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20 000 manifestants contre l'islam à Dresde
Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille, par le Père Michel Gasnier, O.P (3/3)

Noël, fête de la naissance

Ainsi s'intitule l'analyse d'Hilaire de Crémiers dans le numéro de janvier 2015 de Politique Magazine.

"En cette fin d’année, il est permis de s’arrêter sur quelques méditations fondamentales dont tout homme a besoin pour garder sous les étoiles quelque espérance d’avenir.

Noël, c’est la fête. Pas celle de la consommation, de la grande bouffe ! Non, celle d’une naissance, de la Naissance. Naissance éternelle et naissance temporelle d’un fils, du Fils, de l’Héritier, Celui qui, de toutes façons, malgré toutes les forfaitures et en dépit de tous les prévaricateurs, menteurs et homicides, en raison même de leur statut revendiqué d’usurpateurs, gagnera et regagnera l’héritage ; et cet héritage est Son héritage de droit, et de droit royal. C’est ainsi, et ainsi apporte-t-il Son salut à une humanité désemparée, privée de pasteurs ou, pire, guidée par de mauvais bergers qui ne sont que des mercenaires à la solde de Mammon, vivant de ses pompes et de ses œuvres.

Jamais, dans la noirceur épaisse de notre temps, n’aura brillé plus vivement cette illumination spirituelle de Noël et – qui ne le voit aussi ? – d’une manière plus limpidement temporelle. Jamais la Bonne Nouvelle n’aura retenti plus joyeusement, plus angéliquement jusqu’au fond de nos campagnes. S’y révèle au cœur du mystère la gloire immaculée et immarcescible de la Femme, celle qui est à tout jamais la Mère, celle qui ne trompe pas et qui écrase de son pied virginal l’Adversaire aux morsures de mensonge. Incomparable place de la femme au sein même de l’humanité. Telle est la réponse de l’Éternité aux sottises d’un temps d’orgueil et de démesure.

Leçon politique de Noël

Et quelle leçon ! Leçon politique, s’entend. Oui, pour nous qui nous soucions de politique et qui, dans ce domaine, revendiquons notre liberté entière de jugement et d’appréciation, en citoyens éclairés qui savent parfaitement toutes les distinctions qu’il

convient d’opérer pour ne pas confondre les compétences : distinguer n’est pas éliminer ni réduire mais ordonner. Comme le rétorquait Mgr Freppel aux stupides politiciens qui l’invectivaient à la chambre des députés : « Distinguer, c’est penser » !

N’est-ce pas clair pour tout esprit qui ne veut pas s’aveugler ? Naissance veut dire famille, et famille naturellement constituée : il n’est pas de naissance sans un père et une mère, ne serait-ce que d’adoption. Tout notre droit, tous nos usages ont consacré cet ordre familial, tel que l’a instauré le christianisme, et ce malgré les égarements des hommes, les éloignements dus aux circonstances variées et toujours difficiles de la vie. C’est la famille qui, de toutes les manières, est au fondement de la société, en tous cas de la société civilisée. Or, c’est sur elle que s’acharne l’esprit destructeur de nos gouvernants : économiquement, financièrement, fiscalement, patrimonialement, juridiquement, socialement et même, maintenant, pour user de leur jargon barbare, sociétalement. Ils s’attaquent aux pères, aux mères, aux enfants qui ne sont plus considérés que comme objets de désir, tués si non souhaités, livrés ensuite au Moloch de l’Éducation nationale, aux expériences d’apprentis sorciers et de « dégénérés » au sens fort du terme puisqu’ils renient la famille humaine : ils refusent ses origines, ils désavouent ses genres, ils stérilisent son espèce, ils uniformisent ses sexes et abolissent ses familles. Il y a dans une telle volonté un souffle démoniaque et si les autorités spirituelles compétentes ne veulent plus s’engager pour dénoncer un tel fléau, il nous appartient de le faire en tant que fidèles de la vérité ou, du moins, de la vérité politique ; car il est une vérité politique, celle qui reconnaît les conditions de la paix sociale à l’encontre de toutes les prétentions des faux savants et des faux potentats qui s’imaginent construire un homme nouveau, une société nouvelle avec leurs rêves d’hallucinés, de psychopathes, de paranoïaques déchaînés. Le xxe siècle en a assez souffert. Le xxie siècle suivra-t-il les mêmes chemins de folie, de sang et finalement de misère ? Car on ne sait que trop comment pareilles monstruosités finissent. Nous y sommes.

