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7 mars 2015, pélerinage à Angers : "La Croix qui sauve"

De Notre-Dame des Victoires (Angers)

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à Notre-Dame de Béhuard

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Pèlerinage à pied  sur le thème « La Croix qui sauve »

 

  • 9h00 : RV à l'église Notre Dame  des Victoires,Place Imbach à Angers
  • 9h15 : prière de départ et marche (16 km)
  • 12h45 : arrivée à Notre Dame de Béhuard, prière et repas tiré du sac

Les non marcheurs peuvent rejoindre les pèlerins directement à 12h45 à Béhuard.

  • 14h00 : topo par Monsieur l'Abbé Jean-François AMIOT
  • 15h00 : Sainte messe célébrée selon le Missel de 1962 par Monsieur l'Abbé Jean-François AMIOT, au Sanctuaire Notre Dame de Béhuard.

Des voitures seront présentes à Béhuard pour rapatrier les pèlerins à Angers à l’issue de la messe. Pensez à apporter pique-nique, vêtements de pluie, missel, chapelet, carnet de chants et bonne humeur...


La concurrence victimaire, une tentation qui guette aussi les catholiques ?

Une chronique de Guillaume de Prémare, délégué général d'Ichtus, sur Radio Espérance :

"Nous assistons à une inflation exponentielle de polémiques et d'indignations à la Une de l'actualité. La guerre des mots et des expressions occupe l'espace disponible de nos cerveaux déjà proches de la saturation. La centrifugeuse médiatique devient un impitoyable accélérateur de particules. Nous sommes dans une ère de déraison, à un moment historique où tant d'enjeux mériteraient de convoquer l'intelligence et l'expérience. Ce grand spectacle permanent traduit une incapacité désormais structurelle à penser la raison politique dans l'espace public, laquelle est ruinée par les éléments de langage, les "story telling" des communicants. La préoccupation première des politiques est : "quelle histoire allons-nous raconter ? Et avec quels mots ?"

Par exemple, je suis frappé par la montée en puissance d'un élément de langage qui désigne les "discours de haine" comme péril n°1 de notre temps. Ce ne sont plus les faits qui structurent l'actualité, ce sont les mots. Ce que l'on nomme "discours de haine" désigne en fait une zone grise aux contours flous, un maelström difficile à cerner, un ennemi multiforme presque indéfinissable et qu'il ne faut surtout pas définir. Ce qui compte, c'est la sensation qui est en suspension dans l'air, le "nauséabond" comme on dit, c'est-à-dire une odeur dont on peine à identifier l'origine et la nature exacte. On y mélange allègrement : Dieudonné, le Front national, le populisme, l'apologie du terrorisme, toutes les "phobies", les profanations de cimetières, souvent liées à des jeux de rôles morbides, la débilité insignifiante de supporters de foot, les poussées de fièvre adolescentes sur Twitter ou Facebook, etc. La scénarisation hystérique de ce pot-pourri de la "haine" interdit de distinguer les phénomènes, de les hiérarchiser, de les analyser, de les penser et le cas échéant, de les ramener à leur juste mesure.

Dans ce contexte, tout prend des proportions démesurées et le débat public devient une immense plainte, un concours de pleurnicheries, un florilège de concurrence victimaire, une guerre civile médiatique larvée entre communautés. Or, les communautés devraient au contraire constituer un espace d'intermédiation entre l'espace commun et les attachements particuliers des citoyens. Mais de plus en plus, ceux qui prétendent les représenter ont tendance à en faire un outil politique grégaire de tribus perdues dans la contemplation narcissique de leur "moi" outragé et souffrant : "Je souffre donc je suis", "Je souffre donc j'existe dans l'espace politique et médiatique." Adieu raison politique, adieu, bien commun.

Je crois que ce phénomène a de quoi inquiéter les communautés catholiques. Sans y prendre garde, elles risquent d'être gagnées par contagion à cette manie nombriliste, qui fait voir le réel sous le prisme quasi exclusif de son propre narcissisme tribal. Ici se prépare la guerre de tous contre tous."

L'exemple des profanations de cimetières me paraît un peu complexe pour ne pas être commenté : il s'agit bel et bien d'un acte et non d'un discours. En revanche, il est vrai que cet acte n'est pas nécessairement commis contre une communauté religieuse, même si celle-ci sera tentée de l'interpréter ainsi. La chronique peut être discutée dans les commentaires.


La petite blague du jour

Mais elle n'est pas de François Hollande, pour une fois. La presse annonçait à 14h30 :

B-8EkdVUwAAKOrk

... pour démentir à 15h :

B-8EkejUQAAKmzf

Pour parler comme les enfants : "ça craint" pour les journalistes !


Aidons les chrétiens réfugiés dans la cathédrale d'Hassake

Un message de Marc Fromager, Directeur national de l'AED, qui implore de l'aide, même modeste, pour aider les chrétiens qui fuient les hordes de l'Etat islamique :

"Chers amis,

Prions pour les martyrs coptes (photo: un égyptien)21 chrétiens égyptiens ont été exécutés en Libye la semaine dernière, simplement parce qu'ils étaient "des gens de la Croix fidèles à l'Église égyptienne". Plus de 350 chrétiens assyriens viennent d'être enlevés en Syrie par l'État islamique (Daech), et à l'heure où je vous écris, leur sort est plus qu'inquiétant.

_ Les chrétiens capturés sont ceux qui n'ont pas réussi à fuir face à l'avancée de l'État islamique dans la région de Khabour. Terrifiées, les familles de 35 villages ont rejoint Hassake et Qamishly. 

27 février 2015 : réfugiés dans la cathédrale d'HassakéPrès de 1200 familles y sont maintenant réfugiées, dans l'espoir que la région soit libérée par les combattants et les soldats kurdes du PYD (photo ci-contre: dans la cathédrale d'Hassake, nous avons reçu cette photo hier). Les personnes déplacées ont besoin de matelas, de couvertures, d'oreillers, de chauffage, de vêtements, de nourriture, de produits d'hygiène et pour nourrissons, ainsi que de médicaments. Chers amis, si vous le pouvez, je vous invite à faire un don, même modeste, pour aider les chrétiens de Syrie qui souffrent. Nous venons de promettre une aide d'urgence de 2,3 millions d'euros. 

_Bougies dans la chapelle d'un camp de réfugiés en Irak (Mar Elia, Erbil)Les djihadistes mettent en scène des exécutions et des destructions en s'adressant, selon leurs propres mots, au "Peuple de la Croix". En ce temps de Carême, c'est à nous maintenant, à l'instar de Simon de Cyrène, d'aider nos frères à porter leur Croix, en exerçant la charité et en priant le Seigneur pour qu'ils survivent. Car ils sont menacés de disparition et cette perspective est d'une absolue tristesse.

Je vous remercie par avance pour votre prière et votre générosité, et je vous souhaite un saint Carême, aux côté des chrétiens qui souffrent. 

Marc Fromager,

Directeur national de l'AED

signature 

PS : je vous propose également une initiative spirituelle pour ce temps de Carême : aller à la messe au nom de tous ceux qui ne le peuvent pas. Découvrez-la ici. "


La diplomatie pour les nuls

Les réactions consternantes (ici et ici par exemple) qui ont suivi le voyage de quatre parlementaires français en Syrie donnent l'occasion à Renaud Girard, grand reporter depuis trente ans, d'offrir une leçon de diplomatie à ceux qui n'en connaissent pas l'art. Dans le FigaroVox :

"La rencontre à Damas de quatre parlementaires français avec Bachar el-Assad fait polémique. Que cela vous inspire-t-il?

(...) Ils ont eu raison de faire ce voyage, ne serait-ce que pour se rendre compte de l'état de la route entre la frontière libanaise et Damas, de l'état de la capitale. Il faut bien comprendre que la diplomatie ne se fait pas avec ses amis. C'est l'art de parler à ses adversaires ou à ses rivaux. On peut reprocher beaucoup de choses à Bachar el-Assad, mais ce n'est pas une raison pour ne pas lui parler. Car Bachar el-Assad incarne la Syrie: il n'incarne certainement pas 95% de la population, mais rien ne prouve qu'en cas d'élection réellement libre, il n'emporterait pas la majorité. Il a suscité une opposition considérable dans le monde sunnite contre lui, mais y conserve, malgré tout, des alliés: sa femme est sunnite, de même que son chef du renseignement intérieur. Par ailleurs, il a toutes les minorités, chrétiennes, druzes, alaouites, kurdes en sa faveur.

Est-ce vraiment le rôle des parlementaires de discuter avec des dictateurs étrangers?

