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C’est arrivé un 31 mars…

« Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir… » (Maréchal Foch)

« Les peuples cessent de vivre quand ils cessent de se souvenir."» (Maréchal Foch)

Alors rappelons-nous :

  • le 31 mars 1146 : saint Bernard prêche la deuxième croisade.

Alors que le royaume de Jérusalem est menacé, le pape Eugène III demande à Saint Bernard de Clairvaux de prêcher la deuxième croisade. L'abbé de Clairvaux, prêche à Vézelay pour une deuxième croisade devant le Roi de France et sa cour, puis à Spire, devant l'empereur Conrad III. Louis VII se croise et décide d'emmener son épouse, Aliénor, en Terre Sainte ; l'empereur se croise aussi.

  • le 31 mars  1282 : déclenchement des Vêpres siciliennes.

Les Aragonais du roi Pierre III, les Siciliens et les Napolitains se soulèvent contre les Français de Charles 1erd'Anjou. La révolte éclate à Palerme et dans toute l'île contre la domination angevine, 8 000 Français sont massacrés. La tuerie, qui débute à l'heure des vêpres du lundi de Pâques, deviendra célèbre sous le nom de "Vêpres siciliennes". Les assassinats contre les Français se poursuivront dans toute la Sicile jusqu'au 28 avril. Charles 1erd'Anjou quitte l'île mais garde son titre de roi de Naples.

Vêpres siciliennes par Francesco Hayez

  • le 31 mars 1499 : naissance de Pie IV, pape italien

Son nom est associé à la clôture du concile de Trente.

  • le 31 mars 1495 : formation de la Ligue de Venise.

La République de Venise, le duché de Milan, les États pontificaux, le Saint Empire romain germanique, et la Couronne d'Aragon forment la ligue de Venise. Cette coalition italienne anti-française a pour but d'inciter Charles VIII à abandonner Naples et à rentrer en France.

  • le 31 mars 1504 : le Roi Louis XII signe une trêve à Lyon avec Ferdinand II d'Aragon.

La trêve est prévue pour trois ans. Louis XII renonce au royaume de Naples mais garde le milanais et Gênes.

  • le 31 mars 1519 : naissance d'Henri II.

La reine Claude de France donne naissance à son second fils, Henri, à Saint-Germain-en-Laye, qui reçoit le titre de duc d'Orléans. Avec son frère aîné François, Dauphin et duc de Bretagne, il est laissé en otage, à l'âge de 7 ans, à Madrid, de 1526 à 1530. Cela permet à François 1er de rentrer en France. A la mort de son frère en 1536, il devient Dauphin et duc de Bretagne, duché qu'il ne gouverne pas car son père en garde l'usufruit. Dans son livre La Vierge Marie dans l'histoire de France page 125, le marquis de la Franquerie raconte comment Henri VIII d'Angleterre ayant pris Boulogne par traîtrise du temps de François 1er, se voit reprendre la ville par Henri II le 15 mai 1550. Le Roi de France réussit même à récupérer la statue de la Ste Vierge emmenée en Angleterre. Il faut dire que toute la garnison anglaise du lieu, où elle avait été placée fut décimée par la peste. Grace au Roi les pèlerinages à Notre Dame de Boulogne reprennent.

  • le 31 mars 1547 : mort du Roi François 1er à Rambouillet.

Le Roi François Ier expire à Rambouillet, à l'âge de 53 ans, après avoir remis son âme à Dieu. C'est seulement le 24 mai que le cercueil de François Ier est descendu dans la crypte de l'abbaye royale de Saint-Denis. Ses funérailles durent deux mois.

La vision historique, qu'on donne de François Ier, en fait le symbole de la Renaissance française. Cependant, il est nécessaire de rectifier certains faits entièrement passés sous silence, que Jean Guiraud dans le tome 2 de son livre Histoire partiale- Histoire vraie, ou le marquis de la Franquerie, dans son livre La Vierge Marie dans l'histoire de France, ne manquent pas de rappeler. S'il est mort en regrettant ses fautes, il n'a pas respecté le serment du sacre de défendre la Vérité et la foi catholique. Sous l'influence de sa sœur, Marguerite d'Angoulême, et de sa mère, Louise de Savoie il a ouvert sa cour aux calvinistes et aux protestants. Il ne les condamnera que parce que ces derniers s'attaqueront au pouvoir royal en placardant leurs insultes en 1534.

Jean Guiraud note au chapitre XVI de son tome 2, page 203 :

« …ainsi les premiers réformateurs français tels que Lefèvre d'Etaples, loin d'être les disciples de Luther, le précédèrent de quelques années. […]La Cour témoignait à Lefèvre et à ses disciples la plus grande faveur ; la sœur du Roi, Marguerite d'Angoulême, lisait sous sa direction les Saintes Écritures et, par elle, François 1er inclinait de plus en plus vers les nouvelles doctrines. »

… et à propos de la reine mère :

« En 1522, alors que déjà les doctrines luthériennes étaient condamnées à Rome et que Luther avait consommé sa révolte contre l'Église, Louise de Savoie, mère du Roi, s'emportait contre les moines, s'appropriant contre eux les invectives de Luther. Lorsque la Sorbonne voulait défendre l'orthodoxie catholique, le Roi lui imposait silence, supprimant les écrits du sorboniste Jérôme d'Angest et du dominicain Lambert Campester. […]

Enhardis par la protection évidente que leur accordaient François 1er et sa sœur Marguerite d'Angoulême, reine de Navarre, ils avaient cru pouvoir rééditer en France les coups de force, grâce auxquels leurs sectes s'implantaient en Allemagne et en Suisse, et ils avaient commencé par insulter la foi catholique par des sacrilèges publics et des actes de vandalisme. »

Le Roi va jusqu'à faire arrêter deux sorbonistes particulièrement hostiles au protestantisme, Béda et Le Picaré, et les exile loin de Paris ; en 1534, François 1er emprisonne plusieurs théologiens catholiques coupables d'avoir dénoncé les tendances hétérodoxes de Marguerite, sa sœur.

Encouragés par le soutien royal, la violence des protestants redouble. Dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534, ils affichent à Paris et en province de violents placards anticatholiques, où sont traités de menteurs et blasphémateurs « le pape et toute sa vermine de cardinaux, d'évêques et de prêtres, de moines et autres cafards, diseurs de messes et tous ceux qui y consentent », et annonçaient « que leur règne serait détruit à jamais »(*). Ces placards sont cloutés jusque sur la chambre du Roi.

(*)LAVISSE. Histoire de France, tome V, livre II, p. 380.

Ainsi, tant que François 1er subit l'influence de Marguerite de Valois, sa sœur, les protestants espèrent s'emparer du gouvernement royal, afin d'imposer par la force leur religion au pays. Mais, dans les dernières années de son règne, François 1er se montre fidèle catholique. Les Huguenots changent alors de tactique ; puisque l'État ne veut pas imposer la Réforme à la France, ils vont tenter de le faire eux-mêmes. C'est le début des guerres de religions en France. En effet, Henri II, accentue encore les décisions prises par son père et validées par le Parlement avant sa mort. Après lui, l'enlèvement de François II échoue avec la conjuration d'Amboise, le 17 mars 1560. Les protestants commencent la guerre civile.

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La RATP dit "oui" à la promotion de l'adultère, et "non" à une campagne pour les chrétiens d'Orient

D'après Mgr di Falco, qui a fondé le groupe "Les Prêtres", la mention "Pour les chrétiens d'Orient" a été censurée :

 


"Heureuse sédation terminale ou insidieuse exécution capitale ?"

Sur le blog de L'Homme Nouveau, le père Daniel-Ange réagit contre la proposition de loi Claeys-Leonetti, dans un texte intitulé :

"Heureuse sédation terminale ou insidieuse exécution capitale ?"

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Extraits :

"[...] « Abrutir » ainsi une personne, c'est la priver de ces derniers adieux aux siens, souvent seulement quelques mots, mais qui prennent une valeur de testament [...] On risque bientôt de ne plus pouvoir recueillir ces merveilleuses ultimes paroles dont l'ensemble forme un trésor d'humanité et de sainteté.

