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Le gouvernement lutte contre le terrorisme... identitaire

Pour lutter contre le terrorisme, Christiane Taubira avait déjà annoncé un renforcement de l'arsenal contre... le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie.

Dans la même veine, Bernard Cazeneuve a refusé aujourd'hui d'exclure les réseaux sociaux de la surveillance massive, sans contrôle judiciaire, que permettra le projet de loi sur le renseignement... et le ministre de préciser sa cible : les mouvements identitaires.


Cazeneuve refuse d'exclure les mouvements... par LCP 

Sait-on jamais, les frères Kouachi pourraient faire des émules parmi des identitaires racistes, antisémites et homophobes. Et qui sait, peut-être un jour chez d'autres mouvements utilisant les réseaux sociaux, qui menaceraient les "valeurs de la République". Des personnes qui envisageraient une manifestation susceptible, d'après le gouvernement, de menacer la paix sociale par exemple. Mieux vaut être prévoyant. Surtout quand on est Charlie.


Suppression du délai de réflexion pré-avortement : encore une fois, la mort triomphe

Le P. Matthieu Villemot, docteur en philosophie, professeur au Collège des Bernardins et vicaire à St-Honoré d’Eylau (16e), réagit sur le site du diocèse de Paris à la suppression du délai de réflexion pré-avortement, adopté en commission dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 mars :

"Le 19 mars, lors de l’examen en commission du projet de loi sur la santé, un amendement a été adopté supprimant le délai de réflexion avant une IVG. Cette suppression sera inscrite dans le texte discuté en séance plénière de l’Assemblée nationale (elle est donc encore réversible). La ministre de la Santé avait souhaité que le délai soit raccourci et non supprimé. Ce délai était exigé par la loi Veil. Il était cohérent avec l’intention de dépénaliser les IVG en situation de détresse. La loi Veil était une erreur, mais elle maintenait que l’avortement est un acte exceptionnellement grave. Cette idée est abandonnée.

En quoi cette proposition est-elle contestable et contestée (juridiquement et par rapport à l’esprit de la loi Veil) ?

Mme Catherine Coutelle, député socialiste, affirme que ce délai était une concession de Mme Simone Veil en raison d’un climat hostile à l’IVG, mais que l’intention de la loi était de préparer à ce que l’avortement soit un droit pur et simple. En droit, fait autorité le texte de la loi, inclus ses attendus dans le préambule. L’intention du législateur, celle qu’invoquent par exemple les tribunaux, est celle effectivement inscrite dans les attendus. Pas le programme de la ministre. Cet argumentaire n’a d’autre but que d’empêcher une réflexion, comme si être réfléchis n’était pas la condition des actes humains.

En quoi une telle décision serait-elle dommageable ?

Elle banalise encore plus l’IVG. Une femme qui décide d’avorter serait regardée comme plus libre qu’une autre qui déciderait de laisser naître son enfant, puisque Mme Coutelle déclare que ce délai de réflexion est « infantilisant et stigmatisant ». Cette affirmation est contradictoire avec la tendance à proposer de plus en plus souvent une telle réflexion pour les actes médicaux. Pourquoi cette inversion quant à l’avortement ? Autre contradiction : de plus en plus nos lois tiennent qu’est humain l’embryon porté par un projet parental. Ce concept est déjà contradictoire. Et voici, en plus, que le législateur déclare que la mère peut, sans l’accord du père et sans réflexion, détruire ce projet parental ? D’amendements en déclarations, l’avortement, qui en 1974 devait être une exception en cas de détresse, devient une norme, sinon un idéal. À ce jeu, encore une fois, la mort triomphe. Quelques jours avant Pâques nous voulons, nous, à nouveau adorer le Seigneur de la vie. Un engagement croissant de tous est nécessaire pour que des femmes portant un enfant et se trouvant en situation difficile puissent avoir la possibilité concrète de l’accueillir."


Une femen tente de faire interdire un chapelet provie à Reykjavik

La prière les embête. Bryndís Björnsdóttir a remis au directeur adjoint de l'hôpital une pétition de près de 1200 personnes, pour inciter l'établissement à protester contre un groupe pro-vie qui se réunit chaque mardi devant le centre obstétrique pour demander la fin des avortements.

Bryndís Björnsdóttir est venue ce mardi seins nus perturber le rassemblement, avec la complicité des journalistes qui ont relayé ses propos mais ont refusé d'interroger les militants provie.

Le chapelet s'est terminé sereinement et sans incident, mais certains participants sont désormais harcelés sur leur lieu de travail.

Une campagne du diocèse de Luçon retirée des panneaux en Vendée

Lu ici :

Image-1024-1024-103341"Des panneaux publicitaires sans pub. Depuis vendredi après-midi, les passants en voient plusieurs dans les rues de Challans, en Vendée. Conséquence directe de la décision de la mairie de retirer de son mobilier urbain la campagne d’affichage du diocèse de Luçon vantant le baptême.

Ce choix a été fait après les remarques de plusieurs habitants qui s’étonnaient de l’utilisation de supports publics pour diffuser un message religieux. Les services municipaux ont relu attentivement la convention liant la Ville à Clear Channel, l’afficheur. Signée en 2004, elle indique que «le prestataire aura le droit exclusif d’apposer, sur les façades réservées à cet effet des mobiliers, toute publicité qui néanmoins ne devra avoir aucun caractère politique, confessionnel ou contraire aux bonnes mœurs et ne devra pas gêner la visibilité des usagers»."

