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D'origine maghrébine, une collégienne est menacée pour son athéisme

Bienvenue en France : parce qu'elle était "visuellement musulmane" (ses grands-parents sont maghrébins mais ses parents se revendiquent français), une collégienne s'est fait harceler toute l'année par une camarade de classe musulmane, dont le père a même menacé de la brûler vive, lui reprochant son "athéisme".

"Il arborait fièrement une barbe d’islamiste, son épouse était vêtue d’un niqab", se souvient Nourredine [le père de la collégienne harcelée]. "Il est venu et m’a dit que si je ne retenais pas mon enfant, il allait la brûler vive et qu’après on allait s’occuper de moi."

"Le fait qu’elle se soit teint les cheveux en blond cuivré déplaisait à cette camarade qui l’insultait de sale française. Si elle laissait sa chemise ouverte elle lui disait c’est pour plaire aux garçons, et la traitait de tous les noms (sale pute, sale française)".

 


"Quand Philippot parle, j’ai l’impression d’entendre Jean-Pierre Chevènement"

Après la suspension de Jean-Marie Le Pen, Minute avait écrit que la crise au FN ne faisait que commencer. Après la mise à l'écart hier de Bruno Gollnisch et de Marie-Christine Arnautu de certaines instances décisionnelles du parti, dans le cadre d 'une réorganisation plus large,  mais aussi la suspension et prochaine convocation devant les instances disciplinaires d'Alexandre Simonnot, voici l'analyse de Carl Lang, ancien secrétaire général du FN et président du Parti de la France :

"Ce qui s’est produit ne m’étonne donc pas vraiment. D’abord, une partie de l’entourage de Marine Le Pen est composée d’anciens membres du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret, tels Nicolas Bay ou Steeve Briois. Lesquels voulaient depuis un certain temps déjà se débarrasser de Jean-Marie Le Pen (...) M. Philippot vient de la gauche souverainiste. Quand il parle, j’ai l’impression d’entendre Jean-Pierre Chevènement. Comme Nicolas Bay, Steeve Briois et quelques autres, il ne souhaitait rien d’autre que de se débarrasser de Jean-Marie Le Pen.

Il y a une vraie différence entre eux : Marine Le Pen ne s’intéresse pas beaucoup aux idées politiques. Elle s’est inscrite dans une démarche purement électoraliste et populiste. Je le répète, mais son seul objectif est de faire du chiffre. Elle se contente de surfer sur les mécontentements. Alors que Jean-Marie Le Pen est un homme de droite nationale. Il a de profondes convictions, même si provocations médiatiques régulières ont certainement gâché ses chances d’accéder au pouvoir (...) Son slogan [Marine Le Pen], c’est « ni droite, ni gauche ». Cela fait longtemps que je suis convaincu qu’elle n’a pas de conscience politique (...)

Ceux qui étaient des soutiens plus ou moins affichés de Jean-Marie Le Pen ont préféré se ranger derrière Marine. Parce que c’est elle qui a la main sur le parti, et chacun a très bien compris que c’est elle qui donne les investitures pour les élections. Chacun pense d’abord à son propre intérêt. Le discours de Jean-Marie Le Pen n’est quasiment plus défendu au sein du FN. Et cela est vraiment dommage. Car ses idées vont dans le sens de l’intérêt de la France (...)"


« Les seuls peuples à accepter l'esclavage sont les nègres, en raison d'un degré inférieur d'humanité, leur place étant plus proche du stade animal. »

L'auteur de cette citation est un musulman (certainement modéré) Ibn Khaldoun, dont le nom est celui d'un collège-lycée musulman privé de Marseille, lequel est sous influence directe du Qatar et de l’UOIF, c’est-à-dire des Frères musulmans.

Le directeur de cet établissement a indiqué qu'un contrat d'association avec l'Etat sera signé en juin.


La trinité postmoderne : technicisation, victimisation, liberté illimitée

Jean-Michel Castaing s'inquiète, dans Liberté politique de la trinité postmoderne, qui est bien différente de la Sainte Trinité :

"(...) Le Père, en tant que source, a été remplacé par la technique fécondante et énergisante. Désormais la perpétuation de l'espèce lui est confiée : fécondation in vitro, gestation pour autrui, procréation médicalement assistée.

Mais la Technique peut aussi se faire puissance démiurgique plus radicalement encore. Tel est le projet poursuivi par le transhumanisme, dont le but consiste à augmenter l'humain de telle sorte qu'advienne le posthumain. C'est ainsi que le Père, comme Personne à qui est appropriée traditionnellement la toute-puissance, se trouve maintenant dépassé par la biotechnique, qui ne contentera pas d'un vulgaire humanoïde grevé de faiblesses, d'états d'âme et de sous-performances corporelles...

De son côté le Fils de la trinité postmoderne sera métamorphosé en archétype des victimes que notre modernité tardive désire prendre sous sa coupe afin de s'en faire une clientèle idéologique docile et facilement malléable. Jésus n'a-t-il pas été la première victime du pouvoir religieux, patriarcal ?

Dans la foulée la postmodernité va régler ses comptes avec ses maîtres auxquels elle ne veut rien devoir, et cela en leur imputant rétrospectivement des crimes à foison. C'est ainsi qu'est inaugurée l'ère majestueuse de la repentance, de la haine de soi, et des victimes : populations colonisées, enfants martyrisés, femmes soumises, déviants sexuels stigmatisés, mal-croyants ostracisés.

Le Fils de la trinité postmoderne, ce sont toutes les personnes victimes des « phobies » des âges obscurs du patriarcat, de l'européen dominateur, du mâle violent, de l'inquisition religieuse, etc.

Enfin, dernier de la triade, l'Esprit postmoderne constitue le catalyseur d'une liberté illimitée dont le résultat se cristallise dans le droit absolu à faire tout et son contraire. Liberté pour les singes bonobos et criminalisation des propos politiquement incorrects, lutte contre la peine de mort et incitation à l'euthanasie (avec toutes les précautions euphémiques qui s’imposent), protection fanatique de la vie des cétacés et promotion dans le même temps du droit à l'avortement...

Un âge de l'Esprit, caricature de celui de Joachim de Flore, où l'hubris d'un « droit à » n'est bornée que par les digues des procédures d'un « vivre ensemble » qui n'est qu'un autre mot pour traduire la réalité, autrement moins ragoûtante, d'un « vivre séparé » problématique.

Ainsi se dessine une fausse trinité postmoderne : technicisation tous azimuts, victimisation à outrance (avec ses deux corollaires : infantilisation et déresponsabilisation), liberté illimitée. Trinité de l'excès, ignorante de la paternité bienveillante de Dieu, du désir de rendre grâce du Fils, de la liberté dans la vérité de l'Esprit.

Une contrefaçon, mais pas seulement : car nous ne sommes pas ici dans un simple jeu spéculatif. Cette fausse trinité idéologique tente de prendre possession de la réalité, de la faire plier à ses diktats.

Désormais, on ne joue plus. À la liberté des fils du Père dans l'Esprit risquent de succéder la tyrannie de la technique triomphante, le terrorisme des procureurs chargés de défendre — et de trouver — des victimes qui vont se raréfiant, en traquant leurs soi-disant « bourreaux », et enfin la course folle aux innovations sociétales.

L'homme n'a rien à gagner à l’escamotage de la Trinité chrétienne par cette macabre caricature. Il devient plus urgent que jamais d’en prendre conscience avant qu’il ne soit trop tard."


Affaire Maryvonne : expulsion sans délai des squatteurs

Le tribunal d'instance de Rennes a ordonné vendredi 29 mai l'expulsion sans délai des squatteurs de la maison de Maryvonne Thamin. La demande d'astreinte (le paiement de pénalités en cas de refus de quitter les lieux), formulée par Maryvonne Thamin, a été rejetée.

Cette retraitée de 83 ans accusait les occupants de l'avoir chassée de chez elle. Ces derniers avaient répondu que la maison était abandonnée depuis plusieurs années. 


Marine Le Pen veut rendre à la France sa vocation de protectrice des chrétiens d’Orient

Extraits d'un communiqué du FN :

"La Présidente du Front National et député au Parlement européen, Mme Marine Le Pen, accompagnée du député Aymeric Chauprade, membre de la commission des Affaires étrangères au Parlement européen, effectue une visite de plusieurs jours en Egypte.

Le jeudi 28 mai au matin, lors d’un entretien à l’Université d’Al Azhar au Caire, avec le Grand Imam Mohammed El Tayeb, plus haute autorité religieuse du monde arabe sunnite, elle a salué le combat sans failles du Président égyptien Sissi contre l’extrémisme et le terrorisme et l’importance que revêt, dans les années à venir, le partenariat stratégique entre la France et l’Egypte. [...] Marine le Pen et le Grand Imam d’Al Azhar ont exploré ensemble les voies possibles d’une future coopération contre les salafisme et tous les courants radicaux de l’islam. L’entretien de plus d’une heure a aussi permis au Grand Imam de découvrir le véritable projet politique de Marine le Pen et contribuera à gommer les effets malheureux de la désinformation médiatique dans l’esprit de nombreux musulmans du monde. [...]

Les convergences de vue entre la Présidente du Front National et la plus Haute Autorité sunnite du monde arabe sont multiples : l’importance vitale des 10 millions de chrétiens coptes, descendants directs de l’Egypte des Pharaons, et qui paient un lourd tribut à l’intolérance islamiste ; le rôle d’équilibre que doivent jouer la France et l’Egypte dans les conflits du monde arabe (conflit israélo-palestinien, conflit entre chiites et sunnites…) ; le rôle stabilisateur que l’Egypte peut avoir en Libye face à la double menace de l’émiettement étatique et du radicalisme islamiste ; l’importance de dissuader les populations d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient d’abandonner la terre de leurs ancêtres pour un avenir sans débouché en Europe. [...]

Le jeudi 28 mai en début de soirée, après une visite à la rencontre des Egyptiens dans des lieux de vie du Caire, Marine Le Pen a été reçue au Patriarcat copte, par le Pape copte Théodore II auquel elle a fait part, à la fois de son émotion à pouvoir saluer le successeur direct de Saint-Marc sur le trône d’Alexandrie, et de sa très vive inquiétude pour les Chrétiens d’Egypte, de Syrie et d’Irak.

