissent être plus tentés que d'autres, c'est indéniable, mais expliquer le passage à l'acte par le patrimoine génétique est légèrement abusif. A quoi sert donc "Ne nous laissez pas succomber à la tentation", alors ?