Je suis pour la liberté des députés. Lorsque la politique étrangère est mauvaise, ce qui est le cas, pourquoi ne pas essayer d'autres pistes. Les députés, comme les journalistes d'ailleurs, ont le devoir de critiquer les dirigeants.

Cela a déclenché la colère du gouvernement français ...

Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont fait l'énorme erreur de fermer l'ambassade, qui était pour nous la place où nous pouvions parler au régime et surtout obtenir des renseignements. Le gouvernement français par la voix de Laurent Fabius traite la Syrie comme si elle était l'ennemie de la France. Bachar el-Assad n'est pas l'ennemi de la France. Il n'a jamais pris un Français en otage. Son père, Hafez el-Assad, qu'affectionnait François Mitterrand, que Laurent Fabius a servi, a fait assassiner notre ambassadeur de Beyrouth, Louis Delamare. Cela aurait pu être considéré comme un motif de guerre. Ce n'a pas été le cas et Laurent Fabius n'a rien dit à ce sujet. Lorsqu'Hafez el-Assad a bombardé les chrétiens en avril 1989 à Beyrouth, la France aurait pu venir en aide à ces civils instruits par des soeurs qui leur faisaient chanter: «notre mère la France». Cela n'a pas était fait. Pire à la conférence de Taëf en Arabie saoudite, toujours en 1989, nous avons donné le Liban en esclavage à la Syrie. Laurent Fabius qui était président de l'Assemblée nationale à l'époque n'a pas protesté. Bachar el-Assad, lui, ne s'est jamais attaqué aux intérêts français. Au contraire, il a une épouse francophone et francophile et il a ré-ouvert le lycée français Charles de Gaulle à Damas."

Et Renaud Girard de rappeler la situation en Libye et en Irak, où la chute des dictateurs a non seulement desservi les intérêts français, mais aussi entraîné le chaos et une détérioration des conditions de vie pour la population.


La culture du néant

Axel Rovkam, fondateur des veilleurs, dans Liberté politique :

"En Orient comme en Occident, le néant semble prendre le dessus. De part et d’autre, il s’agit de rompre avec la racine de l’homme pour le faire entrer dans un projet politique qui cherche à se justifier sur le plan spirituel, un projet humain à prétention divine.

Ces projets maléfiques défient la nature profonde des personnes, en s’attaquant à leur culture — ce par quoi elles sont précisément humaines.

Ces deux projets idéologiques ont un ennemi commun : la culture d’une civilisation, la particularité d’un peuple, la singularité d’une personne, la Parole forgée par l’expérience individuelle.

Ceux qui sont à l’Est détruisent les œuvres d’art et les lieux de mémoire et ceux qui sont à l’Ouest les méprisent et les dénaturent.

Ceux qui sont à l’Est imposent le mariage par la force, ceux qui sont à l’Ouest le vide de sa substance.

Ceux qui sont à l’Est suppriment la liberté de conscience et tuent les hommes libres pour les réduire au silence, ceux qui sont à l’Ouest s’enivrent dans le bruit et tuent les sans-voix quand ils sont aussi des « non-désirés ».

Deux écueils, une même tentation, soumettre l’homme à la volonté de l’homme. Les idéologies ne supportent pas l’homme tel qu’il est. Au mieux elles le façonnent, au pire elles le tuent. Plus que jamais, l’homme a besoin de suivre la volonté de Celui qui l’aime comme il est, pour ce qu’il est."


Le cardinal Sarah en France début mars

Unknown-10Le cardinal guinéen Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, vient visiter la France, à l’occasion de la sortie de son livre Dieu ou rien, entretiens sur la foi,écrit en collaboration avec l’écrivain Nicolas Diat (Ed. Fayard, 424 pages).

Né en 1945 et ordonné prêtre en 1969, il a été nommé archevêque de Conakry à seulement 34 ans par Paul VI (1974), puis cardinal par Benoît XVI en 2010. En 2001, il a été appelé à Rome, d’abord comme « numéro deux » de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, dicastère en charge des Eglises des pays en développement, avant de devenir président de « Cor unum », le Conseil pontifical qui coordonne l’action humanitaire de l’Eglise.

Voici son programme :

  • le lundi 2 mars à 20 h, il sera à Saint François-Xavier (Paris 7e) ;
  • Fontainebleau le mardi 3 (église Saint Louis, à 20h30)
  • le mercredi 4 à 20h30, à la Trinité (Paris 9e) ;
  • le jeudi 5 à 20 h, à Saint Eugène (Paris) ;
  • Versailles le vendredi 6 (église Saint Symphorien, 20h30).
  • le samedi 7 à 16h30, à Saint Léon (Paris 15e),
  • le dimanche 8, à l’issue de la messe des jeunes de 19 h, à Saint-Germain-des-Prés (Paris). 
  • le mardi 10 à 20 h à la Procure (6ème).

C’est arrivé un 28 février…

"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • 28 février : fête du Bienheureux Père Brottier.

Né le 7 septembre 1876 à La Ferté-Saint-Cyr dans le Loir-et-Cher, il est ordonné prêtre en 1899 malgré de fortes migraines chroniques, il est d'abord professeur au collège de Pontlevoy avant que sa vocation de missionnaire ne le fasse entrer dans la Congrégation du Saint-Esprit (Spiritain), ordre séculier qui agit en Afrique de l'Ouest.

En 1903, il est vicaire à la Paroisse Saint-Louis du Sénégal, où il fonde un patronage pour s'occuper des enfants, tient une revue, L'Écho de Saint-Louis et dirige une chorale. Après un passage chez les Trappistes de Lérins, il revient à Dakar en tant que Vicaire Général et lève des fonds pour la construction de la Cathédrale du Souvenir Africain.

En 1914, il se porte volontaire pour servir comme aumônier militaire au sein du 26e Régiment d'Infanterie. Il sera décoré de la Légion d'Honneur pour faits de bravoure. En 1918, chose étonnante pour l'époque, il fonde avec Georges Clemenceau, franc maçon anticlérical, l'Union des Combattants. Mais la grande œuvre de sa vie est la Fondation des Orphelins Apprentis d'Auteuil, œuvre sociale destinée à l'accueil et à l'insertion de jeunes en difficulté. Le Père Brottier meurt le 28 février 1936 et est béatifié par le Bienheureux Pape Jean-Paul II, le 25 novembre 1984.

  • le 28 février 380 : baptême de l'empereur Théodose Ier.

Ce dernier bannit par un édit tous les cultes païens et la doctrine d'Arius. Le catholicisme devient la seule religion officielle de l'empire romain. Il publie l'édit de Thessalonique : « Tous les peuples doivent se rallier à la foi transmise aux Romains par l'apôtre Pierre, celle que reconnaissent le pontife Damase et Pierre, l'évêque d'Alexandrie, c'est-à-dire la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »

  • le 28 février 1574 : début de la cinquième guerre de religion en France.

La conjuration des Malcontents commence ; elle s'attaque au pouvoir de Catherine de Médicis.

  • le 28 février 1712 : naissance du Marquis de Montcalm, général français.

La victoire de Montcalm avec ses troupes à Carillon par Henry Alexander Ogden.

Commandant des troupes françaises en Nouvelle-France (1756-59)

C'est en 1732, à l'âge de 20 ans, que Montcalm débute sa carrière militaire. Il sert tout d'abord en Rhénanie, et ensuite pendant la guerre de succession d'Autriche, où il récolte sa première blessure au siège de Prague. Il devient colonel du régiment d'Auxerrois et Chevalier de Saint-Louis, distinction accordée pour ses actes de bravoure. On lui propose de prendre le commandement des troupes qui combattent en Nouvelle-France. Il est envoyé à Québec en 1756 comme commandant des troupes françaises en Amérique du Nord pendant la guerre de Sept Ans. Ses premières campagnes contre les Britanniques sont des succès majeurs. Il est mortellement blessé dans la bataille de Québec, perdue faces aux britanniques commandées par James Wolfe.

  • le 28 février 1760 : le corsaire François Thurot est tué dans un combat au large de l'île de Man.
  • le 28 février 1791 : découverte de la fuite des sœurs du Roi.

Après les femmes, c'est le tour des ouvriers et artisans du faubourg Saint-Antoine d'être manipulés et de manifester leur indignation. Ils s'attaquent au donjon de Vincennes. Pendant ce temps, quatre cent nobles tentent de prendre les Tuileries. C'est le complot des « Chevaliers du poignard ».

  • le 28 février 1794: massacre des Lucs sur Boulogne.