Bien sûr, il faut par ailleurs aussi médicalement me soulager un maximum d’une trop forte souffrance physique, car elle aussi me déshumanise, m’enferme dans le biologique, m’obsède et par là porte atteinte à ma lucidité, trouble ma sérénité, affaiblit ma combativité. (C’est toute la question du dosage des analgésiques). Au mieux, on va minimiser, banaliser, relativiser un max. Oh ! mais ce n’est rien. Un simple petit mauvais moment à passer, qui passe très vite. Faut pas s’en faire !

Alors qu’en réalité, c’est le plus grand moment de toute ma vie !

Ces « disparitions » – comme le disent maladroitement des journaux dits cathos – mine de rien, faits divers parmi d’autres, mais c’est tragique !

Ces pauvres gens partent tels des bêtes ou des larves, complètement amorphes, dans l’ignorance de ce qui se passe : c’est un des plus grands drames d’aujourd’hui. Du même ordre que ces stérilisations forcées, imposées, non seulement sans le consentement de la femme mais sans même qu’elle en ait conscience (simple piqûre sous prétexte d’une grippe !) 

Certaines personnes d’ailleurs préfèrent partir ainsi. Pourquoi ?

Pourquoi ? La plupart du temps, parce que personne n’a osé leur parler du sens profond et des enjeux de ce départ, encore moins les y préparer.

Déposséder une personne de sa mort, n’est ce pas l’amputer de quelque chose d’essentiel à sa vie ? [...]

Demandons à nos prêtres de célébrer régulièrement cette si belle messe « pour la grâce d’une bonne (et donc : belle) mort ». C’est parce que je ne suis jamais sûr que je pourrai vivre cet Instant, en toute conscience et lucidité, que je puis dès maintenant, étant encore pleinement lucide, offrir mon passage, en faire le plus bel acte d’amour de ma vie. [...]

Ma vie m’a été donnée. Je l’ai reçue. Tout au long de mon passage sur terre, je puis en faire ce que je veux : Dieu me l’a confiée, l’a remise aux mains de ma liberté. Mais la fin terrestre de cette vie reçue ne m’appartient pas non plus. Elle est à Celui qui me l’a donnée. C’est à Lui d’en choisir pour moi et le temps, et le lieu, et les circonstances, aussi déroutantes soient-elles. Comme Il a choisi celles de ma venue au monde, aussi déconcertantes puissent-elles être.

La conception comme la « disparition » de l’horizon terrestre, ma naissance sur terre comme ma naissance au Ciel sont les deux moments clefs qui n’appartiennent qu’à Dieu, ne relèvent que de Lui, ne dépendent que de Lui. Bien sûr à nous d’influer sur ce moment par notre manière de vivre, pour que ce soit le plus beau moment de ma vie, mais pour le reste : la balle est dans son camp. [...]

Voici le péché originel actualisé : je refuse net de dépendre d’un autre. Je suis autonome. Je décide de la vie à sa conception. Je mets la main sur gènes, ovocytes, sperme. Logiquement, je décide, moi, de la fin : où, quand, et comment. On manipule les deux seuls moments où Dieu a tout à dire. On les lui arrache. Car il s’agit de « se rendre maître de la mort en la provoquant par anticipation »(Evangelium vitæ n. 64).

La mort est décidée, hâtée, accélérée, provoquée, donnée (mais le mot est trop beau), imposée plutôt.

Paradoxe : on abolit la peine de mort dans le social, et on la promeut à l’hôpital, lucidement voulue, décidée. On se lamente devant le plus déchirant des drames pour familles et proches qu’est un suicide, et on légalise tranquillement le suicide assisté."


En France, seuls les humoristes de gauche ont le droit de s'exprimer

Esprit Charlie, es-tu là ?

Quand l’humoriste Guy Bedos compare Marine Le Pen à Hitler (en 2013), le milieu bobo s'esclaffe.

Quand Jean Roucas fait de même avec Hollande, il est viré.


Un bout de croix se détache du clocher et manque de blesser le curé : que fait la Ville de Paris ?

Un nouvel incident, cette fois à l'église Saint-Louis-en-l'Ile, dans le IVe arrondissement, démontre s'il était besoin que la Ville de Paris laisse les églises se délabrer :

"« Samedi, vers 14 h 30, je me trouvais dans la rue lorsqu’un bout de la croix s’est décroché du clocher et a rebondi sur la toiture avant de tomber sur le sol », raconte Olivier de Cagny, le curé de la paroisse. Un morceau en fonte pesant 3,5 kg est tombé à côté de l’ecclésiastique.

Dimanche, les pompiers ont déployé la grande échelle pour s’assurer de la solidité de cette croix, qui culmine à une vingtaine de mètres. « La façade et le clocher sont recouverts de filets de sécurité en plomb pour éviter les chutes de pierre et des bâches recouvrent les toitures depuis plus de 7 ans. J’espère que cet épisode va accélérer le calendrier des travaux », souffle Olivier de Cagny."


40 Days for Life : plus de 400 bébés sauvés de l'avortement

De Daniel Hamiche :

"La campagne de Carême des 40 Days for Life, commencée le mercredi des Cendres 18 février, vient de s’achever hier, dimanche des Rameaux 29 mars. La coordination des 40 Days for Life nous annonce aujourd’hui même, lundi 30 mars, que pendant ces quarante jours au moins 402 enfants à naître ont été sauvés de l’avortement. Et ce nombre devrait croître dans les jours à venir au fur et à mesure que les informations remonteront à la coordination. Cela montre, encore une fois, que la prière a de magnifiques effets."


Elections départementales : victoire du Parlement de Paris

Une analyse de Thomas Flichy de La Neuville, Membre du Centre Roland Mousnier, Université de Paris IV - Sorbonne : 

"Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le véritable gagnant des élections départementales n’est pas l’UMP, mais une institution née au XIIIe siècle et quasi oubliée : le Parlement de Paris. Même si quelques déracinées prétendent aujourd’hui modifier les frontières comme si elles n’avaient pas d’histoire - en fusionnant les communes d’un trait de crayon, alors que celles-ci remontent aux Pagi de la Gaule carolingienne ou en bricolant de nouvelles régions, au gré de leurs intérêts particuliers - les frontières ont la vie dure. Il suffit, par conséquent d’organiser une élection républicaine, pour que les limites d’Ancien Régime sautent immédiatement aux yeux.

Examinons d’un coup d’œil la carte des résultats : le Parlement de Paris a voté massivement pour l’UMP. Face à lui s’arque-boutent les Parlements de Bordeaux, de Toulouse et de Dijon, acquis au PS. Les Parlements d’Aix et de Rennes suivent le pas : réticents à la vague bleue tout en restant divisés. Le Parlement de Rouen se fait remarquer par sa singularité divers-droite, tous comme ceux de Nancy et de Metz. Alors comment expliquer qu’à la différence des Parlements périphériques, celui de Paris ait dit un non catégorique au gouvernement en place ? La raison en est simple : son rôle historique consiste à s’opposer aux souverains affaiblis lorsque la crise s’installe. La Fronde est là pour nous le rappeler."

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Des candidats de Sens Commun s'expliquent sur leur refus de signer la charte LMPT

Une fois les élections passées, les candidats de Sens Commun qui ont refusé de signer la charte de La Manif Pour Tous s'expliquent. Sens Commun avait invité tous ses candidats à signer, mais trois d’entre eux ont choisi de s’en abstenir, tout en gardant le soutien de Sens Commun. L'un d'eux, Paul Bazin (élu à Nogent sur Marne) explique :

"La première [raison] est que si je suis parfaitement en phase avec la très grande majorité des principes de cette charte, il y a néanmoins quelques éléments avec lesquels je ne suis pas d’accord. Je suis convaincu que la famille est un socle fondamental de la société et doit être défendue. Je suis fermement opposé à toute tentative de faire de la grossesse un contrat. Je crois profondément que la famille doit être le lieu premier de la transmission des valeurs et je sais qu’elle est dans la plupart des cas un lieu de solidarité et de transmission. Je suis convaincu que l’intérêt supérieur de l’enfant est dans le cas général d’être élevé par son père et sa mère, dans un contexte stable. Je suis évidemment contre les discriminations et défenseur de la dignité de la personne humaine. Je suis résolument contre l’apprentissage à des enfants de concepts qu’ils ne peuvent pas comprendre pour essayer de façonner leur vision du monde, j’en ai vu les dégâts.