Eh bien, non ! À nous de le rappeler : la naissance, c’est sacré et, du coup, la mort aussi. Ainsi se détermine la destinée humaine et prend-elle tout son sens. S’il est dit qu’un jour l’homme doit quitter son père et sa mère, c’est précisément parce qu’il leur est lié dans son existence même et qu’il doit à son tour devenir une origine et donner jour à d’autres naissances.

 

Redresser la politique

Familles, cités, villages, villes, provinces reposent sur cet ordre fondamental, politiquement, socialement et même économiquement. C’est à force de l’ignorer, en exacerbant  par démagogie un individualisme d’orgueil et d’égoïsme, que les politiciens qui nous gouvernent détruisent tout sur leur passage, tels des barbares modernes : nos pays deviennent des déserts moraux, sociaux, spirituels, mentaux et maintenant, même économiques et financiers, avec des poches de richesse trompeuses que décrit exactement un Guilluy. A refuser les origines, on anéantit toute finalité. Et c’est encore plus vrai quand il s’agit de la nation dont le nom même renvoie au fait de naissance : elle ne saurait être un agglomérat de passage, même si elle intègre des personnes venues d’ailleurs. Une nation a une origine et pareillement une destinée qui doit être adaptée à sa nature. Toutes les théories prétendument modernes qui visent à condamner et à abolir ces justes compréhensions, portent directement atteinte à l’humanité dans son  essence même. C’était l’enseignement de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Le beau mot d’écologie humaine a été, avec juste raison, mis à l’honneur ces derniers temps. Le colloque politique du 6 décembre dernier, organisé conjointement par le Cercle Vauban, Politique magazine et La nouvelle Revue universelle, a montré à l’évidence le nécessaire retour à ces notions fondamentales pour le salut de notre pays. Est-il normal que la France, ses provinces, ses familles, ses professions ne soient représentées que par des partis et des hommes de parti qui ne représentent eux-mêmes que des partis ? Poser la question, c’est y répondre. Quand « le tout » de la politique politicienne consiste pour les chefs de partis à engranger toujours plus de partisans, comme ils l’affichent hautement, et à attribuer des places sur le dos des administrés, il n’est pas étonnant que rien n’aille plus en France.

Comment changer l’état des choses ? Eh bien, lisez la brochure Des institutions pour la France, constatations, questions, propositions que vient d’éditer le Cercle Vauban aux éditions Regalia (à commander aux éditions Regalia, 1 rue de Courcelles 75008 Paris, 5 euros la brochure) : c’est clair, précis. La représentation doit changer pour être en adéquation avec la réalité des territoires et des intérêts locaux : que ce ne soit plus l’inverse, comme aujourd’hui où la France, ses provinces, ses pays doivent se plier aux diktats de politiciens de passage, d’idéologues de quatre sous, de financiers sans foi ni loi.

Qui peut dire qu’un redressement français ne soit plus possible ? Profitez des fêtes pour lire également Le roman de Jeanne d’Arc (Albin Michel, 22,50 euros) de Philippe de Villiers. Pour reprendre une expression de Barrès, c’est le roman de l’énergie nationale. Face à tous les arrogants de la démission politique, aux tartufes d’intellectuels sans foi ni loi, aux grands argentiers et maîtres politiciens et partisans tenant fief de trahison au royaume de France, aux clercs de tous ordres qui se servent du nom du Christ et de l’Église pour imposer leur félonie et commettre leur forfaiture, face aussi aux lâchetés et  aux indécisions des bons, Villiers, avec son art habituel, du cœur même de Jeanne, fait jaillir « la voix » de la vérité, pure, nette, virginale, étincelante comme une épée : « la voix » de la France nationale et royale. Cette « voix » de Jeanne ne trompe pas. Pas plus que ses propres voix ne l’ont trompée. Il suffit de l’écouter." 

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