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La prison n’est pas faite pour les honnêtes gens

Luc Fournié, le cafetier de Lavaur condamné pour meurtre, a été libéré par la chambre de l’instruction. Condamné à 7 ans de prison pour le meurtre de Jonathan Lavignasse dans son café de Lavaur le 14 décembre 2009, Luc Fournié est libre. Sollicitée par la défense qui a fait appel de la condamnation de la cour d’assises du Tarn prononcée le 1er avril à Albi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse vient d’accorder sa remise en liberté sans contrôle judiciaire à Luc Fournié. Il a quitté ce matin la maison d’arrêt de Montauban où il était incarcéré depuis presque un mois. Me Georges Catala a déclaré :

« La chambre de l’instruction a logiquement considéré que la prison n’était pas faite pour les honnêtes gens. La discussion persiste sur l’état de légitime défense de M. Fournié le jour du drame. D’ailleurs, une nouvelle fois devant la chambre, le parquet général a estimé que les éléments de la légitime défense étaient réunis quand M. Fournié à tiré sur les cambrioleurs cette nuit-là. »


Laurent Ruquier veut faire de l'audience

Lors de l'émission spéciale Grosses Têtes organisée cette semaine par La Médiasphère de LCI, le journaliste Julien Arnaud a demandé au présentateur de l'émission de RTL s'il était possible de voir Éric Zemmour rejoindre sa bande. Réponse :

«Ce serait une Grosse Tête, intellectuellement parlant, intéressante, car il est très très cultivé».


Viols en réunion : prison avec sursis

En régime socialiste, on prend plus pour un partage facebook sur Taubira en singe que pour des tournantes :

"Dix jeunes, mineurs au moment des faits étaient jugés par le Tribunal pour enfants de Briey (Meurthe-et-Moselle) pour avoir imposé à deux jeunes filles des relations sexuelles sous la contrainte et la menace. Les faits reprochés sont particulièrement sordides. La justice a décidé de les condamner à de la prison avec sursis. Une condamnation conforme aux réquisitions du parquet qui avait demandé de la prison avec sursis.

Dans les quartiers sensibles, les «tournantes» sont un phénomène connus de nombreux jeunes. En 2011, dix mineurs âgés à l’époque de 13 à 17 ans avaient été mis en examen pour agressions sexuelles en réunion, soupçonné d’avoir fait vivre un calvaire sexuel à deux victimes, mineures également.

Dans un garage de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), les jeunes hommes sont soupçonnés d’avoir forcé leurs victimes à pratiquer des fellations sous la contrainte de bâtons et menaces de coups.

Outre, les fellations forcées, les victimes étaient passées à tabac. Pluie de coups de pieds et de coups de poing constatés au moment des dépôts de plainte. Les «tournantes» étaient également filmées puis diffusées sur les téléphones portables de nombreux jeunes dans les établissements scolaires. Une sorte de jeu et de défis relevés par les accusés."


Insulter la Manif pour tous, c'est tellement drôle

Sous prétexte d'humour, Au Poil, un ouvrage récemment paru, insulte les militants de la Manif pour tous :

AP

Le texte :

"Un poil n'a rien à voir avec un poêle. Il s'agit d'un homonyme. Les homonymes sont des mots comme tout le monde à ceci près qu'ils sont constamment harcelés par des blaireaux."

Sur les pancartes :

"Berk les homonymes" ; "les homonymes détruisent la famille"

Vous pouvez faire savoir aux éditions Jungle que la liberté d'expression n'est pas un permis d'insulter.


Jean-Christophe Fromantin dénonce la laïcité anesthésiante

Le député-maire Jean-Christophe Fromantin est invité à venir témoigner dans la paroisse de Neuilly. L'opposition (y compris UMP) crie à la violation de la laïcité. JC Fromantin réplique :

"J’ai accepté de venir témoigner dans ma paroisse de Neuilly de mon engagement politique et de le croiser avec le message du Pape François sur la politique – cf. « La joie de l’Evangile » publiée en novembre 2013 –. Une polémique a été lancée dans les médias sur le sens de cette intervention et sur l’expression d’un élu sur sa foi.

Cette polémique me touche, à deux titres : d’abord sur la forme, parce que cette intervention est purement privée, car elle se déroule dans une salle paroissiale et parce que la communication n’est faite qu’au travers des supports de la paroisse ; j’interviens comme n’importe quel paroissien qui témoigne de ses convictions et de son engagement. Mais elle me touche surtout sur le fond. Quand au nom du principe de laïcité on s’indigne sur ce qui relève justement des convictions. Pourquoi s’indigner quand un élu témoigne de sa foi dans un contexte privé, qui plus est au sein même de sa propre église ? Comment peut-on imaginer un monde au sein duquel les acteurs politiques seraient à ce point dévitalisés qu’ils ne pourraient plus témoigner de ce qui les anime ? Comment interpréter le bien commun s’il n’est relié à aucune valeur ? Comment faire confiance à un homme politique s’il ne témoigne pas clairement de ses convictions et des valeurs auxquelles il croit ? Ces questions sont essentielles et méritent d’être clairement posées.

Au contraire de ceux qui m’accusent, je ne m’inscris pas dans cette laïcité anesthésiante que la « bien pensance » actuelle tente de nous inoculer. Je m’inscris au contraire dans une laïcité protectrice des religions et de ceux qui les pratiquent ; dans une laïcité qui laisse chacun totalement libre de témoigner de ce dont il croit au sein de sa propre église ; mais aussi dans une laïcité respectueuse des libertés ; dans une laïcité dont les valeurs mêmes sont issues d’un héritage chrétien qui se veut avant tout attentif, tolérant et ouvert.

Il me semble aujourd’hui essentiel de réaffirmer clairement nos convictions, de les assumer pleinement, et de rappeler qu’elles donnent son véritable sens à notre engagement politique. Comment prétendre avoir le courage de réformer si nous n’avons pas celui de défendre ce en quoi nous croyons ?
Les enjeux auxquels nous devons faire face appellent de notre part plus de cohérence car la crise que nous traversons se révèle être d’abord une crise de sens.

Faire d’un témoignage de sa foi, dans sa propre paroisse, un motif d’indignation en est la preuve vivante et inquiétante. Réagissons !"


Retrait de la statue de Jean-Paul II du domaine public de Ploërmel

Le laïcisme fanatique a encore frappé :

"Pour le tribunal administratif de Rennes, la statue de Jean-Paul II de Ploërmel, et la croix qui la surplombe, n’a pas à rester sur le domaine public. Saisi par la fédération de la Libre pensée morbihanaise le 26 mars dernier, il vient de rendre son jugement en délibéré. Il confirme le caractère illégal de son implantation en 2006 dans le centre-ville de Ploërmel.

L’association demandait le déplacement de la statue pour être en accord avec la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. Le rapporteur public avait proposé d’enlever la croix et l’arche, « symboles ostentatoires de la religion ». Le tribunal administratif a suivi sa proposition.

« Le tribunal s’est prononcé en faveur de la suppression de la croix », confirme Patrick Le Diffon, le maire de Ploërmel qui note qu’elle fait partie de l’œuvre. « Si on enlève la croix, c’est l’auteur qui peut nous attaquer… »

Œuvre de l’artiste russe Zourab Tsereli, la statue est protégée par la loi sur la propriété intellectuelle et son auteur a fait savoir à l’ancien maire de Ploërmel, Paul Anselin, qu’il s’opposerait à toute modification de l’ensemble.