Mais je sais aussi que sur certains des points de la charte, la réalité est beaucoup plus compliquée que cela. Je sais qu’il existe, j’en vois dans le cadre de mes fonctions municipales, des familles où les parents n’éduquent pas leurs enfants, voire les déconstruisent au lieu de les élever. Ce n’est pas et ne sera jamais une raison pour dénigrer voir briser le modèle familial sur lequel notre société est assise, il faut toujours tendre vers l’idéal. Mais cela m’empêche d’affirmer péremptoirement des choses qui ne sont, hélas, pas toujours vraies.

- La seconde est que je crois que les responsabilités du conseil départemental ne sont pas en lien avec les combats de la Manif pour tous. Si les habitants de mon canton m’ont fait la confiance et l’honneur de me faire entrer au conseil départemental, c’est pour y accomplir ce que nous avons proposé dans notre programme, à savoir développer l’insertion au lieu de l’assistanat, réduire la dette, rendre équitable l’attribution des subventions dans tous les domaines (notamment pour les associations, qui ne doivent être subventionnées que si elles rendent un véritable service aux citoyens et non à une idéologie), faire du Val de Marne une terre accueillante pour les idées et les entreprises.

Enfin, je voudrais conclure par ce point : il aurait été plus « malin » tactiquement de ma part de signer cette charte. J’aurais sans doute évité de perdre quelques voix à l’abstention et au FN, mais cela ne m’importe pas beaucoup; j’aurais surtout évité que Sens Commun soit attaqué et qu’on remette en cause le sens de l’engagement de ses responsables et militants, et cela m’importe beaucoup plus, je leur présente donc à ce titre des excuses profondément sincères. Simplement, je crois que si pour ma première élection (ou pour d’éventuelles suivantes d’ailleurs) je suis dans la tactique, que je signe des choses pour faire plaisir, sans adhérer à 100% et alors que cela ne correspond pas à la réalité que je constate sur le terrain, alors je crois que je manque à ma mission, d’exemplarité et de réalisme, principes dont il me semble qu’ils sont tout autant à l’origine de Sens Commun que la défense de la famille.

Pour ceux que cela intéresse, voici dans le détail les réactions que j’ai eues en lisant la charte LMPT :

- Principe 1 (« La famille, socle fondamental et avenir de la société, doit être reconnue, protégée et soutenue « ) : Oui, bien sûr !
- Principe 2 (« Le mariage est l’engagement que prennent un homme et une femme l’un envers l’autre de s’aimer, fonder une famille et éduquer leurs enfants. ») : Oui, et Sens Commun est en train de travailler à revenir sur la loi Taubira et à établir une solution différente pour les autres cas.
- Principe 3 (« L’intérêt supérieur de l’enfant est avant tout d’être élevé par son père et sa mère dans la mesure du possible et dans un contexte stable ») : C’est l’idéal mais c’est une vision qui ne correspond hélas (car c’est infiniment déplorable) pas toujours à la réalité dans bien des cas que je vois dans mes fonctions d’élu chargé des affaires sociales. Heureusement qu’il y a parfois des institutions en dehors de la famille (l’école, les services sociaux) qui essayent tant bien que mal de rattraper les dégâts. C’est la principale raison de mon refus de signer.
- Principe 4 (« Tout enfant est né d’un homme et d’une femme. Dès lors, l’altérité sexuelle des parents est indissociable de la conception et de la filiation ») : Oui je le crois.
- Principe 5 (« L’enfant n’étant la propriété de personne, il ne peut être l’objet d’aucun commerce ni d’aucun don. La grossesse ne peut être l’objet d’aucun contrat ») : Absolument !
- Principe 6 (« La famille a vocation à jouer un rôle social majeur. C’est le lieu privilégié pour l’exercice du respect, de la solidarité et de la transmission au sein des couples et entre les générations ») : Oui pour le « a vocation ». En revanche la 2e phrase, n’est pas tout à fait juste : c’est un idéal hélas non atteint dans tant de cas. Cf principe 3.
- Principe 7 (« Il appartient au père et à la mère de déterminer et de choisir l’éducation de leurs enfants ») : Là encore, ce n’est malheureusement pas toujours vrai même si c’est souhaitable.
- Principe 8 ( » La lutte contre les discriminations doit être menée au nom du principe de la dignité de toute personne humaine. Elle ne peut être détournée et dénaturée au profit d’un militantisme promouvant « l’identité de genre » qui nie l’identité sexuée homme/femme des personnes, réalité objective, inhérente à toute l’humanité ») : Oui
 
S’agissant des engagements proposés par la charte LMPT, je suis d’accord avec le premier mais pour moi le conseil départemental n’a pas à s’immiscer dans le contenu de l’enseignement dans les collèges qui doit relever de la famille d’abord et des enseignants quand la famille ne peut y pourvoir : ce n’est absolument pas le rôle du conseil départemental et c’est ce que j’ai reproché aux communistes contre lesquels je me suis battu pendant toute la campagne. »


Fusillade devant la NSA

Lu ici :

"Une fusillade a éclaté lundi matin à l'entrée du quartier général de l'Agence de sécurité nationale (NSA) dans le Maryland (est), près de Washington, lorsqu'une voiture a tenté de forcer une entrée, ont indiqué les médias locaux. Au moins deux personnes ont été hospitalisées, selon les médias, et une personne serait morte, selon MyFoxDC, qui dépend de la chaîne Fox News."


Les prêtres et religieux morts en 14-18 enfin honorés

Mgr Ravel, évêque aux armées, bénira demain la première stèle honorant l’ensemble des consacrés engagés morts pour la patrie pendant la Première Guerre mondiale (soit 2 949 prêtres diocésains, 1 571 religieux et 1 300 séminaristes tombés au champ d’honneur, et 375 religieuses mortes au service des soldats.) La plaque sera apposée dans la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides.


Les noms de nos sous-marins

Lu ici :

Barracuda-20121106

"Ils n’ont pas encore été commandés et ils vont changer de nom. Devant s’appeler initialement « Dupetit-Thouars » et « Duquesne », les 5e et 6e sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de type Barracuda (ou classe Suffren), dont la livraison à la Marine nationale est attendue en 2027 et en 2029, ont été renommés « Rubis » et « Casabianca ».[...]

« Ce choix permet ainsi de perpétuer le souvenir d’unités qui se sont historiquement illustrées au cours de notre histoire récente, et dont la mémoire revêt une importance particulière pour les marins en général et les sous-mariniers en particulier », explique la Marine nationale."[...]
On conviendra très volontiers que les sous-marins, sous l'Ancien Régime, il ne devait pas y en avoir beaucoup...! Néanmoins, il est regrettable que la Marine nationale participe à l'amnésie collective en cantonnant le choix des noms de nos nouveaux bâtiments dans l'histoire récente, quitte à en oublier l'ancienne, tout aussi importante. Dans quelques années, nos nouveaux bâtiments s'appelleront donc Eric Tabarly ou Florence Arthaud. La Royale, de plus en plus républicaine ?

Que la droite renoue avec une politique de civilisation

Sociologue et chroniqueur québécois, Mathieu Bock-Côté croit voir une confirmation dans les urnes d'une vague de fond véritablement conservatrice en France, mouvement allant "au-delà des partis qui le traduisent plus ou moins bien, et qui ne semblent en deviner ni la signification, ni la portée.". Extraits de sa tribune publiée dans Figaro Vox :

"la droite française, aujourd'hui, semble renoncer à se définir simplement comme une version modérée du progressisme et connait une véritable renaissance intellectuelle. Elle entend restaurer son propre imaginaire politique et culturel. On a beaucoup parlé du thème des valeurs ou des questions sociétales. À travers ces dernières, la droite renoue avec la question anthropologique. Elle ne doit plus seulement préciser sa vision de la société, mais aussi, sa vision de l'homme. Ce qui redonne un contenu existentiel à l'affrontement politique.

