C’est arrivé un 26 avril…
26 avril 2015
"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum
Alors rappelons-nous :
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le 26 avril 1248 : consécration solennelle de la Sainte Chapelle de Paris.
La Sainte-Chapelle est édifiée sur l'île de la Cité, dans l'enceinte du palais royal, à la demande de Saint-Louis afin d'abriter la Sainte couronne d'épines, un morceau de la Sainte Croix ainsi que diverses autres reliques qu'il a acquises. Le bâtiment est un petit chef-d'œuvre de l'art gothique ; il est conçu comme une châsse précieuse devant mettre en valeur les reliques conservées et rachetées à l'empereur de Byzance, Baudouin II. Elle superpose deux chapelles, la supérieure étant au niveau des appartements royaux. L'architecte réussit le tour de force de la construire en 5 ans.
A la révolution elle souffre particulièrement de la haine des révolutionnaires. Toutefois la couronne d'épines est sauvée et se trouve aujourd'hui dans le trésor de la cathédrale de Paris. Les révolutionnaires la transforment en salle d'archives en 1802, vendent les vitraux (aux Anglais entre autres), fondent les reliquaires, détruisent les statues et les tableaux…
Malgré ce vandalisme stupide et haineux, le monument garde une splendeur et une âme, qui expliquent pourquoi c'est un des monuments les plus visités de Paris.
Le dimanche 26 avril 1248, le Roi Saint Louis fait consacrer la Sainte-Chapelle, bâtie sur l'Île de la Cité, par l'Archevêque Eudes de Tusculum Légat du Pape Innocent IV et Mgr Philippe Berruyer archevêque de Bourges en présence des archevêques et évêques de Sens, Rouen, Laon, Soissons, Amiens, Senlis, Langres, Chartres, Orléans, Bayeux et Évreux. La Chapelle Haute est alors consacrée à la Sainte Couronne d'Épines, la Chapelle Basse est dédiée à la Sainte Vierge.
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le 26 avril 1319 : naissance de Jean II le Bon.
Jean II le Bon est Roi de France de 1350 à 1364. Il est un chevalier courageux mais un piètre politique. L'un de ses deux fils Louis, otage à Londres en garantie du paiement de l'énorme rançon de 3 millions d'écus or, s'étant enfui en 1363, Jean le Bon, obéissant aux lois de l'honneur, retourne se constituer prisonnier à Londres, où il meurt en 1364. Voir les chroniques du 5 décembre sur le franc, du 19 septembre sur la bataille de Poitier, du 8 mai sur le Traité de Brétigny.
Jean II adoubant des chevaliers, enluminure des XIVe / XVe siècles
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le 26 avril 1336 : la montée du Mont Ventoux par Pétrarque.
Dans une lettre à son ami Francesco Dionigi da Borgo, Pétrarque affirme avoir gravi le Mont Ventoux (1909 mètres), le 26 avril 1336, accompagné de son frère et de deux amis. L'anecdote, contestée par certains, donne toutefois une « date de naissance » à l'Alpinisme, Pétrarque, Petrarca alpinista, le «père de l'alpinisme »…
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le 26 avril 1573 : naissance de Marie de Médicis.
Marie de Médicis, née à Florence, et morte le 3 juillet 1642 à Cologne, épouse le Roi Henri IV le 17 décembre 1600 à Lyon et devient reine de France de 1600 à 1610, puis reine-mère jusqu'à sa mort en 1642. Marie est le sixième enfant de François Ier de Médicis et de Jeanne archiduchesse d'Autriche.
Elle donne naissance à Louis XIII, Roi de France, à Élisabeth, reine d'Espagne, à Christine, duchesse de Savoie, à Nicolas, le «prince sans nom» qui meurt à l'âge de 4 ans, à Gaston, duc d'Orléans, et à Henriette, reine d'Angleterre.
Lorsqu'Henri IV meurt le 14 mai 1610, Marie de Médicis assure la régence au nom de son fils, Louis XIII, âgé de neuf ans. En 1615, elle se rapproche de l'Espagne ce qui contrarie ouvertement les protestants, et se concrétise par un double mariage franco-espagnol. Sa fille, Elisabeth, épouse l'infant Philippe IV d'Espagne et son fils, le Roi Louis XIII, épouse Anne, infante d'Espagne.