Si la croix ne peut être désolidarisée de la statue, c’est le monument entier qui devra quitter le domaine public. « Nous n’en sommes pas là », prévient le maire de Ploërmel qui attend la réception du jugement écrit du tribunal administratif.

« Nous aurons six mois pour décider si nous faisons appel devant le conseil d’État. »Une autre hypothèse est également évoquée : le déclassement de la place du domaine public. Patrick Le Diffon fait savoir qu’il utilisera tous les recours possibles avant toute décision légale. La statue de Jean-Paul II n’est donc pas prête à quitter sa place renommée récemment « Saint Jean-Paul II », mais elle est en sursis."

Cette statue avait été vandalisée en 2007. Et si la Libre Pensée était cohérente, elle devrait demander la destruction de l’église, qui se trouve au centre de la ville, sur la voie publique...


"En 1981, j’ai voté Mitterrand sur ordre du RPR"

Roselyne Bachelot raconte comment son père député du RPR lui avait demandé de voter en 1981 pour le candidat socialiste afin de barrer la route à Giscard :

"Mon père a fait ses premières armes contre François Mitterrand dans la Nièvre. Il a vu un grand fauve politique au plus près. Il lui a porté la contradiction dans les bistrots du Morvan et observé sa façon de faire de la politique sans foi, ni loi. Il a aussi apprécié son incroyable capacité oratoire. Moi-même, plus tard, j’ai ressenti un charme inouï en écoutant un discours. Je comprends que mon père soit tombé amoureux sans pour autant renoncer à ses convictions. Le général De Gaulle et François Mitterrand sont incontestablement les deux grands personnages de la Vème République.

Regrettez-vous d’avoir appliqué la consigne non officielle du RPR en votant Mitterrand en 1981?

Oui, je regrette d’avoir voté pour Mitterrand. Il faut dire que tout le staff de Chirac a beaucoup manipulé dans cette histoire. On nous a raconté un story telling sur le mode «Mitterrand a un cancer et il va mourir». A l’époque, on ne savait rien de sa maladie. On nous disait qu’on gagnerait les législatives. Au RPR, on nous demandait de voter contre Giscard qui n’avait eu de cesse de combattre les gaullistes et que s’il était réélu, nous étions morts. Mon père nous a demandé à ma sœur et à moi de voter Mitterrand. On savait qu’on faisait un mauvais coup."


UMP : Sens Commun veut peser dans les primaires

Le parti associé à l'UMP ne compte pas rester silencieux :

"Sens Commun place ses pions. Le parti associé à l'UMP a lancé la semaine dernière des "états généraux de la droite et du centre", en vue de peser dans les primaires du parti de droite, et bien sûr, dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2017. Marginale à ses débuts, cette formation politique née de la Manif pour Tous commence aujourd'hui à peser au sein du parti de droite. Pour preuve, la cofondatrice de Sens Commun, Madeleine Bazin de Jessey, a été placée dans l'organigramme du parti de droite, en tant que secrétaire nationale en charge des programmes de formation. Un poste qui sied parfaitement à cette normalienne. Sens Commun ne veut pas s'arrêter à ce genre de nominations, et entend bien faire entendre ses idées.

Une série de mesures concrètes qui seront proposées à l'UMP

Surtout depuis que ses militants ont réussi à arracher à Nicolas Sarkozy - on attend de voir s'il tiendra cet engagement - l'abrogation du mariage pour tous, s'il est réélu en 2017. La semaine dernière, Sens Commun a ainsi lancé des "états généraux de la droite et du centre". Ils se matérialisent par huit forums inter-régionaux, et devraient produire une série de mesures concrètes que Sens Commun espère bien voir intégrées au programme du candidat qui mènera l'UMP à la présidentielle en 2017.

Les Français attendent des mesures concrètes

A ne pas s'y méprendre, Sens Commun voit aujourd'hui plus grand qu'à son lancement. Exit les seules questions de société, issues, pour la plupart du temps, des débats qui ont agité les manifestants opposés à la loi Taubira. Ce parti entend bien faire des propositions concrètes sur l'économie, l'éducation, la politique, la santé, les affaires étrangères ou encore l'écologie. Bien convaincu que les Français attendent des mesures concrètes, plutôt qu'un catalogue de propositions, qui ne seront pas débattues sur le fond."

Si Jean-Frédéric Poisson se lance dans la primaire UMP, aura-t-il le soutien de Sens Commun ?


"L'objet premier du synode n'est pas de discuter du problème des divorcés remariés"

Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, répond aux questions de La Vie, en particulier sur les divorcés remariés.

"Vous avez contribué à un livre qui prenait le contre-pied des thèses favorables à une ouverture aux divorcés remariés sur l'accès aux sacrements, ce qui a alimenté l'impression qu'il existait de fortes tensions entre les cardinaux au cours du synode.

Le cardinal Kasper a présenté une hypothèse pour aider les personnes qui vivent une liaison qui, selon l'Église, n'est pas sacramentelle. Nous sommes tous unanimes sur le fait de vouloir aider nos frères et soeurs concernés par cette situation. Mais comment ? La doctrine de l'Église n'est pas une théorie, elle repose sur la fidélité à la parole de Dieu. Le mariage entre deux baptisés est un sacrement effectif, une réalité objective. Dissoudre un mariage sacramentel avec tous ses attributs constitutifs de liberté, d'indissolubilité, de fidélité et de fécondité est impossible. Comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, je dois présenter la doctrine de l'Église. L'Église ne peut changer la sacramentalité des mariages : on promet d'être fidèle jusqu'à la mort.

Mais l'un des objets du synode n'est-il pas de trouver une solution au problème des divorcés remariés, question qui a occupé une grande partie des débats ?

L'objet premier du synode n'est pas de discuter du problème des divorcés remariés, mais de réaffirmer le mariage comme le fondement de la société civile et de la communauté des Églises, de revivifier sa dimension fondamentale. Le risque est grand de se concentrer sur cette question particulière en oubliant l'essentiel. Il ne s'agit pas de dire ce que nous désirerions, chacun dans notre situation particulière. Si le synode doit provoquer un changement, c'est celui d'un renforcement du rôle prophétique de l'Église. Faire des compromis serait plus facile pour nous, mais le bon remède est celui qui permet de regarder la situation avec vérité et de dépasser la situation qui a rendu l'accident possible. Il n'est pas possible d'adapter la doctrine de l'Église à nos pays sécularisés, à moins d'accepter un christianisme superficiel.

Qu'est-ce qu'un christianisme superficiel ?

Dans bon nombre de pays d'Europe, les chrétiens sont des baptisés non croyants et non pratiquants. Ils n'acceptent pas la substance du christianisme, dont l'effet est de produire un changement de la pensée et du comportement : une conversion. Je ne porte pas de jugement sur les personnes en disant cela, mais dans nos pays, il suffit de regarder le pourcentage de chrétiens baptisés non confirmés ou la multiplication des avortements pour voir que l'existence d'un christianisme superficiel est une réalité."


13 au 23 mai : exposition Jérôme Lejeune à Paris

L’année commémorative des 20 ans de la Fondation Jérôme Lejeune arrive à son terme : le prochain évènement est l’exposition Jérôme Lejeune à Paris à partir de la mi-mai. Elle sera accueillie à la mairie du 6ème arrondissement, place Sulpice.