Elle a assuré le Pape que, Présidente de la République française, elle rendrait à la France sa vocation historique, sa mission protectrice des chrétiens d’Orient. Très chaleureux, le Pape copte a insisté sur l’importance du lien entre la France et l’Egypte depuis l’Expédition fondatrice de Bonaparte et sur l’espoir qu’il mettait dans le peuple français à rester fidèle à sa vocation historique. [...]"


Journée nationale pour la Vie : pour quoi faire ?

La Journée nationale pour la Vie, portée par Choisir la Vie, les Associations familiales catholiques (AFC) et l’Évangile de la Vie, aura lieu le 31 mai, jour de la fête des mères. Virginie Raoult-Mercier répond à L'Homme Nouveau :

"À l’heure où la vie, dans notre société, n’est bien souvent vue que sous l’angle utilitaire, justifiant ainsi la suppression, par l’avortement ou l’euthanasie, de toute personne subjectivement reconnue comme « inutile » parce que diminuée en raison d’un handicap, d’une maladie ou encore sous l’angle égocentrique d’un désir ou d’un projet parental, il est impérieux de restaurer la grandeur et la beauté de la maternité, la valeur de la vie humaine, de toute vie humaine dès la conception. C’est une journée où chacun peut se sentir appelé à promouvoir l’accueil de tout enfant à naître et à œuvrer concrètement pour défendre celui-ci.

La vie, c’est un thème très large. Cette journée porte-t-elle un message plus spécifique ?

Le slogan spécifique à cette journée est « Fêter les mères, c’est accueillir la Vie! », ce qui signifie que nous souhaitons au travers de cette journée aborder exclusivement le thème de la maternité et du début de vie. Sensibiliser le grand public, les médias, les politiques à l’accueil de la vie, c’est vouloir également qu’un changement de regard s’opère sur la maternité. La maternité n’est pas forcément synonyme de contraintes, de souffrances comme notre société aujourd’hui tente de nous le faire croire. Elle peut être une véritable chance et si souvent même une espérance.

Peut-on espérer qu’une journée de mobilisation ait de l’impact ?

La Journée pour la Vie n’a pas vocation à s’inscrire dans une démarche d’efficacité, de recherche de résultats, mais est avant tout une Journée de sensibilisation au respect de la vie. En effet, nous vivons dans une société de « l’image ». Plus que jamais, les partisans de la culture de mort ont su user des moyens de communication par l’image pour assurer la promotion de l’avortement, de la contraception (Campagne annuel du Planning familial et de l’Association nationale des Centres d’interruption de grossesse et de contraception (ANCIC) sur la contraception dans le métro parisien, Ligne Azur sur Internet pour promouvoir l’avortement, etc.). Nous devons, à notre tour, pour promouvoir la culture de vie, utiliser les outils de communication de nos adversaires, à savoir l’image, le visuel. Nous croyons qu’une parole échangée lors de cette Journée, un tract, une affiche, quelques colonnes dans la presse, sont susceptibles d’éveiller les consciences sur la beauté de la vie et son respect à tous les stades du développement. [...]"


Homosexualité : le cardinal Kasper rejette l'enseignement de l'Eglise

Le cardinal Kasper affirme que des éléments de bien peuvent exister dans une union homosexuelle.

Au fond, il rejette le catéchisme de l'Eglise catholique en ses n°2357 à 2359 :

"S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDF, décl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.

Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne."

On peut également se demander si le cardinal allemand ne souhaite pas remettre en cause l'instruction de 2005 de la Congrégation pour l'Education catholique sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux Ordres sacrés :

"[...] Dans la lumière de cet enseignement, ce Dicastère, en accord avec la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements estime nécessaire d'affirmer clairement que l'Eglise, tout en respectant profondément les personnes concernées, ne peut pas admettre au Séminaire et aux Ordres sacrés ceux qui pratiquent l'homosexualité, présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées ou soutiennent ce qu'on appelle la culture gay.

Ces personnes se trouvent en effet dans une situation qui fait gravement obstacle à une juste relation avec des hommes et des femmes. De plus, il ne faut pas oublier les conséquences négatives qui peuvent découler de l'Ordination de personnes présentant des tendances homosexuelles profondément enracinées.

Par contre, au cas où il s'agirait de tendances homosexuelles qui seraient seulement l'expression d'un problème transitoire, comme, par exemple, celui d'une adolescence pas encore achevée, elles doivent de toute façon être clairement dépassées au moins trois ans avant l'Ordination diaconale. [...]"

Il serait utile de connaître ce qu'en pensent les 3 évêques français qui ont participé à la réunion de lundi dernier à Rome avec le cardinal Kasper : Mgr Pontier, Mgr Brunin et Mgr Feillet : [email protected]


Sortir de l'euro est une possibilité

C'est Chritine Lagarde, directrice du FMI, qui le dit en parlant de la Grèce au grand mécontentement des dirigeants dogmatiques de l'Union européenne :

" La sortie de la Grèce (de la zone euro) est une possibilité. Un telle sortie ne serait pas une promenade de santé mais ne signifierait pas non plus la fin de l'euro" (source)

"L'évocation par Christine Lagarde de la possibilité d'un "Grexit", pour reprendre le terme cher aux marchés, a fait d'autant plus de bruit que les dirigeants européens s'interdisent d'évoquer ce scénario en public, répétant à l'envi que la place de la Grèce est "dans l'euro" et qu'il n'y a "pas de plan B".(source)

Sortir de l'euro semble donc possible en Grèce, sortir de l'UE semble possible démocratiquement en Grande-Bretagne... Nous aurait-on menti ?


Agrément de l'APGL à UNAF : une suite logique de la loi Taubira

Suite à l'agrément de l’association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL) par l’Union nationale des associations familiales (Unaf), le président des Associations familiales catholiques (AFC), Jean-Marie Andrès, indique à Famille chrétienne :

La loi du 17 mai 2013 ayant ouvert le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe, il était normal que l’ensemble des fonctionnements institutionnels s’aligne sur ce texte. Les inconvénients de l’adoption de ce texte étaient en puissance inscrits dans cette loi, il n’y a donc aucune surprise. En revanche, on peut se demander si l’Unaf n’a pas été un peu zélée dans cette affaire.

« Un peu zélée » ?

Le communiqué de l’Unaf explique que « cet agrément comme membre actif deviendra effectif lorsque l’association sera implantée dans vingt départements ». Il s’agit donc d’un agrément sous condition. Pourquoi l’Unaf n’a-t-elle pas agréé l’APGL une fois sa présence constatée dans vingt départements, ce qu’elle aurait fait pour n’importe quelle autre demande d’adhésion ?

Quelles vont être les conséquences d’un tel agrément ?

[...] Dans les faits, l’agrément de l’APGL n’aura que très peu de conséquences car il s’agit d’une très petite association. Le code familial prévoit en effet que le vote sur les orientations des politiques familiales en France se fasse au prorata des suffrages, l’APGL aura une influence proportionnelle à sa taille, donc très faible. Mais cet agrément doit être envisagé par les chrétiens comme un défi éducatif et culturel.

Si les démocraties adoptent actuellement le mariage homosexuel, c’est aussi parce que les chrétiens ont beaucoup de mal à expliquer à leurs compatriotes quels sont les problèmes soulevés par le mariage pour tous. Le véritable problème n’est pas tant la question de la filiation que la question du couple. La problématique de l’homosexualité est une problématique qui touche à la personne elle-même et à sa capacité à former un couple uni. Nous devons être capables d’expliquer pourquoi l’union homosexuelle entraîne une carence fondamentale pour un couple.

Vous accueillez donc, vous aussi, cette nouvelle comme un « défi »…

Cet agrément nous rappelle l’urgence de la formation des chrétiens, car la plupart d’entre nous ne savent pas témoigner du projet de Dieu pour l’homme et expliquer pourquoi l’homme a été créé avec la différence sexuée.

Un grand nombre d’homosexuels a regretté, en 2013, que les discussions ne portent que sur la filiation. Le débat autour du mariage pour tous était attendu par beaucoup d’entre eux comme une réponse à cette question : « Qui sommes-nous par rapport à vous ? » Or, la véritable réponse ne devrait pas porter uniquement sur la filiation mais bien sur le couple : il existe une différence ontologique entre l’union de deux personnes de même sexe et un couple constitué d’un homme et d’une femme. Nous ne devons pas avoir de discours négatif, mais redire que nous sommes pour les couples hétérosexuels, pour une union des âmes et des corps."


Des évêques allemands veulent imposer leurs pratiques à l'Eglise

A propos de la réunion très discrète tenue à Rome et à laquelle ont participé 3 évêques français (Mgr Pontier, Mgr Brunin et Mgr Feillet (auxiliaire de Reims), ainsi que Monique Baujard, Sandro Magister indique tout de même que les évêques allemands sont divisés sur ces sujets.

"Au terme de la réunion, les Allemands ont diffusé un communiqué dans lequel ils indiquent qu’ils ont "réfléchi en particulier à la sexualité comme langage de l’amour et comme don précieux de Dieu, dans le cadre d’un dialogue intense entre la théologie morale traditionnelle et les meilleures contributions de l’anthropologie contemporaine et des sciences humaines"."

Comment comprendre cet extrait du communiqué ? Sandro Magister poursuit :

Toutefois il y a quelque chose de plus intéressant que le communiqué : c’est ce que les participants à la réunion se sont véritablement dit, d’après le compte-rendu autorisé qui en a été donné, le 26 mai, par "La Repubblica" [...] :

"Un prêtre qui est également enseignant parle dès le début de 'caresses, de baisers, de coït au sens de venir ensemble, co-ire', ainsi que de 'ce qui accompagne les lumières et les ombres non conscientes des pulsions et du désir'. Un de ses collègues affirme pour sa part : 'L’importance de la stimulation sexuelle constitue la base d’une relation durable'. On cite Freud. On évoque Fromm. 'La privation de sexualité – ajoute-t-on – peut être comparée à la faim, à la soif. La question qui la caractérise est : Est-ce que tu as envie de faire l’amour ? Mais cela ne signifie pas désirer l’autre, si l’autre ne veut pas. La question devrait être : Est-ce que tu me désires ? Voilà alors comment le désir sexuel de l’autre peut s’associer à l’amour'".