Le père François Rouillère, de la paroisse Saint-Martin-de-la-Rive pour Challans, déclare :

« Plusieurs paroissiens ont été en colère quand ils ont découvert que les affiches avaient été enlevées La campagne devait sarrêter mardi. Pour deux jours, ce choix na pas été vraiment compris, surtout que les relations avec la mairie sont bonnes. »

« Il y a déjà eu des campagnes pour le denier du culte et jamais rien ne nous a été reproché. On nous l’aurait dit avant, on aurait compris. Là, le fait d’enlever les affiches, ça a créé du mécontentement. » 


«Nouvel épisode d’enterrement de la démocratie»

Sic. C'est ainsi que le socialiste Saïd Benmouffok qualifie la suppression de la subvention de la mairie FN de Mantes-La-Ville à la Ligue des Droits de l'Homme.

Le maire Cyril Nauth explique :

"C’est un choix politique et symbolique: nous ne souhaitons plus subventionner cette association très politisée. D’autant que la section locale, dirigée par une personnalité d’extrême gauche élue d’opposition, l’est tout particulièrement".

Par ailleurs, au début du mois de mars, le maire n'a pas renouvelé la convention qui liait depuis vingt ans l’association à la ville et de lui a retiré le local municipal qu’elle occupait gratuitement ainsi que ses permanences dans un centre de vie sociale.

On se souvient qu'en 2007, la LDH avait distingué un représentant du trotskisme et la représentante d’un parti qui se dit toujours communiste. Autrement dit les héritiers des régimes qui ont le plus violemment et longuement violé tous les droits de l’homme.


La RATP a banni les "chrétiens d'Orient" des couloirs de métro au nom de la laïcité

Le diocèse de Gap apporte quelques précisions sur l'affiche des Prêtres censurée par la RATP (cf ce précédent post) :

"Le 14 juin 2015, le groupe « Les Prêtres » va donner un concert à Paris à l’Olympia. Les affiches pour le métro étaient prêtes. Elles ont dû être réimprimées, la RATP demandant que la mention « pour les chrétiens d’Orient » soit enlevée.

À noter que lors de l’affichage en octobre 2014 pour annoncer le concert au Palais des Congrès, la RATP avait refusé dans un premier temps les affiches à cause de la croix que porte l’évêque. Tf1, le producteur, avait finalement obtenu l’affichage."

Concernant la censure de la mention "pour les chrétiens d'Orient", la RATP invoque le respect de la laïcité :

"C’est justement cet argument que la régie publicitaire de la RATP met en avant. « Le métro est un espace laïc, il n’y a pas de prise de position, ni politique, ni religieuse », répond-elle, interrogée par L’e-media 05. La régie devrait fournir plus d’explications dans la journée."

Comme le rappelle Daniel Hamiche sur l'Obs :

"On me fera difficilement admettre que la décision de la RATP serait conforme à son respect d’une stricte laïcité et de l’éthique… Pour mémoire, la RATP a, dans le passé, placardé des affiches vantant le Secours Islamique de France ou l’entreprise Isla Délice « Fièrement Halal », et tout récemment encore celles de l’entreprise Gleeden appelant ni plus ni moins à l’adultère… Côté laïcité et éthique, la RATP repassera."

Le député Joël Giraud en appelle au gouvernement :

"Ce matin, à l’Assemblée nationale, le député Joël Giraud a remis un courrier au Premier ministre, au ministre de l’Intérieur et à la ministre des Transports afin qu’ils poussent la RATP à revenir sur cette décision « qui pour lui relève de l’intégrisme laïc et dessert la cause de la laïcité que son parti et lui-même défendent farouchement ».

Conclusion de Mgr di Falco, qui a révélé l'affaire :

"« Devant le drame que vivent les chrétiens d’Orient, les paroles ne disent plus rien. L’heure du silence est venue. Les regards silencieux, les larmes abondantes, les coeurs brisés sont un langage qui rejoint le coeur de Marie au pied de la croix devant l’agonie de son fils. C’est pour ces enfants, ces hommes et ces femmes qui sont persécutés parce que chrétiens que Les Prêtres ont décidé de donner un concert afin de leur venir en aide, eux qui ont tout perdu par fidélité au Christ », justifie Mgr di Falco, en précisant que la totalité des bénéfices de ce concert sera reversée à l’Association des chrétiens d’Orient."

Vous pouvez écrire au président de la RATP à cette adresse : Monsieur Pierre Mongin, PDG de la RATP, 54 quai de la Rappée, 75012 Paris. Ou plus simplement par email : [email protected].

Ou porter plainte auprès du jury de déontologie Publicitaire en remplissant ce formulaire.


Les valeurs chrétiennes ont un rôle positif à jouer dans le domaine de la famille et l'Education

C'est ce qui ressort d'un sondage sur la perception que les Français ont de la religion catholique en fonction de leur choix politique :

"Plus on est de droite, plus on considère que les valeurs chrétiennes ont un rôle positif à jouer dans les domaines de la famille et de l'éducation"

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En revanche, quelle que soit la couleur politique des sondés, l'accueil des immigrés, l'environnement et la construction européennes ne sont pas des domaines considérés comme positifs.