Cette exposition « Jérôme Lejeune, une découverte pour la vie » propose d’explorer l’univers de la génétique à travers la découverte du chromosome surnuméraire à l’origine de la trisomie 21. Elle fait revivre, 20 ans après sa disparition, l’aventure de Jérôme Lejeune, chercheur exceptionnel, médecin de renommée internationale, avocat de la vie et de la dignité humaine, qui a ouvert la voie de la génétique moderne.Cette exposition grand public intéresse plus particulièrement les lycéens, étudiants et professionnels du monde scientifique, de la santé et de la recherche. Elle s’adresse aussi à l’ensemble des citoyens interpellés par les enjeux bioéthiques d’aujourd’hui et de demain : sélection prénatale, eugénisme, transhumanisme…

  • Lieu : Mairie du 6ème arrondissement – 78 rue Bonaparte - Salon François Collet (Métro St Sulpice)
  • Dates : du mercredi 13 mai au samedi 23 mai
  • Horaires : du lundi au vendredi de 10 h 30 à 17 h, sauf le jeudi jusqu’à 19 h. Samedi matin de 10 h à 12 h
  • Entrée libre

Trafic d'enfants : l'horreur derrière le séisme

Lu sur Radio Notre Dame:

"Le séisme qui a frappé le Népal en début de semaine a révélé l'existence d'un important trafic d'enfants nés par mère porteuse, à destination de couples basés en Israël. Improbable, mais vrai. C'est le ministre israélien des affaires étrangères qui a révélé le pot aux roses en déclarant qu'il se trouvait à Katmandou actuellement 25 enfants nés par GPA, pour des couples israéliens venus les récupérer après le séisme.

Ainsi, alors que le pays attend encore de l'aide pour sortir des décombres de nombreuses victimes du séisme, pas moins de 52 Israéliens attendent patiemment de repartir avec leur bébé. Et d'après la volonté du gouvernement israélien, ceux-ci seront évacués en priorité avec leur enfant."


"Je ne pense pas que les gens réalisent ce qu'est un avortement avant d'en voir un pour de vrai"

Un étudiant en médecine, pourtant favorable à l'avortement, vient d'en être témoin dans le cadre de sa formation. Il est hanté par ce qu'il avait vu :

« Pour commencer, je dois dire que jusqu'à hier, vendredi le 2 juillet 2004, j'étais fermement pro-choix. Je suis un étudiant en médecine et, étant très scientifique, j'avais compris que la masse de cellules qui forme le corps du fœtus n'est généralement pas en mesure de survivre avant d'avoir passé le stade de vingt-quatre semaines dans l'utérus. Je suis aussi quelque peu libéral et je croyais que toutes les femmes devaient avoir le droit de choisir de ce qu'elles faisaient avec leurs corps et avec le corps de celui qui pourrait potentiellement grandir à l'intérieur d'elles ».

« Cet été, j'ai été accepté dans un programme pré-médical à New-York, programme dans lequel on nous permettait de suivre les docteurs et de les observer pratiquer toutes sortes d'actes médicaux. Quand l'opportunité de voir un avortement s'est présentée, je n'ai pas hésité une seule seconde avant d'accepter l'offre. C'était un acte nouveau, précis, et excitant auquel je n'avais jamais assisté ».

« Quand je suis entré dans la salle, j'ai remarqué qu'elle était semblable à toutes les autres salles dans lesquelles j'avais déjà travaillé. Sur la table devant moi, j'ai vu une femme avec les jambes dans les airs, comme si elle était en train d'accoucher, bien qu'elle fût endormie. À côté d'elle, il y avait un plateau d'instruments pour l'avortement et une machine pour aspirer les tissus fœtaux de l'utérus. Les docteurs ont enfilé leurs habits et mis leurs masques, puis la procédure a commencé. Le col de l'utérus a été tenu ouvert avec un instrument métallique brut et un grand tube transparent a été inséré à l'intérieur de la femme. En quelques secondes, le moteur de la machine a démarré, et du sang, des tissus et des petits organes ont été aspirés et retirés de leur environnement. Une minute plus tard, l'aspirateur s'est arrêté. Le tube a été retiré. Collés au bout se trouvaient un petit corps et une tête à peine rattachée puisque le cou avait été broyé. Les côtes étaient formées et il y avait une mince couche de peau pour les couvrir, les yeux s'étaient formés et les organes internes avaient commencé à fonctionner. Le cœur minuscule du fœtus, de toute évidence un petit garçon, venait de s'arrêter à tout jamais. Le filtre de l'aspirateur a été ouvert, et les bras et jambes minuscules qui ont été déchirées du fœtus s'y trouvaient. Les doigts et les orteils commençaient à avoir des ongles. Les docteurs, fiers de leur travail, ont rassemblé les différentes parties du corps pour me les montrer. Les larmes me sont montées aux yeux lorsqu'ils ont enlevé le petit bébé de la table et jeté son corps dans un contenant pour déchets biologiques ».

« Depuis hier à 10:30, je n'ai pas réussi à penser à autre chose qu'à ce que ce petit bébé garçon aurait pu devenir. Je ne pense pas que les gens réalisent ce qu'est un avortement avant d'en voir un pour de vrai. J'ai été torturé par ces images – tellement vraies et vives – pendant deux jours maintenant.... Et je n'étais qu'un spectateur. Jamais plus je ne serai pro-choix, et jamais plus je supporterai le meurtre d'êtres humains, peu importe le stade de vie auquel ils sont rendus. »


"Avant même le droit d’émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer"

Editorial de Charles-Henri d'Andigné dans Famille chrétienne :

E"Il aura donc fallu huit cents morts pour que l’Europe consente, enfin, à bouger. Qu’elle cesse de regarder ailleurs et de laisser l’Italie seule face cette question tragique des réfugiés. Une tragédie est un drame où tout le monde a raison. Qui ne comprend que les migrants cherchent à fuir une situation insupportable ? Qui ne conçoit que les pays européens, déjà aux prises avec une crise sévère et devant faire face aux problèmes liés à l’immigration, voient ces réfugiés arriver sans excès d’enthousiasme ?

Il y a là, à première vue, deux libertés qui s’affrontent. D’une part, rappelait le pape Benoît XVI en 2013, « chaque État a le droit de réguler les flux migratoires et de mettre en œuvre des politiques dictées par les exigences générales du bien commun ». D’autre part, ajoutait-il, «  le droit de la personne à émigrer […] est inscrit au nombre des droits fondamentaux, avec la faculté pour chacun de s’établir là où il l’estime le plus opportun pour une meilleure réalisation de ses capacités, de ses aspirations et de ses projets ». Selon qu’on penche vers tel ou tel bord de l’échiquier politique (selon aussi le quartier où l’on habite), on sera plus sensible à l’une de ces deux libertés.

Réguler les flux migratoires : plus facile à dire qu’à faire. À Strasbourg, l’an dernier, le pape François insistait avec raison sur la nécessité, pour l’Europe, d’agir sur les causes qui poussent les migrants à tenter de rejoindre ce qu’ils croient être un eldorado. Principalement les guerres et la pauvreté économique, les deux phénomènes étant liés. Or, les Occidentaux, loin de promouvoir la paix en Libye, ont semé le trouble et la guerre, se contentant d’en chasser le dictateur (après l’avoir courtisé) sans se préoccuper de la suite. Résultat : les réfugiés de Libye affluent en Europe. Quant au développement économique, où en est la coopération de l’Occident avec les pays africains ? Il serait peut-être temps d’y songer sérieusement.