L'épiscopat allemand représente la pointe la plus avancée et la plus combative de ce front réformiste. La dernière en date de ses déclarations officielles – elle a été diffusée, en plusieurs langues, au commencement de ce mois de mai – a été sa réponse au questionnaire qui avait été distribué par Rome dans la perspective de la prochaine session du synode. En lisant cette déclaration, on constate que l’Allemagne met déjà largement en pratique ce que le magistère de l’Église interdit et que le synode devrait encore discuter. C’est-à-dire l’accès des divorcés remariés à la communion, l'acceptation des remariages de divorcés, l'approbation des unions homosexuelles [...]

Quelques jours plus tard, le 9 mai, le Zentralkomitee der Deutschen Katholiken, l’association historique des laïcs catholiques allemands, a publié une déclaration encore plus avancée, dans laquelle il réclame la bénédiction liturgique pour les remariages de divorcés et pour les unions entre personnes du même sexe, en plus de l'abandon en bloc de l'enseignement de l’Église à propos de la contraception [...]

Mais attention. Tout cela ne signifie pas que la totalité de l’Église d’Allemagne soit d’accord avec ces opinions. La réalité est tout autre. Que ce soit parmi les évêques ou parmi les laïcs qui font le plus autorité, il ne manque pas de voix pour affirmer leur opposition. Et, ces jours derniers, ces personnes se sont exprimées vigoureusement. L’évêque de Passau, Stefan Oster, salésien, qui a été nommé à ce poste par le pape François au mois d’avril 2014, a contesté la déclaration du Zentralkomitee der Deutschen Katholiken, point par point, dans une intervention tranchante qu’il a mise en ligne sur sa page Facebook [...] Et il a rapidement reçu l'adhésion publique de cinq autres évêques : Rudolf Voderholzer de Ratisbonne, Konrad Zdarsa d’Augsbourg, Gregor M. Hanke d’Eichstätt, Wolfgang Ipolt de Görlitz, Friedhelm Hofmann de Wurtzbourg [...] On notera avec intérêt que, parmi ces cinq évêques, figure celui de Wurtzbourg, la ville où le Zentralkomitee der Deutschen Katholiken s’est réuni et a émis sa déclaration dans le silence/avec l’accord du guide spirituel du comité, l’évêque Gebhard Fürst de Rottenburg-Stuttgart, diocèse qui a eu Kasper comme titulaire dans les années 90. Et on notera avec encore plus d’intérêt que les évêques cités appartiennent tous, à l’exception de celui de Görlitz, à la région ecclésiastique de Bavière, ce qui a pour résultat de mettre en minorité (5 sur 8) le cardinal Marx, archevêque de Munich, précisément dans cette région qui est la sienne et précisément à propos des questions dans lesquelles il est le plus impliqué.

Mais il y a plus. Parmi les laïcs d’Allemagne aussi, il y a de fortes personnalités qui font entendre une mélodie discordante. La sévérité avec laquelle Robert Spaemann - il est considéré comme l’un des plus grands philosophes catholiques vivants et c’est un ami de longue date de Joseph Ratzinger - a critiqué, au début du mois de mai, non seulement l'épiscopat allemand mais également la manière de gouverner du pape François qui, d’après lui, serait à la fois "autocratique" et "chaotique", a frappé les esprits. Spaemann a formulé ses critiques dans le cadre d’un dialogue avec Hans Joas pour la revue "Herder Korrespondenz", qui appartient à la maison d’édition qui assure la publication des œuvres complètes de Benoît XVI [...] 

Par ailleurs un livre écrit par un juriste et magistrat allemand a été publié simultanément, ces jours-ci, en Allemagne et en Italie. Il constitue une réfutation radicale, à la fois théorique et pratique, des prises de position du cardinal Kasper à propos de l’accès des divorcés remariés à la communion [...] L'auteur de cet ouvrage, Rainer Beckmann, est âgé de 54 ans et il est juge à Wurtzbourg. Entre 2000 et 2005, il a été expert officiel auprès des commissions chargées du droit et de l’éthique de la médecine au sein du parlement fédéral allemand. Il a publié des essais scientifiques consacrés à l’avortement, aux techniques de la reproduction, à la mort cérébrale et à l’euthanasie. Il est vice-président d’une association de juristes pour le droit à la vie et il dirige la revue "Zeitschrift für Lebensrecht". Il donne des cours à l'université de Heidelberg. Mais, comme l’indique le cardinal allemand Cordes dans la préface qu’il a donnée à ce livre, Beckmann, qui est père de quatre enfants, est également "un croyant ayant vécu personnellement la souffrance d’une relation qui a échoué et, en tout cas, il n’a pas commencé une nouvelle relation après avoir divorcé : il veut continuer à croire à sa promesse de fidélité… jusqu’à ce que la mort les sépare, lui et son épouse". Et c’est précisément pour cette raison que "son témoignage est désormais incontournable au point de vue pastoral, réaliste au point de vue factuel et soumis à la Sainte Écriture". À la fin de son ouvrage, Beckmann souligne que le pape François, "dans les déclarations dont nous avons connaissance", ne s’est pas une seule fois dissocié de la doctrine traditionnelle de l’Église. Tandis que, au contraire, "la solution proposée par le cardinal Kasper mine à leur base non seulement le sacrement de mariage, mais également ceux de la pénitence et de l’eucharistie".

Et de conclure :

"Si nous souhaitons transmettre la foi, il est nécessaire que nos actes correspondent à nos paroles. Celui qui ne vit pas ce qu’il enseigne n’est pas crédible. De même que celui qui ne tient pas ses promesses n’est pas crédible. Lorsque quelqu’un promet d’aimer jusqu’à la mort, il doit demeurer fidèle jusqu’à la mort. C’est le chemin sur lequel Jésus nous a précédés".

Ce sont là des opinions d’une radicalité qui n’est pas différente de celle qui a été exprimée au même moment par un représentant, qui jouit d’une grande autorité, de la jeune Église d’Afrique : le cardinal guinéen Robert Sarah, qui a été nommé préfet de la congrégation pour le culte divin par le pape François en 2014. Lorsque Sarah a présenté, le 22 mai, une collection de livres qui constituaient une préparation au synode, réalisés sous la direction de l'Institut pontifical Jean Paul II pour les études sur le mariage et la famille et publiés en Italie aux éditions Cantagalli, il a insisté, lui aussi, sur la crédibilité du témoignage :

"C’est seulement dans la clarté que nous pouvons véritablement être des témoins, dans un monde qui ne supporte plus l’Évangile. La foi est vraiment le noyau des difficultés de l’Église".

Et aussi : "Si l’eucharistie est seulement un repas, on peut aussi donner la communion aux divorcés, qui sont en contradiction avec l’alliance. Mais si un évêque, un cardinal, ne voit pas ce qu’est l’eucharistie, c’est-à-dire le corps du Christ, et s’il envisage cette eucharistie comme un repas dont personne ne doit être exclu, alors nous perdons vraiment le cœur du mystère"."


La Neuvaine : méditation de Mgr d'Ornellas

L'archevêque de Rennes est l'auteur de la méditation de cette semaine pour La Neuvaine :

« Marie, la toute sainte »

La France est une terre de saints et de saintes, dons admirables de Dieu. Impossible de tous les nommer, ils sont si nombreux !

Pensons à Blandine, martyrisée à Lyon en 177, avec l’évêque Pothin et 46 compagnons de foi en Jésus-Christ : modèles de ceux qui, aujourd’hui, osent dire leur foi. Parlons de Martin, mort en 397, l’infatigable évangélisateur dont la charité frappe tous les esprits et dont de nombreuses églises portent le nom. Nommons Geneviève, patronne de Paris et des gendarmes, morte en 512. Sa force d’âme, sa prière et la clarté de son jugement font d’elle une incarnation du génie féminin, sentinelle vigilante de l’Invisible.

Sautons les siècles : Saint Louis chercha le juste discernement pour servir le bien commun de tous. Mort en 1270, il est le modèle de l’homme politique par le service désintéressé, par son souci de l’équité. A-t-il connu saint Yves, né en 1253 en Bretagne, qui y exerça la justice en ami des pauvres ? Il inspire aujourd’hui bien des personnes versées dans le délicat métier de la justice.

Qui oubliera Vincent de Paul, mort en 1660, dont la charité pour les plus pauvres est prophétique ? Il inspira tant de saints et de saintes, connus et inconnus, qui aimèrent le plus rejeté ou exclu. Parmi eux, un étudiant, devenu père de famille et universitaire brillant, le bienheureux Frédéric Ozanam, mort à 40 ans en 1853, dont les « conférences de charité » devenues « conférences saint Vincent de Paul » continuent leur mission de bonté évangélique.

Aux lendemains de notre Révolution, surgit l’imprévisible Jeanne Jugan qui, à Saint-Malo, accueillit chez elle une vieille femme aveugle. Elle donna naissance aux Petites Sœurs des Pauvres répandues dans le monde par leurs « Maisons » où règne un esprit de famille : chaque personne âgée y est aimée jusqu’à son dernier souffle. Quel prophète en notre temps où l’accompagnement des personnes en fin de vie interpelle notre fraternité !

Ajoutons la « petite » Thérèse Martin, morte à Lisieux à 24 ans à l’orée du XXème siècle. Face à l’athéisme, ses Manuscrits dévoilent la vérité sur l’homme : chacun, y compris le criminel, est un enfant infiniment chéri de Dieu, riche en miséricorde. Elle est le héraut de l’espérance pour tous. Et ses parents, Zélie et Louis Martin, veuf après 19 ans de mariage, prophètes des saints époux et parents d’aujourd’hui !