Cette opposition se formule ainsi: l'homme doit-il se libérer de son identité héritée ou doit-il renouer avec le principe de l'enracinement qui le situe dans une civilisation particulière? Dans un cas, on cherchera à extraire l'individu de son histoire, comme s'il fallait le détacher de son pays, de sa culture, de sa religion, de son sexe. On idéalisera une humanité indifférenciée. On pensera chaque différence à la manière d'une discrimination à combattre. Dans l'autre, on se portera à la défense des ancrages sans lesquels l'humanité est condamnée à une nudité terrifiante.

On s'explique mieux alors l'enthousiasme de la gauche terranoviste pour la théorie du genre ou pour le multiculturalisme. Paradoxalement, en se voulant libertaire, elle se montre très autoritaire, car le reconditionnement généralisé de la population, pour la contraindre à se déraciner alors qu'elle ne le souhaite pas, est une entreprise inévitablement coercitive. On s'explique tout aussi bien l'attachement des conservateurs à l'identité nationale et leur désir de rappeler les racines chrétiennes de la France: ils font valoir un droit à la continuité historique.

C'est dans cette perspective qu'il faut comprendre la critique systématique de Mai 68 qui n'apparait plus seulement comme un événement historique, mais comme le mythe fondateur d'un nouveau régime où le politique s'est investi d'une mission démiurgique: couper les peuples de leur histoire, faire table rase et accoucher du nouvel homme nouveau, sans mémoires ni attaches. Attaquer mai 68, cela consiste à déclencher un conflit de légitimité portant sur la définition même de la démocratie contemporaine.

Certains sourient lorsqu'on en appelle à une politique de civilisation. La formule vise pourtant juste. La vocation du conservatisme, à l'époque actuelle, ne consiste pas seulement à gérer avec une plus grande efficacité une société aspirée par la mondialisation et le multiculturalisme mais bien à renouer avec les grandes références sacrifiées de la civilisation occidentale pour les réinventer et les refonder. Il est pour cela indissociable de la question identitaire. C'est à travers elle que les peuples cherchent à nommer ce besoin fondamental d'ancrages et d'appartenance.

[...] De grands mouvements populaires peuvent avorter. Il n'en demeure pas moins que la France devient un laboratoire fascinant où se réinvente le conservatisme occidental."

Quand Mathieu Bock-Côté parle de la "droite française", ne fait-il référence qu'à ses électeurs ? La renaissance intellectuelle au sein des partis de droite ne saute pas aux yeux...


Un gendarme blessé grièvement au Tchad

... dans un accrochage dont on ne connaît toujours pas les détails, bien qu'il ait eu lieu vendredi soir. Il semble qu'à l'heure actuelle, l'Etat-major français n'ait toujours pas fait de déclaration à ce sujet, après avoir déclaré samedi n'être pas au courant de l'incident.

Un gendarme en mission de formation a été grièvement blessé dans l'affaire et a été évacué. L'information a été divulguée par RFI et relayée par ce blog, sur lequel les Tchadiens qui ont commenté cette affaire semblent ne pas avoir bien compris l'implication humaine et financière de la France...


Pourquoi le FN réclame la proportionnelle

Marianne a réalisé cette infographie, qui ne produit pas le même effet que la carte peinte en rose et bleue après le second tour des départementales (cliquer après "nombre de voix"):

Un exemple local :

"On comprend mieux, ainsi, pourquoi le Front national milite pour l'instauration de la proportionnelle... Par exemple, en Moselle, le FN fait 34,98% des voix (alors qu'aucun autre parti ne dépasse les 19%) et n'obtient pourtant aucun siège. Le PS obtient 16,81% des suffrages et, lui, s'en tire avec 14 sièges..."


L'agenda des veillées et Sentinelles [plusieurs veillées annulées]

Attention : plusieurs veillées ont été annulées jeudi et vendredi saints.
 
Lundi 30 mars 2015
  • Bergerac - Place du palais de justice de 20h à 21h
  • Châlons-en-Champagne - face au Palais de Justice de 18h à 19h30 : Sentinelles
Mardi 31 mars 2015
  • Beauvais - Place Jeanne Hachette, devant la mairie de 21h à 22h
  • Bourges - Rue Moyenne à côté de la Mairie de 21h à 22h
  • Cherbourg - sur les marches du théâtre à 20h30
  • La Roche sur Yon - place Napoléon de 21h à 22h
  • Limoges - Place d'Aine de 20h30 à 21h30. C'est aujourd'hui notre 100ème Veillée
  • Melun - devant la Préfecture de 18h à 19h30 : Sentinelles
  • Nantes - Monument des 50 otages de 20h30 à 21h30
  • Saumur - place Bilange de 20h30 à 21h30
Mercredi 1er avril 2015
  • Angers - place du ralliement de 21h à 22h30
  • Chambéry - sur les marches du château de 20h30 à 22h
  • Grenoble - parvis église St Louis, rue Félix Poulat de 20h30 à 22h30
  • Laval - place de la Mairie de 20h à 20h30
  • Marseille - mairie du Vieux Port de 20h30 à 22h
Jeudi 2 avril 2015
  • Annecy - place de la mairie à 21h30
  • Châteauneuf de Galaure : veillée annulée
  • Nancy : Sentinelles reportées d'une semaine
  • Orléans : veillée annulée
Vendredi 3 avril 2015
  • Bordeaux - Place Pey-Berland de 20h30 à 21h30 : Sentinelles
  • Carhaix  : veillée annulée
  • Le Puy en Velay - veillée annulée

En cas d'erreur ou d'oubli, merci de me contacter à [email protected]


Une fin de cycle selon le député Fromantin

Le député–maire UDI de Neuilly-sur-Seine déclare :

Index« J’ai un peu de mal à sauter de joie ». « Ces succès en trompe l’œil nous éloignent d’un débat de fond et du vote d’adhésion dont la France a besoin pour entamer de véritables réformes (…) Cette situation va poser un double problème : au PS, écartelé entre le réalisme social-démocrate et la gauche dure, qui n’a plus de ligne politique ; à la droite, qui, fort de cet effet balancier, prépare l’alternance sur des logiques d’appareils plutôt que sur des propositions politiques ».

« A peine 30% du corps électoral fait encore confiance aux partis politiques présents dans les assemblées parlementaires (…) c’est une rupture de confiance qu’on ne peut plus ignorer (…) ce chiffre témoigne également d’un détournement de ce scrutin par les appareils au détriment des enjeux territoriaux ».

« Tout cela ressemble plutôt à une fin de cycle qu’il va bien falloir regarder en face plutôt que de persister dans l’autosatisfaction ».


"L’idée d’une Église nationale serait totalement hérétique"

Le cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, est interrogé dans La Croix. Extraits :

"On peut avoir l’impression que les pontificats antérieurs faisaient une fixation sur la morale sexuelle et que le pape François veut revenir à l’universalité du message de l’Évangile. Mais le message du pape François est aussi très clair sur une sexualité de l’homme ordonnée à la volonté de Dieu qui l’a créé homme et femme. L’Église rejette toute vision gnostique ou dualiste qui ferait de la sexualité un élément isolé de la nature humaine. Le pape veut élargir la réflexion pour souligner que la mission de l’Église est de donner l’espérance à tous les hommes.

C’est justement le thème de la prochaine assemblée du Synode sur « la mission de la famille dans l’Église et dans le monde ». Une synthèse sera-t-elle possible entre les visions très différentes qui se sont opposées lors de la dernière assemblée ?

Comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, j’ai la responsabilité de l’unité dans la foi. Je ne peux prendre parti. Mais les choses sont claires : nous avons les paroles de Jésus sur le mariage et leur interprétation authentique tout au long de l’histoire de l’Église – les conciles de Florence et Trente, la synthèse faite par Gaudium et spes et tout le magistère ultérieur…Théologiquement, tout est très clair. Nous sommes face à la sécularisation du mariage avec la séparation du mariage religieux et du pacte civil.

Nous avons ainsi perdu les éléments constitutifs du mariage comme sacrement et comme institution naturelle. Le message de l’Église sur le mariage va à l’encontre de cette sécularisation. Nous devons retrouver les fondements naturels du mariage et souligner pour les baptisés la sacramentalité du mariage comme moyen pour la grâce d’irriguer les époux et toute la famille.