Et puis, il y a le droit des personnes à émigrer, que personne ne nie. Mais il n’est en rien contradictoire avec la régulation des flux migratoires. Si on ne régule pas ces flux, les migrants continueront de risquer leur peau dans des rafiots de fortune ; et parvenus en Europe, ils continueront de vivre dans des conditions souvent déplorables. Les premières victimes de l’immigration à tout-va, ce sont les immigrés eux-mêmes.

  « Avant même le droit d’émigrer, disait encore Benoît XVI, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire d’être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec le bienheureux Jean-Paul II que “le droit primordial de l’homme est de vivre dans sa patrie”. »


Peine de mort : pour les bébés oui, mais les trafiquants non

Voilà le tweet de notre gouvernement, alors que chaque année plus de 220 000 enfants sont massacrés dans le sein de leur mère en toute légalité en France :


L'Aumônerie du pape a versé 1,5M€ en 2014 pour les oeuvres de charité

Mgr Diego Ravelli, Chef de bureau de l’Aumônerie apostolique, a évoqué les œuvres de charité du Pape François.

''Au total, le montant distribué par l’Aumônerie apostolique pour l’année 2014, s’est élevé à un million et demi d’euros”.

Tout cela est possible

"grâce au fond de charité mis à disposition de l’Aumônerie, dont les entrées sont constituées par des dons privés, d’associations ou d’organismes, ainsi que par les offrandes qui arrivent directement des mains du Saint-Père, reçues au cours des audiences générales ou de ses rencontres avec les pèlerins. La plus grande partie, cependant, vient de la possibilité, accordée à l’Aumônier par Léon XIII, de concéder la bénédiction apostolique par la remise d’un parchemin aux fidèles qui le demandent, pour des occasions particulières".


La France tente de faire la morale à l’Indonésie

Après la tribune humaniste et pleine de bon sens de Philippe Bilger à propos de la condamnation à mort de Serge Atlaoui, voici celle de Yann Vallerie plus tranchée, à mettre en parallèle avec la proposition du premier ministre hongrois de rétablir la peine capitale :

"Depuis des semaines, les médias occidentaux, main dans la main avec nos responsables politiques, se répandent en hurlements et en pleurs par rapport à l’exécution à venir de Serge Atlaoui, ce Français embastillé et condamné à mort en Indonésie en tant qu’associé à un trafic de drogue. Oui, la justice indonésienne a condamné à mort ce ressortissant français pour son implication dans un trafic de drogue à grande échelle, aux côtés de Nigérians, Australiens et d’un Indonésien (déjà exécutés).

La justice indonésienne, représentante d’un peuple souverain, a tranché : « Je voudrais dire qu’une exécution n’est pas une tâche plaisante, mais nous devons l’accomplir pour sauver la nation du danger des drogues », déclarait M. Prasetyo, procureur général d’Indonésie.

Si, en Occident, la consommation de drogue tend à se banaliser (on parle même d’ouvrir des salles de shoot dans les grandes villes françaises, Paris en tête), il ne faut pas oublier que c’est dans ces pays, d’Asie ou d’Amérique du Sud, que sont produites la majorité des drogues dures qui déferlent ensuite partout dans le monde, semant la mort sur leur passage. On peut, dès lors, comprendre que les trafiquants de drogue et leurs complices soient considérés comme des tueurs en série ; car c’est ce qu’ils sont, lorsqu’ils provoquent overdose, dépendance, déchéance humaine, mort sociale et physique.

L’Indonésie leur applique donc une peine exemplaire ; une peine qui fait hurler les bonnes consciences ici, chez nous, dans un concert de protestations teinté de résidu de colonialisme : la France tente de faire la morale à l’Indonésie. Sur les réseaux sociaux, des millions d’Occidentaux éduqués aux droits de l’homme, à l’antiracisme, à la démocratie occidentale et aux Bisounours protestent, croyant sans doute qu’ils ont raison face à un des pays les plus peuplés du monde, ou qu’ils possèdent des droits et des devoirs sur des nations pourtant souveraines, pourtant plus importantes démographiquement que nos petits États d’Europe.

Si Serge Atlaoui n’est pas exécuté désormais, et cela malgré la décision de la justice indonésienne, c’est probablement que la France, notamment, aura usé de subterfuges financiers pour arriver à ses fins. C’est que François Hollande, comme lorsqu’un chef d’État parvient à libérer des otages prisonniers dans le monde, aura pensé avant tout à sa cote de popularité qui pourrait grimper. Nos sociétés occidentales ont le don de transformer de petites frappes en héros, de gros délinquants en modèles à sauver. Serge Atlaoui est, aux yeux de la justice indonésienne, ce genre de grand délinquant. Et à ses yeux, il doit être exécuté. Quoi qu’en pensent nos belles consciences politiques, ces colons qui, ici en France, protestent contre la peine de mort en Indonésie, tout en armant ceux qui massacrent aujourd’hui les chrétiens d’Orient."


Vers le rétablissement de la peine de mort en Hongrie ?

Lu sur le site de Valeurs Actuelles :

"Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a expliqué dans la presse que la question de la peine de mort en Hongrie «devait être remise à l’ordre du jour». Selon le Premier ministre, les lois hongroises ne sont «pas suffisamment dissuasives».

Hier, le porte-parole de la Commission européenne a rappelé que la peine de mort était interdite dans l’Union européenne. En Hongrie, la peine de mort a été abolie en 1990.  Le parti de Viktor Orban fait partie du groupe parlementaire européen du PPE (Parti Populaire Européen), qui désavoue les positions du Premier ministre hongrois.

Si la Hongrie réintroduit la peine de mort, des procédures de sanction seraient prises par l’Union européenne contre le pays."

On notera au passage le grand respect de la souveraineté des Nations par la commission européenne qui envisage déjà des sanctions...


Autriche : référendum pour la sortie de l'UE

Lu sur Boulevard Voltaire :

"20 000 signatures ont été recueillies et ont obligé le ministre de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, à accepter un référendum d’initiative populaire à ce sujet. Ainsi, les Autrichiens pourront s’inscrire dans leurs communes et mairies sur des listes officielles, entre le 24 juin et le 1er juillet 2015, afin de s’exprimer librement sur leur sortie de l’Union européenne et de l’euro. Il s’agit là d’un acte de véritable démocratie directe par participation et non pas, comme c’est le cas en France, d’une démocratie par représentation parlementaire (nous sommes représentés par des députés qui obéissent à des partis et non pas aux électeurs qui les ont élus).

Il n’apparaît pas, pour l’Autriche, que la sortie de l’Union européenne soit un véritable cataclysme, une catastrophe financière annoncée… Bien au contraire, elle compte retrouver une croissance en rétablissant sa propre monnaie et renouer, ainsi, avec une politique monétaire servant avant tout sa propre économie ainsi que le rétablissement de prestations sociales et des investissements étatiques en faveur de sa population.

L’Autriche espère surtout que le fait de quitter l’Union européenne lui permettra d’échapper aux sinistres accords transatlantiques de libre-échange avec les États-Unis (TTIP) er le Canada (CETA)."