Dans Histoire Partiale, Histoire Vraie, aux éditions Beau-Chesne-Croit, (Tome 3, pages 14 et 15), Jean GUIRAUD note qu'au lendemain de la mort d'Henri IV, les huguenots réunis à Saumur en 1611, se dotent d'une organisation qui est la violation flagrante de l'édit de Nantes qui leur interdit toute réunion politique : un Conseil délibératif et exécutif permanent, chargé de surveiller et de défendre les intérêts des protestants dans chacune des régions de la France. Les membres prêtent le serment du secret.
« En présence d'une pareille organisation, Marie de Médicis, par des déclarations du 24 avril et du 11 juillet 1612, rappela aux protestants l'interdiction des assemblées politiques. Ils n'en tinrent aucun compte. Le 20 novembre suivant, eut lieu leur première assemblée de cercle à La Rochelle et, les années suivantes, se réunirent les assemblées générales de Grenoble (1615), de La Rochelle (1617), d'Orthez et La Rochelle (1618-1619), de La Rochelle (1620-1621). Cette dernière donna au parti protestant une puissante organisation militaire. Elle nomma pour toutes les forces calvinistes un généralissime qui fut d'abord Bouillon, puis Rohan, et divisa la France en huit départements militaires, ayant chacun à sa tête un général en chef appartenant à la haute noblesse. »
Les réunions qui s'étaient tenues en violation de l'édit de Nantes avaient tout préparé pour la reprise des guerres de religion ; aussi, après avoir trempé dans les révoltes qui troublèrent la régence de Marie de Médicis, les huguenots rouvrirent officiellement les guerres de religion en 1620.
[…] C'est ce que fait remarquer encore M. Hanotaux : « Après avoir hésité pendant quelque temps, dit-il, le parti protestant prit la résolution extrêmement grave d'appuyer le prince de Condé (dans sa révolte contre le gouvernement de Marie de Médicis). De ce jour (27 novembre 1614), le parti protestant, reconstitué EN PARTI D'AGRESSION, rompt en visière avec la royauté. C'est donc lui qui, pour la première fois, déchire de ses propres mains l'Édit de Nantes et rouvre la période des guerres de religion ».
Le Roi Louis XIII écarte sa mère au profit du cardinal Richelieu qu'elle avait elle-même introduit. Elle meurt en 1642.
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le 26 avril 1944 : le chef de l'Etat Philippe Pétain est accueilli triomphalement à Paris.
Plus d'un million de Français sont venus écouter le chef de l'Etat. Son voyage est un triomphe comme dans toutes les villes qu'il a visitées et qu'il va continuer à visiter avant que les Allemands le fassent prisonnier.
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le 26 avril 1945 : le maréchal Pétain rentre à Paris et se constitue prisonnier.
Il est interné au Fort de Montrouge.
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le 26 avril 1961 : les généraux Challe, Jouhaud, Salan et Zeller quittent le Gouvernement général d'Alger.
Les généraux Salan et Jouhaud quittent Alger pour rejoindre l'OAS ; le général Zeller s'enfuit de son côté ; le général Challe se rend aux autorités. Il est immédiatement transféré à Paris et emprisonné à la Santé. L'épuration commence ! Sont dissous : le 1er REP les 14éme et 18éme RCP et le GCPA (commandos de l'air) ; un peu plus tard, les 10éme et 25éme DP.
Se retrouvent en prison, les généraux Challe, Zeller, Gouraud, Bigot, Nicot et Petit ; les Chefs de Corps et colonels Chapelle du 1er REC, Lecomte du 14éme RCP, Masselot du 18éme RCP, le Lt-colonel Emery du GCPA, Bréchignac de la 2éme DP, les commandants Denoix de Saint-Marc du 1er REP et Robin du GCPRG. Mais aussi les Généraux Allard, ancien Commandant en Chef en Algérie, Grout de Beaufort et Faure ancien patron de la Kabylie et le Colonel Dufour ancien de la Légion, qui sont arrêtés en Europe.
Des mandats d'arrêt sont lancés contre les généraux Salan, Jouhaud et Gardy, les Colonels Godard, Lavheroy, Broizat, Gardes et Argoud. 220 officiers sont arrêtés, 114 passent en justice et 83 sont condamnés. Les Généraux Olié, Chef d'état-Major des armées, de Pouilly, commandant la place d'Oran, et Gracieux, inspecteur des Troupes Aéroportées ainsi qu'environ 1000 officiers qui n'ont pas participé au putsch, démissionnent de l'armée, par solidarité.