Injonction de la France aux parlementaires européens sur l’avortement

Lu sur Gènéthique, cette atteinte à la vie et au principe de subsidiarité :

"Alors qu’une proposition de résolution« sur la stratégie de l’Union européenne pour l’égalité entre les hommes et les femmes après 2015 » est actuellement travaillée au Parlement européen, le SGAE (Secrétariat général des affaires européennes) – service du Premier Ministre chargé des questions européennes – demande aux euro-députés français de faire fi du principe de « subsidiarité en matière de santé » pour « permettre la présence (…) d’une partie dédiée à la santé génésique et à l’accès à l’avortement ».

Alors même que le SGAE reconnaît que « les amendements qui font référence à l’article 168 du TFUE relatif à la subsidiarité en matière de santé (…) ne peuvent être contestés », concrètement, il enjoint les euro-députés à passer outre ce principe afin de développer en Europe sa politique relative à l’avortement.

A l’appui de sa demande, le SGAE exhorte les euro-députés français à rejeter les références « à la résolution du 10 décembre 2013 qui a conduit au rejet du rapport de Madame Edith Estrella sur la santé génésique des femmes ». Rappelons que cette résolution du 10 décembre 2013 mettait en échec la proposition Estrella en affirmant que « la définition et la mise en œuvre des politiques relatives à la santé et aux droits sexuels et génésiques et à l'éducation sexuelle dans les écoles relèvent de la compétence des États membres » et non de l’Union européenne.

IMessage du SGAE.


Du rififi au PS : “Manuel, sors de cette cabine avant qu'on s'écrase!”

On en sourirait s'il ne s'agissait pas de notre avenir à tous : 

"Selon lui [Christophe Perny PS], le premier ministre, qui fête ce mardi sa première année à Matignon, «n'écoute rien». «Le Parti socialiste ne fait qu'accompagner ce mouvement de destruction massive des élus de gauche», attaque-t-il encore.

Cité dans Le Parisien, lundi matin, un ancien ministre socialiste, que l'on peut imaginer être désormais proche des frondeurs, abondait: «Valls est enfermé dans le cockpit, Hollande est parti aux toilettes et tous les socialistes dans la cabine vont au crash», résumait-il.


La mafia, persona non grata pendant la Semaine Sainte en Calabre

Les évêques remettent la main sur les processions en imposant des règlements très stricts : 

"plusieurs diocèses ont émis des règles pour l’organisation et le bon déroulement des processions religieuses. Leur objectif : éviter les infiltrations par les clans de la N’Drangheta.

« Ces derniers, écrit Luca Kocci dans la revue Adista, utilisent les manifestations de piété populaire pour affirmer leur visibilité, leur prestige et leur domination sur le territoire. » Notamment, en portant eux-mêmes les statues de la Vierge et des saints, ou en imposant des arrêts et des inclinations à des endroits stratégiques.

Dans le diocèse d’Oppido Mamertina-Palmi (Rc), à Tresilico, l’été dernier, après l’inclination de la statue de la Vierge des Grâces devant la maison d’un boss de la mafia, Mgr Francesco Milito a ainsi décidé de suspendre les processions.

À l’approche de Pâques, période riche en processions, le prélat a levé son interdiction tout en accompagnant sa décision d’un « Guide pour les célébrations, les exercices pieux et les processions de la Semaine sainte ». Outre des indications théologiques, liturgique et pastorale, le texte contient des normes pratiques pour empêcher les infiltrations (...)

Encore plus détaillé, le règlement diocésain pour les processions publié par l’évêque de Mileto-Nicotera-Tropea, Mgr Luigi Renzo, ne se limite pas à la Semaine sainte. L’évêque de Mileto a en effet déjà été plusieurs fois confronté à des affaires d’infiltration par la N’Drangheta : en 2010, à l’occasion de la procession de l’Affruntata (procession très populaire en Calabre), l’évêque lui-même a bloqué le char de la Vierge et du Christ ressuscité dans l’église, exigeant une sélection plus rigoureuse des porteurs. L’irritation de la mafia locale s’est d’ailleurs manifestée quelques jours plus tard avec des coups de projectiles sur la porte du prieur de la confrérie du Très Saint Rosaire, organisateur de la fête... (...)

« Avec le nouveau règlement, de telles situations ne devraient plus se reproduire », explique le journaliste. Outre l’approbation du parcours et des arrêts par le conseil paroissial, ainsi que la sélection des porteurs parmi des personnes de confiance, il est précisé que « les personnes adhérant à des associations condamnées par l’Église ou dont le procès ou la condamnation pour association mafieuse est en cours sans qu’elles aient donné de signe de repentance », ne peuvent participer à la procession.

« Par ailleurs, tout chantage pour porter les statues est proscrit, ainsi que les collectes d’argent, ou encore les arrêts devant des habitations ou des personnes, sauf s’il s’agit d’hôpitaux, de maisons de soin ou de malades. »

Un chapitre entier est consacré à la seule procession de l’Affruntata. Les fidèles sont ainsi invités à ne pas « se laisser déposséder de ce qui appartient à leur patrimoine religieux le plus authentique, en le laissant entre les mains de gens peu scrupuleux qui n’ont rien de chrétien et pratiquent une religion à l’envers, offensant ainsi le vrai christianisme populaire. »


Accélérer la mort pour prélever des organes : les langues se délient

Alliance Vita mettait en garde il y a quelques jours contre l'amendement Touraine, qui figure dans le projet de loi Santé actuellement débattu à l'Assemblée, et qui vise à modifier le Code de la santé publique concernant le don d’organes. A partir de 2018, si de son vivant le défunt n’a signé un registre établissant son refus, ses organes pourront être prélevés sans que ses proches puissent s'y opposer.