Face à Malek Boutih, Frigide Barjot défend LMPT

Lu dans Valeurs Actuelles :

"Chargé par Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, avant les attentats de janvier de mener les travaux d’une “commission nationale de réflexion sur le processus de radicalisation de la jeunesse”, le député PS de l’Essonne Malek Boutih s’intéresse visiblement de très près aux jeunes de… La Manif pour tous. Pensant trouver en la personne de Frigide Barjot, en marge du mouvement depuis mai 2013, une alliée pour dénoncer des excès dans les cortèges, Boutih s’est vu sévèrement recadré par l’agitatrice. « Vous voulez me parler de quoi ? Des quelques casseurs dans les manifs ? », lui a lancé d’office Frigide Barjot, à peine arrivée dans son bureau. Avant de poursuivre : « La radicalisation des nôtres vient du fait qu’ils n’ont pas été écoutés, que cette loi était radicale et que nous n’avons pas pu en débattre. Et nous n’avons rien cassé, il n’y a pas eu de morts ! » Malek Boutih a seulement consenti à reconnaître qu’en effet, les “manifs pour tous” n’avaient pas montré de signes de radicalisation…"


Le renseignement allemand aurait espionné des fonctionnaires français

Le "couple" franco-allemand va-t-il battre de l'aile ?

"Les services de renseignement allemands auraient espionné des "hauts fonctionnaires" français et de la Commission européenne pour le compte de l'Agence nationale de la sécurité américaine (NSA), selon le quotidien Süddeutsche Zeitung (en allemand) paru jeudi 30 avril.

"Le BND [les services de renseignement allemands] a aidé la NSA à faire de l'espionnage politique", écrit le grand quotidien de Munich, précisant que des écoutes de "hauts fonctionnaires du ministère français des Affaires étrangères, du palais de l'Elysée et de la Commission européenne" ont été réalisées depuis la station d'écoutes de Bad Aibling, en Bavière."


A 83 ans et à la rue à cause de squatteurs

Une octogénaire est à la rue car sa maison, à Rennes, est illégalement occupée. Il faudra des semaines de procédure avant d’expulser la quinzaine d’occupants que la loi protège. Elle a écrit au maire de Rennes, au préfet, au procureur. La vieille dame ne peut plus rentrer chez elle. Depuis plus de 18 mois, des squatters occupent son pavillon.

La loi du 5 mars 2007 fixe les règles. Si le propriétaire n'a entrepris aucune démarche avant 48 heures, les squatteurs peuvent invoquer la loi sur le domicile. La quinzaine d'occupants a changé les serrures, installé des barbelés au pied des murs du jardin, planté des tessons de bouteille sur un muret. Le fils de la propriétaire raconte :

« Ils menaçaient d'appeler la police si j'essayais d'entrer. J'aurais commis une violation de domicile. J'ai eu du mal à me contenir. »


Vidéo d’un bébé de 15 semaines encore dans son sac amniotique

Tandis que certaines personnes suggèrent que le bébé était victime d’avortement tardif, d’autres disent que c’était le résultat d’une fausse-couche, pendant qu’il y avait même une rumeur qui circulait sur Youtube disant que la mère était morte dans un accident de voiture. Source


La chapelle cachée du Sénat

0Le Sénat avait occulté, depuis le début des années 1980, une chapelle datant de la Monarchie de Juillet, non seulement en en cloisonnant complètement l’intérieur pour en faire des bureaux (ceux de la chaîne Public-Sénat), mais aussi en oubliant purement et simplement son existence.

A l’occasion du départ de la chaîne parlementaire, cette chapelle retrouve sa beauté originelle. Cette ancienne chapelle se trouve au rez-de-chaussée de l’aile est de la cour d’honneur.


Aucun mécanisme n'incite les hauts fonctionnaires à placer la dépense publique sous contrôle

Agnès Saal, la présidente de l'INA aux 40 000€ de note de taxi, a démissionné. Mais on ne nous dit pas tout. Eric Verhaeghe, président de l'Apec (Association pour l'emploi des cadres) entre 2004 et 2009, nous brosse son portrait :

"Agnès Saal appartient à cette classe de petits marquis de gauche qui ont fait ou font carrière en se politisant et en rendant des services aux élus dans le sillage de qui ils s'inscrivent. Cette technique leur permet de rebondir d'élection en élection, jusqu'à imaginer que la machinerie publique dont ils sont les dirigeants se résument à un jeu d'obstacles déconnecté de l'intérêt général, jusqu'à être persuadés que la machine est à leur service et non l'inverse.

Il existe une rhétorique amusante, consubstantielle à l'étiquette de cette Cour. Il est de bon ton d'y dénoncer les petits patrons poujadistes mais de courber l'échine devant les grands du CAC 40 qui pourraient un jour vous recruter. Il est de bon ton d'y fustiger RMC (qu'on écoute dans le taxi, occupation essentielle quand le chauffeur est en vacances) et de n'écouter que Patrick Cohen qui dit si bien tout haut ce que les gens bien se répètent chaque soir dans les salons. Il est obligatoire d'avoir en horreur le Front National qui est poujadiste et populiste mais de ne jamais franchir le périphérique ou alors seulement avec une moue de dégoût et en prenant soin de bien appeler tous ses copains pour leur annoncer triomphalement qu'on l'a fait. Il est tout aussi obligatoire de défendre becs et ongles la laïcité et l'école publique, mais d'inscrire ses enfants dans une école privée quand on n'a pas réussi à se trouver un appartement pas trop cher dans l'hypercentre parisien. Il faut proscrire le racisme et l'antisémitisme bien sûr, vomir tous ceux qui veulent défendre l'identité nationale, mais on interdit à ses enfants d'aller dans les quartiers difficiles, de prendre le métro après 20 heures, et on conseille à sa fille de changer de trottoir quand un groupe de jeunes immigrés arrive. Et, bien entendu, il faut dénoncer tous ces salauds de droite qui se remplissent les poches sur le dos de pauvres travailleurs opprimés, mais ne surtout pas se gêner pour faire payer le taxi de son enfant par le contribuable.

Longtemps à l'abri des regards, ces petits travers posent de plus en plus problème à l'opinion publique. En phase de disette budgétaire, plus personne ne peut admettre qu'un haut fonctionnaire bénéficie d'une voiture de fonction, d'un chauffeur à demeure, et qu'il se prélasse malgré tout dans des taxis pour une somme équivalent à 4.000 euros par mois. Surtout s'il a accédé à son poste de direction en surfant sur les différents ministres socialistes qui l'ont promu au nom du redressement dans la justice et de la lutte contre la finance.

Agnès Saal a quitté son poste, et son geste est présenté comme une démission. Il faut bien entendu expliquer au public qu'Agnès Saal ne tardera pas à retrouver un poste de fonctionnaire où elle sera payée entre 6.000 et 10.000 euros nets chaque mois, pour une charge de travail très incertaine. On aimerait être plus précis sur les chiffres, mais la haute fonction publique, qui est très exigeante sur la transparence des rémunérations dans le secteur privé, maintient un black-out complet sur les rémunérations publiques.

Cette impunité est l'une des explications majeures du déficit public qui étouffe la croissance en France. Il n'existe aujourd'hui aucun mécanisme qui incite les hauts fonctionnaires à placer la dépense publique sous contrôle. Les nominations et les carrières se font selon des critères très politiques (ou amicaux) qui excluent totalement les aspects financiers. L'attitude d'Agnès Saal en est la meilleure preuve (...)"


