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Le Pape ouvre la Porte Sainte, à Bangui

Extrait de l'homélie du Pape lors de l'ouverture de la Porte Sainte, à Bangui : 

PS---103"[...] Jésus ne nous envoie pas tout seuls sur l’autre rive, mais il nous invite plutôt à effectuer la traversée avec lui, en répondant, chacun, à une vocation spécifique. Il nous faut donc être conscients que ce passage sur l’autre rive ne peut se faire qu’avec lui, en nous libérant des conceptions de la famille et du sang qui divisent, pour construire une Eglise-Famille de Dieu, ouverte à tous, soucieuse de ceux qui sont le plus dans le besoin. Cela suppose la proximité avec nos frères et sœurs, cela implique un esprit de communion. Ce n’est pas d’abord une question de moyens financiers ; il suffit juste de partager la vie du peuple de Dieu, en rendant compte de l’espérance qui est en nous (cf. 1P 3, 15), en étant témoins de l’infinie miséricorde de Dieu qui, comme le souligne le psaume responsorial de ce dimanche, « est bon [et] montre aux pécheurs le chemin » (Ps 24, 8). Jésus nous enseigne que le Père céleste « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons » (Mt 5, 45). Après avoir fait nous-mêmes l’expérience du pardon, nous devons pardonner. Voici notre vocation fondamentale : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48) ! L’une des exigences fondamentales de cette vocation à la perfection, c’est l’amour des ennemis, qui prémunit contre la tentation de la vengeance et contre la spirale des représailles sans fin. Jésus a tenu à insister sur cet aspect particulier du témoignage chrétien (Mt 5, 46-47). Les agents d’évangélisation doivent donc être d’abord et avant tout des artisans du pardon, des spécialistes de la réconciliation, des experts de la miséricorde. C’est ainsi que nous pouvons aider nos frères et sœurs à passer sur l’autre rive, en leur révélant le secret de notre force, de notre espérance, de notre joie qui ont leur source en Dieu, parce qu’elles sont fondées sur la certitude qu’il est dans la barque avec nous. Comme il l’a fait avec les apôtres lors de la multiplication des pains, c’est donc à nous que le Seigneur confie ses dons afin que nous allions les distribuer partout, en proclamant sa parole qui assure : « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur que j’ai adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda » (Jr 33, 14).

Dans les textes liturgiques de ce dimanche, nous pouvons découvrir certaines caractéristiques de ce salut de Dieu annoncé, qui se présentent comme autant de points de repères pour nous guider dans notre mission. D’abord, le bonheur promis par Dieu est annoncé en terme de justice. L’Avent, c’est le temps pour préparer nos cœurs afin de pouvoir accueillir le Sauveur, c’est-à-dire le seul Juste et le seul Juge capable de réserver à chacun le sort qu’il mérite. Ici comme ailleurs, tant d’hommes et de femmes ont soif de respect, de justice, d’équité, sans trouver à l’horizon des signes positifs. À ceux-là, il vient faire don de sa justice (cf. Jr 33, 15). Il vient féconder nos histoires personnelles et collectives, nos espoirs déçus et nos souhaits stériles. Et il nous envoie annoncer surtout à ceux qui sont opprimés par les forts de ce monde comme à ceux qui ploient sous le poids de leurs propres péchés : « Juda sera délivré, Jérusalem habitera en sécurité, et voici le nom qu’on lui donnera : ‘‘Le Seigneur-est-notre-Justice’’ » (Jr 33, 16). Oui, Dieu est Justice ! Voilà pourquoi, nous, chrétiens, nous sommes appelés à être dans le monde les artisans d’une paix fondée sur la justice.