Je remarquais dans un précédent post que cet amendement avait été déposé deux jours seulement après l'adoption de la loi sur la fin de vie, qui rend possible des euthanasies déguisées. Cette vidéo ne fait qu'accentuer mes craintes sur une dérive possible du don d'organes :

La pénurie du don d'organes "est probablement due à une législation assez restrictive sur la fin de vie, notamment la loi Leonnetti, qui empêche d’accélérer le processus morbide".


Ma thèse en 2 minutes N°16 - Le don d'organes par LeHuffPost 

 


Les départementales cachent mal l’extraordinaire faiblesse de la droite

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

"[...] Mais ce qui m’inquiète, personnellement, c’est que ces victoires locales ne sont pas des victoires de la droite, mais bien plutôt des défaites de la gauche. Ce qui signifie que ces victoires cachent mal l’extraordinaire faiblesse de la droite – que ce soit dans sa composante UMP ou dans sa composante FN. S’agissant de l’UMP, le fameux « ni, ni » est, comme le nom même l’indique, un refus de choisir et donc une défaite idéologique. D’autant que, systématiquement, le « ni, ni » montre que les intéressés choisissent plus volontiers le PS que le FN (au nom des « valeurs républicaines »)… Quant au FN, à force de vouloir grignoter à la fois l’électorat de l’UMP dans le Vaucluse et l’électorat du PS dans le Nord, on ne sait plus ce qu’il croit. Il est vrai que l’UMP est mal venue de critiquer le FN pour son programme économique d’extrême gauche, quand certains de ses élus ont appelé à voter communiste pour « faire barrage » au FN. Mais il est vrai aussi que l’insistance démagogique sur le maintien de l’État-providence de la part des dirigeants du FN permet à cette critique de prospérer.

Avant la question des alliances, il faut poser celle du programme. Un programme de droite doit nécessairement viser à restaurer l’autorité de l’Etat dans ses missions régaliennes, rendre aux Français les libertés (notamment économiques, mais pas seulement) qui leur ont été confisquées, renouer avec l’identité française… Et un vrai candidat de droite devrait dire clairement que son objectif est de sortir de l’ornière socialiste et donc préciser que l’adversaire prioritaire est socialo-écolo-communiste. Ainsi, l’entente à droite deviendrait-elle possible. Nous sommes dans une situation paradoxale où la droite est nettement victorieuse électoralement, mais où quasiment aucun homme politique de premier plan ne se revendique des valeurs de droite. Ce qui est singulièrement inquiétant pour 2017, car si l’UMP fait campagne au centre, elle pourrait très bien se trouver derrière Hollande (plus crédible que Sarkozy sur ce positionnement) et ainsi nous « offrir » 5 ans de plus de socialisme. C’est d’autant plus paradoxal que l’union de la gauche, naguère réussie par Mitterrand, est en train de voler en éclats et que s’ouvre enfin une fenêtre de tir pour une victoire, non pas seulement électorale, mais aussi culturelle, de la droite unie."


Le "modèle" finlandais de Najat Vallaud Belkacem, "le meilleur des mondes" pédagogique ?

Najat Vallaud Belkacem, qui a découvert que les enfants s'ennuyaient en classe, veut promouvoir l'interdisciplinarité au collège. Elle s'inspire du "modèle" finlandais, sans jamais dire ce qu'il en est vraiment :

"La Finlande vient de prendre un virage spectaculaire qui inspire nos présentes réformes. À l'horizon 2020 - c'est demain -, il n'y aura plus chez les Finnois d'enseignement disciplinaire, mais des regroupements selon les thèmes étudiés par les élèves. Des "objets d'étude" essentiellement pratiques - comment devenir un garçon de café efficace, exemple retenu par The Independent qui nous explique en détail ce nouveau paradis pédagogique regroupant un peu d'anglais ("The toilets, sir ? First door on the left"), deux doigts de comptabilité ("Un café + un soda + une bière = 12 euros"), un soupçon de communication ("Beau temps, n'est-ce pas ?") et une mesure de chimie (l'eau trouble le pastis).

À qui me soupçonnerait de caricaturer l'admirable modèle finlandais, je conseille de méditer les déclarations de Pasi Silander, en charge du secteur Développement d'Helsinki : "Nous devons opérer les changements nécessaires à l'industrie moderne." Et d'expliquer qu'un employé de banque n'a pas besoin de savoir compter, mais qu'il doit maîtriser l'ordinateur posé sur son bureau, qui compte pour lui. Voilà qui humanisera le système bancaire. [...]