C’est arrivé un 30 avril…

"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 30 avril 311 : édit de Sardique, ou édit de Tolérance.

L'empereur romain Galère autorise le culte chrétien par cet édit publié le jour de sa mort et après avoir passé sa vie à persécuter les Chrétiens.

  • le 30 avril 1341 : décès de Jean III de Bretagne, dit «Jean III le Bon».

Jean III est duc de Bretagne de 1312 à 1341. Le duc meurt sans aucun héritier direct. Ayant refusé d'arranger sa succession, il provoque une guerre de succession, surnommée « guerre des deux Jeanne ». En effet, Jeanne de Penthièvre et Jeanne de Flandre se disputent l'héritage pour leurs maris respectifs, Charles de Blois et Jean de Montfort. Finalement, la maison de Montfort emporte le duché de Bretagne. Voir les chroniques du 27 mars sur le combat des Trente, du 12 avril.

  • le 30 avril 1524 : combats de Rovasenda, en Lombardie, mort de Bayard.

L'armée française est chassée de Lombardie ; le chevalier Bayard est mortellement blessé au cours des combats par un coup d'escopette le 29 avril. Pierre du Terrail Chevalier de Bayard, ayant refusé d'être transporté par ses compagnons d'armes expire dans le camp des troupes de Charles Quint qui lui vouent néanmoins un immense respect. Il dit à ses compagnons avant de les laisser le quitter : « Je n'ai jamais tourné le dos devant l'ennemi, je ne veux pas commencer à la fin de ma vie »

Charles de Bourbon, Connétable de France, traître à son pays et son Roi a ses derniers mots avec lui:

«Ah! Monsieur de Bayard, que j'ai grand-pitié de vous voir en cet état, vous qui fûtes si vertueux chevalier!

  Monsieur, il n'est besoin de pitié pour moi, car je meurs en homme de Bien; mais j'ai pitié de vous, car vous servez contre votre prince et votre patrie! ».

Pierre du Terrail Chevalier de Bayard, né en 1476 à Pontcharra en Savoie, est certainement le plus grand des capitaines d'armes de François Ier avec Trivulce, Gaston de Foix-Nemours, Louis III de La Trémoille et Jacques de Chabannes de La Palice. Il participe à trois Guerres d'Italie, et s'illustre partout : à Fornoue, Ravenne, Bologne, Marignan, Brescia et Vérone. Mais son exploit le plus célèbre reste la défense du Pont du Garigliano contre les forces de Gonzalve de Cordoue et deux cents chevaliers ennemis. Voir la chronique du 28 décembre.

De 1515 à 1522, il assure aussi avec conscience et compétence la charge de Gouverneur du Dauphiné et agit de manière non négligeable contre une épidémie de peste.

  • le 30 avril 1573 : la tour de la cathédrale de Beauvais, s'effondre le jour de l'Ascension.

Cette tour, qui a été achevée en 1569, s'écroule miraculeusement après que le clergé et les paroissiens en procession, soient sortis de l'édifice.

  • le 30 avril 1619 : réconciliation entre le Roi Louis XIII et sa mère, Marie de Médicis, par le traité d'Angoulème.

Un accord de réconciliation est signé à Angoulême entre le fils et sa mère Marie de Médicis, par l'entremise de Richelieu. La reine-mère reçoit le gouvernement de l'Anjou, mais renonce définitivement à s'occuper des affaires du Royaume. Elle ne tient pas parole et cherche bientôt à nouveau, avec quelques grands du Royaume, à reprendre le pouvoir.

  • le 30 avril 1623 : naissance de François de Laval, premier évêque de la Nouvelle France)

Il a été déclaré saint par le pape François le 3 avril 2014, lequel a utilisé le rare processus de canonisation équipollente.

  • le 30 avril 1651 : naissance de Jean-Baptiste de la Salle, pédagogue et grand réformateur de l'éducation en France.

Voir la chronique du 7 avril.

  • le 30 avril 1655 : mort d'Eustache Le Sueur.

Né le 19 novembre 1616 à Paris, Eustache Le Sueur y meurt le 30 avril 1655. Fils d'un sculpteur sur bois, il est le fondateur de la peinture classique à la française. Elève de Simon Vouet, il devient l'un des premiers enseignants de l'Académie royale de peinture et de sculpture. On lui doit la "Vie de Saint-Bruno" en 22 tableaux au cloître de la Chartreuse de Paris.

Présentation de la Vierge au Temple (vers 1640-45), musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg

  • le 30 avril  1663 : Louis XIV fonde le Conseil de Québec.

Louis XIV fonde le Conseil de Québec, qui devient la première constitution politique de la Nouvelle-France. Ce conseil est formé du gouverneur de Québec, Charles Huault de Montmagny, du supérieur des Jésuites et du gouverneur de Montréal. La mission de ce conseil est de gérer la traite des fourrures, d'assurer l'ordre et de la justice.

Charles Huault de Montmagny

  • le 30 avril 1774 : agonie de Louis XV.

A Paris les salles de spectacles ferment leurs portes et l'archevêque ordonne des prières dans toutes les églises pour la santé du Roi. Les courtisans accourent à Versailles pour se faire voir du Dauphin Louis-Auguste.

  • le 30 avril 1803 : Napoléon Bonaparte vend la Louisiane aux États-Unis pour 80 millions de francs.

Les Etats-Unis achètent à la France pour 80 millions de francs ou 15 millions de dollars les territoires de la Louisiane, repris à l'Espagne en 1800. Napoléon Bonaparte compte avec cet argent financer la guerre contre l'Angleterre. La Constitution le lui interdit, mais il n'en a cure. Ce traité est toutefois secret et effectif qu'au 29 décembre 1803. (Voir la chronique). Le 10 avril 1803, deux jours avant l'arrivée de Monroe, il confie à Decrès:

"Je connais tout le prix de la Louisine et pourtant je vais la céder aux États-Unis." (Voir la chronique du jour)

Monröe est venue acheter la ville de La Nouvelle-Orléans, c'est-à-dire le débouché du Mississipi sur la mer. Il ne veut rien de plus et il a été autorisé par Jefferson et le Congrès à monter jusqu'à dix millions de dollars pour cette transaction. Il en propose 2 millions.

Napoléon lui répond:

"Je ne veux pas vous céder seulement La Nouvelle-Orléans, mais toute la Louisiane. Votre prix sera le mien."

 

En jaune la Louisiane française

  • le 30 avril 1827 : incident diplomatique entre la France et le Dey d'Alger.
Le consul de France, Deval, est outragé par le Dey qui le soufflette avec son éventail.
Ce motif va justifier la conquête de l'Algérie.
  • le 30 avril 1834 : publication par le père Félicité Robert La Mennais des « Paroles d'un croyant »
Le pape condamne ce livre « peu considérable par son volume, mais immense par sa perversité ». Félicité Robert Lamennais, à la différence de son frère, Jean-Marie de La Mennais, prêtre lui aussi, va adhérer à la république et devenir hérétique. Il suit à peu près le même chemin que Victor Hugo, tombant dans une religion humaniste où Dieu n'est plus qu'un faire-valoir.
Son frère, Jean-Marie de La Mennais est le fondateur de la congrégation des Filles de la Providence de Saint-Brieuc en 1818, et de la congrégation des Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel en 1819. Si ce dernier meurt en odeur de sainteté, Félicité Robert meurt comme un apostat.
  • le 30 avril 1849 : les troupes du général Oudinot arrivent à Rome.
Voir la chronique du 24 avril ; 5000 des 7000 Français ayant débarqué le 24 attaquent Rome. Ils sont reçus à coups de canon et de fusils par 10.000 républicains italiens.
L'assaut est un échec, mais le général Oudinot ne s'avoue pas vaincu. Réorganisant ses troupes avec les renforts venus de France il prépare la conquête de la ville pour début juin (voir les chroniques du 4 juin et du 2 juillet)
  • le 30 avril 1863 : bataille de Camerone, au Mexique.