Le massacre des Lucs-sur-Boulogne est le plus célèbre et le plus important massacre perpétré par les troupes républicaines des colonnes infernales pendant la guerre de Vendée,

Vitrail commémorant le massacre du Luc-sur-Boulogne le 28 février 1794

Le 17 janvier 1794, la Convention avait ordonné la destruction définitive de la Vendée "afin que pendant un an, nul homme, nul animal ne trouve sa subsistance sur ce sol" dira le député Fayau. Le général Rossignol s'écrit

« il faut faire de ce pays un désert, et le peupler de bons Républicains ».

De cette phrase naîtra pour certains l'idée de dépopulation de la Vendée. Les preuves formelles de crimes contre l'humanité existent affirme Renée Casin, ce sont les ordres de la Convention et les rapports des généraux assassins. Elle cite le rapport de Westerman à la Convention :

« Il n'y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre, libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l'enterrer dans les marais et les bois de Savenay suivant les ordres que vous m'aviez donnés. J'ai écrasé des enfants sous les pieds des chevaux, massacré des femmes, qui au moins pour celles là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas de prisonniers à me reprocher, j'ai tout exterminé…Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que par endroits ils font pyramide. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers…Nous ne faisons pas de prisonnier. : Il faudrait leur donner le pain de la liberté, or la liberté n'est pas révolutionnaire. »

Tiré de Les catholiques et la révolution française de Renée Casin page 100.

Et Turreau de Garambouville, ancien officier des troupes royales, ayant caché sa particule et une partie de son nom à la révolution, qui réside à Cholet, divise ses 2 armées de 6 divisions en 2 colonnes (24 colonnes) qui vont balayer le pays. Les ordres qu'ils donnent sont :

« Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincus de les avoir prises seront passés au fil de la baïonnette. On agira de même avec les femmes, filles et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas plus épargnées. Tous les villages, métairies, bois, genêts et généralement tout ce qui peut être brûlé sera livré aux flammes. Sous 15 jours, il n'existera plus en Vendée ni maisons, ni armes, ni vivres, ni habitants… Je sais qu'il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays. C'est égal, nous devons tout sacrifier »

Ainsi 24 colonnes marchant en même temps et dans chaque sens, devront lorsqu'elles de rencontreront, avoir fait de la Vendée :

« un désert de terres brûlées, de chaumières détruites, de châteaux en ruines, de corps mutilés que survoleront des corbeaux et que dévoreront les loups » indiquera encore Fayau.

Turreau prend le commandement de l'armée basée à Bressuire et devant aller d'est en ouest alors que le général Haxo est à la tête de la seconde qui viendra à sa rencontre. Les colonnes sont au départ sous les ordres des généraux Grignon, Huché, Dufour, Caffin, Amey, Charlery, Beaufranchet, Chalbos, Grammont, Cordelier, Commaire et Dalliac. Puis, au fil des maladies, des disgrâces et des remaniements, on voit ensuite se joindre à la campagne de destruction les généraux Joba, Carpentier, Duval, Cortez, Robert, Bard, Dutruy, et le chef de bataillon Prévignaud. Elles ont commencé leur œuvre le 21 janvier 1794, jour du premier anniversaire de la décapitation de Louis XVI. Elles la poursuivent jusqu'en mai 1794, quasiment quatre mois de feu et de mort…

Turreau finit baron d'empire, et son nom est gravé sous arc de triomphe … pour combien de temps encore ? Comme on est incapable d'expliquer et de justifier le crime, on préfère le nier et le banaliser. Le mémoricide vient achever le génocide.

"Outre les viols systématiques des femmes, ce qui n'est sans doute qu'un misérable détail parmi toutes leurs forfaitures, « ces soldats de la liberté » dépeçaient les femmes enceintes, pour en extraire les bébés avec des baïonnettes, et les planter sur des lances, qu'ils exhibaient ainsi, à cheval, comme des trophées... Les femmes ainsi avortées, servaient alors de mangeoires pour les chevaux : on substituait le bébé par du foin tout simplement... Les avorteurs d'aujourd'hui ont d'illustres ancêtres... La liste des « exactions » est longue comme un jour sans pain... On parle de dépecer encore des cadavres afin d'en extraire la peau pour en faire des pantalons sans couture... ou bien d'en extraire la graisse humaine pour la réutiliser. Aujourd'hui, les eugénistes utilisant les fœtus avortés pour en faire des substituts de goût ont d'illustres prédécesseurs. Quant aux méthodes d'extermination globale, bienvenue dans le monde moderne... Tout ce qui a été utilisé au XXIème siècle a été tenté... au XVIIIe par les révolutionnaires : la poudre est chère, donc, fusiller coûte cher et comme on tue tout le monde, il est impossible de demander de la faire rembourser par la famille comme le feront les communistes chinois. Comme en France, on n'a pas de poudre, mais on a des idées on essaie tout. D'abord, la méthode manuelle, le sabre et la baïonnette ; mais malgré l'ardeur et le zèle des suppôts de la Révolution, le rendement est minable, comme pour la guillotine... Alors, on fait intervenir les cerveaux du pays pour imaginer un avenir radieux et rentable aux fils de la Veuve... On essaie la poudre explosive, mais la maîtrise technologique n'est pas encore là : on est loin des charniers à canon de la Grande Guerre. On essaie alors le gaz, résultat identique, malgré le zèle des physiciens de la Révolution, le savoir-faire technique manque pour rentabiliser ces armes. D'autres profiteront de l'expérience… On tente aussi le poison, sans succès encore. Puisque la physique est incapable de servir, on se applique le bon sens: ce sont les « noyades » de Nantes, où l'on coule des navires entiers pour noyer un maximum de personnes en même temps. Mais on perd le côté festif de la Révolution. Car on est là pour extraire le Christ de la Vendée et rayer la Vendée. Alors, on ajoute l'ignominie à la barbarie : ce sont alors les « mariés » de la Loire, où l'on associe par couple des vendéens, on les dénude, tête-bêche, et on les attache. On associe tout ce qui peut être le plus choquant : une sœur et un prêtre que l'on noie ensemble pour faire la fête ! Voilà le VRAI visage de la Révolution... le VRAI visage de la République... C'est ce visage qui surgit quand il s'agit de sauver la République...

Oui notre pays est malheureusement divisé. Et cette division passe au plus profond de son âme ; elle date de cette époque ! La France ne trouvera pas la paix tant qu'elle ne reconnaitra pas cette faute capitale commise contre Dieu et ses propres enfants.

  • le 28 février 1858 : onzième apparition de Notre Dame à sainte Bernadette.

Plus de mille personnes assistent à l'extase. Sainte Bernadette prie, baise la terre et rampe sur les genoux en signe de pénitence. Elle est ensuite emmenée chez le juge Ribes qui la menace de prison.

  • le 28 février 2002 : la loi, ce n'est pas pour l'ONU.

Le Haut Commissaire aux Réfugiés de l'ONU annonce que le HCR n'étendra pas l'enquête sur les cas d'abus sexuels sur des enfants pratiqués à la chaîne par ses propres membres. De la nourriture et des soins étaient ainsi, depuis longtemps, échangés contre des faveurs sexuelles sur les enfants des gens venus trouver assistance auprès du HCR en Afrique.

  • le 28 février 2012 : 11 novembre journée d'hommage aux morts pour la France.

Le Parlement adopte, par un vote de l'Assemblée nationale, la loi instaurant le 11 novembre, jour de l'armistice de 1918, comme une journée en hommage à tous les morts pour la France, quelle que soit la guerre.

  • le 28 février 2013 : la renonciation du pape Benoit XVI est effective.

 


Mépris à l'encontre des chrétiens : un prêtre de Chambéry écrit à Hollande

L'abbé Jean-Claude Brunetti, prêtre du Prado, du diocèse de Chambéry, a écrit le 18 février une lettre ouverte à François Hollande :

"Monsieur le Président de la République

Considérez-vous que les chrétiens de France soient des membres à part entière de la République ?

Je ne vous écris pas dans un esprit de revendication, ma lettre est simplement l'expression d'une déception et d'une peine sincère, celle de me sentir en tant que membre d'une institution et en tant que personne particulière, non reconnu et pratiquement méprisé par les responsables de mon pays.

Ces derniers temps vous avez souvent parlé de "nos compatriotes musulmans", des "juifs de France", pour lesquels vous avez multiplié les gestes de solidarité et vous avez eu entièrement raison, compte-tenu des événements tragiques des 7 au 9 janvier.