Le Savoir [ndlt : la majuscule n'est pas étonnante, venant de l'auteur de cet article] est "un chemin montant, sablonneux, malaisé", comme dit La Fontaine. Si l'on élimine, pour obtenir du bonheur immédiat, ces difficultés fondamentales, on fabriquera (c'est déjà le cas) des élèves prêts à consommer et à être consommés - pas des êtres libres, responsables et adaptables [ndlt : même remarque concernant ce dernier adjectif]"


François-Xavier Bellamy vs Michel Onfray : ce qui les distingue vraiment ? L'espérance chrétienne [+ accès à l'article original]]

OBFrance catholique revient sur le débat entre François-Xavier Bellamy et Michel Onfray, paru il y a quelques jours dans le Figaro (article payant), "Vivons-nous la fin de notre civilisation ?" :

"A priori, François-Xavier Bellamy et Michel Onfray sont sur des positions philosophiques diamétralement opposées. Le premier est un chrétien affirmé, le second continue de proclamer son athéisme. Je n’ai pu faire encore que quelques incursions dans son nouveau livre, monumental, Cosmos (Flammarion), mais j’y ai retrouvé les thèses de son Traité d’athéologie qui date de 2009. Il développe notamment sa thèse sur un christianisme qui ne serait qu’un assemblage de tous les plus vieux mythes de l’humanité. Thèse qui postule l’inexistence historique du Christ. J’ai déjà souligné le paradoxe qu’il y avait, de sa part, à se réclamer de son maître Lucien Jerphagnon, qui montrait au contraire l’originalité étonnante de Jésus. Ce qui m’étonne surtout, c’est ce combat de titan que Michel Onfray a engagé contre le christianisme et qui témoigne d’une étrange obsession.

Mais j’en reviens à son face à face avec François-Xavier Bellamy, organisé par Vincent Tremolet de Villers et Alexandre Devecchio dans Le Figaro d’hier. Malgré leurs différences, les deux philosophes sont étonnamment proches à propos de la régression culturelle qui est la nôtre et se traduit par la crise de notre système scolaire. « Je partage avec vous, dit François-Xavier Bellamy, l’impression de voir une civilisation s’effondrer, et le sentiment que personne n’en a encore pris la mesure. » L’un et l’autre mettent aussi en cause ce qu’Orwell aurait appelé « la police de la pensée », sous l’effet d’une idéologie dominante. Onfray, qui se réclame toujours de la gauche, s’insurge contre une gauche officielle adhérente au libéralisme le plus cynique, celui qui, par exemple, marchandise les corps.

Pourtant la différence entre les deux hommes se redessine au terme de leur conversation. À la question « Que dire à un jeune de vingt ans ? », Michel Onfray répond lapidairement : « Le bateau coule, restez élégant. Mourez debout. » François-Xavier Bellamy lui rétorque que « L’histoire n’est jamais écrite d’avance : le propre de la liberté humaine, c’est de rendre possible ce qui, en apparence, ne l’était pas… » Cette différence, n’est-ce pas le christianisme qui l’explique, avec la Pâque qui a fendu définitivement le temps cyclique ? Celui des mythes, par la dynamique de l’espérance ?"

Addendum : l'article du Figaro est désormais accessible gratuitement ici.


Une république exemplaire

L'enquête sur le compte présumé de Fabius en Suisse semble avoir été enterrée :

"Presque deux ans plus tard et alors que les magistrats en charge de l'affaire Cahuzac ont clôturé leur instruction, aucune enquête préliminaire n'a été ouverte pour connaître la réalité ou non de l'existence d'un compte bancaire lié aux Fabius à la banque Pictet à Genève et s'il échappait au fisc"


Comment Sarkozy veut éliminer Juppé

En ouvrant les primaires de l'UMP au centre et en offrant des régions à l'UDI aux régionales :

"Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde ont été aperçus à de nombreuses reprises ensemble ces dernières semaines (...) Ce rapprochement avec les centristes devrait se concrétiser avec la possibilité de leur ouvrir la primaire pour l'élection présidentielle. Lagarde aurait accepté l'idée (...)

Dans les discussions en cours sur les élections régionales, Nicolas Sarkozy fait preuve, là aussi, de bienveillance à l'égard des centristes. L’UDI pourrait ainsi conduire trois régions : le Centre, la Haute et Basse-Normandie et la Bourgogne-Franche-Comté. Rien n’est encore définitif mais ce traitement de faveur agace déjà les barons locaux de l’UMP.

Un calcul politique ? Des primaires ouvertes aux centristes, c’est naturellement un bon moyen pour Nicolas Sarkozy d’arracher une candidature unique à la présidentielle. En ouvrant cette primaire, la candidature de Bayrou en solo serait alors délicate. Enfin, un candidat UDI qui porterait une ligne modérée à la primaire, ce serait aussi une façon de mordre sur l’électorat d’Alain Juppé..."

A l'heure où les observateurs politiques constatent une droitisation de la vie politique, Nicolas Sarkozy fait le choix délibéré de la gauchisation de l'UMP et de la cuisine électorale. Qui s'en étonnera ?


Vers une entente entre UMP et Ligue du Sud dans le Vaucluse ? (Addendum)

Jacques Bompard rêve d'une union des droites. Cet article laisse entendre que ce que Paris refuse obstinément et ce que l'électorat souhaite pourrait se réaliser dans le Vaucluse  :

"C'est Julien Aubert, député UMP du département qui fait la démonstration. "Il y a une majorité de non-gauche au conseil général et l'UMP est majoritaire dans ce bloc. La présidence doit nous revenir. Que ceux qui veulent nous soutenir, nous soutiennent", lance le jeune élu (...) Julien Aubert reconnaît que son parti "est sur un chemin sinueux". En théorie, l'UMP est assurée de remporter l'élection au troisième tour, celui durant lequel la majorité relative suffit (...)