À cause de sainte Bernadette, morte à 35 ans, des millions de pèlerins repartent chaque année de Lourdes, convertis dans l’espérance. En 1858, la Vierge Marie lui dit son nom : « l’Immaculée Conception ». Un an plus tard, meurt Jean-Marie Vianney, le saint curé d’Ars que l’on est venu voir de partout : prophète des prêtres ordinaires et humbles, habités par la « charité pastorale ».

Plus près de nous, le bienheureux Marcel Callo, jeune de Rennes, arrêté à 23 ans, car, dit le commandant nazi, « Monsieur est beaucoup trop catholique ». Quand il meurt le 19 mars 1945 au camp de Mauthausen, le colonel confie : « J’ai vu le regard d’un saint ». Prophète des témoins de la lumière dans les ténèbres.

Prier pour la France, c’est invoquer l’Esprit de sainteté afin qu’il suscite aujourd’hui les saints dont nous avons besoin. C’est demander à la Vierge Marie qu’elle nous aide à répondre personnellement à Dieu qui nous appelle : « soyez saints car moi, votre Dieu, je suis saint ». Les saints font luire l’admirable lumière d’amour et de paix. Ils forgent une société digne de l’homme à l’image de notre grand Dieu.

Regardant le 3ème millénaire,  saint Jean-Paul II – qui nous visita plusieurs fois, – rappela l’« appel universel à la sainteté » que lança solennellement l’Église au concile Vatican II (cf. Lettre du 6 janvier 2001, n.30). Inspiré par un saint français, Louis-Marie Grignon de Montfort, il remit sa vie entre les mains de Marie : « totus tuus ». Elle est « la toute sainte » qui ouvre le chemin de la sainteté à ses enfants. Car « le trésor de la mère appartient à l’enfant », écrivit Thérèse de Lisieux, la patronne secondaire de la France, dans son ultime poème « Pourquoi je t’aime ô Marie ».


Mgr Ravel : nous vivons une guerre de religion

Interrogé par l’hebdomadaire Paris-Notre-Dame, Mgr Luc Ravel, évêque du diocèse aux Armées, déclare :

"Le terme de guerre désigne une opération, qui peut prendre diverses formes et qui vise à s’emparer d’une nation ou d’un ensemble de nations. C’est bien la volonté actuelle des divers mouvements de terroristes islamistes, comme Daesh ou Boko Haram : leurs actes ont pour but de déstabiliser le niveau politique. Ils ont d’ailleurs réussi à le faire en Irak ou en Syrie. Que nous l’acceptions ou non, ils ont explicitement déclaré la guerre à nos valeurs occidentales depuis les attentats du 11 septembre 2001. Je me demande si les Français en ont vraiment pris conscience. Il s’agit d’une guerre de religion, parce que ces terroristes affirment agir au nom de Dieu. Même si, à titre personnel, nous pouvons penser qu’ils n’ont pas une bonne perception de Dieu, nous ne pouvons pas occulter que leurs actions ont des motivations religieuses. [...]

Comment les chrétiens français peuvent-ils réagir face à cette guerre ? 

Elle doit les amener à s’interroger sur les valeurs de notre société. Dans toutes les guerres, chaque camp considère qu’il se situe du côté du bien et que son adversaire se situe du côté du mal. La réalité est plus complexe. Mon devoir de pasteur est de montrer que la France, même si elle porte certaines valeurs remarquables, ne se situe pas intégralement dans le camp du bien. Car nos sociétés occidentales sont traversées par certaines idéologies, par exemple dans le domaine de l’économie et de la famille, qui ne sont pas porteuses de valeurs humanistes. D’une façon générale et universelle, l’homme n’a pas à suivre une idéologie – qu’elle relève d’une religion durcie ou d’un laïcisme – mais il doit s’attacher à la vérité du Christ. À l’intérieur de la réalité de la guerre, nous pouvons, en tant que chrétiens, contribuer à la nouvelle évangélisation, c’est-à-dire transmettre le Christ grâce à la force de notre espérance, de notre foi et de notre charité. Les idéologies résistent aux idéologies. Mais elles succombent devant la vraie foi, science de la vie et de la vie éternelle. Entrons de plain-pied dans ce choix pour la vie et nous serons les pourfendeurs silencieux, mais efficaces, de cette nouvelle guerre de religion. »


Pub pour la fabrication de bébés en éprouvette

La France fait semblant de lutter contre la GPA mais à côté, elle encourage la fabrication industrielle d'enfants. L'agence de la biomédecine va lancer, le 1er juin, une campagne radio sur les dons de sperme et d'ovocytes afin de recruter davantage de donneuses et de donneurs. Il s'agit de recruter davantage de donneuses et de donneurs: si le nombre de dons n'est pas en baisse, la demande est croissante, surtout en ce qui concerne les dons d'ovocytes. 

Plutôt que de financer la recherche pour soigner les problèmes d'hypofertilité, la médecine finance la fabrication d'enfants dans des éprouvettes, ce qui contribue à chosifier l'enfant. En 2013, un peu plus de 1000 enfants, soit 6 %, sont nés du don de gamète, grâce à 456 donneuses et 268 donneurs. 

Dans l'instruction Dignitas Personae de 2008, l'Eglise rappelle :

"[L]a fécondation in vitro implique l’élimination volontairement acceptée d’un nombre conséquent d’embryons. Certains pensaient que cela était dû à une technique encore imparfaite. L’expérience a montré, au contraire, que toutes les techniques de fécondation in vitro se déroulent en réalité comme si l’embryon humain était un simple amas de cellules qui sont utilisées, sélectionnées ou écartées.

[...] Les embryons produits in vitro qui présentent des défauts sont systématiquement écartés. De plus en plus de couples non stériles recourent aux techniques de procréation artificielle dans le seul but d’opérer une sélection génétique de leurs enfants. [...] Les techniques de fécondation in vitro en fait sont acceptées, car on présuppose que l’embryon ne mérite pas, ici, un plein respect dans la mesure où il entre en concurrence avec un désir qu’il faut satisfaire. 

[...] L’Eglise considère aussi comme inacceptable au plan éthique la dissociation de la procréation du contexte intégralement personnel de l’acte conjugal : la procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n’admet aucune forme de délégation substitutive. L’acceptation tranquille du taux très élevé d’avortement que comportent les techniques de fécondation in vitro démontre de manière éloquente que la substitution de l’acte conjugal par une procédure technique - outre sa non-conformité au respect dû à la procréation, laquelle n’est pas réductible à la seule dimension de reproduction - contribue à affaiblir la conscience du respect dû à tout être humain. La reconnaissance de ce respect est au contraire favorisée par l’intimité des époux, animée par l’amour conjugal.

L’Eglise reconnaît la légitimité du désir d’avoir un enfant, et comprend les souffrances des conjoints éprouvés par des problèmes d’infertilité. Ce désir ne peut cependant passer avant la dignité de la vie humaine, au point de la supplanter. Le désir d’un enfant ne peut justifier sa «production», de même que celui de ne pas en concevoir ne saurait en justifier l’abandon ou la destruction. 

En fait, on a l’impression que certains chercheurs, dépourvus de toute référence éthique et conscients du potentiel inhérent au progrès technologique, cèdent à la logique des seuls désirs subjectifs et à la pression financière, particulièrement forte en ce domaine. Face à l’instrumentalisation de l’être humain au stade embryonnaire, il faut réaffirmer que « l'amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d'être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l'enfant, ou le jeune, ou bien encore l'homme mûr ou âgé. Il ne fait pas de différence, car en chacun d'eux il voit l'empreinte de sa propre image et ressemblance […] C'est pourquoi le Magistère de l'Eglise a constamment proclamé le caractère sacré et inviolable de chaque vie humaine, de sa conception jusqu'à son terme naturel »"


Journalisme : création du comité Orwell

CGHLcKJWgAAz7tLLa journaliste et essayiste Natacha Polony et le journaliste économiste Jean-Michel Quatrepoint lancent le Comité Orwell, un collectif de journalistes qui se donne pour objectif de promouvoir le «pluralisme» dans les médias pour œuvrer à la reconquête d'une crédibilité journalistique mise à mal par l'unanimisme qui y règne. 

Lancer ce collectif le 29 mai n'est pas anodin puisque le non du référendum de 2005 manifestait le décalage entre les électeurs et les médias, tous acquis au oui. 

Le choix d'Orwell est justifié par le climat pesant d'un débat public qui n'a plus rien de démocratique:

«Nous sommes dans une époque de manipulation des mots, de transformation des vérités, où l'on ne débat pas avec celui qui pense différemment mais où on l'ostracise. Nous vivons ainsi quotidiennement la fameuse «minute de la haine» relatée dans le roman d'Orwell». 


De 55% à 62% contre le Traité Constitutionnel européen

Si François Hollande organisait aujourd’hui un référendum sur la constitution européenne, 62 % des Français diraient « non », soit sept points de plus qu’il y a dix ans. Et seulement 38 % voteraient « oui », soit sept points de moins. 

Malgré cela, nos européistes fanatiques diront que ce chiffre révèle que les Français veulent plus d'Europe ou que sortir de l'UE provoquera un cataclysme nucléaire...


C’est arrivé un 29 mai…

"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 29 mai 1328 : Philippe VI est sacré Roi en la cathédrale de Reims.

Philippe de Valois est sacré à Reims par l'archevêque Guillaume de Trie. Le duc d'Aquitaine, Édouard III d'Angleterre, pourtant pair de France, n'assiste pas à la cérémonie. Les Valois succèdent aux Capétiens directs. Le Valois, l'Anjou et le Maine sont réunis à la Couronne. Le Roi abandonne la Navarre à Jeanne, fille de Louis X le Hutin, femme de Philippe d'Évreux. Voir le testament de Saint Rémi dans la chronique du 13 janvier.

  • le 29 mai 1431 : une bulle du pape Eugène IV autorise la création de l'Université de Poitiers.

Cette bulle est rédigée à la demande du Roi de France, Charles VII. Ce dernier veut par la création de l'université, récompenser la fidélité que lui a toujours montrée le Poitou ; elle est créée le 16 mars 1432, par lettre patente royale.