Deux personnes qui se reconnaissaient dans le christianisme ont perdu la vie dans ces événements. On a peu parlé d'elles, rien d'anormal à cela, car elles n'ont pas été tuées en raison de leur religion, elles assuraient simplement la sécurité des autres…

Mais, lorsque 21 coptes d'Egypte sont assassinés en Libye, assassinat clairement défini comme une menace adressée "au peuple de la Croix, fidèle à l'Eglise égyptienne ennemie" et que l'Elysée parle à deux reprises de "l'assassinat sauvage de 21 ressortissants égyptiens"… cela me blesse profondément.

A Paris et à Copenhague on tue des Français ou des Danois parce qu'ils sont Juifs, mais en Libye on tue des Egyptiens…

Ce parti-pris d'ignorance est vraiment le signe d'un mépris pour les chrétiens, c'est du moins comme cela que je le ressens, monsieur le Président.

Car il y a plein d'autres choses qui me blessent : Quand, par exemple, vous dites que "l'islamoterrorisme", comme l'appelle votre Premier ministre, est d'abord dirigé contre les musulmans modérés, c'est vrai que des musulmans sont victimes de DAECH, mais le "d'abord" est sans doute un peu fort, il ne faut pas oublier que, de par le monde, le christianisme est la religion la plus persécutée (très souvent par les tenants d'un islam sinon terroriste, du moins fondamentaliste), comme le souligne l'étude documentée récemment parue aux éditions XO, intitulée "Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde."

Je rappelle, à ce sujet, que la France avait "généreusement" promis d'accueillir 500 chrétiens de Syrie, choisis dans la marée des réfugiés. Il me semble que nous ayons des difficultés à remplir le contrat, dites-moi si je me trompe…

Il est souvent question des dégradations de mosquées ou de synagogues, ce qui est déplorable, bien évidemment, mais le fait que l'évêque de l'Ain ait été amené à prendre la décision de laisser les tabernacles dans toutes les églises de son diocèse, vides et portes ouvertes pour dissuader les auteurs de profanations de ciboires et d'hosties, ne mérite pas qu'on en parle…

Je comprends très bien que l'institution Eglise ne vous attire pas spécialement, elle n'a pas toujours eu une histoire glorieuse, Mais c'est le propre de toute institution, en connaissez-vous une de parfaite ? La République elle-même n'a-t-elle pas quelques cadavres dans ses placards ? Est-ce une raison pour ne pas l'aimer, pour ne pas souhaiter qu'elle s'améliore ?

Il y a aussi le fait que récemment certains chrétiens aient pu prendre des positions qui vous agacent… Que des citoyens ne pensent pas comme vous, c'est la gloire de la République et de la liberté d'expression dont vous êtes un ardent défenseur.

Seulement à ce sujet, il y a, me semble-t-il, deux libertés, celle des membres de l'intelligentsia reconnue qui peuvent se moquer de tout, c'est-à-dire ne rien respecter, et ceux qui, au nom du respect, justement, mettent un frein à leur expression. C'est-à-dire qu'il y a les "Charlie" et les autres, ceux que Charlie appelle des "cons" (je vous prie d'excuser cette licence de langage qui n'en est hélas plus une).

J'ai dans les premiers jours qui ont suivi les terribles événements de début janvier défilé avec tous les autres (enfin, beaucoup !) pour manifester le refus de la barbarie par toute la nation (dont je suis membre !) mais, pour autant, la philosophie de Charlie, bien sympathique à beaucoup d'égard, me paraît trop hexagonale et pour être précis, bien trop "bobo parisien", pour être la mienne ! Je ne publierai pas des caricatures pour le plaisir de proclamer que je suis libre, en ne prenant pas en compte que, dans d'autres pays, (et c'était prévisible, puisque ça avait déjà eu lieu) d'autres payeraient de leur vie ma liberté.

Il est vrai que ce n'étaient que des chrétiens nigériens… enfin, des "ressortissants nigériens" comme ont dû dire vos services… et puis quelques églises qui ont brûlé, rien à voir, circulez.

Ma lettre est sans doute plus marquée d'amertume que je ne l'aurais voulu en commençant, et peut-être, bien que je m'en défende, ma vision est-elle un peu déformée. J'espère cependant ne pas avoir été injuste envers vous.

J'ai simplement voulu vous dire, en tant que citoyen d'un pays que j'aime au moins autant que vous, combien votre humanisme rétréci et votre laïcité à géométrie variable me déçoivent.

Je vous conserve le respect dû à vos fonctions, cette lettre en est d'ailleurs un signe. Je vous souhaite la meilleure fin de mandat possible."


La France plus efficace contre la liberté que contre le terrorisme

Lu sur Liberté politique :

Unknown-13"Le blocage administratif, sans juge, des sites Internet ne passe pas à l’étranger. C’est l’objet d’un décret du gouvernement socialiste du 6 février dernier, concernant les sites « provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie », qui fait réagir.

Divers médias étrangers pointent du doigt cette mesure, vue comme plus efficace contre la liberté d’expression que contre les terroristes. Ainsi le Guardian du 9 février, journal britannique plutôt classé à gauche, critique la censure administrative, qui « trahit la séparation des pouvoirs en limitant ce qui est la première liberté en démocratie, la liberté d’expression ».

Selon PandoDaily, site d’analyse des nouvelles technologies, « c’est l’ironie malheureuse des attaques contre Charlie Hebdo : la tentative pour faire taire un magazine devenu un symbole de la liberté d’expression a conduit à de nouvelles lois en France et au Royaume Uni qui musellent le discours en ligne par la censure »."


Compte-rendu de Jacques Myard, de retour de Damas

MyardA lire dans les 4 vérités, son entretien avec Bachar al-Assad excepté. Des autres rencontres qu'il a pu faire (ministre des Affaires étrangères, président du Parlement, grand Mufti, patriarches catholique et grec orthodoxe, responsables de la Croix rouge et du Croissant rouge...), le député UMP retient les éléments suivants :

"1) Il n’existe pas à ce stade de possibilités de victoire militaire sur le terrain d’un parti ou de l’autre. Le gouvernement tient une grande partie du pays (60 % ? ) mais il existe toujours des zones d’insécurité y compris dans le voisinage de Damas. Les terroristes syriens seraient entre 50 et 80 000 selon diverses sources.

2) L’ensemble de nos interlocuteurs nous ont clairement indiqué que si la France continue à exiger le départ de Bachar au motif qu’il est infréquentable, la Syrie éclatera car il est le seul à pouvoir maintenir l’unité de l’armée, le Liban sera balayé, le chaos s’installera sur tout le Proche et Moyen Orient.

3) Seul un règlement politique peut ramener la paix. A ce titre, il convient de relever :

  • Que Damas a donné son accord pour un cessez le feu de 5 semaines au représentant de Benkimoun. Stéphane de Mistoura négocie avec 5 groupes d’insurgés à Alep,
  • Qu’il y a eu récemment des négociations directes entre le gouvernement de Damas et des opposants à Moscou,
  • Que le gouvernement a mis en place un comité de conciliation nationale avec des députés Kurdes qui « déclarent leur volonté de rester dans la patrie syrienne ».

L’amnistie a été accordée à des terroristes repentis qui ont déposé les armes. Il est évident qu’au-delà des postures qui ne font en rien avancer la sortie du conflit, il faut des initiatives pour avancer à petits pas. Le point n’est pas de savoir si on aime ou pas Bachar, il est un élément du conflit incontournable. Exiger son départ, c’est à coup sûr, poursuivre une guerre civile pendant des années.

4) Droits de l’Homme : j’avais avec moi une dépêche AFP mentionnant que des défenseurs de la liberté d’expression, membres du centre syrien pour les médias, étaient emprisonnés. J’ai donné cette liste au Vice-Ministre des Affaires Etrangères en disant qu’il serait bien de faire un geste. Sur ce point précis, j’en ai personnellement parlé à Bachar Al-Assad lors de notre entretien.

De retour à Beyrouth, mercredi soir dans la nuit, j’ai appris qu’Ulaï Hussein avait été libéré sous caution. Je n’ai pas la prétention de dire que c’est à la suite de mon intervention mais je le constate.

La France doit urgemment changer de politique en Syrie. Certains experts dénoncent l’incohérence de la France dans la lutte contre les terroristes. Nous luttons contre eux au Sahel, au Mali, au Nord Nigéria, en Irak, mais nous avons une politique confuse et brouillée en Syrie. Je rappelle qu’à l’Assemblée Nationale, Alain Marsaud a montré aux députés des fusils Famas, livrés à l’ opposition dite modérée et qui se sont retrouvés dans les mains d’Al Nosra.

Tous nos interlocuteurs, au-delà du cercle gouvernemental, ont dénoncé le double langage et la complicité de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie, ce dernier pays commerce avec Daech et lui permet ainsi d’avoir des subsides financiers importants.

