Saint Joseph écrit au tribunal administratif de Nantes
08 décembre 2014
Une publication du compte Facebook "Touche pas à ma crèche" :
"A l’intention de Monsieur Le Président du Tribunal administratif de Nantes
De la part de Monsieur Joseph
Charpentier, Nazareth Le 08 décembre
Objet : Expulsion de ma famille de son logement
Lettre recommandée avec accusé de réceptionMonsieur,
Par sa décision du 14 novembre 2014, le Tribunal administratif de Nantes que vous présidez, a ordonné notre expulsion de l’abri de fortune que ma famille et moi-même avions trouvé dans le hall du Conseil Général de la Vendée.
Je tenais par la présente à vous dire mon indignation devant cette décision.
D’abord, sachez que cet abri de fortune nous avait été gracieusement prêté après que nous ayons échoué à trouver le moindre hébergement d’urgence. Notre situation précaire est donc le résultat de la faillite de la politique du logement du gouvernement qui était pourtant au cœur du projet présidentiel de François Hollande (engagement 23).
Ensuite, vous n’êtes pas sans savoir que L'article L613-3 du Code de la construction et de l'habitation prévoit que les décisions d'expulsion de locataire d'un appartement ou d'une maison ne peuvent pas être exécutées au cours de la trêve hivernale et que ces règles sont applicables aussi bien en cas de location d'un logement vide que d'un logement meublé. Or, cette trêve hivernale à commencer le 1er Novembre soit 14 jours avant que vous ayez décidé de nous expulser.
Vous ne le savez peut-être pas, mais ma femme est enceinte de 8 mois et demi et bien que cette histoire soit un peu difficile à croire, l’enfant qu’elle porte a, parait-il, un bel avenir devant lui. Il ne faudrait pas que l’accouchement se passe mal à cause de votre décision de nous expulser, cela pourrait avoir des conséquences relativement graves sur l’avenir de l’humanité toute entière.
Monsieur le Président, nous avons repris notre marche en espérant trouver un logement d’ici la fin de la grossesse de mon épouse, j’espère qu’elle nous mènera vers des lieux plus accueillants.
Si vous comptez répondre à mon courrier, vous pouvez l’envoyer à mon ami Baltazar de Perse, il doit venir nous visiter bientôt à cause d'une histoire d'étoile que je n'ai pas bien saisie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées."