Pourquoi la Manif pour tous ne renonce pas à défendre le mariage
19 novembre 2014
Le premier président de LMPT, Guillaume de Prémare, répond à ceux qui voudraient, au nom de "l'apaisement", que la Manif pour tous abandonne l'idée d'abroger le "mariage" homosexuel et se contente de remettre en cause l'adoption. Bref, qu'elle abandonne son slogan, "On ne lâche rien". Extraits :
- Pourquoi la Manif pour tous continuera à défendre le mariage
"Si nous remontons aux origines de La Manif pour tous, celle-ci ne s’est pas levée uniquement pour défendre les droits de l’enfant, mais aussi le mariage civil homme-femme et la famille. Sur le tract d’appel à manifester du 17 novembre 2012, nous pouvions lire : « Pour le mariage civil H/F » (homme/femme) ; « Pour la famille PME » (père-mère-enfant).
Défendre le mariage homme-femme et la famille père-mère-enfant est d’abord une affaire d’anthropologie : l’humanité n’est pas constituée sur la différence hétérosexuels-homosexuels, mais sur la différence homme-femme. C’est le repère anthropologique le plus élémentaire. C’est ensuite une affaire de bien social. L’humanité est un espace de relation et la structure sociale se construit à partir des communautés naturelles, à commencer par la famille. La juste expression du bien commun nécessite une anthropologie juste.
Ici la question n’est pas d’abord celle du bien et du mal, mais du « mieux », précisément en vue du bien commun. Le mariage homme-femme considéré dans toutes ses composantes — notamment union, procréation, filiation, éducation — constitue le « mieux ». C’est le meilleur cadre d’expression de la communauté naturelle qu’est la famille.
L’expérience humaine valide cette donnée : le délitement du mariage entraîne le délitement de la famille. Il est donc juste que la société valorise et favorise le mariage homme-femme dans toutes ses composantes. L’expérience humaine du mariage montre par ailleurs sa valeur au-delà de l’institution comme expression optimale du don : le don est la loi naturelle d’amour et s’épanouit dans l’altérité sexuée. Cette valeur du mariage comme cadre élémentaire du bien commun et comme expression de l’amour humain est fragilisée depuis longtemps, bien avant la loi Taubira. Ajouter à la dissociation du lien entre filiation et mariage (naissances hors mariage) la dissociation du lien entre mariage et filiation (mariage hors naissances) affaiblit encore davantage le mariage — et donc le bien commun — parce qu’elle ampute de l’une de ses propriétés essentielles (une de plus)…"
- Persévérer n'est pas fracturer
"Mais de quelle fracture parlons-nous ? Sur la loi Taubira, dans son principe et dans la manière dont elle s’est imposée, constitue une forme de violence symbolique et sociale faite à la société, l’opposition à la loi Taubira concerne, d’une part un milieu militant, d’autre part un espace de recherche commune de la vérité entre personnes de bonne volonté. Mais le peuple profond ne se déchire pas sur la loi Taubira.
La tension n’est pas au sein du peuple, mais dans l’espace politique et médiatique. La différence est fondamentale : persévérer n’est pas fracturer le pays, mais porter le fer là où il est indispensable de le porter. (...) Persévérer dans la promotion des repères anthropologiques et sociaux est un devoir politique et social.
Notre société en manque de repères attend cela, elle attend d’être éveillée à l’importance des repères essentiels, demande à retrouver la valeur positive de normes structurantes."
Le mariage est l'enjeu fondamental.
C'est en dénaturant et en violant le mariage que Hollande a fracturé, déchiré la France.
Abrogation de toute la loi Taubira !
Rédigé par : Baudouin | 19 novembre 2014 à 17:05
Vraiment, on se demande pourquoi toutes ces bonnes idées n'ont pas été soutenues par nos députés de droite au moment du vote de cette loi !!! Les spécialistes en faveur du mariage normal, il y en a partout . Pourquoi n'étaient ils pas là aux moments décisifs pour expliquer en long en large et en travers, ce que l'on dit en ce moment.