Julien Aubert envisage pour sa part très ouvertement que le futur président UMP du conseil départemental obtienne quelques voix de ce parti [La Ligue du Sud,ndlr]. Ce que Jacques Bompard semble parfaitement envisager.

"Ses idées ne sont pas toutes acceptables mais il s'agit de réunir des conditions pragmatiques pour constituer une majorité. Il n'est pas question qu'il rejoigne notre groupe pour autant mais quand il s'agira de voter les textes, on peut imaginer qu'ils les adoptent", répond Julien Aubert, rejetant cependant toute forme d'alliance.

N'est-ce pas une forme de deux poids, deux mesures? Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est parfaitement justifié par Julien Aubert. "Je ne mets pas le FN et la Ligue du Sud sur le même plan. Bompard combat le FN et il a toujours été dans la lutte contre la gauche. Il ne joue jamais à qui perd gagne, contrairement à Marion Maréchal Le Pen. Il faut faire une différence entre ceux qui veulent nous tuer et ceux qui ne font rien pour cela", déclare-t-il. Assez subtil pour convaincre la direction nationale?"

Addendum : Nicoaas Sarkozy ayant bien compris qu'un accord avec la Ligue du Sud ouvrait la voie à termes un a accord local avec le FN aurait déclaré aujourd'hui aus députés UMP que " Bompard c'est le FN". Il confirme ainsi qu'il privilégie l'ouverture au centre et la gauchisation de l'UMP.


Le soixante-huitard Cohn-Bendit veut devenir français

Voulant peut-être venir à l'aide de l'électorat de gauche, Daniel Cohn-Bendit envisage de demander la nationalité française. A moins que ce soit pour pouvoir se présenter aux présidentielles de 2017...

"J’ai pris la nationalité allemande par hasard, parce qu’elle me permettait de ne pas faire mon service militaire. Je ne suis ni français, ni allemand, ni les deux. Je me sens européen."

Au moins, on est sûr que ce n'est ni par patriotisme ni par amour de la France !


Réfléchir avant de tuer son enfant est un "calvaire"

Le Monde dit avoir recueilli de nombreux témoignages de femmes qui ont éprouvé de la culpabilité pendant le délai de réflexion de sept jours prévu entre les deux rendez-vous médicaux préalables à un avortement. Délai que la majorité parlementaire souhaite supprimer par le biais du projet de loi Santé, discuté dès aujourd'hui à l'Assemblée. L'article du Monde s'achève sur quelques mots de deux femmes heureuses d'avoir changé d'avis et gardé leur enfant. Une ligne, pour deux vies épargnées.


"La France est une république, mais elle est d'abord la France"

Revenant, pour Boulevard Voltaire, sur la victoire des candidats qu'il soutenait dans les trois cantons de Béziers, Robert Ménard répond aux attaques des "républicains" pendant la campagne électorale :

"ces leçons de républicanisme sont dangereuses. Elles font courir un grand danger à la République. À force de prétendre, par exemple, qu’être contre l’immigration, c’est être antirépublicain, la gauche va finir par détourner de la République des millions de personnes. Il ne faut pas accepter ce rapt de la République. Etre républicain n’est pas une religion révélée dont le prophète serait Jean Jaurès ou Manuel Valls. La France est une république, mais elle est d’abord la France. Il ne faut pas faire de la République une morale. Ce serait une faute."


Loi Santé : la suppression regrettable du délai de réflexion sur l’avortement

Alliance VITA s’inquiète de la posture idéologique avec laquelle la majorité parlementaire aborde à nouveau la question délicate de l’avortement.

Après avoir supprimé en 2014 le critère de détresse, l’Assemblée nationale s’apprête à effacer la semaine de réflexion entre les deux rendez-vous médicaux pour recourir à l’avortement, à la suite de l’amendement de Catherine Coutelle voté en commission des Affaires sociales. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, ne s’y opposait que pour lui préférer un délai de 48 heures. Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA :

« Comment peut-on légitimer la suppression du délai de réflexion concernant un geste qui scelle le destin d’une existence humaine, alors que la loi impose deux semaines de réflexion pour la chirurgie esthétique et même une semaine de rétractation pour l’achat de certains biens et services ? Donner du temps aux femmes les protège de la panique, mais aussi des pressions qui peuvent les pousser à avorter à contrecœur. Depuis la suppression, en 2001, du dossier-guide qui informait les femmes sur les alternatives à l’IVG, l’avortement s’impose souvent comme une fatalité.  »

Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute, confirme :

« Quand une grossesse imprévue survient, les questions se bousculent dans la panique, et souvent la solitude. Bien des femmes, jeunes ou moins jeunes, se sentent jugées et rejetées quand elles révèlent être enceintes sans l’avoir planifié. La violence des pressions dont certaines font l’objet, spécialement de la part de l’homme, doit être prise en compte. Sur un sujet si intime, les femmes ont besoin d’écoute et de temps pour y voir clair. Elles ont droit également à recevoir une information complète, y compris sur les aides aux femmes enceintes et aux jeunes mères. C’est tellement violent de découvrir a posteriori qu’on n’a pas été suffisamment soutenu et que tout s’est passé de manière précipitée … »

Alliance VITA a par ailleurs noté la tentative, jusqu’à maintenant reportée, de supprimer la clause de conscience des soignants. Tout est fait pour imposer une banalisation de l’avortement, au prix du déni de ce que vivent les femmes.