Il faut distinguer deux niveaux : la dogmatique et l’organisation concrète. Jésus a institué les Apôtres avec Pierre comme principe de l’unité de la foi de l’Église et de sa communion sacramentelle. C’est une institution de droit divin. Au-delà, nous avons des structures canoniques qui évoluent selon les circonstances. Les Conférences épiscopales sont une expression de la collégialité des évêques au niveau d’un pays, d’une culture ou d’une langue, mais c’est une organisation pratique. L’Église catholique existe comme Église universelle, dans la communion de tous les évêques en union et sous l’égide du pape. Elle existe aussi dans les Églises locales. Mais l’Église locale, ce n’est pas l’Église de France ou d’Allemagne : c’est l’Église de Paris, de Toulouse… Ce sont les diocèses. L’idée d’une Église nationale serait totalement hérétique. Une autonomie dans la foi est impossible ! Jésus-Christ est le sauveur de tous, il unifie tous les hommes.

Des changements disciplinaires sont-ils possibles sans toucher à la doctrine ?

La discipline et la pastorale doivent agir en harmonie avec la doctrine. Celle-ci n’est pas une théorie platonique qui serait corrigée par la pratique, mais l’expression de la vérité révélée en Jésus-Christ.

Sur la question des divorcés-remariés, ne peut-on imaginer, après un chemin de pénitence, de reconnaître une seconde union qui n’aurait pas de caractère sacramentel ?

Il est impossible d’avoir deux femmes ! Si la première union est valide, il n’est pas possible d’en contracter une seconde en même temps. Un chemin de pénitence est possible, mais pas une seconde union. La seule possibilité est de retourner à la première union légitime, ou de vivre la seconde union comme frère et sœur : telle est la position de l’Église, en accord avec la volonté de Jésus. J’ajoute qu’il est toujours possible de chercher à obtenir une déclaration de nullité devant un tribunal ecclésiastique."


"L'obéissance est au centre du mystère de l'Incarnation et de la Passion"

Homélie du Très Révérend Père Dom Jean Pateau, Abbé de Notre-Dame de Fontgombault, hier lors de la messe des Rameaux (via Le Petit Placide):

"Saint Paul, dans le texte de l'épître, demande aux Philippiens d'avoir entre eux les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus.

Alors que s'ouvre la sainte Semaine, l’Église nous rappelle ce devoir.

Le Christ n'a pas jugé sa divinité comme un obstacle l'empêchant de revêtir notre nature humaine. Bien plus, « il s'est humilié, se faisant obéissant jusqu'à la mort et la mort de la Croix. » (Ph 2,8)

Entrons dans le mystère d'humilité et d'obéissance vécu par le Fils incarné. Suivons-le dans sa Passion, non comme des spectateurs lointains, mais comme prenant part au don de sa vie. Soyons les miséricordieux continuateurs de ce don, qui s'achèvera dans la glorification du matin de Pâques.

En cette année de la Vie consacrée, souvenons-nous que l'obéissance est au centre du mystère de l'Incarnation et de la Passion. Elle doit être au centre de la vie de chaque consacré, témoin, prophète du Christ obéissant à la face du monde.

La volonté humaine du Christ se soumet aux contraintes de la nature humaine mais également au plan de Dieu. Ce plan, il faut le discerner afin de ne pas se tromper de route.

« ... En vertu de cette volonté [celle du Père]... nous sommes sanctifiés par l'oblation du corps de Jésus Christ... » (He 10,10 ; cf. Ps 39,7-9) affirme l'épître aux Hébreux. La volonté de Dieu, c'est le salut de tout homme. Aimer comme le Christ, c'est désirer et promouvoir le salut d'autrui, c'est l'orienter sur un chemin de sanctification, parfois au prix de sa propre vie, souvent en renonçant à soi-même.

Entrer à la suite du Christ dans le mystère de la Passion passe pour chacun d'entre nous par la réponse à une question. Mes actes s'inscrivent-ils dans le plan miséricordieux du salut concernant chaque homme, au contraire, lui sont-ils indifférents ou pire, s'y opposent-ils ?

La réponse est essentielle, révélatrice d'un amour de Dieu, authentique ou simplement de façade : « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements... Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime... » (Jn 14, 15 et 21)

Que Notre-Dame du Stabat, Mère aimante de tous les hommes, nous apprenne à demeurer au pied de la Croix, tout particulièrement en ces jours, en imitant son Fils donnant sa vie par amour. "


Disparition du calvaire de Rodez

Lu ici :

20150322_154346-1024x576"Le Carmel de Rodez doit accueillir l’évêché, qui se trouve actuellement dans le palais épiscopal. A l’occasion des travaux (...), l’imposant calvaire présent sur le bord de l’avenue Victor Hugo, un des derniers calvaire encore présent en centre ville, devait être supprimé. La révélation de cette affaire et sa publicité par Perepiscopus a inquiété les habitants, qui se sont mobilisés, en vain, contre cette destruction. Pour se couvrir, l’évêque a évoqué un simple déplacement. Parlons plutôt d’un enfouissement : le calvaire passerait d’un lieu public visible de tous à l’intérieur de la propriété de la maison diocésaine, où il ne serait plus visible des passants. Et encore… s’il est vraiment transféré. Le Calvaire de l’avenue Victor Hugo, sur décision de Mgr Fonlupt a été tronçonné en ce vendredi de la 1ère semaine de la Passion."

Calvaire-1024x768Interrogé sur ce point, le délégué épiscopal à l’information avait répondu :

"Lorsque le projet a été imaginé on a un peu oublié la croix"

Espérons qu'en cette Semaine Sainte, aucun catholique n'oublie la Croix...


Le PS conserve quand même 34 départements

  • La droite, qui contrôlait 40 départements avant l'élection, en remporte 67.
  • La gauche, qui contrôlait 61 départements, en remporte au moins 34.
  • 28 basculent de gauche à droite, parmi lesquels les symboliques Corrèze de Hollande, Essonne de Valls, et le Nord de Aubry
  • 1 département bascule de droite à gauche (Lozère)

C'est une défaite pour le PS, mais, malgré le problème financier, le parti au pouvoir conserve le tiers des départements. L'UMP, qui refuse toute alliance avec le FN, qui le lui rend bien, profite du désaveu de la gauche, mais, contrairement aux commentaires, ne profite pas d'une dynamique "Sarkozy". Marine Le Pen semble l'avoir compris :

"Mais c'est une victoire à la Pyrrhus, une victoire automatique, liée à l'implantation et au mode de scrutin. Il n'y a aucune dynamique par rapport aux élections européennes. Le PS, au contraire, résiste mieux que ce qu'il n'aurait dû."

Jean-Yves Camus, qui dirige l’Observatoire des radicalités politiques (ORAP) à la Fondation Jean Jaurès, déclare :

«Les régionales devraient amplifier le résultat frontiste de ce soir. Les départementales sont le scrutin le plus défavorable au FN depuis que ce parti existe, en raison de la nécessité d’une sorte de notabilité locale, et du mode de scrutin»


Le FN réussit son implantation locale

Le FN a obtenu 62 élus dans 14 conseils départementaux contre 1 seul sortant. Marine Le Pen déclare au Monde :

Unknown-8"En 2007, nous faisions 4,5 % aux législatives. On augmente notre score aux cantonales de 2011 de 10 points... Ce n'est pas rien. Nous sommes au seuil de la bascule. Ce qui se passe est un basculement majeur de la vie politique depuis quarante ans. Toutes les cartes sont rebattues. On va fabriquer des cadres, des militants. On aura des relais dans les cantons qui seront implantés, qui interviendront dans la presse, qui connaitront les dossiers locaux. C'est incontournable et c'est ce qui nous manquait.

Je remplis, en tout cas, mon contrat : implantation locale, professionnalisation, normalisation. C'était le triptyque de mes engagements quand je suis arrivée à la tête du FN...

Le cordon sanitaire autour du FN existe encore...

Oui et non. On arrive à 40 ou 45 % dans certains départements... C'est un cordon sanitaire pas très efficace. C'est le même que celui que l'on a vécu à Hénin-Beaumont et la fois d'après, on a gagné au premier tour.

Certes, mais il y a comme un plafond de verre qui vous empêche de gagner.