  • le 29 mai 1418 : prise de Paris par Jean sans Peur, duc de Bourgogne.

Depuis l'assassinat du duc d'Orléans (voir la chronique du 23 novembre) par son cousin le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, la France est entrée en guerre civile. Durement éprouvée par les exactions des Armagnacs, la population de la capitale se soulève. Dans la nuit du 28 au 29 mai, des sympathisants bourguignons ouvrent la porte Saint-Germain-des-Prés au capitaine bourguignon Jean de Villiers de L'Isle-Adam, à la tête d'une forte troupe qui entre aux cris de « Vive Bourgogne ! », les Orléanais sont massacrés. Le 12 juin, Bernard d'Armagnac est tué à son tour. Le Dauphin Charles s'enfuit. Tout le nord du pays passe aux mains des Bourguignons

  • le 29 mai 1453 : condamnation de Jacques Cœur.

N'étant plus protégé par Agnès Sorel qui vient de mourir, Cœur est accusé de l'avoir empoisonnée. Lors du jugement ses malversations financières sont révélées. Ses biens sont mis sous séquestre, et le palais qu'il faisait construire à Bourges devient possession du Roi. Jacques Cœur est reconnu coupable des crimes de lèse-majesté, de concussion et d'exactions. Il est condamné à la saisie de ses biens, au paiement d'une amende de trois cent mille écus, au remboursement de cent mille écus au Trésor royal. Sa condamnation à mort est commuée en bannissement perpétuel pour service rendu à la couronne. Il a en effet financé la plupart des campagnes de Charles VII pour libérer la France de la présence anglaise.

Il doit rester en prison jusqu'au paiement de l'amende et ensuite être banni hors du royaume. Sur l'accusation d'empoisonnement d'Agnès Sorel, l'arrêt décide de suspendre la procédure. (Cf. la chronique du 25 novembre.)

  • le 29 mai 1453 : Constantinople tombe aux mains des Turcs.

Constantinople, capitale de l'empire byzantin depuis 395, est prise par les forces ottomanes conduites par Mehmet II. Le dernier empereur romain Constantin XI Paléologue meurt sur les remparts en défendant sa ville. Il est le dernier empereur romain de l'Histoire. La ville est pillée trois jours durant.

  • le 29 mai 1692 : bataille de Barfleur.

Cette bataille se place dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, qui voit la victoire finale française. Afin d'aider Jacques II à retrouver son trône, pris par Guillaume d'Orange, et pour desserrer l'étau qui enserre la France, Louis XIV prépare un débarquement en Angleterre. Ayant constitué une flotte de 44 navires de ligne, commandée par Tourville, celle-ci fait route vers la Hougue; Tourville rencontre la flotte anglo-hollandaise au large de Barfleur. Malgré son infériorité numérique, il attaque les 90 vaisseaux ennemis, le 29 mai 1692 et les bat. Victorieux, il rejoint Brest, mais une quinzaine de ses navires assez endommagés se réfugient dans la rade de la Hougue. Les Anglais les attaquent et les brûlent les jours suivants. Cet évènement incite le Roi Louis XIV à développer les fortifications des ports.

Bataille de Barfleur-La Houge. Au centre, le Soleil Royal français entre un vaisseau hollandais et un vaisseau anglais. Tableau de 1693.

  • le 29 mai 1724 : Benoît XIII devient pape.

Le 29 mai 1724, lors de son élection, Benoit XIII est évêque de Césène, Il ne faut pas le confondre avec l'antipape Benoît XIII, qui règne en Avignon de 1394 à 1417. Il est à noter que de nombreux papes de Rome choisissent volontairement de reprendre des noms d'antipapes. (Cf. la chronique du 21 février).

  • le 29 mai 1793 : Lyon se soulève contre la Convention.

Encore un mensonge de la III république sur la période révolutionnaire. L'ouest catholique n'est pas le seul à se soulever contre les folies parisiennes. C'est toute la France qui se rebelle. Lyon en est l'exemple, comme Marseille, Toulon et d'autres villes. La Convention décrète Lyon "en état de rébellion contre l'autorité légitime"(Sic !).

En effet, exaspérés par les excès des révolutionnaires, les Lyonnais se soulèvent, arrêtent Chalier et ses amis qui, après jugement, sont exécutés le 16 juillet. La ville est administrée par des Girondins, puis les royalistes, conduits par Louis François Perrin, comte de Précy, qui organise la défense. Précy, ancien officier de la Maison du Roi. Il a participéà la défense des Tuileries le 10 août 1792. Précy édifie des redoutes, met en place une organisation défensive et mobilise une armée d'environ 12 000 à 14 000 hommes. L'armée de la Convention est dix fois plus nombreuse, sous les ordres de Dubois-Crancé, Kellermann et Couthon, le commissaire politique.

Le siège de Lyon commence le 7 août, mais le blocus n'est réalisé complètement que le 17 septembre. Il commence par des duels d'artillerie et des tentatives de prises de points stratégiques auxquelles les Lyonnais résistent. Kellermann décide donc de bombarder la ville pour saper le moral des habitants. Le pilonnage commence dans la nuit du 22 au 23 août pour ne cesser qu'avec la reddition de Lyon. Précy et les combattants survivants entreprennent de percer les lignes ennemies pour gagner la Suisse. Seule une poignée d'hommes atteint ce refuge. Le 12 octobre 1793, le conventionnel Barère se vante de son succès en ces termes :

« Lyon fit la guerre à la liberté, Lyon n'est plus. »

La Convention décrète, le 17 octobre, que la ville doit être détruite et ne plus porter que le nom de « Commune Affranchie », Collot d'Herbois et Fouché se chargent de la besogne. 1 604 personnes sont fusillées ou guillotinées, plusieurs riches immeubles autour de la place Bellecour détruits, l'école royale de dessin est supprimée, la terreur jacobine s'abat sur Lyon, atroce et ce, durant de longs mois. Les pavés de la place des Terreaux disparaissent sous le sang. Mais cela n'est pas assez rapide, on enchaîne donc des centaines de personnes dans la plaine des Brotteaux et on tire sur eux au canon. Au nom de la liberté !

Les dépouilles de ces malheureux reposent dans une chapelle du quartier, et sur les murs sont gravés les noms des victimes de la Terreur. De 150 000 habitants, Lyon passe à 102 000 en 1794, et 88 000 en 1800. La répression détruit près de la moitié de l'industrie de la soie.

  • le 29 mai 1801 : Talleyrand envoie une note à Bonaparte.

Il y explique la nécessité de ne pas laisser Pie VII supprimer l'article du Concordat relatif aux prêtres mariés, qui est "moralement aussi indispensable que l'est politiquement celui relatif aux biens nationaux".

  • le 29 mai 1825 : sacre de Charles X, dans la cathédrale de Reims.

Le comte d'Artois succède à ses deux frères le Roi Louis XVI et Louis XVIII qui n'a pas été sacré. Il règne 5 ans.

  • le 29 mai 1935 : mise en service du "Normandie".

Le paquebot appareille pour sa première traversée et arrive à New York le lundi 3 juin 1935. Le Normandie remporte le "ruban bleu" lors de ce voyage inaugural, car il traverse l'Atlantique à la vitesse de 30 nœuds.

Il est désarmé dans le port de New York le 6 septembre 1939. L'armée américaine le réquisitionne le 16 décembre 1941. Il est rebaptisé le La Fayette le 1er janvier 1942. Le 9 février 1942 un feu se déclare lors de travaux de transformation pour en faire un transport de troupes. Il chavire. Voir la chronique du 9 février.

  • le 29 mai 1958 : le général De Gaulle accepte de former le gouvernement.
  • le 29 mai 1958 encore : Maurice Jeanpierre, colonel du 1er régiment étranger de parachutistes est tué au combat.

C'est par une phrase très laconique, qui le désigne par son indicatif radio, que son unité apprend la mort de son chef :

« Soleil est mort.»

Une promotion de Saint-Cyr porte son nom.

  • le 29 mai 1968 : De Gaulle disparaît.

Le président De Gaulle téléphone au premier ministre Pompidou pour lui annoncer qu'il part se reposer à Colombey et qu'il "l'embrasse". Rapidement, ce dernier apprend que De Gaulle n'est pas arrivé à Colombey et a "disparu".

L'opinion publique découvre que De Gaulle est parti à Baden-Baden pour une entrevue mystérieuse avec Massu, commandant des forces françaises en Allemagne. Pompidou et Chaban-Delmas évoquent une éventuelle dissolution de l'Assemblée en apprenant la nouvelle. Mendès France se déclare prêt à former un "gouvernement de gestion". Une manifestation d'environ 300 000 personnes, organisée par la CGT, défile de la Bastille à la Gare St-Lazare à Paris.

  • le 29 mai 2005 : les Français rejettent par un referendum le projet de Constitution européenne.

Avec 54,87 % des voix contre, les Français rejettent le projet de traité constitutionnel européen. La France est le 10ème pays à se prononcer sur le texte, et le deuxième par référendum après l'Espagne. Mais c'est aussi le premier à dire "non". Mais le couvert sera remis peu de temps après et on se gardera de demander au peuple français son avis.

  • le 29 mai 2014 : fête de l'Ascension.

La fête de l'Ascension est célébrée 40 jours après Pâques. Elle a donc toujours lieu un jeudi mais sa date varie chaque année en fonction de celle de Pâques. Exceptionnellement, en 2014 cette fête est célébrée à la même date pour tous les chrétiens, occidentaux et orientaux, malgré des calendriers différents.

Elle marque la montée au ciel de Jésus-Christ, après sa mort le vendredi saint, et la Résurrection, le dimanche de Pâques. Le mot vient du latin "ascendere" signifiant "monter vers". Marquant la fin de la mission terrestre de Jésus-Christ, cet événement implique également le début de l'activité missionnaire des apôtres.

Cet épisode est évoqué dans les Evangiles selon saint Marc, saint Luc, et dans les Actes des apôtres: "Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut enlevé au ciel." (Luc 24,51). L'Ascension fait partie des trois grandes fêtes primordiales attestant de l'identité divine de Jésus-Christ, ayant sa place entre Pâques et la Pentecôte, 10 jours plus tard.