PS-115Le salut de Dieu attendu a également le goût de l’amour. En effet, en nous préparant pour célébrer le mystère de Noël, nous nous réapproprions le cheminement du peuple de Dieu pour accueillir le Fils venu nous révéler que Dieu n’est pas seulement Justice mais qu’il est aussi et par-dessus tout Amour (cf. 1Jn 4, 8). Partout, même et surtout là où règnent la violence, la haine, l’injustice et la persécution, les chrétiens sont appelés à témoigner de ce Dieu qui est Amour. En encourageant les prêtres, les personnes consacrées et les laïcs qui, dans ce pays, vivent parfois jusqu’à l’héroïsme les vertus chrétiennes, je reconnais que la distance qui nous sépare de l’idéal si exigeant du témoignage chrétien, est parfois grande. Voilà pourquoi je fais miennes sous forme de prière ces paroles de saint Paul : « Frères, que le Seigneur vous donne, entre vous, et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant » (1Th 3, 12). A cet égard, le témoignage des païens sur les chrétiens de l’Eglise primitive doit rester présent à notre horizon comme un phare : « Voyez comme ils s’aiment, ils s’aiment vraiment » (Tertullien, Apologétique, 39, 7). [...]"


Crèches : il est important que les maires réagissent

Dans sa chronique pour l'émission bihebdomadaire d'actualité "A la Source" sur KTO, le Père Matthieu Rougé, curé de la paroisse St Ferdinand des ternes à Paris, revient sur la proposition de l'association des maires de France d'interdire les crèches de Noël dans les mairies : 


Père Rougé : sauvons nos crèches ! par KTOTV


La liberté de la presse conditionnée aux subventions étatiques

Dans un communiqué, le FN annonce un droit de réponse à publier par La Voix du Nord, devenue un tract du PS, comme indiqué par Philippe, et , en cas de refus, un recours en justice. Extrait du communiqué :

V"[...] D’une part, parce que le groupe « la Voix du Nord » est subventionné à hauteur de 1.5 millions d’euro par an(pour une télé que personne ne regarde) par le Conseil Régional socialiste, ce qui laisse penser que le brûlot du jour est un sérieux renvoi d’ascenseur. 9 millions d’euros sur l’ensemble du mandat, c’est sans doute le prix du reniement de l’honnêteté intellectuelle.

D’autre part, parce que le groupe La Voix du Nord est, comme nous le dénonçons depuis longtemps, en situation de monopole à l’échelle régionale, empêchant toute pluralité d’opinion et tout principe contradictoire. [...]"

Le député Gilbert Collard ajoute une question au ministre de la culture et de la communication sur les risques de partialité de médias largement subventionnés par des majorités régionales sortantes :

"M. Gilbert Collard souhaiterait savoir si votre ministère centralise les subventions attribuées par les conseils régionaux à la presse, conçue au sens large : journaux, radios, télévisions et webtv. Il semblerait que leur niveau de servilité de certains supports dépasse aujourd’hui l’entendement."

La Voix du Nord a perçu 4,69 millions d’euros d’aide du fonds d'aide à la modernisation de la presse de 2003 à 2010. En 2012, le titre a touché une aide de 3 702 669 euros, soit 0,041 euros par numéro. En 2013, l'aide a diminué : 2 627 888 euros, soit 0,031 euros par exemplaire.

Par ailleurs, La Voix du Nord a perdu plus de 40 000 lecteurs en 4 ans. En 2011, la diffusion France payée de la Voix du Nord était en moyenne de 259 791 exemplaires. En juin 2015, cette diffusion est tombée à 219 199 exemplaires, soit une chute de 40 592 exemplaires. Cela représente une chute de 15,62 %, soit 1 lecteur sur 6.

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Viré de France 2, Philippe Verdier se recycle sur Russia Today

Viré de France Télévisions en octobre en raison de son ouvrage Climat Investigation, Philippe Verdier, l'ex chef du service météo de France 2, a intégré RT France, l'antenne parisienne de la chaîne Russia Today, qui l'a engagé pour une chronique quotidienne sur la COP21, appellée Verdier Libre.

Pour son premier passage, Philippe Verdier n'a pas hésité à tacler les experts du GIEC (Le Groupe Intergouvernemental abusivement intitulé "experts" sur l'Évolution du Climat) ainsi que François Hollande :

V"En 2007, le prix Nobel de la paix a été attribué à Al Gore et au GIEC, les experts du changement climatique. Ils nous ont dit 'si on ne s'occupe pas du changement climatique, on aura de plus en plus de risques d'avoir des guerres'. Mais depuis 20 ans, nous vivons les années les plus chaudes et nous avons en parallèle une baisse des guerres et une baisse des victimes de conflits".