Hervé Le Bras : "Il y a une droitisation de la vie politique"

Au lendemain du second tour des élections départementales, le démographe Hervé Le Bras était l'invité du Club de la Presse sur Europe1. Pour lui,

  • "il y a une droitisation de la vie politique"
  • "le Front National a repris de la force dans les grandes villes"

En 2013, le démographe Hervé Le Bras a démontré (chiffres et cartes à l'appui) que le PS avait fait "une erreur électorale énorme" avec la dénaturation du mariage. Son étude s'appuyait en particulier sur l'Ouest de la France.

En 2014, les municipales et les européennes lui avaient déjà donné raison. En 2015, sa démonstration est encore vérifiée avec les départementales. Le département des Côtes d'Armor est très emblématique. Ce département était à gauche depuis 39 ans (1976). Ce département a voté à 59 % pour Hollande en 2012. Dimanche, trois ans après l'élection de Hollande, ce département a pourtant basculé à droite.


Attirance homosexuelle : de nouvelles initiatives pour accompagner les personnes

CourageIl y a quelques mois, "Courage", un groupe de soutien aux personnes éprouvant une attirance homosexuelle, a vu le jour en France. Son but est de les aider à vivre la chasteté à la suite du Christ. Il est vivant! est allé à leur rencontre et consacre à la question un dossier de 14 pages, alternant témoignages et articles de réflexion.

A noter également, pour la première fois cet été, un parcours sera proposé à Paray-le-Monial aux personnes éprouvant une attirance homosexuelle, du 15 au 20 août.

Pour commander le numéro d'Il est Vivant, c'est ici.
Pour joindre "Courage" ou en savoir plus sur la session de Paray-le-Monial, le formulaire de contact est ici.


Manuel Valls tire les conséquences démocratiques des élections (2/2)

Il semblerait qu'un référendum ait été organisé dimanche dernier en même temps que le deuxième tour des élections départementales. Son objet était le maintien ou non de Manuel Valls à la tête du gouvernement en cas de lourde défaite du PS aux départementales. Manuel Valls a communiqué le résultat ce matin en exclusivité sur BFMTV :

"Les Français veulent que je reste à mon poste"


Manuel Valls tire les conséquences démocratiques des élections (1/2)

Il envisage de faire entrer au gouvernement des ministres issus de Europe Ecologie Les Verts (EELV) :

"Manuel Valls a déclaré mardi qu'un remaniement du gouvernement avec l'entrée de ministres écologistes pourrait intervenir "s'il y a un pacte entre socialistes et écologistes", au lendemain de la rencontre entre les chefs des deux partis, Jean-Christophe Cambadélis (PS) et Emmanuelle Cosse (EELV)."

Bien que contestés par sa présidente, les chiffres du ministère de l'intérieur indiquent que les binômes EELV ont réuni 0,16% des suffrages exprimés aux élections départementales...


Les reports de voix vers le FN en provenance de l’UMP n’ont pas été bons

Après avoir analysé les résultats des élections départementales, Jean-Yves le Gallou écrit :

"[...] Pour la présidentielle de 2017, la victoire est nettement moins probable. En l’absence de bouleversements majeurs, Marine Le Pen peut difficilement l’emporter sauf à trois conditions : se retrouver face à la gauche, franchir la barre des 42 % au premier tour et disposer d’un programme économique qui n’effarouche pas trop.

1/ Sur les 28 cantons gagnés au deuxième tour, trois l’ont été en triangulaire, 22 en duel avec la gauche, 3 en duel avec la droite. Encore convient-il de noter que, dans ces deux cas, le candidat FN avait atteint près de 46 % au premier tour (Béziers 2) et près de 45 % (Villers-Cotterêts), villes de surcroît détenues par des nationaux, et plus de 47 % à Saint-Dizier.

2/ Face à la gauche, il est possible de gagner à partir de 35 % des suffrages, et plus de la moitié des vainqueurs FN au second tour ont obtenu moins de 42 % au premier. Il est donc beaucoup plus aisé de gagner face à la gauche que face à la droite.

3/ Reste que les reports de voix vers le FN en provenance de l’UMP n’ont pas été bons. Le « ni-ni » semble avoir été écouté. Il est vrai que le FN, qui joue sur du velours sur l’identité et la sécurité, a tendance à délaisser ces thèmes porteurs au profit d’un discours économique dont certains aspects sont de véritables repoussoirs pour l’électorat de droite.