Ce combat se déroule pendant l'Expédition du Mexique où la France de Napoléon III soutient l'Empereur du Mexique Maximilien contre les insurgés de Benito Juarez.
Un détachement de la Légion étrangère commandé par le capitaine Jean Danjou, qui est tué pendant la bataille, livre un combat acharné pendant neuf heures contre deux mille Mexicains.

 

Alors que l'Armée Française assiège la cité de Puebla, une colonne de ravitaillement part de Vera Cruz afin d'approvisionner les Français. Danjou commande une petite unité, de 62 hommes, chargée d'assurer la protection du convoi.

Ayant repéré 2 000 Mexicains, dont 800 cavaliers, le capitaine Danjou décide de se replier dans une hacienda du nom Camarón de Tejeda, pour y former le carré. Pendant près de quatre heures, Légionnaires et Mexicains s'affrontent. Les Mexicains somment une première fois les Français de se rendre, mais Danjou répond :
« Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ».
Il est tué d'une balle peu de temps après. Les Mexicains montent de nouveau à l'assaut ; mettent le feu à l'hacienda, mais les légionnaires résistent.
A 17h00, le détachement est réduit à cinq légionnaires. A 19h00, le Lieutenant Maudet décide de charger à la baïonnette. Un dernier homme est tué et le lieutenant blessé. Le Caporal Maine décide alors de cesser le combat. Il demande au Capitaine Ramon Laisné (mexicain d'origine française) :
«Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l'entendre que, jusqu'au bout, nous avons fait notre devoir. »
Laisné répond :
«On ne refuse rien à des hommes comme vous. Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des Espagnols du parti conservateur, et ils vous massacreraient.»
Lorsque les quatre hommes sont présentés au Colonel mexicain Milan, celui-ci s'écrie : « Mais ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons ».

Par leur sacrifice, ces légionnaires ont permis au convoi d'arriver sans encombre à Puebla. La ville va tomber dans peu de temps. (Voir la chronique du 29 mars)

 
Le capitaine Danjou
En souvenir de ce fait d'armes, ce jour est devenu la fête annuelle de la Légion étrangère, formation militaire française créée par Louis-Philippe en 1831.
  • le 30 avril 1881 : la flotte française s'empare de Bizerte.

Des forces françaises, parties d'Algérie, pénètrent en Tunisie.

  • le 30 avril 1883 : décès d'Édouard Manet, peintre français.

Son œuvre a marqué la transition vers l'impressionnisme et l'art moderne."Le Déjeuner sur l'herbe", "Le Fifre", "L'Exécution de Maximilien" font partie de ses tableaux les plus célèbres.

 

Le canot

  • le 30 avril 2001 : Jean Paul II publie le motu proprio Sacramentorum sanctatis tutela
Ce document oblige les évêques à signaler les abus sexuels à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Patrick Buisson assigne l'UMP en justice

L'UMP n'a pas réglé toutes les factures des prestations que la société Plubliopinion a fournies au parti, notamment sur l'année 2013. Souhaitant récupérer son dû, Patrick Buisson a décidé de traîner l'UMP en justice. L'affaire sera présentée devant la 4e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris.

Au printemps 2014, Patrick Buisson a adressé une première mise en demeure à Jean-François Copé, alors président de l'UMP, pour lui réclamer le paiement de plusieurs factures en date de 2013. N'ayant pas obtenu gain de cause, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy assigne le parti en justice.

L'UMP estime que les factures n'ont pas à être réglées étant donné que les prestations n'ont jamais été effectuées. Le montant des factures s'élèverait à 32 000 euros par mois. 


La fête des mères approche

... et déjà nos lecteurs y pensent, voulant la fêter comme tous les ans, en dépit de l'ignoble loi Taubira. Un de nos lecteurs propose cette année une idée de cadeau pour les lecteurs du Salon beige, et nous écrit ceci d'Australie :

"Chère Madame,

La fête des mères approche, et en Australie, nous nous préparons à célébrer dignement ce jour en pensant dès à présent à leur offrir un cadeau.
Les lecteurs du Salon Beige seront peut être intéressés par cette idée : une trousse à outils rose.
 
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Pourriez-vous avoir la gentillesse de faire suivre ce courriel au fils de Mme Taubira? Je n'ai pas son adresse...
Cordialement,
J.L."
Mesdames et chers Parents 2, faites comme moi : fermez les yeux, vous n'avez rien vu, et les "oh" et les "ah" que vous pousserez ce jour-là seront l'expression de la surprise et de la joie les plus totales.
 
De mauvaises langues avaient imaginé que l'adresse du fils de Mme Taubira était à la Santé jusqu'à ce que sa maman intervienne, mais c'est peut-être une rumeur. Il lui doit bien cette belle boîte à outils, accessoire indispensable de tout socialiste qui se respecte. On dit que NVB aurait donné son aval du bout des lèvres, à cause de la couleur, un peu trop "genrée", mais ça aussi, c'est une rumeur.
 
Messieurs, rendez-vous au magasin "Aldi" le plus proche de chez vous ! Ne traînez pas trop, la semaine prochaine, la promo portera sur une tondeuse à gazon rose, cadeau nettement plus onéreux...

Jean-Frédéric Poisson, candidat à la primaire UMP ?

Le patron du PCD a déclaré lors d'une réunion publique :

« Je réfléchis activement et fortement à une candidature à la primaire de 2016 pour porter un projet conservateur social. En 2017, si la droite n’a pas un projet conservateur et assumé, la victoire ne servira à rien. Je ne serai pas un candidat de témoignage. Je veux infléchir la ligne politique de la droite. »

« Je ne suis ni libéral ni europhile, contrairement aux candidats déclarés. J’ai voté contre l’ensemble des traités européens de Maastricht à Lisbonne. »

« Je suis un fervent défenseur des corps intermédiaires et du dialogue social. »

« La personne humaine doit être protégée dès la conception et jusqu’à la mort naturelle. » « On doit honorer nos morts pour transmettre la vie aux jeunes générations (…) Notre société ne traite de la mort que d’une manière virtuelle. La politique doit savoir aborder la question de la mort comme un élément constitutif de la vie. La fin de vie est donc un sujet hautement politique. »


François Michelin, RIP

Le patron légendaire de Bibendum, père d'Edouard, décédé avant lui, déclarait à Paris Match en mai 2013 :

"[...] Refuser la bonté infinie de Dieu, c’est d’un orgueil phénoménal, c’est monstrueux.

Vous n’avez jamais été ébranlé dans votre foi ?

La foi conduit à la notion de vie éternelle. Il n’y a pas de disparition. La vie est changée, elle est totale. Vous vous rendez compte de ce que ça signifie ? C’est formidable…

Quels échos vous parviennent du monde extérieur ? On entend que les Français dépriment, qu’ils n’ont plus confiance dans leurs dirigeants, dans leurs entreprises…

Quand vous regardez par le ­hublot d’un avion et que vous entrez dans un nuage, quelle impression avez-vous ? [Silence.] Il n’y a plus de boussole ! Et beaucoup de gens ne veulent pas se poser la question de ­savoir pourquoi on en est là.