"Le climat est une occasion rêvée de terminer l'année en beauté en évitant de trop parler des sujets qui peuvent fâcher, dont le chômage dont les derniers résultats sont très mauvais".


Eric Ciotti inaugure la crèche du Département des Alpes-Maritimes

Le député Eric Ciotti communique :

C"J'inaugure avec les élus de la majorité la crèche du Département des Alpes-Maritimes.

Dans ces temps profondément troublés, plus que jamais, il nous faut réaffirmer avec force notre identité. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons être fiers d’être Français, fiers de l’Histoire de France, fiers de ses valeurs et de ses racines.

Une nation qui ignore l’héritage de son histoire, affaiblit le ciment de l’identité nationale qui fait la grandeur d’un pays."


Liberté et création : conférence de Rémi Brague aux Etats-Unis (en anglais)

Pour nos lecteurs qui comprennent l'anglais, voici deux vidéos diffusées par nos amis du Center for Ethics and Culture de l'université Notre-Dame (aux Etats-Unis). Ces derniers ont organisé dernièrement leur traditionnelle conférence d'automne sur le thème de la liberté.

Parmi les intervenants les plus importants, on signale le philosophe catholique français Rémi Brague, dont voici l'intervention sur "Freedom and Creation":

Un débat intéressant sur la réception du texte conciliaire sur la liberté religieuse a, par ailleurs, opposé le P. Martin Rhonheimer et le Pr Thomas Pink:

 


Un peu de propagande laïciste dans les écoles du régime

Le recteur de l'académise de Nancy-Metz a écrit aux chefs d'établissement pour leur demander de célébrer le 110e anniversaire de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État :

C"Le chef de l'État a souhaité au lendemain des événements de janvier que la journée de la laïcité, fixée à la date anniversaire du vote de la loi de séparation des Églises et de l'État, soit célébrée avec solennité dans les écoles et les établissements. La terrible tragédie du vendredi 13 novembre ne peut que renforcer aujourd'hui cette volonté de mobiliser autour des valeurs de la République.

C'est pourquoi il vous appartient de mettre tout en oeuvre pour que cette journée fasse l'objet d'un engagement collectif autour des valeurs. Ces actions peuvent s’articuler à des événements de la vie de l'école ou de l'établissement ou être les points de départ de nouvelles initiatives. La sollicitation des partenaires et de la réserve citoyenne est recommandée. Nombreux sont ceux qui font légitimement intervenir les instances démocratiques des élèves, notamment les conseils de la vie collégienne (CVC) et les conseils de la vie lycéenne (CVL) ou bien encore les formes de coopération propres au premier degré. Dans tous les cas la charte de la laïcité est au coeur des événements. Sa lecture, les activités d'apprentissage qui peuvent se construire autour de celle-ci sont autant de pistes de travail qui sont parties prenantes de l'enseignement moral et civique. Citons par exemple les écoles et établissements qui ont choisi de faire vivre la laïcité à la faveur de travaux collectifs portant sur des illustrations de la charte de la laïcité à partir :

  • de relations d'expériences ;
  • d'explorations lexicales, de productions littéraires ou poétiques ;
  • de la lecture comparée des textes fondateurs (déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, loi de 1882 sur la laïcité de l'école, loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'église et de l'État, Constitutions de 1946 et de 1958, Convention pour les droits de l'enfant, loi de 2004 sur les signes ostensibles) ;
  • de la lecture comparée d'extraits de textes sacrés appartenant à des religions différentes et véhiculant un même message de fraternité et de paix ;
  • de réalisations de saynètes ;
  • de travaux artistiques inspirés des arts visuels, plastiques ou des arts du son (chants, hymnes, oeuvres musicales marquantes en matière d'engagement) ;
  • de l'organisation de débats réglés ou argumentés ;
  • de l'organisation de cérémonies particulières impliquant les partenaires et faisant des élèves les acteurs de la laïcité (lectures publiques, expositions, confection d'un arbre à poèmes, plantation d'un arbre de la laïcité, lâchers de ballons, dévoilement de fresques.....).[...]"

Que vont faire les élèves pour célébrer ces 110 années ? Faire l'inventaire des mosquées ? Détruire des crèches ? Mimer l'expulsion des congrégations religieuses ?...


Etes-vous pour ou contre l'expulsion effective des étrangers criminels ?