Il n'y a aucun plafond de verre ! On évolue d'élection en élection. C'est l'installation d'une force unique - le FN - face à un système – l'UMPS. Mais à un niveau historique au niveau local. La question est de savoir ce qu'il va se passer aux régionales. Soit la fusion au second tour entre UMP et PS et là, et c'est un cataclysme pour les présidentielles. Soit le retrait, et une étiquette disparaît pendant 6 ans dans des régions de plusieurs millions d'habitants. Le piège se refermera sur eux. Et ils le savent. [...]

Que vous-a-t-il manqué pour gagner un département ?

L'implantation locale. La notoriété. Dans nos villes, on est à plus de 50 % au second tour. Hénin-Beaumont en est la preuve. Ce qui compte, c'est l'implantation locale. Et tant mieux que nos cadres en prennent conscience car c'est ce qui fera nos victoires de demain."

Nicolas Bay, secrétaire général du FN, avait en effet défini l'objectif à atteindre, dans un communiqué de vendredi, "constituer un maillage territorial complet".


Plan social au PS

L'UMP, l'UDI, le MoDem et les candidats divers droite ont pris 25 départements à la gauche et devraient se retrouver à la tête de 64 circonscriptions. La gauche, qui dirigeait 60 des 101 conseils généraux sortants, conserverait 33 présidences, dont celles de Paris, de la Guyane et de la Martinique qui n'étaient pas en jeu.

Le conditionnel est employé car il y a des départements où la majorité est relative et le jeu des alliances pourrait les faire basculer. Les conseillers départementaux se réuniront jeudi 2 avril pour élire le président de chaque assemblée. Deux tours à la majorité absolue et un tour à la majorité relative doivent départager les prétendants.

Images-4Le PS conserve donc une trentaine de départements. Cette défaite politique est aussi financière et humaine. Tous les conseillers départementaux du PS reversent à la fédération de leur département entre 5 % et 10 % de leur indemnité. Soit entre 1400 et 2000 euros de cotisation annuelle par conseiller départemental. En perdant environ la moitié de ses effectifs départementaux, la facture est estimée à environ 2 millions d'euros. 

Il y a un an, 2000 collaborateurs socialistes avaient perdu leur emploi suite aux municipales. Une nouvelle vague de licenciements de 20 à 50 personnes par département perdu va venir s'ajouter. En attendant le prochain plan social qui fera suite aux élections régionales.


C’est arrivé un 30 mars…

« Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir… » (Maréchal Foch)

« Les peuples cessent de vivre quand ils cessent de se souvenir."» (Maréchal Foch)

Alors rappelons-nous :

  • le 30 mars 1191 : élection du pape Célestin III.

Il condamne le divorce de Philippe-Auguste, fait prêcher des croisades, et approuve la création de l'Ordre Teutonique dont le rôle le plus important est de défendre les pèlerins en Terre Sainte

  • le 30 mars 1707 : décès du marquis de Vauban, maréchal de France.

     

 

 

Sébastien Le Prestre de Vauban, est né en 1633 à Saint-Léger-de-Foucheret ; il meurt à 74 ans, à Paris. Architecte, ingénieur, urbaniste, hydraulicien, architecte militaire ministre de Louis XIV et essayiste, il est le grand maître français de la poliorcétique, l'art d'assiéger une forteresse. Un proverbe datant de l'époque affirme : « Ville attaquée par Vauban, ville prise ; ville défendue par Vauban, ville imprenable.»

Il a au court de sa vie doté le Royaume de France de défenses contre les envahisseurs, en construisant des citadelles réputées inviolables : plus de 180 forteresses, créant ainsi une «une ceinture de fer» appelée le «système Vauban». Il conçoit ou améliore de nombreuses places fortes : Arras, Bellegarde et le château de Bazoches, Dunkerque, Neuf-Brisach, Longwy, Besançon, Briançon, Camaret, Saint-Malo, Concarneau, Fort Elet, Fort Louvois, Fort Fouras et Brouage (Charente Maritime), Villefranche-de-Conflent…

La stratégie consistait alors à gagner du temps en obligeant l'assaillant à immobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l'assiégé. Il dote la France d'un glacis qui la rend inviolée durant tout le règne de Louis XIV. Douze ouvrages de Vauban, regroupés au sein du Réseau des sites majeurs de Vauban ont été classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO le 7 juillet 2008.

Il s'est aussi opposé à la Révocation de l'Édit de Nantes et aux dragonnades contre les Protestants en Poitou et en Languedoc, ce qui lui valut de sérieuses frictions avec le Marquis de Louvois.

Souhaitant rationaliser le système administratif et fiscal français pour lutter contre la misère des campagnes, il expose ces théories dans trois traités ; La Description géographique de l'élection de Vézelay(1696), Le Projet de Capitation (1694) et Le Projet d'une Dîme Royale. Ce dernier document ayant été même lu devant Louis XIV, qui lui refuse le privilège pour le publier, Vauban y propose une répartition de l'impôt plus juste et sans exemptions.

Villefranche-de-Conflent

  • le 30 mars  1791 : uniformisation des unités de mesures en France.

Le décret relatif aux moyens d'établir l'uniformité des poids et mesures en date du 26 mars 1791 est sanctionné par Louis XVI. Le mètre est défini par deux scientifiques, Delambre et Méchain, comme étant la dix millionième partie de la moitié d'un méridien terrestre (ou d'un quart de grand cercle passant par les pôles).

  • le 30 mars  1795 : fondation de l'École des langues orientales.

 

  • le 30 mars  1801 : le procès des chouans Saint-Réjant et Carbon, accusés de l'attentat de la rue St-Nicaise contre Bonaparte, commence.

 

  • le 30 mars  1814 : Paris tombe aux mains des alliés.

Les quarante mille hommes de l'empereur n'ont pu arrêter les cent soixante mille coalisés. Le 30 mars, Paris arme la garde nationale, les ouvriers ont demandé des armes et des fusils mais le gouvernement ne leur en distribue pas. Schwarzenberg attaque par Pantin et Romainville, Blücher attaque Clichy et les hauteurs de Montmartre. La capitulation est signée, les royalistes essaient de provoquer une manifestation en faveur des Bourbons, mais seuls quelques aristocrates des beaux quartiers parisiens bougent.

  • le 30 mars  1856 : Traité de Paris.

La fin du siège de Sébastopol en septembre 1855, sonne la défaite de la Russie qui accepte sans condition de renoncer à ses prétentions sur la Turquie et de reconnaître l'intégrité du territoire turc. Ce traité marque la fin de la guerre de Crimée, la neutralité de la mer Noire (ni navigation militaire, ni fortifications) et assure la protection de l'Empire ottoman et des détroits. La Russie cède les bouches du Danube à l'Empire ottoman.

 

  • le 30 mars 1885 : les échecs au Tonkin, dans la guerre contre la Chine, provoquent la chute du cabinet Jules Ferry.
  • le 30 mars  1912 : le sultan du Maroc et la France signent un traité à Fès faisant du Maroc un protectorat français.

Le sultan Moulay Abd al-Hafid signe à Fès le traité qui place le Maroc sous protectorat français : aucune alliance, aucun emprunt n'est possible qu'avec la France et à ne contracter qu'avec elle : En échange, la France promet de respecter le sultan et la religion musulmane. Lyautey est le premier gouverneur du Maroc.

  • le 30 mars 1989 : inauguration de la Pyramide du Louvre dans la cour Napoléon du Louvre.

Très décriée, elle semble maintenant être acceptée par les Français.

  • le 30 mars  1994 : dix marins français trouvent la mort à bord du Sous-marin nucléaire d'attaque Émeraude.

Ce drame, extrêmement rare, est dû à une fuite de vapeur dans le compartiment des turbo-alternateurs.

  • le 30 mars  2012 : le groupe islamiste Ansar Eddine, appuyé par le MNLA touareg et des éléments d'AQMI, s'empare de Kidal.

L'Etat malien en pleine déliquescence ne contrôle plus rien.


Sens commun revendique à présent 6 élus (màj)

Sens commun, le courant créé par des militants LMPT au sein de l'UMP, avait annoncé dans un premier temps quatre victoires au second tour des départementales. Il en revendique à présent six. Ce post a par conséquent été mis à jour.