5) Un dernier point : nous avons appris qu’un gouvernement arabo-musulman emblématique devrait établir prochainement des relations diplomatiques avec Damas….."


La Turquie accusée d'armer les milices en Libye

Le Premier ministre libyen Abdallah al Thinni, dont le gouvernement est seul reconnu par la communauté internationale, accuse la Turquie d'armer ses rivaux de l'"Aube libyenne" :

"La Turquie est un Etat qui ne se comporte pas honnêtement avec nous. Elle exporte des armes afin que les Libyens s'entretuent".

Le Premier ministre libyen a également mis en cause le Qatar.


Jacques Bompard interpelle Marisol Touraine sur l'avortement

Question du député Jacques Bompard au ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes :

B"La Loi Veil de 1975 relative à l'avortement établissait l'IVG comme une exception douloureuse limitée à des cas extrêmes. Cette loi écrivait : « La loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu'en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi ». Cette législation a donné à l'IVG une légitimité alors que c'est un acte intrinsèquement mauvais aux conséquences : désastreuses pour la femme, destruction psychologique et physiologique, et tragique pour la société parce que la cellule la plus faible est mise à mort : l'enfant.

Pourtant, l'État Français n'a pas pris compte de ces dimensions éthiques et a fait de l'avortement une norme, au cours du projet de loi égalité femme/homme, en janvier 2014, un acte banalisé identique au soin d'une grippe. Le nombre d'avortements est ainsi à peu près « stabilisé à 210 000 IVG, en 2011, ce qui correspond à 0,53 » avortements par femme. La part des IVG répétées augmente un peu avec « 9,5% des femmes qui y ont recours 2 fois et 4,1% à y avoir recours trois fois ou plus ». Ces actes banalisent la vie dans les souffrances de la mère et l'assassinat de l'enfant, créant une société sans foi ni racine (chiffres selon l'INSEE).

Mais au-delà de ces chiffres froids, il faut songer que ce ne sont pas 210 000 fœtus morts, mais 210 000 enfants qui ne verront pas le jour. Au cœur de l'IVG se pose, après la suppression de l'enfant, la question de la protection de la femme. Concernant la façon dont les femmes avortent la part des IVG médicamenteuses est actuellement la plus fréquente avec « 55% en 2011 et une forte pratique dans les cabinets en ville avec 24% en 2012 ». Or cette façon d'avorter connait des répercussions tragiques pour la femme, dont la France ne parle pas alors que d'autres nations oui. La pression des lobbys pharmaceutiques est à ce titre inique. Ivg.net, un site d'information et d'écoute concernant l'IVG, décrit les désastres de cette façon d'avorter : « une étude finlandaise montre que 20% des femmes ayant utilisé la pilule abortive mifépristone (RU 486 = Mifégyne® en pharmacie) ont eu des complications médicales ("Immediate Complications After Medical Compared with Surgical Termination of Pregnancy," October 2009,114 (4):795-804 Obstetrics & Gynecology) » ; dans une étude réalisée par des chercheurs finlandais, dirigés par M.Niinimäki de l'hôpital universitaire d'Oulu, la comparaison entre un avortement chirurgical ou médicamenteux montre que « l'incidence globale des "événements indésirables" a été quatre fois plus élevée dans l'IVG médicale que dans l'avortement chirurgical : 20,0% comparativement à 5,6% (p < 0,001, probabilité inférieure à 1 pour 1000 = hautement significatif). ; les chercheurs ont constaté que 15,6% des femmes qui subissent un avortement "par médicament" ont des hémorragies donnant lieu à consultation externe ou hospitalisation, 1,7% ont contracté des infections, et 6,7% avaient des avortements incomplets qui nécessitaient le plus souvent une intervention chirurgicale (5,9%) . Ainsi, les chercheurs finlandais ont noté que le risque d’hémorragie après avoir pris le RU 486 augmente chez les jeunes mères (20-24 ans). En comparaison à l’avortement chirurgical, le risque d’hémorragie avec le RU 486 est près de huit fois plus élevé, tandis que la probabilité d’un avortement incomplet est cinq fois plus élevée. »

Il faut souhaiter que l’IVG baisse et disparaisse pour éviter aux femmes une souffrance énorme et le meurtre d’enfants. M. Jacques Bompard demande à Madame le ministre de la santé d’ouvrir les yeux quant à la réalité de l’avortement qui tue un enfant et ruine psychologiquement et physiquement la mère et de mener une politique qui tende à les réduire et à les supprimer."


Le courant LMPT gagne en influence

Le politologue Gaël Brustier, auteur de le Mai 68 conservateur. Que restera-t-il de la Manif pour tous ? est interrogé dans Libération, suite à la présentation par La Manif Pour Tous de sa charte pour le prochain scrutin départemental. Extrait :

"La mobilisation contre le mariage homosexuel a donné naissance à un mouvement conservateur, dont une des stratégies consiste à prendre à témoin les candidats au moment des élections, notamment par le biais de chartes. [...] Ce n’est pas étonnant qu’elle s’investisse dans cette campagne. Les compétences des conseils généraux (aide à l’enfance, handicap, planification familiale…) entrent dans ses radars. Son objectif est de porter sa vision conservatrice du monde, par exemple sur des thèmes comme l’adoption ou l’IVG. L’écologie humaine, telle qu’elle est portée par ce mouvement, est en contradiction flagrante avec les valeurs défendues par les travailleurs sociaux qui œuvrent dans le domaine de la planification familiale, par exemple.

La Manif pour tous a-t-elle rempli un vide politique ?

Elle bénéficie des difficultés de recrutement de cadres dans les partis politiques traditionnels. Ses militants les plus impliqués vont à Sens commun, les autres lisent les publications comme le Salon beige, les Nouvelles de France. Mais la Manif pour tous affiche surtout une dimension très locale. Elle a permis à des gens d’entrer dans le militantisme politique. Ils se sentent très investis par la diffusion de ces idées dans leur champ de compétences. En revanche, les têtes d’affiche nationales, Ludovine de la Rochère ou Tugdual Derville, ne sont pas faits pour les élections. Ils sont investis dans la société civile, mais pas taillés pour la vie politique partisane classique. [...]

Ce courant est-il majoritaire à droite ?

Loin de là. Mais il est beaucoup plus influent qu’avant. La dernière mobilisation nationale de la Manif pour tous, contre la GPA, a tout de même rassemblé 120 000 personnes. Soit les mêmes effectifs que la plus grosse manif contre le Pacs. C’est dire que ce mouvement a acquis une force de mobilisation, un réseau de sympathisants qui peuvent irradier sur la société et ont la capacité d’imprégner le débat public."


La complémentarité, pas dans le mariage, mais à la TV

Délire :

"A partir du 1er mars, les chaînes de télévision et de radio auront obligation de compter séparément les hommes et les femmes qui interviennent à l’antenne, et de transmettre le décompte au CSA."

Finalement, il n'y a plus que dans le mariage que l'on trouve normal qu'il n'y ait pas de parité.


Destruction des trésors culturels : les djihadistes dans les pas des révolutionnaires

Yves Daoudal rappelle aux amnésiques qui nous gouvernent :

"Qu’ils soient de droite ou de gauche, thuriféraires des « grands ancêtres » ou promoteurs du bonnet phrygien, tous ces politiciens qui condamnent, avec une si belle unanimité, les « barbares » qui détruisent les sculptures du musée de Mossoul (dont beaucoup sont manifestement des reproductions en plâtre), oublient une fois de plus (ils avaient déjà fait le coup pour les Bouddhas de Banyan), que les jihadistes qui, conformément à la doctrine islamique, détruisent tout ce qui n’est pas musulman, et de toute façon toute représentation humaine, n’ont jusqu’à présent pas détruit un millionième de ce qui fut détruit pendant la Révolution française.

Ce sont des milliers de statues, de hauts et bas-reliefs, des milliers de fresques, qui furent détruites par les héros de la révolution et de la république. Des milliers et des milliers de chef-d’œuvre de l’art chrétien roman, gothique, de la Renaissance, de l’art classique.

En l’occurrence, en matière de barbarie, messieurs les politiciens, vos ancêtres et modèles sont de nombreux crans au-dessus des jihadistes. Et la France est hélas la plus mal placée pour faire la leçon."


"Si j'avais voulu sa mort, je n'aurais rien eu à payer"

Témoignage poignant d'une lectrice du Salon Beige sur la préférence donnée à la culture de mort dans notre société :

0"A la fin de votre article, "Noyer un bébé, est-ce plus grave que de le réduire en bouillie in utéro", vous parlez de cette affreuse vérité qui est que lorsque l'on pratique un avortement, l'on est mieux remboursé d'un curetage que lors d'une fausse couche. Si vous le permettez, je vais vous faire part de mon expérience.