Il faudrait que vous soyez suisses pour avoir démocratiquement le droit de vous exprimer sur cette question et surtout pour que votre avis soit réellement pris en compte :

9C4D4090-8CAA-475A-BAF70B0A4A1B971E"Si l'initiative UDC «Pour le renvoi effectif des étrangers criminels» est acceptée le 28 février, nettement plus d'étrangers seront renvoyés que si le texte du Parlement appliquant la première initiative sur le renvoi entre en vigueur (...)

Cette différence s'explique d'abord par le fait que la liste des délits mentionnés dans l'initiative de mise en oeuvre est plus étendue. Un cambriolage, par exemple, serait synonyme de renvoi car il implique le vol, le dommage à la propriété et la violation de propriété privée.

De plus, les récidivistes dont la dernière condamnation ne remonte pas à plus de dix ans seraient aussi reconduits à la frontière, ce que ne prévoit pas la variante parlementaire, dont l'entrée en vigueur a été repoussée par le Conseil fédéral en octobre (...)

Les citoyens se prononceront le 28 février sur un renforcement du droit pénal en matière de renvoi, et devront choisir quelle variante, de l'initiative UDC pour un renvoi «effectif» des étrangers criminels, ou de la solution du Parlement, doit être appliquée."

Et la démocratie directe en France, c'est pour quand ?


La dérive libertaire de l'écologie, qui conduit à défendre GPA, avortement, relève de l'imposture

Extrait d'une tribune de Paul Piccarreta et Eugénie Bastié dans le Figarovox :

E"Toute écologie véritable prend soin de la création toute entière, et la dérive libertaire de l'écologie, qui conduit certains Verts officiels à défendre pêle-mêle la GPA, l'avortement et la bande de Gaza, relève de l'imposture. Parce qu'elle est «oikos» (foyer) l'écologie permet d'envisager un déplacement de la polis (la cité) vers notre première communauté, la famille, prémunie de son éclatement artificiel.

Contre la loi de Gabor, «tout ce qui sera possible, sera fait, toujours», qui acte l'infinie marche en avant d'un progrès inarrêtable, l'écologie intégrale se veut un retour à une humanité charnelle: «Quand on me présente quelque chose comme un progrès, je me demande avant tout s'il nous rend plus humains ou moins humains.», disait Orwell.

Amis athées, ne vous effrayez pas que des catholiques l'aient employé en premier, l'écologie intégrale ressemble aussi à la «pensée de midi» développée par Camus, celle d'une «juste mesure» contre la folie de l'idéalisme, qui prétendrait régir le réel sous sa coupe.

«Dans la misère commune, la vieille exigence renait alors, la nature à nouveau se dresse contre l'histoire», écrivait encore l'auteur de l'Homme révolté.

La vieille exigence contre l'histoire, Noé contre Prométhée déchainé, tel est le sens profond d'une écologie digne de ce nom."


Un curé agressé et menotté à son domicile

Le curé de la paroisse de Saint-Christophe les Deux Rives, à Neuville-sur-Saône, s’est fait agresser à son domicile dans la nuit de vendredi à samedi. Deux hommes l'ont menotté à une chaise sous la menace d’un pistolet. Ils l'auraient également frappé à coups de crosse au niveau de la tête.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le caractère religieux de l’agression n'a pas été retenu.

Si un imam ou un rabbin avait subi cela, nul doute que le ministre de l'Intérieur serait déjà sur place.