Le succès du FN aux départementales ne doit pas être minimisé. Même s’il doit conduire à s’interroger sur la ligne stratégique : comment parler aux électeurs de droite ? Pour les séduire avant 2017, condition pour gagner, ou, à défaut, s’apprêter à les récupérer en cas d’alternance UMP en 2017. À cet égard, les études d’opinion sont claires : il y a une grande proximité entre les électeurs de l’UMP et ceux du FN, sur les valeurs, sur l’immigration, sur la sécurité et sur la fiscalité. Quant au reste, personne ne croit que, demain, on rasera gratis…"


Jacques Bompard rêve de l'union de toutes les droites dans le Vaucluse

Le Vaucluse est dans une situation inédite puisque les élus sont répartis équitablement ou presque entre les trois principales formations : UMP (6 cantons), PS et alliés (6 cantons), Front de Gauche (1 canton), FN (3 cantons), Ligue du Sud (2 cantons). Pour éviter une situation de blocage, la Ligue du Sud propose l'union des droites :

 «Nous travaillons sur une forte implantation locale, nous ne sommes pas les ambassadeurs de partis parisiens. Le fonctionnement un peu dictatorial de ces grands partis doit cesser», explique Yann Bompard, joint par le Scan. «C'est la raison d'être de la Ligue du Sud: casser l'idée que tous les politiques d'un parti roulent pour le même poids lourd médiatique et réaliser l'union de toutes les droites. Car c'est l'une des principales demandes qui remontent du terrain», insiste le nouveau conseiller départemental (...)

Yann Bompard estime ce lundi qu'entre son parti et le FN, après tout, «c'est le meilleur qui a gagné». Mais il l'assure désormais: la seule aspiration de la Ligue du Sud pour la nouvelle période qui s'annonce au conseil départemental est d'enterrer la hache de guerre. «Nous rêvons de faire ‘l'union de toutes les droites' (Ligue du Sud, FN, UMP et centre) comme ce fut fait dans les années 90. Dans le Vaucluse, nous aurions pu marcher main dans la main par exemple. Nous demandons juste qu'on nous laisse travailler là où nous sommes bien implantés, et que l'on s'attaque à la gauche au lieu de se perdre en luttes fratricides», plaide l'élu. Ces appels à l'apaisement pourraient se concrétiser rapidement: Jacques Bompard a annoncé dès l'entre-deux-tour sa volonté de voter avec la droite et le FN pour désigner un président de département qui fasse consensus face à la gauche."

La Ligue du Sud aurait même initié des démarches vers l'UMP :

"Lundi, on apprenait pourtant l’ouverture de discussion entre l’UMP et la Ligue du Sud, petit mouvement d’extrême droite ayant obtenu quatre élus dimanche. Pas de quoi constituer une majorité absolue. «De toute façon, il y a de fortes chances que Paris bloque tout cela, expliquait-on du côté de la Ligue du Sud. Mais la base locale de l’UMP ne comprendrait pas un rapprochement avec le PS, ce serait la fin de l’UMP en Vaucluse. Celle-ci a donc intérêt à discuter, quitte à reculer ensuite en faisant porter le chapeau à sa hiérarchie.»"

Voir aussi cette interview de Jacques Bompard.


Comment contourner la présence des élus FN

En instaurant un 49-3 départemental :

"A défaut de prendre des départements, le Front national avait bon espoir de perturber sérieusement l’élection de leurs présidents, partout où il a réussi à imposer des majorités relatives. Ce cas de figure ne se présente finalement que dans trois départements : l’Aisne, le Gard et le Vaucluse (...)

Si le président peut être élu à la majorité relative, le vote de son budget requiert, lui, la majorité absolue. Pour sortir de ce casse-tête, le chef de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, a annoncé lundi le dépôt d’une proposition de loi instaurant un «49-3 départemental» sur le modèle de celui déjà en vigueur dans les régions : un budget ne pourrait être rejeté que si les opposants sont capables de constituer une majorité alternative."


Une gauchiste obligée de choisir entre Christine Boutin et le FN

Le second tour a traumatisé certains électeurs de Rambouillet :

"J’ai 27 ans et depuis que j’ai l’âge de voter, j’ai toujours voté à gauche. Mon orientation politique est inscrite dans ma culture familiale. En 2012, j’ai voté en mon âme et conscience pour François Hollande. Un choix que j’assume totalement. Trois ans après les présidentielles, et malgré un bilan en dents de scie, je ne regrette absolument pas.

C’est donc sans me poser trop de questions que lors du premier tour de ces élections départementales, j’ai glissé mon bulletin PS dans l’urne de mon bureau de vote à Rambouillet. Rambouillet est souvent surnommé "le petit Versailles". Je savais que ces élections départementales seraient serrées dans mon canton, mais jamais je n’aurais pu m’imaginer une telle déconvenue.

Le soir même, je me suis pris une énorme claque : la liste UMP-PCD menée par Christine Boutin et Georges Bénizé était en tête avec 29,4% des suffrages, le FN arrivait en seconde position avec 25,2%. Le PS n’était qu’en troisième position avec 21,6% des voix. 

Pour le second tour, j’allais donc devoir choisir entre l’extrême droite et la droite, entre l’enfer et l’enfer catholique. Ça fait très mal. [...] Horrifiée par la situation, j’en ai parlé avec mes parents qui m’ont conseillé de voté blanc, mais pour moi, la priorité était de voter contre le Front national. Il fallait bloquer ce parti à tous prix. [...] Pendant une semaine, j’ai eu le temps d’analyser la situation, de peser les pour et les contre. En arrivant dans mon bureau de vote hier, mon estomac s’est noué, mais c’est sans aucune hésitation que j’ai voté pour Christine Boutin. [...]"