J'ai vécu ce drame il y a bientôt 4 ans, le coeur de mon enfant avait cessé de battre dans mon ventre au bout de 3 mois de grossesse. J'ai dû subir cette opération terrible, avant laquelle j'ai dû prendre un comprimé que l'on donne pour les avortements médicamenteux, ce comprimé entraînant dans les minutes qui suivent des douleurs particulièrement intenses. J'ai à ce moment pensé aux femmes qui avortent sans grande conviction, poussées par leur famille, le qu'en dira t-on, la société entière, et à leur chemin de croix qui commence avec ce mal sourd et puissant à la fois, et j'en ai pleuré de rage... Mon enfant, lui, ne sentait déjà plus rien, c'était mon seul réconfort.

Quelques heures après l'opération, lorsque l'obstétricien de garde est venu me voir dans ma chambre pour m'autoriser à sortir de l'hôpital, atterrée, vidée et endolorie, je le rappelle alors qu'il sort de la chambre après les 45 secondes environ qu'aura duré sa visite, pour lui demander pourquoi je n'avais pas d'ordonnance pour des médicaments contre la douleur. Son début de réponse fût une question: "C'est un avortement ?"

Moi: "non, j'ai perdu mon enfant"

Lui, refermant la porte pour aller dispenser sa froide monstruosité dans les chambres voisines: "alors non."

J'avais non seulement perdu un de mes petits, je souffrais, mais j'avais de surcroît l'obligation de le faire en silence et sans aide du corps médical. J'en ai déduit à ce moment que si j'avais voulu sa mort, j'aurais eu le droit de ne pas avoir mal.

A trois mois de grossesse on ne peut pas récupérer son enfant pour lui offrir une sépulture, on doit être attentif à ce qui se dit car il a failli partir au labo pour être analysé, découpé, exploré et que sais-je encore. Il a fallu que je leur dise clairement non, que j'insiste pour qu'ils le laissent tranquille. On m'a regardée bizarrement.

Quinze jours plus tard, je recevais la facture, dont je me suis acquittée non sans dégoût, révolte et immense tristesse. J'ai compris à ce moment que si j'avais voulu sa mort, je n'aurais rien eu à payer..."


"Notre inconscient n'est plus chrétien mais antichrétien"

Pourquoi une telle indifférence médiatico-politique en France à l'égard du martyre des Chrétiens d'Orient ? Bertrand Vergely, philosophe et théologien, répond à Atlantico :

"dans le climat antichrétien actuel, dire que des chrétiens se font massacrer en Syrie et en Libye apparaît à toute une partie de l’opinion très antichrétienne comme de la propagande chrétienne. C’est dire ce que l’antichristianisme a réussi à faire. Il est parvenu à nous rendre méchant voire monstrueux. La haine du christianisme est telle que parler d’un chrétien que l’on tue est perçu comme une atteinte à la laïcité. Non seulement être chrétien en France consiste à se taire, mais en plus à devoir se taire quand on tue des chrétiens. Michel Onfray dans son Traité  d’athéologie appelait de ses vœux un nettoyage urgent de nos inconscients trop imprégnés, selon lui,  par les miasmes du christianisme.  Constatons-le : c’est fait. Notre inconscient n’est plus chrétien mais antichrétien."

Interrogé également, le journaliste Sébastien de Courtois, qui anime l'émission "Chrétiens d'Orient" sur France Culture :
"J’ai vu des articles mensongers publiés sur des sites internet réputés pour leurs scoops politiques, dire des bêtises sur l’État islamique, des approximations sur l’histoire des chrétiens d’Orient alors que tout est disponible sur Wikipédia… Je rêve d’une pleine page de Libé en une dénonçant ces mêmes crimes, je leur ai écrit à ce sujet, les réponses sont polies mais rien ne suit. (...)
Les chrétiens qui sont assassinés [et enlevés] dans le Khabour actuellement avaient déjà fui les massacres de Sémel en 1933, en Irak, et avant cela ceux du Hakkâri en 1915 dans le sud-est de la Turquie… Hassaké et Qamishli sont des villes qui ont été construites par des ingénieurs français pendant la période du mandat en Syrie, comme les immenses travaux d’irrigation qui ont permis de les sédentariser pour faire vivre ces familles. Et nous ne sommes pas capables de leurs consacrer une heure d’émission à la télévision ?"

Noyer un bébé, est-ce plus grave que de le réduire en bouillie in utero ?

Les médias s'émeuvent d'une mère infanticide, alors que plus d'une femme sur 10 a recours à 2 avortements ou plus.

Déjà condamnée pour un premier infanticide en 2002, une mère de 34 ans comparaît une nouvelle fois devant les assises pour deux autres meurtres de nouveau-nés, retrouvés dans son congélateur. Deux petits garçons, nés viables, qu'elle avoue avoir noyés dans le bac à douche. Une semaine après sa naissance pour le premier.

Affaire abominable.

Mais pas plus abominable que ce qui se déroule tous les jours, le plus légalement du monde, dans les hôpitaux français, où des embryons sont aspirés (méthode chirurgicale) et réduits en bouillie, ou empoisonnés (méthode médicamenteuse).

A ce propos, puisque l'on est dans la glauque, on m'informe qu'une opération de curetage suite à un avortement est remboursé à 100%, tandis que la même opération suite à une fausse-couche n'est remboursée qu'à 80%.


Houellebecq croit au retour du religieux

Extraits d'un entretien accordé par Houellebecq à La Vie :

4484229_3_eede_michel-houellebecq-a-paris-le-3-septembre_deaaeb90ef5f0a783d398036e1b7995c"Durant mon enfance, chez mes grands-parents, il y avait zéro religion. Sans véritable antipathie – contrairement à leurs amis communistes, qui étaient davantage anticurés (...) Mais la religion est entrée dans ma vie depuis l’âge de 13 ans au moins. Un ami de ma classe avait essayé de me convertir à l’époque. J’ai d’ailleurs conservé la Bible qu’il m’avait donnée. J’en ai lu une bonne partie aujourd’hui. (...) J’ai une vision de la religion plus proche de la magie. Le miracle m’impressionne ! (...) Je veux savoir si le monde a un organisateur et comment c’est organisé. J’ai fait des études scientifiques. Il y a une vraie curiosité chez moi pour la manière dont tout ça fonctionne. Ce qui fait qu’aujourd’hui je ne me définis plus comme athée. Je suis devenu agnostique, le mot est plus juste. L’un des amis de mon père lui avait dit qu’il se ferait incinérer, qu’il n’y aurait pas de cérémonie religieuse. Mon père lui a rétorqué : « Je te trouve bien présomptueux. » C’est un peu le sens du pari de Pascal (...)

Il y a une apparition positive des catholiques dans le roman : lorsque les jeunes viennent assister à la lecture de Péguy. L’orateur au « visage ouvert et fraternel » impressionne le narrateur. J’ai eu l’occasion d’observer le visage de ces jeunes à une JMJ, celle de Paris, où j’étais allé par curiosité. Globalement, je ne suis pas persuadé que les perspectives pour le catholicisme soient uniquement négatives dans mon livre. Aujourd’hui, l’idée d’un cosmos organisé apparaît même plutôt plus pertinente qu’à l’époque de Voltaire : l’argument du grand horloger tient, l’évidence d’une organisation de l’ensemble de l’Univers. Les découvertes scientifiques renforcent l’impression d’une organisation générale plus qu’elles ne la diminuent... (...)

Oui, la religion aide beaucoup à faire société. Comme Auguste Comte, je pense qu’à long terme, une société ne peut tenir sans religion. Et effectivement, on voit aujourd’hui des signes d’effritement d’un système apparu il y a quelques siècles. Mais je crois au retour du religieux. Même si je ne peux pas vous dire pourquoi il survient maintenant. Mais je le sens. Dans toutes les religions. Dans le judaïsme, je vois bien que les jeunes sont plus croyants et pratiquants que leurs parents. Chez les catholiques, il y a des signes – les JMJ, la Manif pour tous."


"Réarmer l’intelligence pour se libérer de la corruption politique"

"Réarmer l'intelligence pour se libérer de la corruption politique" par une "Reconquête de la langue", en s'emparant "des armes sémantiques, culturelles et politiques" offertes au quotidien par l'actualité : c'est le défi, le combat que propose Arnaud Upinsky, que l'on peut retrouver ici, sur son blog.