L'agenda des veilleurs et des Sentinelles

Mardi 1er décembre 2015
  • Bourg en Bresse - place de la Grenette face au Théâtre de 21h à 22h
  • Bourges - à coté de la mairie, rue Moyenne de 21h à 22h
  • Cambrai - Hôtel de ville de 21h à 22h
  • Cherbourg - Veillée remplacée par la projection du film "M. et le troisième secret" au méga CGR à 20h
  • Cholet - place Travot, de 21h à 22h
  • Limoges - place d'Aine, de 20h30 à 21h30
  • Reims - Place royale, à 20h
  • Rennes - place de la Gare à 21h
Mercredi 2 décembre 2015 
  • Bondy - place de la gare RER, de 19h à 20h
  • Cognac - place François 1er de21 h à 22h
  • Maisons Laffitte - Gare RER de 20h40 à 21h40. Thème: Qui est attaqué ?
  • Marseille - Vieux Port face à la mairiede  20h30 à 22h
  • Le Puy en Velay - place Cadelade, de 19h à 20h
  • La Tour-du-Pin - place Antonin Dubost, de 20h à 21h  (abri en cas de pluie)
Jeudi 3 décembre 2015
  • Annecy - devant la mairie à 21h30
  • Chambéry - Sur les escaliers du château des Ducs de Savoie de 20h30 à 22h
  • Melun - devant la préfecture de 18h à 19h30 : Sentinelles
  • Orléans -123° veillée dans le cadre de la procession Mariale
Vendredi 4 décembre 2015
  • Bordeaux - place Pey Berland à 20h30 : Sentinelles

Des députés russes demandent la restitution de Sainte-Sophie aux chrétiens

SL'Observatoire de la christianophobie montre que la Russie ne compte pas laisser tranquille la Turquie. Des députés de la Douma ont soutenu l’idée de demander la restitution de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople à l’Église orthodoxe.

« Ce pas pourrait aider la Turquie et l’islam à démonter que la bonne volonté se trouve au-dessus de la politique. Il est nécessaire de rendre Sainte-Sophie aux chrétiens ».


La crèche des mairies devient le symbole du renoncement à la pratique religieuse catholique

Extrait de la tribune de Davis Desgouilles dans Causeur :

"Comme l’an dernier, le débat sur la présence des crèches dans les mairies commence à pointer son nez. Beaucoup de catholiques s’agitent dans tous les sens pour préserver le droit inaliénable à voir une crèche dans le hall de leur mairie au mois de décembre. Et voilà qu’on va encore encombrer les tribunaux administratifs, lesquels ne savent plus à quel saint se vouer, indiquant ici que la présence de ladite crèche est conforme à la loi de 1905 et là que cette dernière l’interdit rigoureusement (...) La crèche en mairie est devenue le symbole des racines chrétiennes qu’il ne faudrait plus refouler sur l’autel du « laïcisme ».

Il serait en effet idiot de nier nos racines chrétiennes. La présence de nos cathédrales, de nos églises dont les cloches nous annoncent l’heure, ou notre calendrier grégorien en portent la marque (...) Mais célébrer la Nativité reste, en revanche, un acte profondément cultuel. D’ailleurs, pourquoi diable vouloir se battre pour admirer une crèche lorsqu’on va renouveler son passeport ou faire sa demande de permis de construire ? Les catholiques pratiquants pourront en admirer lorsqu’ils vont à la messe dominicale, c’est-à-dire plus souvent que lors d’un passage en mairie. Quant à ceux qui ne vont plus à la messe depuis longtemps, ou qui n’y ont même jamais mis les pieds, et qui se considèrent, comme moi, comme des « catholiques culturels », pourquoi manifestent-ils cette envie ?

S’ils veulent absolument voir le petit Jésus, la Sainte Vierge, l’étable, l’âne et le bœuf, pourquoi n’iraient-ils pas à la messe ? Et si, au lieu de rester au lit le dimanche matin, de regarder Téléfoot ou d’aller à Castorama (...), ils décidaient de se comporter en catholiques conséquents ? Et s’ils décidaient de ne déguster leur foie gras qu’après avoir assisté à la messe de minuit ? Ils ont même la possibilité – soyons fous ! – de fabriquer une crèche à domicile.

Ils pourront alors expliquer à leurs enfants la signification de cette tradition millénaire. Croyez-moi, cela aurait une autre gueule que de le faire dans le hall de l’Hôtel de ville. Paradoxalement, la crèche des mairies est en train de devenir le symbole du renoncement à la pratique religieuse catholique. Un alibi. « Je ne vais plus à la messe. Je ne sais même pas si je crois encore en Dieu. Et puis la Vierge l’était-elle réellement ? Mais n’enlevez pas la crèche de la mairie car je suis catholique, vingt-dieux ! ».