Jamais, dans l'Histoire de France, l'armée du pays n'a subi une telle purge !
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le 26 avril 1986 : accident nucléaire à la centrale nucléaire de Tchernobyl, en ex-URSS.
Les retombées radioactives affectent la majeure partie de l'Europe, toutefois les nuages radioactifs s'arrêtent aux frontières françaises et suisses.
« Jamais, dans l'Histoire de France, l'armée du pays n'a subi une telle purge ! »
C'est inexact.
Il y a deux antécédents.
D'abord, par essence, la Révolution. L'armée française, notamment la Royale, est au sommet de son art en 1789. Elle sera totalement annihilée par la Révolution, notamment la Royale. Il faudra attendre les années 1930 pour commencer à retrouver une Royale digne de celle de Louis XVI, Royale qui ne se relèvera pas du sabordage de Toulon...
La seconde purge, et de loin plus importante que celle de 1961, est celle de 1905. Par solidarité avec les catholiques, un nombre incalculable d'officiers vont quitter l'armée (en brisant symboliquement leur sabre). Ceux qui resteront seront par la suite fichés (c'est l'histoire des fiches entre 1905 et 1914 : Valls n'invente rien avec ses lois liberticides : c'est une habitude socialisante que de ficher et espionner les Français, surtout les cathos !).
Le résultat de cette deuxième purge ? Un désastre en 1914. Commandée par des officiers très politiquement républicains mais incapables, l'armée français subit de plein fouet l'assaut allemand en 1914 et ne doit son salut qu'à la bataille de la Marne... par intervention divine.
La réintégration des officiers catholiques à leur bonne place permettra de sauver la situation mais à un prix énorme : 4 ans de sacrifices et 1,5 millions de morts...
C'est le visage de la République...
De Gaulle n'a rien inventé en 1961. C'est la troisième purge de l'armée.
S'en suivra 3 décennies où l'armée ne sera plus que l'ombre d'elle-même. Aujourd'hui, depuis 15 ans, les OPEX de haut niveau ont sans doute fait du bien au corps de l'armée. Par contre, l'essorage financier l'a mis à genoux. Il ne faudrait pas grand chose pour revivre un désastre comme en 1940.
L'histoire repasse toujours les plats.
Rédigé par : PK | 26 avril 2015 à 12:09
Vous ne citez pas l'évêque de Parie (il n'était pas archevêque à l'époque) parmi les consécrateurs de la Sainte Chapelle. Son absence est étonnante. Peut-être le siège était-il vacant ?
Rédigé par : Jean Ferrand | 26 avril 2015 à 14:22
Mes parents ont acclamé Pétain au Puy-en-Velay pendant cette même tournée. Je ne me rappelle pas la date exacte. Je me rappelle bien qu'il m'avait laissé à la maison. J'avais pourtant près de dix ans. J'étais un peu dépité.
Rédigé par : Jean Ferrand | 26 avril 2015 à 14:27
"... toutefois les nuages radioactifs s'arrêtent aux frontières françaises et suisses..." : bonne blague qui court toujours !
Rédigé par : jpr | 26 avril 2015 à 15:35
Ce qui est catastrophique, c'est que le mythe des retombées radioactives de Tchernobyl arrêtées aux frontières françaises est toujours partagé 29 ans plus tard, par les responsables politiques français. A titre de comparaison, les médias allemands avaient relevés récemment que par exemple dans les montagnes et forêts de Bavière, le gibier et les animaux sauvages accumulent toujours près de 30 ans après les faits par leur alimentation une concentration de radionucléides dangereuses pour la santé humaine. Or l'Est et le Sud-Est de la France, dont la Corse avaient également, selon des sources indépendantes, été concernés par ces retombées de Tchernobyl. Et les médias français publient-ils des études comparables sur la contamination du gibier français? Non! Il est vrai que si les verts français s'occupent plus de la promotion du mariage homosexuel (très naturel lui!) que de la protection de l'environnement, il ne reste plus grand monde en France pour s'occuper du problème.
Rédigé par : MEIERS | 27 avril 2015 à 07:47