Candidats éliminés au second tour :

  • Tourouvre (61) : Marie-Laure des Brosses est arrivée en deuxième position (32,20%) derrière ses concurrents DVD (36,43%) et devant le FN (31,37%). Au premier tour, les trois listes avaient toutes remporté un peu plus de 33% des voix : ce sont donc les abstentionnistes du premier tour qui ont fait pencher la balance au second (le taux de participation ayant augmenté).
  • Argenteuil 2 (95) : Le PS l'emporte face à la candidate de Sens commun, Fatima Amarir, qui obtient 48,69% des voix. L'élection s'annonçait très serrée, la somme des voix de l'UMP et du FN (éliminé) arrivant juste en dessous de la barre des 50% au premier tour.
  • Nantes 2 : Avec 42,87% au second tour, Jérome Duchesne n'a pas bénéficié d'un report complet des voix DVD et FN, report qui aurait été de toute façon insuffisant. Le PS est élu.

Candidats élus au second tour :

  • Athis-de-l'Orne (61) : Philippe Senaux l'a largement emporté (67,10%) face au FN, qui progresse tout de même de 7 points par rapport au premier tour
  • Meudon (92) : Elue, Armelle Tilly (61,95%) a pu compter sur les reports de voix de trois listes de droite contre les socialistes.
  • Nogent sur Marne (94) : Paul Bazin (66,63%) a battu le binôme PS-PRG. Il a bénéficié d'un bon report de voix des listes FN et DVD.
  • Toulouse 10 (31) : Jean-Baptiste de Scorraille (53,19%) a battu l'union de la gauche.
  • Brionne (27) : Avec 59,04% des suffrages, Marie-Christine Join-Lambert a battu le FN, qui a progressé de près de 10 points entre les deux tours

Les nouvellement élus Marguerite Chassaing et Paul Bazin n'ont pas signé la charte de la Manif pour tous.


La victoire d'une droite sans idée, sans ligne claire

De Maxime Tandonnet dans le Figarovox :

"[...] A l'évidence, la volonté de sanctionner le pouvoir est la clé de ce vote. Un sondage Paris-match du 26 mars le souligne: 40% des électeurs ont voulu sanctionner «le président de la République et le Gouvernement» tandis que 48% se sont prononcés» principalement en fonction de considérations locales. [...] 

Si les Français condamnent massivement le gouvernement, sa politique mais aussi son style - le sentiment qu'il donne de suffisance sinon de mépris - la droite ne leur offre pour l'instant aucune raison de croire en l'avenir. Elle ne présente pas de ligne claire, aucune ambition sur les questions qui préoccupent le pays, le chômage, la sécurité, l'exclusion, la maîtrise de l'immigration. Le problème n'est certes pas l'absence de programme, à deux ans d'une possible alternance, mais le néant du débat d'idées, le sentiment de vide intellectuel. Il est illusoire de penser que des polémiques sanglantes comme celle sur les «repas de substitution «dans les cantines, qui agitent furieusement le microcosme, permettent, aux yeux des Français de combler ce manque. Les citoyens, beaucoup plus intelligents et intuitifs que ne paraissent le penser les responsables politiques - éternel problème - attendent tout autre chose de leurs gouvernants ou futurs dirigeants. [...]

L'alternance en 2017 est une possibilité sérieuse, mais encore faut-il se poser la seule question qui vaille: quelle alternance, pour quoi faire? Gagner le pouvoir pour le pouvoir ne sert strictement à rien, sinon à offrir des mandats et des fonctions aux amis politiques. Gagner en 2017, pour continuer comme avant, comme toujours, dans un climat de polémique et de haine, conduira jusqu'en 2022. Et en 2022, à la suite d'une nouvel échec des politiques au pouvoir, une nouvelle alternance se produira. Et d'échec en échec, le dégoût des Français grandira encore, l'abstention progressera tout comme le vote extrémiste. Les Français n'attendent pas l'alternance pour l'alternance mais une révolution de la politique, sur le fond comme sur la forme. Les responsables politiques vont-ils enfin le comprendre?"


L'UMP n'a pas de quoi pavoiser

D'Alexis Brézet dans Le Figaro :

"[...] l'UMP aurait tort cependant de se griser d'une victoire qui doit moins en vérité à sa dynamique électorale propre qu'à l'effondrement du PS, aux divisions de la gauche et aux particularités d'un mode de scrutin conçu à l'origine pour bloquer le FN. Alors que tout - l'impopularité du pouvoir, ses échecs à répétition - aurait dû conduire à un raz-de-marée de droite - en voix et pas seulement en sièges -, l'alliance UMP-UDI ne rassemble au premier tour qu'un tiers des électeurs. Dans l'absolu, il n'y a pas de quoi pavoiser. Plus que jamais, la droite est concurrencée sur ses terres par le Front national, dont les candidats, qui n'avaient souvent aucune implantation locale, font régulièrement jeu égal avec ses «notables» enracinés de longue date. C'est dire si, dans l'électorat - populaire notamment - la défiance demeure. C'est dire si, à une élection plus «politique» - demain les régionales ; après-demain la présidentielle, pour peu que la gauche refasse un semblant d'unité - la poussée du FN pourrait mettre l'UMP en difficulté.

Bien sûr, la droite pourra toujours se rassurer à bon compte en considérant les malheurs du camp d'en face. [...]

L'autre solution exige du courage. Elle suppose que la droite, renonçant aux habiletés tacticiennes comme aux slogans simplificateurs, comprenne enfin que la progression du FN, qui va s'accélérant (+ 7 points en cinq ans de Sarkozy, + 7 points en trois ans de Hollande), s'explique non par le fait que ses adversaires le «stigmatisent» trop ou pas assez, mais par ce qu'il dit, lui, des souffrances - bien réelles - des Français: le chômage, l'immigration, l'insécurité, et plus largement ce sentiment de dépossession culturelle et morale d'un vieux pays dont les citoyens - et spécialement les plus modestes - ont le sentiment que leurs gouvernants sont incapables de tracer un chemin protecteur sous le feu des assauts multiformes de la mondialisation. Tant que ces maux ne reculeront pas, le FN continuera de progresser. En d'autres termes, comme le dit excellemment Jacques Julliard, la droite - comme la gauche - doit se persuader que «la tâche première n'est pas de “combattre” le Front national mais de le rendre inutile aux yeux de ses partisans».

[...] Elle doit affronter franchement les réalités les plus dérangeantes - et notamment les conséquences désastreuses de quarante années d'immigration incontrôlée - sans pour autant encourager la logique sommaire de l'affrontement. Elle doit bâtir un programme économique de rupture radicale avec un demi-siècle de socialisme explicite ou implicite, mais ne pas donner aux plus fragiles le sentiment qu'elle les oublie. Elle doit, en définitive, réinventer de fond en comble un projet national qui articule les nécessaires adaptations aux exigences d'une économie mondialisée et la préservation de ce que les Français, à bon droit, veulent conserver: leur culture, leur mode de vie, leur civilisation."


Des départements aux majorités relatives

Dans certains départements, il n'y a plus de majorité absolue. Il faudra donc des alliances pour emporter la présidence et gouverner.

Pas de Calais :

La gauche (PS, union de la gauche et divers gauche) a remporté 17 des 39 cantons du Pas-de-Calais, se donnant une majorité relative, tandis que le Front national gagne 6 cantons. Le Front de gauche est arrivé en tête dans deux cantons. L'UMP-UDI et trois binômes divers droite donnent 14 cantons à la droite. Une alliance UMP-UDI-FN pourrait permettre au Pas de Calais d'être gouverné à droite.

Aisne :

La gauche est 2e avec 8 cantons, la droite UMP-UDI-DVD obtient 9 cantons et le FN 4 cantons.

Vaucluse :

5 cantons pour le FN et la Ligue du Sud, 6 pour l'UMP-UDI-DVD, 6 pour la gauche et 1 pour le Front de Gauche... 

Gard :

Le FN obtient 4 élus, la gauche en a 22 avec les communistes et l'UMP 20 également. En acceptant l'alliance avec le FN, l'UMP a donc moyen d'envoyer la gauche dans l'opposition.

Tarn-et-Garonne

La gauche a remporté 14 des 30 sièges, à égalité exacte avec la droite, ce qui laisse le sort de la majorité départementale dans les mains d'un binôme, classé Divers gauche par le ministère de l'Intérieur, mais qui se revendique "sans étiquette". 