Si mes amis cathos pantouflards, espèce dont je suis un exemple vivant, faisaient le point sur leur propre foi – qu’ils retournent à la messe ou qu’ils y renoncent définitivement- ils cesseraient alors de vouloir des crèches dans des lieux qui ne s’y prêtent pas. Peut-être aussi qu’ils cesseraient de fustiger le « laïcisme » censé menacer le catholicisme et d’invoquer la déesse Laïcité vis-à-vis d’autres religions. Chez nombre d’entre eux, ce combat apparaîtrait peut-être pour ce qu’il est : la culpabilité de ne plus pratiquer la religion dont ils ont reçu le baptême."


Marine Le Pen veut supprimer les subventions à La Voix du Nord mais pas au Planning familial

Img_7876La raison donnée par Marine Le Pen est la une du quotidien qui montre, au passage, l'impartialité et la déontologie de ses journalistes :

"Ils font deux pages aujourd'hui, ils feront deux pages demain. C'est un tract pour le Parti socialiste mais c'est la contrepartie des neufs millions de subventions qu'ils ont touchées de la part du Conseil régional socialiste. Ces médias sont achetés par un exécutif et le moment venu, ils rendent la monnaie de l'énorme subvention qu'ils ont touché. C'est la raison pour laquelle ils nous attaquent, ils cherchent à défendre leurs subventions alors qu'il y a un million de pauvres dans notre région"

Ce n'est pas Le Salon beige qui va contredire Marine Le Pen face à cet énième flagrant délit de parti pris des médias encadrants et dominants dans la vie quotidienne des Français. Toutefois, il est dommage que Marine Le Pen n'ait pas eu la délicatesse de soutenir sa nièce Marion face à la meute médiatique, gauchiste et féministe à propos de son souhait, en PACA, de supprimer les subventions au Planning familial, pourtant très hostile également au FN au delà de son rôle dans la promotion de l'avortement et de la théorie du genre.

Marine Le Pen avait prétexté qu'il s'agissait de "subventions (...) très dérisoires par rapport au budget d'une région, et par conséquent (...) pas un élément essentiel". Et pour la Voix du Nord, les subventions ne seraient plus dérisoires et deviendraient un élément essentiel ?


Michel Goya : "Depuis 25 ans, nous avons réduit les moyens qui assurent la sécurité des Français"

Depuis son article prémonitoire "Le jour d'après la grande attaque" publié quelques jours avant les attentats du 13 novembre, le colonel Michel Goya est particulièrement sollicité par les médias. Espérons que ses analyses soient désormais davantage prises en compte. Extrait de analyses, l'une pour Atlantico et l'autre pour Les Echos :

Sur le débat entre emploi des armées sur le territoire national et emploi des forces de sécurité :

1176678_michel-goya-syrie-meme-si-on-gagne-sur-le-terrain-letat-islamique-perdurera-web-021492771433"(...) Il faut bien comprendre qu’il y a deux types d’emploi de la force, la guerre ou la police. La guerre connait une fin qui est généralement la négociation. La police au contraire est une mission sans fin. Elle s’attaque à ceux qui contreviennent à la loi et à l’ordre. Ces contrevenants n’ont pas un statut d’interlocuteur et l’objectif est de les neutraliser. Le problème quand on les confond tous les deux, quand on refuse le statut d’ennemi à ceux que l’on combat, c’est qu’on en fait des purs délinquants qui viennent spontanément. Dès lors, on s’engage dans une lutte sans fin (...)

L’armée n’a rien à faire dans les rues en France. Ce n’est pas son métier premier, la sécurité en métropole. Son métier premier, c’est d’affronter des combattants ennemis à l’étranger. L’opération Sentinelle est d’abord un geste politique destiné à rassurer les Français. Ce n’est pas très efficace, on l’a vu pour le 13 novembre.

Ce dont on a besoin en réalité c’est d’un système de sécurité plus efficace. Si on a besoin d’hommes armés, on peut réfléchir à d’autres solutions. L’armement des policiers hors service, et puisque les militaires font en fait ici des missions de vigile, on peut éventuellement développer des capacités de port d’armes pour des sociétés privées. L’opération Sentinelle a en outre beaucoup d’effets négatifs sur les forces armées parce qu’elle perturbe complètement l’entraînement et son organisation, et mobilise en métropole des hommes qu’on pourrait déployer ailleurs.