Plus de 50 députés pour faire la vérité sur le financement de l'Etat islamique

Joseph Thouvenel, président de la CFTC, et Jean-Marc Plantade, ancien rédacteur en chef au Parisien, ont lancé le site « Nouveaux martyrs » pour sensibiliser l’opinion sur les exactions commises contre les chrétiens et les minorités dans le monde. Le 20 mai, ils demandaient

"la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire afin de s’assurer que pas une goutte de pétrole, commercialisée par le groupe terroriste Daech, n’était achetée par des sociétés Françaises.

En quelques jours, c’est plus de 50 députés qui ont cosigné la proposition de résolution présentée par leur collègue, Jean-Frédéric POISSON, député des Yvelines.

Résolution dont l’article unique stipule : « en application des articles 137 et suivants du règlement, il est créé une commission d’enquête de 30 membres sur la participation de fonds français au financement de Daech ».

De son côté, Monsieur Laurent FURST, député du Bas-Rhin, a interrogé officiellement le Ministre des Affaires Etrangères sur l’identité des états qui rachètent l’or noir du terrorisme.

« Nouveaux Martyrs » appelle l’ensemble des parlementaires, quelles que soient leurs orientations politiques, religieuses ou philosophiques, à soutenir les démarches de Messieurs POISSON et FURST."


Etat islamique : "L’adversaire n’est plus seulement aux portes de l’Europe, il en a franchi le seuil"

Paroles du chef d'état-major de l'armée de terre à propos de l'Etat islamique qui témoignent que la situation est grave :

"Selon le général Jean-Pierre Bosser, « plus de 1.000 combattants européens enrôlés dans ses rangs sont revenus dans l’espace Schengen ». Une menace pour la France et les pays européens. Car « l’adversaire n’est plus seulement aux portes de l’Europe, il en a franchi le seuil », a souligné le chef d’état-major de l’armée de terre. Il est donc persuadé « de la nécessité d’intégrer encore plus dans notre réflexion le retour de l’armée de terre sur son milieu naturel, celui du sol national, pour pourvoir y faire face, avec les forces de sécurité, à tous types de menaces dont celles que ces vingt dernières années avaient confinées à l’extérieur ».

Cette problématique est là « pour rappeler le lien très fort, le continuum, qui existe entre sécurité extérieure et sécurité intérieure. Ces combattants étrangers sont un vrai défi pour notre sécurité, celles des Français et plus généralement celle des Européens », a de son côté expliqué le général Pierre de Villiers. Et selon le chef d’état-major de l’armée de terre, « il ne faut d’ailleurs pas exclure que cette menace agisse en utilisant des modes d’actions de nature militaire, et se concrétise par des actions armées contre des militaires. Ne perdons pas de vue qu’il s’agissait d’un des objectifs poursuivis par Mohammed Merah. Outre-Atlantique, des attaques isolées ont déjà été perpétrées. Nous avons hélas vécu à deux reprises en France et une fois en Belgique des attaques assez similaires ».

L’armée de terre peut-elle être en première ligne face à Daech sur le sol national ? Le général Bosser en est convaincu : « il me semble raisonnable de considérer que la nature des opérations et l’envergure des défis sécuritaires inscrivent l’action militaire, hors et désormais à l’intérieur de nos frontières, durablement. Ils confortent ainsi le contrat opérationnel de l’armée de terre qui est réaliste et structurant ».


Hollande en visite dans une Technopole de Limoges bouclée

Notre bon Président est passé à Limoges. Beaucoup de policiers et de journalistes, des élus tous de gauche, aucun de droite, quelques employés de la Technopole, le peuple n’était pas invité !

Malgré tous, quelques « manifpourtous » ont voulu se faire entendre, mais peine perdue, ils ont été bloqués à 400m. Toute la Technopole était fermée aux entrées et gardée par 3 compagnies de CRS, mais pas la CRS de Limoges, pourtant installée à 200 m, pour éviter une épidémie de gastro-entérite intempestive ! (Voir)


Pierre Bédier : malaise sur les Yvelines

Mardi dernier 26 mai se tenait la réunion du Conseil Municipal à la Mairie de Montigny-le-Bretonneux (78). A cet occasion, Sylvain Grison, élu FN, a interpellé le maire, Michel Laugier (Conseiller Départemental et Président de la CASQY), sur l'élection de Pierre Bédier comme Président du Conseil Départemental.


1er juin : Mobilisation pour les droits de l’enfant contre la GPA

La Cour européenne des Droits de l’Homme a annoncé hier que des juges examineraient lundi 1er juin la demande du Gouvernement italien de renvoyer « en appel » l'affaire Paradiso et Campanelli devant la Grande Chambre de la Cour.

Moins de 10% des demandes de renvoi devant la Grande Chambre sont acceptées. Si les juges acceptent de renvoyer l’affaire Paradiso et Campanelli, comme ils devraient probablement le faire compte tenu de l’importance de cette affaire, ce sera le premier cas de GPA jugé par la Grande Chambre. Les arrêts de la Grande Chambre définissent la doctrine de la Cour et s’imposent dans l’ensemble des 47 États membres du Conseil de l’Europe.

Nous avons besoin de votre présence pour manifester l’opposition citoyenne à la GPA avec No Maternity Traffic qui regroupe des associations internationales demandant l’abolition de la GPA (nomaternitytraffic.eu )

Lundi matin 1er juin de 8h15 à 8h45 (Merci à ceux qui le peuvent de rester jusqu'à 9h15)

Devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg, Allée des droits de l'homme, à l'arrêt de Tram B "Droits de l'homme".

Merci de signaler votre venue par retour de mail : [email protected] 


Les juges défendent l'avortement à tout âge

Lu sur Gènéthique :

"Aux Etats Unis, une Cour d’appel fédérale a invalidé mercredi la loi qui interdit, dans l’état de l’Arkansas, l’avortement après 12 semaines de grossesse, confirmant la décision d’un tribunal inférieur qui l’avait déjà bloquée l’année dernière, avant son application. Pour la Cour d’appel, « en interdisant les avortements après la 12e semaine de grossesse, la loi interdit aux femmes de prendre l’ultime décision, mettre fin à une grossesse avant la viabilité du fœtus ». La Cour fédérale a estimée en effet, que les restrictions à l’avortement devaient davantage se baser sur la capacité du fœtus à vivre en dehors de l’utérus, plutôt que par la présence du rythme cardiaque fœtal. 

[...] Le tribunal a cependant reconnu que les progrès médicaux et technologiques rendaient plus difficile l’application de la norme de 1992 sur la viabilité de l’enfant qui se déplace régulièrement pour se rapprocher de plus en plus de la conception."


Le monde ne connaît pas le secret de notre joie

Homélie du Très Révérend Père Emmanuel-Marie, Père Abbé de l’Abbaye de Lagrasse, lundi de Pentecôte à Chartres :

E"Le Seigneur nous a commandé de prêcher aux peuples et de témoigner que c'est Jésus qui a été établi par Dieu « juge des vivants et des morts », s'est exclamé saint Pierre dans l’épître. Le Seigneur, à vous aussi pèlerins de Chartres, vous a commandé de prêcher au monde et de témoigner que : « Jésus seul nous sauve. » Nous avons la responsabilité d'annoncer haut et fort qu'il n'y a pas d’autre Sauveur que Jésus et Jésus crucifié. Notre responsabilité est grande, est immense, car le monde meurt sous le poids du péché qui engendre la tristesse et la solitude.

Mes frères, vous avez marché durant trois jours, vous avez fait l'expérience de la souffrance, de la lassitude, du froid la nuit et de la chaleur le jour. Vous avez fait l'expérience de la soif. J'ai vu cette fatigue, cet épuisement, c'est pourquoi ma parole sera brève. Vous avez fait en un mot l'expérience de l'homme laissé à ses seules forces. Mais vos âmes, elles, ont été réconfortées par la présence de Jésus Sauveur Lui-même. Oui, Jésus s'est rendu présent au milieu de vos fatigues par le Saint Sacrifice de la messe. Il a actualisé cette présence de Son Sacrifice, de la Croix. Il était venu mourir pour vous nourrir, pour que vous viviez. Jésus s'est rendu présent par sa miséricorde dans le sacrement de la pénitence. Il est venu par ses prêtres désaltérer vos âmes, les laver, les décharger du poids du péché. Jésus s'est rendu présent chaque fois que vous l'avez prié en égrenant les Ave du chapelet, en chantant ou en suppliant dans le silence. Jésus est venu marcher avec vous. Il s'est fait pèlerin avec vous comme jadis avec les pèlerins d'Emmaüs. Jésus ne vous a pas laissés seuls. Quand vous pleuriez il était là, quand vous riiez Il était là aussi, et aujourd'hui Il nous rassemble en son Eglise par la présence de Monseigneur Pansard, évêque de Chartres, qui nous accueille, de Monseigneur Schneider, de nombreux prêtres, de la présence du peuple chrétien autour de cette cathédrale.

Mes amis, le monde pourrait vous prendre pour des fous parce que vous marchez, vous vous fatiguez et vous êtes heureux. Parce que le monde ne connaît pas votre secret, le secret de notre joie qui est cette présence agissante de Jésus notre Dieu, notre Sauveur à vos côtés. Sa présence ne supprime par les souffrances ou les soucis : épreuves de famille, de santé, professionnelles ou spirituelles qui ont pesé parfois plus lourd que vos sacs à dos. Mais cet après-midi, votre cœur est heureux parce que Jésus, non pas qu'Il est résolu vos soucis, vos crises, mais Jésus est venu les porter avec vous. Le monde est triste parce que lui, le monde, dans l'épreuve, dans la crise, est seul, seul dans le froid du doute. Il ne connaît pas la miséricorde du Christ qui est là pour le désaltérer. Le monde est triste alors vous, vous devez, mes frères, nous devons porter la bonne nouvelle de la joie, que Jésus nous sauve ! Il suffit de dire oui et d'avoir confiance en Lui. Il est temps de l'annoncer : Dieu n'a pas envoyé Son Fils, entendons-nous dans l'Évangile, pour condamner le monde mais afin que le monde soit sauvé par Lui.