Les résultats en direct

Au soir du second tour des départementales, l'abstention s'élèverait à 51%.

L'UMP gagnerait de 60 à 70 départements, le PS en récolterait de 25 à 30. Le FN n'en aurait aucun.

La Corrèze bascule à l'UMP. Le PS perd également le Nord. La gauche perd la moitié des départements qu'elle dirigeait.

Dans le Vaucluse, le FN et la Ligue du Sud gagneraient 5 cantons seulement (3 pour le FN et 2 pour la Ligue du Sud). Il en faut 9 pour avoir la majorité. La Ligue du Sud emporte Bollène face au PS. La gauche serait donc en tête dans le Vaucluse avec au moins 6 cantons. 

Le Front national n'aurait obtenu que quatre cantons dans l'Aisne.

Selon une estimation du CSA, la droite serait majoritaire dans 66 à 70 départements. La gauche conserverait entre 27 et 31 départements. Le Front National obtiendrait entre 0 et 2 départements

D'après une autre estimation Opinion-way, la droite remporterait 65 départements, la gauche en conserverait 24, le Front National aucun. 4 départements seraient sans majorité. Dans l'Aisne, 9 cantons pour la droite, 8 pour la gauche et 4 pour le FN. La majorité est à 11...

  • Dans les 278 triangulaires, la droite l'emporte avec 37% des voix, suivie de la gauche avec 35 % des voix et du Front National avec 28%. 
  • La droite arrive en tête également dans la majorité des 682 duels l'opposant à la gauche avec 56% des voix contre 44% pour la gauche. 
  • Dans les cantons où a lieu un duel gauche Front National, la gauche l'emporte à 54% contre 46% au FN.
  • Quant aux cantons où s'opposent candidats du Front National et candidats de droite, la droite l'emporte à 59% contre un FN à 41%.

Dans le détail, la droite aurait remporté entre 1200 et 1250 cantons, la gauche entre 650 et 700 et le FN en aurait gagné 40 à 80.

Cas particuliers :

  • la Lozère passerait de droite à gauche.
  • Autre contre-performance : le candidat FN sortant à Brignoles a été éliminé.

Les communistes perdent l'Allier. Ils gouvernaient également le Val-de-Marne. Les communistes n'auront-ils plus aucun département ? Finalement les communistes gardent le Val de Marne.

Le copilote de l'avion France a décidé d'envoyer le pays au crash :

A noter que la Gironde d'Alain Juppé reste bien ancrée à gauche.

Tous les résultats officiels sont ici.


L'UMPS, un slogan qui deviendrait réalité ?

Dans un communiqué, le président de Conseil départemental de l'Aisne Yves Daudigny, qui s'est désisté à l'issue du premier tour, appelle à la constitution d'une majorité de gestion UMP & PS à l'issue du second tour :

"Ni les forces de gauche, ni les forces de droite ne peuvent être ce soir majoritaires à elles seules. J'en appelle donc à la constitution d'une majorité de gestion qui devra trouver un accord durable"

"Cette majorité inédite devra s'appuyer sur un socle politique clair...le contour de ce socle ne peut être que la défense des valeurs de notre république et la lutte sans concessions et sans équivoques vis-à-vis du FN."


100 ans après le génocide arménien, la situation est similaire

Extraits du discours du patriarche Louis Raphaël Sako lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les chrétiens d'Orient, vendredi 27 mars :

"[...] Comme vous le savez, nous commémorons cette année le centenaire des massacres de chrétiens de l'Empire Ottoman. Aujourd’hui, cent ans après ce drame, nous vivons une situation tragique similaire, ce qui a poussé des milliers de chrétiens à émigrer, et c’est une grande perte pour tous. Pour parler franchement, le soi-disant printemps arabe s’est soldé pour nous de manière négative. Si nous avions eu l'occasion de travailler en harmonie avec la mosaïque de religions et de groupes ethniques de notre région, il y aurait eu une force motrice de progrès vers la paix, la stabilité et l'ouverture dans toute la région.

De cette tribune, je tiens à exprimer le message suivant inspiré des valeurs humanitaires et spirituelles qui m’habitent. La coexistence positive fondée sur la justice, la paix dans l'amour et la citoyenneté devrait rester une des priorités majeures pour le Conseil de sécurité et l'Organisation des Nations Unies.

En ce qui concerne mon pays, je lance un appel pressant à soutenir le gouvernement central de Baghdâd et le gouvernement régional du Kurdistan en vue de la libération de la ville de Mossoul, ainsi que des villes de la plaine de Ninive où habitent chrétiens, yezidis et shabaks.

Je lance un appel solennel à leur fournir une protection internationale avec une zone sécurisée, tout en proclamant hautement le droit à la propriété en faveur des familles déplacées pour qu’elles puissent retourner dans leurs villages et leurs maisons, et reprendre une vie normale. Il faut aussi que le gouvernement central indemnise toutes ces familles pour les dommages et les préjudices subis. [...]

Je voudrais attirer votre attention sur le risque de voir émerger de nouveaux courants aussi néfastes que Daesh (ISIS). Lorsque des millions d'enfants et de jeunes sont privés d'écoles et d'éducation, lorsque des millions de réfugiés sont rassemblés dans des camps, privés du strict minimum de soins et d’attention, alors la frustration, le chômage et la pauvreté peuvent facilement les conduire à la vengeance et à l'extrémisme.

Par conséquent, nous proposons un processus dont l’ambition est de sortir de ce cercle vicieux.

1. Réclamer, à partir des Nations Unies, la mise à jour exécutive des constitutions et des lois de manière à réaliser la justice, l'égalité et la dignité pour tous, en tant que citoyens, sans discrimination aucune. Il est impératif que nos pays se dotent de gouvernements exigeant l'égalité entre tous les citoyens. Ces gouvernements doivent être responsables de la protection de tout le monde et garantir les droits de tous les citoyens. La simple énumération de ces besoins fondamentaux témoigne de leur manque cruel.

2. Recommander aux responsables religieux d’adopter un discours modéré, qui aide à approfondir le sens de la citoyenneté. Quelle que soit la diversité de leurs confessions religieuses ou de leurs appartenances ethniques, les gens devraient s’identifier d’abord et principalement à leur territoire national. Un facteur important nous fait défaut : c’est la réforme des programmes d'enseignement qui permettrait d'approfondir les principes de respect entre les citoyens, de promouvoir la tolérance et le dialogue, et de condamner la division, la haine et l'esprit de vengeance. Tout cela est nécessaire pour protéger les générations futures des tristes conséquences de positions qui aboutissent à l'extrémisme, à la violence et au terrorisme. Ce but ne pourra être atteint que si les responsables religieux présentent une exégèse appropriée de leurs textes sacrés, et ne tolèrent pas l’utilisation de phrases ou passages violents sortis de leur contexte.

3. Adopter une loi selon laquelle sont considérés comme criminels et tenus pour responsables les Etats et les individus qui soutiennent des groupes terroristes, que ce soit financièrement ou intellectuellement ou des armes . Leurs actes sont des crimes contre la paix sociale.

4. Promouvoir le développement des organisations pour les droits humains et les libertés civiles. Ces organisations devraient avoir un rôle exécutif et non pas seulement consultatif, tant sur le plan régional qu’international. [...]"


Vaucluse : le patron de l'UDI veut rejoindre le FN

Corinne Païocchia, présidente de la fédération de l'UDI du Vaucluse, a averti sa direction de sa volonté de quitter l'UDI pour rejoindre le Rassemblement Bleu Marine. Elle explique que «rien en Vaucluse ne peut se faire sans le RBM» et elle a appelé à voter Front national.

«Si demain je dois me présenter à une élection en Vaucluse, je souhaite le faire avec le Rassemblement Bleu Marine. Je suis disponible». «Les électeurs ne comprennent plus. On se fait insulter sur les marchés par nos propres troupes». «La volonté de notre direction nationale de faire barrage au FN pour le deuxième tour des départementales, quitte à voter pour des socialistes et des communistes, est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je ne suis plus du tout d'accord avec cette ligne. Moi, j'appelle à voter pour le FN».