"Tel est le plan de réarmement méthodique de l’intelligence, la « porte étroite » mais victorieuse, que je propose à tous ceux, en France, en Europe et de par le monde, qui aspirent à quitter le Cercle des résignés" [...]


"Génocide des chrétiens d'Orient : où sont passés les défenseurs des droits de l'homme?"

Maxime Tandonnet, dans le Figarovox, reprend à son compte le terme de "génocide" appliqué par Jean d'Ormesson aux Chrétiens d'Orient :

[...] "Ce génocide, comme tous les grands génocides de l'histoire, se déroule dans la passivité et la lâcheté de la communauté internationale. Une poignée de Kurdes déterminés, dont de nombreuses femmes, a montré que l'État islamique était loin d'être invincible. Dès lors, l'échec de la communauté internationale à mettre fin au massacre, ou bien son indifférence, est incompréhensible. L'histoire retiendra les noms des dirigeants qui n'ont pas bougé le petit doigt face à ce génocide. La France a certes pris des initiatives, dont l'envoi du porte-avion Charles de Gaulle, mais elle ne peut pas être seule, engagée sur tous les fronts, dans la lutte contre la barbarie. Le silence des milieux politiques et intellectuels, en Europe et dans le monde, est une abomination. Où sont-ils passés les défenseurs des droits de l'homme? Pourquoi une telle indifférence face au sort de minorités chrétiennes ?

Serait-ce la vieille haine de la religion chrétienne -écraser l'infâme- qui s'exprime dans cet abandon? Une intervention armée d'une coalition internationale, pour mettre fin à un génocide, cela n'aurait strictement rien à voir avec les opérations militaires passées qui ont eu pour effet de déstabiliser des États et de répandre le chaos au Moyen-Orient. Cette fois-ci nous sommes dans une situation radicalement différente, celle d'un génocide en cours, comparable au «Kamputchéa» des Khmers rouges dans les années 1976-1979, ou au Rwanda dans les années 1990, pour ne parler que des génocides récents. Le refus d'agir, dans de telles circonstances, relève de la non assistance à personne en danger, voire de la complicité passive de la part de la communauté internationale." [...]


Totalitarisme politique

L'initiative des quatre élus qui sont allés de leur propre chef en Syrie met en lumière l'esprit totalitaire qui règne dans les partis politiques en France : au mépris de l'un - Sarkozy, qui traite avec désinvolture de "gugusses" des élus du peuple français - répond le totalitarisme de l'autre - Cambadélis, qui déclarait sur RTL, en parlant de Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne :

 "il sera déféré devant la haute autorité du parti socialiste",

ajoutant que les sanctions pourraient aller jusqu’à l’exclusion du député du Parti Socialiste.

Il ne fait pas bon avoir une once d'indépendance d'esprit, dans cette belle république qui gouverne notre pays. 


"L’IVG devenue droit fondamental est une arme de destruction massive"

Mgr Luc Ravel, évêque aux Armées, écrit dans la revue diocésaine de février 2015 quelques réflexions pertinentes après les attentats, en comparant notre situation, partagée entre les islamistes et les libertaires, aux résistants français qui ne devaient pas rallier le communisme contre le nazisme. Extraits :

Luc_Ravel_par_Claude_Truong-Ngoc_novembre_2014"[...] Dans toute guerre, la tendance facile consiste à se mettre dans le camp du bien contre des ennemis empêtrés dans celui du mal. Ainsi nous plaçons-nous dans le camp de la liberté contre l’islamisme obscurantiste. Mais concrètement est-ce aussi simple ? En luttant contre le terrorisme à revendication religieuse, en face des islamistes, sommes-nous pour autant dans le camp du bien tout pur ? Ne risquons-nous pas d’être aspirés dans une spirale libertaire et suicidaire avec qui nous partageons le même combat, contre le terrorisme, mais pas nécessairement les mêmes certitudes ? Dans la Résistance, il y avait de nombreux communistes. Pour autant, devions-nous adhérer à l’idéologie communiste en résistant contre le nazisme ? Nous y sommes. [...]

Le chrétien se sent pris en tenaille entre deux idéologies. D’un côté, l’idéologie qui caricature Dieu au mépris de l’homme. De l’autre, l’idéologie qui manipule l’homme au mépris de Dieu.

D’un côté, des adversaires déclarés et reconnus : les terroristes de la bombe, vengeurs du prophète. De l’autre côté, des adversaires non déclarés mais bien connus : les terroristes de la pensée, prescripteurs de la laïcité, adorateurs de la République.

Dans quel camp se situer comme chrétien ? Nous ne voulons pas être pris en otage par des islamistes. Mais nous ne souhaitons pas être pris en otage par des bienpensants. L’idéologie islamique vient de faire 17 victimes en France. Mais l’idéologie de la bienpensance fait chaque année 200 000 victimes dans le sein de leur mère. L’IVG devenue droit fondamental est une arme de destruction massive. Alliés pour la France avec d’autres, nous devons faire front contre les attaques terroristes explicites. Mais, pour autant, nous ne devons pas cautionner les folies de l’euthanasie, du mariage pour tous et autres caricatures de Charlie-Hebdo. Que faire ?

L’histoire n’est pas neuve. Il s’agit de faire corps avec son pays, mais de refuser les idéologies qui le traversent. Etre russe, sans être soviétique, chinois sans être communiste, allemand sans être nazi. Les idéologies ne font que passer. Au regard de l’histoire, leur durée de vie est plus courte que leurs propagandistes ne le pensent. [...]

Reconnaître toutes les idéologies, leur virulence, leur opposition (souvent l’une révèle l’autre). N’en suivre aucune : les dénoncer symétriquement et systématiquement. Ne pas en construire une autre, à mi-chemin entre les deux. [...]

Le chrétien n’est pas apatride : sur terre, il appartient à des communautés dont deux sont d’institution divine, la famille et la nation. Où en sont-elles ?

De cette discipline découlent trois missions concrètes, c’est le camp du chrétien et son action particulière dans la guerre :

Il va à l’homme individuel. Il va vers lui, en épousant ses joies et ses espoirs... tout ce qui le rapproche de cet homme blessé lui convient mais le partage de la même misère est le meilleur raccourci pour aller à l’autre.

Il défend la famille. Car c’est la première communauté d’hommes et de femmes concrets qu’il rencontre et sans laquelle il finit par imploser dans sa solitude. Le pape François aux Philippines (16.01.2015) s’écrie : « Comme nous avons su dire non à la colonisation politique, nous devons dire non à toute forme de colonisation idéologique qui viserait à détruire la famille. »

Il prend part à la dynamique de son pays. Et s’il doit combattre dans les rangs de son armée, il le fait sans honte et sans retenue. Car se faisant, il ne prend pas la cause de telle ou telle idéologie semée dans sa nation ; les poilus de 14 ne prenaient pas fait et cause pour l’anticléricalisme régnant en se battant pour la France. Le catholique allemand devait être dans les rangs allemands et le catholique français dans les rangs français.

La cause de l’homme, le camp de Dieu s’incarne ainsi dans l’homme, la famille, la nation. A nous de nous intégrer à fond dans l’homme, la famille et la France.

Guerre compliquée, donc, parce que nous sommes courageux mais aussi lucides. Nous voulons défendre la France mais sans être pris en otage par une revue de misère. Nous voulons nous opposer au terrorisme islamique sans donner raison au terrorisme contre Dieu. Nous serons courageux avec les autres mais nous serons lucides pour les autres en questionnant.

Par exemple, à force de laïcité (agressive) n’avons-nous pas laissé le saint Nom de Dieu entre de bien mauvaises mains ? A force de le cacher dans un placard, n’avons-nous pas laissé le saint Nom de Dieu moisir en milieu de haine ? Certaines questions feront mal à nos élites, docteurs de la Loi, gardiens du Temple.

Comment aussi demander aujourd’hui à des musulmans droits et de bonne volonté de s’intégrer à une France qui leur est présentée comme une somme de valeurs libertaires, irréligieuses, amorales ? L’intégration en France ne doit pas présupposer l’assimilation à des valeurs déifiées et erronées. On peut, on doit demander l’intégration à la France mais pas à la caricature de la France. [...]"


La Neuvaine : méditation du père Jean-Emmanuel de Gabory

Né en 1950 à Amiens, le père Jean-Emmanuel de Gabory devient Frère de Saint Jean en 1979 à Fribourg (Suisse). Ordonné en 1983, son ministère pastoral commence auprès des jeunes, en fondant l’Association Saint Jean Education tout en étant aumônier d’établissements scolaires (Passy-Buzenval à Rueil Malmaison, et Stanislas à Paris). De 1998 à 2007 il exerce les charges de Prieur au couvent de Boulogne (92) puis de Rimont (71), la Maison Mère de la Congrégation et studium de théologie. Prieur à Vilnius en Lituanie de 2007 à 2012, il approfondit le message de Sainte Faustine et de la miséricorde. Il devient Curé de la paroisse Notre-Dame de l’Alliance (Pellevoisin, Ecueillé, Luçay le Mâle) en septembre 2013, puis recteur du sanctuaire en septembre 2014.