C’est une responsabilité collective ?

Elle vient un peu des journalistes… le désir de cohésion du politiquement correct... On écarte son désir de comprendre. On se dit : “Je suis à la mode, je suis moderne…” C’est une paresse intellectuelle. Un bon ingénieur, c’est celui qui n’est ­jamais content de ce qu’il sait. Le mode d’emploi pour remettre la France d’aplomb est simple : c’est le respect de la réalité. [...]

Vous connaissez l’histoire des trois tailleurs de pierre ? On leur demande : “Qu’est-ce que tu fais ?” Le premier dit : “Je taille une pierre.” Le deuxième : “Je fais une sculpture.” Et le troisième : “Je construis une cathédrale.” Alors, peu importe la taille de la cathédrale si c’est quelque chose qui a un sens. Le drame de la France, c’est qu’il y a un ministère du Travail et pas un ministère de l’Œuvre ! Il y a une perte de sens.

Il n’y a plus d’ambition collective ?

Ce n’est pas ça. Pourquoi ça marche en Allemagne ? Parce qu’ils ont renoncé à la lutte des classes pour admettre l’économie sociale de marché. En France, non.

La France aussi conduit une “politique sociale de marché”…

L’Etat n’aime pas la liberté et l’indépendance. Quand le chômage est apparu, le président de la République de l’époque a dit : “Ne vous inquiétez pas, l’Etat a de l’argent.” Alors qu’il aurait fallu dire : “Il faut travailler ­davantage. Si vous ne le faites pas, nous allons crever.”

[...] J’ai souvent essayé d’expliquer aux autres mon expérience de la vie industrielle, les erreurs qu’il ne fallait pas faire. Mais il y a un refus de la réalité dans le monde politique. La réalité, pour eux, c’est d’être réélus. Certains n’ont pas été comme ça, pour eux c’était vraiment une mission. Pompidou était de ceux-là. Ou Pinay, un réaliste. [...]"

François Michelin vient de décéder, à l'âge de 88 ans. RIP.


"Sur la base du volontariat"

Manuel Valls se moque de nous en annonçant la création d'une structure d'accueil pour des Français de retour de Syrie ou d'Irak.

 "Une structure sera créée d'ici la fin de l'année afin de prendre en charge, sur la base du volontariat, des jeunes de retour de zones de conflit et ne faisant pas l'objet de poursuites judiciaires".

"Par un accompagnement individualisé, une prise en charge psychologique et un encadrement renforcé, ces jeunes devraient retrouver toute leur place dans notre société".

Sur la base du volontariat, il faut s'attendre à un succès fou.


Le président de la Commission européenne veut encore plus d'immigration

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, qui avait été le candidat soutenu par le PPE dont fait parti l'UMP, a demandé mercredi aux pays de l'Union européenne de faciliter l'immigration légale pour éviter les drames en Méditerranée :

"Nous devons travailler sur l'immigration légale. Si nous fermons les portes, les migrants entreront par effraction par les fenêtres"

La réaction des partis souverainistes ne s'est pas fait attendre :

"Ce sera une catastrophe si le message que nous lançons est que toute personne qui vient sera acceptée (...) Je suis désolé, mais nous ne pouvons pas les accueillir. 77% de nos concitoyens disent non à cela" (Nigel Farage,Ukip)

"Vous voulez la migration, c'est votre projet. Mais avez-vous demandé au peuple, aux Nations, ce qu'ils en pensent ? " (Marine Le Pen, FN)

Alors que certains membres du PPE ont fait semblant de s'y opposer également, l'eurodéputée verte allemande Ska Keller leur a déclaré avec une certaine ironie :

"Vous devriez écouter plus souvent M. Juncker. Il a été votre candidat et il est votre président"

C'est vrai qu'il faut être cohérent.


"Le temps des visionnaires est révolu, voici venu le temps des mécaniciens"

Interrogé dans Le Point, Philippe de Villiers ne mâche pas ses mots à l'égard de Bruno Retailleau :

"[...] Tous les chantiers dont se targue mon successeur, c'est moi qui les ai lancés. Cet homme n'a pas de bilan. [...]

Quelle était votre relation ?

C'était une relation à la fois paternelle et fraternelle. Il me rendait en fidélité tout ce que je lui apportais en énergie. Mais il s'est révélé être un homme déloyal au moment où j'ai été frappé d'un cancer. Il a alors décidé, selon son expression, de tracer sa route, de changer de mentor, de parti et de corpus doctrinal.

Vos divergences idéologiques ne sont-elles pas à l'origine de votre rupture ?

Je n'ai jamais changé de ligne politique, contrairement à ce qu'il veut faire croire pour justifier sa trahison. Il a été le premier à savoir que j'allais mal et, au lieu de me soutenir, il m'a fait le reproche de ne plus être dans ma fonction. Il a organisé à Paris puis en Vendée un réseau de déstabilisation contre moi.

Mais vous avez quand même mis votre veto à sa nomination au gouvernement en 2009...

Il a tenté de devenir ministre dans mon dos ! C'est Nicolas Sarkozy qui me l'a appris par téléphone et m'a demandé mon avis. Je lui ai répondu que c'était une manoeuvre de François Fillon pour m'empêcher de me présenter aux élections européennes. Il m'a alors dit qu'il ne donnerait pas suite. J'ai ensuite appelé Bruno Retailleau, qui m'a affirmé qu'il n'était pas au courant...

Pourquoi êtes-vous parti en 2010, avant le renouvellement du conseil général ?

Je ne voulais ni parricide ni fratricide. La profondeur de nos liens rendait tout conflit insupportable. Je ne suis pas parti parce que j'ai été chassé, mais par élégance face à une situation douloureuse. Et puis je voulais me reconcentrer sur le Puy du Fou.

D'aucuns estiment que vous n'acceptiez pas de voir votre poulain prendre son envol...

C'est moi qui l'ai imposé à chaque élection. Il savait qu'il me succéderait. Il aurait pu attendre ma guérison avant d'accélérer le pas. Mais il a considéré que je devenais une gêne, c'est classique. Depuis le Puy du Fou, il va de tremplin en tremplin. Ce qu'il veut, c'est devenir ministre. C'est une ambition saine, à condition de ne pas se trahir. Or ce qui me choque, ce n'est pas tellement qu'il se présente à la région, c'est qu'après avoir promis aux Vendéens de ne jamais les quitter il s'en va. En outre, alors qu'il s'était battu avec moi pour conserver la clause de compétence générale des départements, il a fait voter au Sénat son abolition. Il a aussi changé d'avis sur l'Europe. C'est un professionnel de la politique, mais ce n'est pas un homme d'envergure ; il a été un bon second. Je regrette qu'il n'ait pas servi la Vendée comme je l'ai fait. Il s'en est juste servi à des fins carriéristes.

Souffrez-vous encore de cette rupture ?

Non. La page est tournée pour moi. Le temps des visionnaires est révolu, voici venu le temps des mécaniciens. Je ne les prends pas au sérieux. La politique est devenue un cloaque, une piscine sanguinolente où des caïmans mangent des crocodiles. Je suis content d'être désormais loin de tout ça.