[Avez-vous lu les débats ? Les élus opposés au projet de loi ont avancé des arguments, y compris anthropologiques, tout de même !
L.T.]
Rédigé par : werther | 19 novembre 2014 à 17:25
Merci à LMPT, aux veilleurs, au SB, etc, nous sommes là à toutes les manifs et ne lâcherons rien.
Rédigé par : Joel | 19 novembre 2014 à 18:05
Excellente analyse.
Je soulignerai particulièrement le point suivant:LOIN QUE L'ON PUISSE INVOQUER, CONTRE L'ABROGATION,L'ARGUMENT QUE CELA CONTREVIENDRAIT A LA PACIFICATION, C'EST EXACTEMENT LE CONTRAIRE QU'IL FAUT PENSER ET DIRE.
En effet, LE SEUL MOYEN DE RETROUVER LA PAIX DANS LE PAYS EST D'ABROGER. Car les âmes nobles et généreuses ne retrouveront jamais la paix dans leur conscience tant qu'elles n'auront pas obtenu de faire cesser dans ce pays l'infamie de priver délibérément des enfants de père ou de mère, et elles poursuivront la résistance la plus ferme et la plus durable qui puisse être contre cette infamie tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause pour que cesse cette ignominie et que la France retrouve son honneur.L'idée, donc, de pouvoir retrouver la paix, perdue depuis le vote de cette loi infâme, tant que celle-ci ne sera pas abrogée, est un leurre en même temps qu'un mensonge, mensonge au demeurant d'autant plus scandaleux qu'il est mis au service d'une infamie.
Rédigé par : Henri | 19 novembre 2014 à 19:23
Comme nous l'a dit l'archevêque de San Francisco, l'attaque contre le mariage est l'ultime combat du diable.
... Et nous devrions renoncer, pactiser ou vendre notre âme ?
Rédigé par : esprit libre | 19 novembre 2014 à 20:41
Quand on est numériquement minoritaire à l'assemblée comme au Sénat, on peut avancer tous les arguments, aucun ne résiste à la loi du nombre.
Et pourquoi ces députés sont-ils minoritaires ? Parce qu'une majorité de Français a été assez bête pour aller élire les autres ou pour s'être abstenue.
Rédigé par : 00 | 19 novembre 2014 à 21:19
Très bonne argumentation et très bon appel à rester vigilants et fermes sur les principes " non négociables". ONLR
Rédigé par : Clovis | 19 novembre 2014 à 23:08
Il n'est pas question d'apaisement.
Nous demandons une capitulation totale des "hainemis" de la famille.
[Les formulations de Guillaume de Prémare me paraissent plus justes, car il ne s'agit pas d'abord d'un combat de personnes et en aucun cas d'humilier qui que ce soit.
L.T.]
Rédigé par : A.F | 20 novembre 2014 à 00:51
C'est l'évidence même qu'il ne faut rien lâcher concernant le mot " mariage ".
C'est exactement ce que les ennemis de la vie en société recherchent tout simplement.
Pour les couples hétéros, le terme consacré est " Mariage "
Pour les couples homos le terme doit être "pacs ou contrat d'union civile"
Le mot " mariage " est purement et simplement le terme "emblématique de notre combat et ce n'est pas NEGOCIABLE.
["Couples homos", cela ne veut rien dire ! D'ailleurs, le mariage n'est pas réservé en soi aux "hétéros", puisqu'une personne ayant des pulsions homosexuelles peut très bien se marier avec une personne de l'autre sexe.
L'Eglise s'est toujours opposée, de manière constante à toute forme de reconnaissance juridique des unions homosexuelles : la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié un texte à ce sujet ici :
http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20030731_homosexual-unions_fr.html
Un article plus facile à lire, du Pr Burgun :
http://www.cedric.burgun.eu/union-civile-danger/
L.T.]
Rédigé par : Alpin | 20 novembre 2014 à 03:12