Il est l'auteur de la méditation de cette semaine pour La Neuvaine :

"Marie et Pellevoisin

6a00d83451619c69e201bb07a754fb970d-3Lors de la onzième apparition, le 15 septembre 1876, Marie dit à Estelle : « Je tiendrai compte des efforts que tu as faits pour avoir le calme ; ce n’est pas seulement pour toi que je le demande, mais aussi pour l’Eglise et pour la France. Dans l’Eglise, il n’y a pas ce calme que je désire. » Elle soupira et remua la tête en disant : « Il y a quelque chose. » Elle s’arrêta … Je compris tout de suite qu’il y avait quelques discordes. Puis elle reprit lentement : « Qu’ils prient et qu’ils aient confiance en moi. » Ensuite la Sainte Vierge me dit tristement : « Et la France ! Que n’ai-je pas fait pour elle ! Que d’avertissements, et pourtant encore, elle refuse d’entendre ! « Elle paraissait émue en ajoutant : « La France souffrira. » Elle appuya sur ces paroles. Puis elle s’arrêta encore et reprit : « Courage et confiance. »

Quel est ce calme dont nous parle la Vierge et qu’Estelle a su gagner ? Lors de la neuvième apparition (9 septembre 1876), Marie nous éclaire sur ce point : « Tu t’es privée de ma visite le 15 août ; tu n’avais pas assez de calme … Hier encore, je serai venue. J’attendais de toi cet acte de soumission et d’obéissance. » 

‘Comme Jésus en avait fait le reproche à Marthe qui voulait le bien servir : « Tu t’inquiètes et tu t’agites … (Lc 11, 40-41), ainsi la Vierge reproche à Estelle l’agitation de son cœur qui se tourmente de la voir. Il lui faut retrouver cette paix de l’âme, vaincre le tumulte intérieur, pour retrouver aussi bien la communion fructueuse avec le Christ que la présence miséricordieuse de Marie. La perturbation de l’âme, même provoquée par une bonne cause, ne peut qu’être nuisible au degré d’amour en lequel le Seigneur et sa Mère désirent se communiquer à nous ; cette agitation ne peut qu’être nuisible à la lucidité intérieure et par là à la rectitude de notre jugement, comme à la bonne orientation et à la fermeté de nos décisions. C’est tout le bien spirituel de notre personne qui en dépend. Aussi dans son amour maternel, la Vierge veille-t-elle chaque fois qu’elle le juge nécessaire, à nous recommander, comme elle le fait pour Estelle, le calme, en vue de continuer à rendre sensibles ses ‘visites’ spirituelles, son assistance ainsi que sa communion de Mère au plus intime de notre cœur. ‘ 

Mais comment l’Eglise et la France doivent-elles elles-mêmes s’efforcer de gagner ce calme ?  En ce qui concerne l’Eglise, Estelle le comprendra plus tard.  Lors de son audience privée avec Léon XIII le 30 janvier 1900, le Pape qui est bien informé sur Pellevoisin lui demande si la Vierge est contente de lui et Estelle de lui répondre : «  Oh ! Oui, Saint Père, elle est bien contente, très contente. Vous avez répondu à son appel, vos enseignements ont été depuis 22 ans les désirs exprimés par la Sainte Vierge. Vous avez ordonné le Salve Regina qui est la prière à la Mère toute miséricordieuse ; puis, Très Saint Père, vous avez ordonné la prière du Rosaire. Puis enfin, Très Saint Père, dans votre encyclique dernière, vous avez consacré le genre humain au Sacré-Cœur. »  C’est par ses enseignements sur Marie et la Consécration au Sacré-Cœur que Léon XIII a aidé l’Eglise à retrouver le calme, en ces temps troublés.  

Pour la France, il s’agit, pour sa part, encore et toujours de retrouver l’Alliance avec la Sagesse éternelle, comme Saint Jean Paul II nous le rappelait lors de la fameuse homélie du Bourget le 1° juin 1980 : « France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’Alliance avec la Sagesse éternelle ? ». Dès lors puisque ‘dans la conversion et le calme était (notre) salut, dans la sérénité et la confiance était (notre) force (Is 30, 15), il nous faut nous garder dans la prière et tout attendre du Christ qui est notre paix, en demandant à faire sa volonté dans le calme. (Ep. 2, 14)"


Vols à répétition dans les églises

Lu dans Le Figaro :

"Depuis début février, les églises des régions de Dijon et de Lyon sont victimes de vols récurrents d'objets sacrés. Vendredi 6 février, de premiers cambriolages sont signalés sur le site de l'église de l'Ain. Le 7 février, le Bien Public rapporte que l'église d'Orgelet a aussi été victime d'un cambriolage. D'autres vont suivre.

Dans la semaine qui suit, c'est au tour de deux autres lieux de culte de la région d'être visités, à Digna, puis à Beaufort. A chaque fois, le constat est identique. Ce sont des objets de valeur qui manquent: une Vierge et des calices en argent, ou un Christ en ivoire ont par exemple été dérobés. A Digna, une Vierge noire offerte par l'évêque de Kyoto a aussi disparu.

Quelques jours plus tard, des églises de Villefranche-sur-Saône, Anse, Pollionnay et Savigny connaissent le même genre de visites. La dernière affaire, celle de Pollionnay, remonte au week-end dernier. [...]"

Et aucune réaction de nos professionnels de l'indignation Hollande, Valls, Cazeneuve...


Les barbares

O-DAECH-facebookLa directrice générale de l'UNESCO a demandé une réunion de crise du conseil de Sécurité des Nations unies après les destructions par les djihadistes de sculptures au musée de Mossoul dans le nord de l'Irak.

«Cette attaque est bien plus qu'une tragédie culturelle, c'est également une question de sécurité parce qu'elle alimente le sectarisme, l'extrémisme violent et le conflit en Irak». «C'est pourquoi j'ai immédiatement contacté le président du Conseil de sécurité pour lui demander de convoquer une réunion d'urgence du conseil sur la protection du patrimoine irakien en tant qu'élément faisant partie intégrante de la sécurité du pays».

L'Etat islamique a mis en ligne une vidéo montrant des militants en train de faire tomber des statues de leur socle et de les détruire à coups de masse. Ils ont détruit les collections du musée de Mossoul, qui renferment des objets inestimables des périodes assyrienne et hellénistique, datant de plusieurs siècles avant l'ère chrétienne.

La destruction de ces oeuvres antiques aura-t-elle le mérite de plus remuer la communauté internationale que le génocide à l'encontre des chrétiens ?


Le mouvement de destruction de la réalité chrétienne de notre pays

Editorial de Philippe Maxence, pour L'Homme Nouveau :

Une-1585-blog"L’odieux crime perpétré par l’État islamique envers 21 coptes a bouleversé le monde entier. Personne au monde n’a caché leur qualité de chrétiens et le Pape François les a qualifiés de martyrs. Seule, la France, républicaine et laïcarde, s’est singularisée. À tel point que L’Œuvre d’Orient a réagi avec force, exigeant « que l’appartenance religieuse chrétienne des victimes ne soit pas escamotée. Elle demande que cela soit clairement mentionné dans les communiqués de la Présidence de la République et que la France présente ses condoléances au Patriarche copte. » Moins sanglante dans sa portée, la loi Macron, qui désorganise étatiquement l’économie sans laisser aux professions la liberté de s’organiser et au travail de s’effectuer, participe du même mouvement de destruction de la réalité chrétienne de notre pays, soumis à la dictature de l’impératif financier. Les conséquences seront de longue portée, entraînant à terme une temporalité différente avec des dimanches devenus des jours ordinaires.

Dans Théologie de l’Histoire (DMM), le Père Calmel rappelait que l’Histoire se comprend vraiment à la lumière de l’Apocalypse et que, malgré son renouvellement incessant, elle « présente cependant des caractères fixes et immuables, notamment l’évangélisation que rien ne saurait arrêter ; ensuite l’hostilité tantôt ouverte, tantôt sourde et contenue, du Dragon et des deux Bêtes contre la Femme ; enfin la victoire du Christ et des bienheureux. » Nous sommes en ces temps. C’est le Christ qui vainc, malgré nos défaites apparentes."