Mes frères, l'Évangile est clair. N'ayons pas peur de le proclamer à tous, aux individus comme aux sociétés. Ayons le courage de rendre raison à la joie et à l'espérance qui sont en nous. Mais le monde ne nous entendra pas si nous ne témoignons pas. Le témoignage rend crédible la prédication. En marchant, vous avez témoigné. Vous avez donné votre temps, votre effort. Votre corps a participé à cette annonce même. Et votre sourire et votre fatigue ce soir l'authentifie. Et demain, demain matin mes frères, comment témoignerez-vous ? Comment donnerez-vous votre vie ? Je voudrais vous dire que sans votre joie votre témoignage ne sera pas reçu. La joie, disait mère Teresa, la joie est le meilleur moyen de prêcher. Ne soyez pas des chrétiens tristes ou aigris. Ne vous plaignez pas sans cesse, ne soyez pas de ceux qui comptent les défaites. La victoire sur le monde, c'est notre foi. La victoire du Christ, c’est Sa résurrection. Et cette résurrection elle est acquise. Notre joie de nous savoir sauvés doit rayonner, attirer nos contemporains. Mais notre joie doit être réaliste, concrète, s'incarner en chaque instant. Comme un pèlerinage qui se fait pas à pas, la vie chrétienne se donne instant après instant dans le devoir d'état quotidien. Oui, demain Jésus sera avec vous dans votre quotidien d'étudiants, de célibataires, de pères ou de mères de famille. Jésus marchera avec vous dans vos difficultés et dans vos épreuves. Il sera avec vous pour vaincre la lassitude. Il sera avec vous quand vous vous battrez pour résister aux modes, aux pressions mondaines qui nous poussent à la facilité dont parle souvent le pape François. Il sera avec vous quand vous vous engagerez pour fonder une famille solide. Il sera avec vous quand il faudra durer dans la fidélité qui est un autre nom de l'amour. Il sera avec vous quand vous vous engagerez publiquement pour une société plus chrétienne et donc plus humaine. Il sera avec vous si vous répondez à un appel à une vie consacrée de prêtres, de religieux, de religieuses. Vous qui, aujourd'hui, vous posez la question, n'ayez pas peur. Jésus demande tout mais Il n'enlève rien. N'ayez pas peur de témoigner qu'une vie donnée au Christ suffit à remplir cette vie, votre vie. Notre monde a besoin de tels témoins. Mes amis, serez-vous ces témoins qui disent avec le sang de leurs veines que Jésus seul peut nous sauver ? Mes amis, le monde a besoin de vous, de votre témoignage. Jésus veut avoir besoin de vous pour apporter au nom de la joie qui le sauvera. Ne laissons pas ce monde sans réponse, il nous attend."


Combat commun : Le Rouge & Le Noir face à Koztoujours

Le blog Le Rouge et Le Noir a voulu interroger le blogueur Koztoujours, qui a désapprouvé publiquement l'association SOS Chrétiens d’Orient, qui vient au secours des chrétiens en Irak et en Syrie, suite à un article de Libération pointant les accointances politiques de certains membres de cette association. Sans résultat :

"Pour tenter de résoudre ce conflit, sur la suggestion d’un ecclésiastique, le Rouge & le Noir a tenté d’obtenir de Koz un entretien dans nos colonnes pour lui permettre de justifier cette prise de position en regard du devoir d’unité qui nous incombe notamment sur pareil sujet. Face à cette nouvelle tentative de régler les conflits, cette fois-ci devant des témoins, ou du moins d’exposer clairement les conceptions des parties en présence, Koz a de nouveau dédaigné jusqu’à l’idée même d’une médiation avec ceux qu’il accuse. Malgré notre sincère volonté d’en rester à une solution en interne qui permette à chacun de garder sa contenance, nous nous trouvons dans l’impossibilité de faire autrement que de porter cette affaire en place publique, en dernier recours, afin que chacun puisse être témoin de ce qui se cache derrière les affectations de modération de certains.

L’article de Libération évoqué plus haut prouve une chose : face à de courageux bénévoles qui cherchent à aider des populations chrétiennes en détresse, se dresse désormais une étrange coalition dont le principe semble être de ne rien faire tout en empêchant pour des raisons mesquines les autres de se démener un peu plus. Que Libération soit dans ce cas n’est pas vraiment une surprise. Que des gens qui se disent chrétiens soient dans le même lot nous semble légèrement plus problématique.

Vient un temps où le devoir d’unité du monde chrétien, qui nous tient réellement à cœur, ne peut nous faire ignorer que certains s’emploient déjà résolument à abattre celle-ci. Face à cela, le Rouge & le Noir n’a d’autre choix que de pointer du doigt les incohérences du discours de ceux qui semblent moins s’inquiéter du sort de nos frères persécutés que du profit (mécanique) que « l’extrême droite » tirera sur la scène politique française du problème. Est-ce vraiment le cas ? Nous aurions préféré que Koztoujours réponde à cette question quand elle n’était encore qu’un soupçon."


Malgré la pression, l'Ecosse rejette l'euthanasie

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"Les députés écossais ont rejeté par 82 voix contre 36, hier, la proposition de loi en faveur du suicide assisté, qui a fait couler beaucoup d’encre depuis un an. On faisait pleurer dans les chaumières en soulignant que c’était une proposition du député Margo MacDonald, morte de la maladie de Parkinson… Et certains prenaient leurs désirs pour des réalités. Ainsi peut-on lire sur la fiche Wikipedia concernant la législation sur le suicide assisté par pays : « Le parlement écossais se prépare à adopter un texte en ce sens en 2015. »"


"Ce qu'on va dire au pape, c'est que l'Eglise française n'est pas morte"

Manquant de ressources pour réaliser leur épreuve de TPE (Travaux personnels encadrés) sur l'influence de l'église catholique en France, deux élèves du lycée Saint Bonnet de Galaure ont obtenu des entretiens avec Jean-Luc Mélenchon, José Bové, Nicolas Sarkozy, Bruno Gollnisch, Stéphane Bern, Mgr Podvin, le Père Grosjean... Le 11 juin, ils présenteront leur travail au pape François lors d'une audience privée :

«Ce qu’on va dire au Pape, c’est que l’Eglise française n’est pas morte, que beaucoup de jeunes Français désirent s’engager. Le bateau de l’Eglise est fragile, certes, mais il navigue depuis 2000 ans déjà!» 

«On ne va pas voir le pape que pour nous, mais aussi pour toute notre communauté».


Mgr Jeanbart, archevêque d'Alep : "Nous sommes en train de payer cher notre présence" en Syrie

Lettre de Mgr Jeanbart, archevêque grec melkite d'Alep à l'Aide à l'Eglise en détresse, datée du 25 mai :

"Je viens de rentrer à Alep, après une tournée aux États Unis où j’avais fait de mon mieux pour exposer notre situation aux Chrétiens américains dans plusieurs des grandes villes de l’Est du pays (…). Malheureusement, arrivé à Alep, j’ai eu la grande tristesse de voir notre Archevêché détruit et notre Cathédrale gravement endommagée. (...) Je ne peux vous dire toute ma peine et ma souffrance à la vue de cette catastrophe. Grâce à Dieu tous mes prêtres sont sortis indemnes, sains et saufs de cette énième atteinte à notre Archevêché perpétrée par les rebelles qui avaient fait pleuvoir une pluie d’obus sur cette zone chrétienne de la ville où se regroupent plusieurs Églises au lendemain de la commémoration du centenaire du Génocide Arménien!…

Mes prêtres et mes fidèles sont consternés autant que moi-même et depuis deux jours j’essaye de reprendre mon souffle pour redonner courage à ceux qui sont autour de moi. (...)

Nous sommes en train de payer cher notre présence dans notre cher pays mais nous savons aussi que l’avenir de nos nouvelles générations sera bien meilleur une fois la paix établie et la liberté acquise. Entre-temps les obus continent à nous tomber dessus chaque jour. Nous ne savons pas au juste quand cette Paix tant souhaitée viendra, mais nous prions le Seigneur de nous l’accorder le plus tôt possible et nous croyons fermement qu’Il va nous la donner car sa bonté est grande et sa miséricorde ineffable. Priez avec nous je vous en supplie, vos prières nous seront d’un grand secours.

Avec ma reconnaissance, ma gratitude et toute ma considération,

Jean-Clément JEANBART
Archevêque d’Alep


Purge au FN ? Bruno Gollnisch viré de la Commission des conflits

Lu sur Marianne :

"Marie-Christine Arnautu a été débarquée de la Commission d’investiture du parti et Bruno Gollnisch, ancien rival de la présidente du FN, de celle des conflits. Des sanctions qui font suite au limogeage de plusieurs secrétaires départementaux. Quant à Jean-Marie Le Pen, on vient de lui retirer l’usage personnel d’une carte bancaire du parti...

Bruno Gollnisch a été viré à la veille d’une réunion de l’instance destinée à faire le ménage parmi les candidats aux élections départementales qui s’étaient distingués par leurs propos antisémites ou homophobes.


Radicalisation sur Internet : "Que fait-on des cathos intégristes ?" demande la LICRA

Lu ici :

"Réunis dans les locaux parisiens de Google, ici associé à ses compères Facebook et Twitter, associations, acteurs gouvernementaux et observateurs du numérique et de la radicalisation ont tenté ce 27 mai d’esquisser une parade aux messages de haine. (...)

En France, la radicalisation est aujourd’hui majoritairement associée aux mouvements djihadistes. (...) Sans surprise, cette dominante s’est également retrouvée dans les discussions du jour. Ce qui a ému un représentant de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) présent dans l’assistance, Malik Lounès : « Tout se concentre sur le djihadisme ! Je bous depuis tout à l’heure, que fait-on des cathos intégristes, de l’extrême droite ? »"


GPA : l’Italie demande le réexamen de l’affaire Paradiso et Campanelli par la CEDH

De Grégor Puppinck :

"Lundi 1er juin 2015, un collège de cinq juges de la Cour européenne des droits de l’homme examinera la demande du Gouvernement italien de renvoyer l’affaire Paradiso et Campanelli « en appel » devant la Grande Chambre de la Cour.

Le 27 janvier dernier, la Deuxième Section de la Cour européenne des droits de l’homme avait condamné l’Italie pour avoir retiré l’enfant acheté par le couple Paradiso - Campanelli auprès d’une société russe spécialisée en gestation par autrui (GPA). L’enfant acheté 49 000 euros et produit sur commande par fécondation in vitro et GPA n’avait aucun lien biologique avec le couple acquéreur. Constatant une fraude et une violation de l’ordre public, les juridictions italiennes ont poursuivi pénalement le couple d’italiens et lui ont retiré l’enfant pour le confier à l’adoption. Saisissant la Cour européenne, le couple s’était plaint d’une atteinte au respect de sa vie privée et familiale. Dans son arrêt du 27 janvier, la Section lui avait donné raison, condamnant l’Italie à lui verser 20 000 euros pour dommage moral et 10 000 euros pour frais et dépens. La Cour avait estimé que le couple pouvait prétendre bénéficier de la protection accordée à « la vie familiale » alors même qu’il n’avait gardé l’enfant que six mois et qu’il l’avait acheté en violation des normes italiennes et internationales. Ce faisant la Section entérinait une vente d’enfant, paradoxalement au nom de l’intérêt de l’enfant.

Deux juges membres de la Section, Guido Raimondi et Robert Spano, ont fortement critiqué cet arrêt, indiquant qu’il réduit à néant la possibilité pour un État de s’opposer à la GPA.

Moins de 10% des demandes de renvoi devant la Grande Chambre sont acceptées par le collège. Si celui-ci accepte de renvoyer l’affaire Paradiso et Campanelli, comme il devrait probablement le faire compte tenu de l’importance de cette affaire, ce sera le premier cas de GPA jugé par la Grande Chambre. Les arrêts de la Grande Chambre définissent la doctrine de la Cour et s’imposent dans l’ensemble des 47 États membres du Conseil de l’Europe."


Sénat - Loi Fin de vie : des ajustements positifs pour Soulager mais pas tuer

Le mouvement Soulager mais pas tuer, qui s’est mobilisé depuis plusieurs mois avec de nombreuses personnalités médicales pour alerter sur les ambiguïtés de la proposition de loi Fin de vie, se félicite de certains ajustements du texte votés hier par la commission des affaires sociales du Sénat.

Ces amendements tendent à clarifier plusieurs dispositions pour atténuer les risques de dérive euthanasique, en particulier :

  • les cas de mise en œuvre de la sédation profonde et continue jusqu’au décès,
  • le statut de la nutrition et de l’hydratation artificielles,
  • certaines expressions controversées, comme « ne pas prolonger inutilement la vie »,
  • les situations inappropriées où le médecin n’est pas tenu de suivre les directives anticipées.

En revanche, Soulager mais pas tuer attend toujours des dispositions concrètes pour rendre les soins palliatifs vraiment accessibles à tous les Français : les promesses du Gouvernement depuis 2012 en faveur d’un grand plan de développement des soins palliatifs doivent d’urgence se traduire par des actes.

Soulager mais pas tuer, qui note avec inquiétude que les amendements pour légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté sont systématiquement proposés à chaque vote, reste totalement vigilant et mobilisé pour les prochaines étapes parlementaires.


Crucifix volé au Conseil général : l'élu socialiste reconnu coupable mais dispensé de peine

Le socialiste Pierre Freyburger avait dit avoir été pris d'un "coup de sang" à la vue d'un Christ en bois polychrome du XVIIe siècle, qui ornait, en vertu du Concordat, les murs du Conseil général depuis 2005. Il l'avait dérobé puis remis à un prêtre de Dessenheim, au nom de la "défense de la laïcité", le tout en pleine campagne pour les élections départementales. Poursuivi pour vol, l'ancien conseiller général de Mulhouse a été reconnu coupable mais dispensé de peine, conformément aux réquisitions du ministère public. Depuis, le Christ a retrouvé sa place au sein du Conseil général, mais pas Pierre Freyburger, qui a perdu les élections.


Faire basculer le synode vers l’acceptation des unions homosexuelles

C'était le but de la rencontre informelle et très discrète de certains évêques à Rome, autour du très controversé (voir ici, ici, ici et ) cardinal Marx, selon le vaticaniste Edward Pentin. Il a rendu compte dans le National Catholic Register de cette rencontre confidentielle. Jeanne Smits a traduit ce qu'en dit Pentin :

"La rencontre a rassemblé une cinquantaine de participants : des théologiens, des évêques et même des représentants des médias, à l’invitation des présidents des conférences épiscopales d’Allemagne, de Suisse et de France, soit le cardinal Marx, Mgr Markus Büchel et Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille. Tout cela, on le sait, en revanche, la réunion s’est tenue à huis-clos et l’un des thèmes clefs, selon des participants qui ont tout de même parlé, était de déterminer comment  l’Eglise peut mieux accueillir les personnes se trouvant au sein d’unions stables de même sexe. Il semblerait que « personne » ne se soit opposé à la reconnaissance par l’Eglise de ces unions comme étant valides.

Incise.

— S’il y avait des représentants des médias, la rencontre ne peut pas avoir été confidentielle et discrète, et encore moins secrète !, direz-vous.

Mais si, justement. Un journaliste sait se taire, c’est même une de ses principales et paradoxales qualités. Il sait quoi dire, et jusqu’où. Il semble, s’il faut en croire Edward Pentin, ou plutôt un observateur qu’il cite, que ces représentants des médias soient importants dans le dispositif, leur rôle étant de promouvoir les thèmes soulevés et leur traitement, conformément aux choix de ce Rhineland Group qui pivote autour de l’épiscopat allemand, dans les semaines qui précéderont le synode sur la famille à l’automne prochain. Pour la France, des journalistes de La Croix  et d’I-Media étaient présents selon The New Catholic Register qui affirme être en possession de la liste complète des participants

Quoi qu’il en soit la rencontre aura été à la fois une opération discrète et une opération de communication. S’agit-il de préparer les esprits à une tentative massive de modification de l’enseignement multi-séculaire – et surtout certain ! – de l’Eglise catholique ?

Outre le nouveau regard sur les unions homosexuelles, les participants ont évoqué, selon Pentin, la nécessité de « développer » l’enseignement de l’Eglise sur la sexualité humaine, afin de remplacer la « théologie du corps » de saint Jean-Paul II par une « théologie de l’amour ». [...]

Mais poursuivons avec Pentin. « Un prêtre suisse a mis en avant « l’importance de la libido humaine » ; un autre participant, parlant de la communion pour les divorcés remariés, demande : « Comment pouvons-nous la refuser, comme si c’était une punition pour les gens qui ont eu un échec et qui ont trouvé un nouveau partenaire avec qui commencer une nouvelle vie ? » [...] 

Edward Pentin rapporte que le cardinal Reinhard Marx est sorti de la réunion en insistant sur le fait qu’elle n’était pas « secrète », mais pressé de questions sur le manque de publicité qui lui avait été donnée, il s’est irrité, affirmant qu’il était là de manière « privée » et qu’il avait tous les droits de s’y rendre comme il voulait.

Personne ne se trompe en tout cas sur les grands objectifs de la rencontre, discrète ou pas, puisque le cardinal Marx ne cache pas sa volonté de voir modifier l’approche de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels : dimanche dernier, jour de la Pentecôte, son homélie appelait à une « culture de l’accueil » de la part de l’Eglise à l’égard des homosexuels : « Ce ne sont pas les différences qui comptent, mais ce qui nous unit. »

Parmi les participants, Edward Pentin évoque la présence du chef de la conférence épiscopale suisse, Mgr Büchel de Sankt-Gallen qui préconise l’ordination des femmes. Mgr Pontier, également présent, ne brille pas par la rigueur de ses déclarations. Le Père jésuite Hans Langendörfer, secrétaire général de la conférence épiscopale d’Allemagne, a été la cheville ouvrière de lois du travail allemandes qui permettent aux divorcés remariés et aux couples homosexuels de travailler au sein d’institutions catholiques.

Une mention spéciale pour le P. Eberhard Schockendorff, théologien moral : les catholiques allemands de tournure plus traditionnelle y voient le « cerveau » des attaques contre l’enseignement certain de l’Eglise au sein de l’épiscopat allemand. Il est connu comme critique de Humanae vitae et comme soutien du clergé homosexuel, ainsi que de tous ceux qui demandent une modification de l’éthique sexuelle. Dès 2010, il donnait une interview où il rendait hommage à la permanence et à la solidarité que l’on constate au sein de certaines unions homosexuelles, d’une réelle « valeur éthique », disait-il. Toute évaluation des actes homosexuels « doit être reléguée au siège arrière » parce que les fidèles se distancient toujours davantage de la « morale sexuelle catholique » qui leur paraît « irréaliste et hostile », disait-il. Le pape et les évêques « doivent prendre cela au sérieux et ne pas rejeter ces idées comme laxistes », disait-il. Sans surprise, il propose de « libérer » la théologie morale de la « loi naturelle » et que la conscience doit s’appuyer sur « l’expérience de vie des fidèles ». Il est partisan de l’accès des divorcés remariés à la communion au motif que cela « ne remet pas sérieusement en cause l’indissolubilité du mariage », ce qui est le signe soit d’un ramollissement cérébral soit d’une totale absence de foi en la présence réelle de Notre Seigneur dans l’Eucharistie…

Edward Pentin cite encore parmi les présents Marco Impagliazzo, président de la communauté laïque Sant’Egidio, le père jésuite Andreas Battlogg, professeur de philosophie et de théologie, rédacteur en chef du journal de gauche Zimmen der Zeit, et le salésien Mgr Markus Graulich, auditeur prélat de la Rote romaine, l’un des rares représentants officiels de la Curie à prendre part à ce qu’il faut bien appeler cet exercice subversif. [...]"