Selon moi il faut ré-inverser la tendance, rétablir des moyens de défenses et de sécurité plus importants. Il faut abandonner les politiques de désarmement et de réduction des budgets qui sont tenues depuis 25 ans, et donner un peu plus de moyens aux actions extérieures (...) Il y a le front et il y a l’arrière. Le front, concernant l’EI, c’est la Syrie et l’Irak. L’arrière, c’est la France et ses territoires métropolitains. Il ne s’agit pas des mêmes logiques : la logique de guerre d’un côté, de police et de sécurité de l’autre. Sur le front on tue tous les ennemis qu’on rencontre. En métropole, on ne tue pas tous les suspects : la différence est tout de même de taille. Quant aux gens qui agissent sur le territoire national, ils relèvent du droit particulier du terrorisme, selon une problématique à laquelle, encore une fois, on est confronté depuis longtemps. Il ne faut pas mélanger ces différentes logiques (...) [Source]

Sur l'effort de défense et de sécurité intérieur de la France :

"Notre réponse manque de punch pour plusieurs raisons. D’abord parce que depuis 25 ans, nous avons réduit les moyens qui assurent la sécurité des Français, ceux des ministères régaliens. Nous sommes passés d’un effort de 4.5% du PIB à 2.8% du PIB pour la justice, l’intérieur, la défense et la diplomatie. La différence est de 30 milliards d’euros par an.

Si nous dépensions cette somme pour la sécurité des Français, la prévention, l’outil militaire, nous n’en serions peut-être pas là." [Source]


Le gouverneur de la Banque de France interdit de vote à la BCE

C'est cela leur Europe démocratique :

B"Pour François Villeroy de Galhau, tout nouveau gouverneur de la Banque de France, le jeudi 3 décembre est marqué d'une pierre blanche: il participe à Francfort à son premier «conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne» consacré à la politique monétaire. [...]

Hélas pour le grand argentier français, il n'aura pas voix au chapitre lors de cette grand-messe: il sera privé de droit de vote. [... François Villeroy de Galhau sera la victime d'un règlement impitoyable, d'une complexité diabolique, mais dont le résultat est d'une simplicité biblique. Si les six membres du directoire de la BCE (dont Draghi) votent à tous les coups, ce n'est pas le cas des 19 gouverneurs des banques centrales nationales. Chaque fois, quatre d'entre eux sont privés de vote, selon une fréquence de rotation différente liée à la taille des pays! [...] Ce règlement cruel est entré en vigueur cette année avec l'arrivée de la Lituanie, 19e pays membre de la zone euro."


La France est baignée dans une culture de mort : celui qui le dit doit être exécuté

Lu sur Mauvaise Nouvelle :

B"Heureusement qu’on a eu le père Hervé Benoît, car le bon peuple, toujours prompt à donner dans le lynchage en place publique, se trouvait un peu dépourvu quand le djihadiste, dans l’explosion de sa ceinture d’explosifs, mourut. On a beau avoir de bons sentiments, être pétri de bienveillance, être empli de solidarité, l’émotion qui nous submerge nous fait désirer le bouc émissaire. Et heureusement, on a le père Hervé Benoît de Lyon ! On peut se ruer sur lui pour laisser passer sa colère et son sentiment d’injustice devant la mort qui promène son cimeterre et sa kalachnikov dans nos lieux hautement civilisés.

Un texte plus dangereux qu’une kalachnikov ?

Quel est donc le bon prétexte de ce peuple pour donner dans le lynchage et obtenir une bonne conscience, sorte d’indulgence de nos temps politiquement corrects ? Le père Hervé Benoît a rédigé un texte fameux pour le site Riposte catholique, Les Aigles (déplumés) de la mort aiment le diable !, dans lequel il livre une analyse mystique et sociologique des attentats parisiens. Analyse qui décrit deux formes de postmodernité entrant en dialogue, si on peut dire, dans la tragédie elle-même. D’un côté, la postmodernité occidentale que nous connaissons bien, jouissant de se faire peur à consommer du diable, tout en cultivant une bonne conscience avec « des valeurs chrétiennes devenues folles », et de l’autre côté les barbus fétichistes jouissant de distribuer la mort en amalgamant l’humanité entière dans leur haine. Voilà bien « Le drame de l’humanisme athée, qui aime le diable, la mort, la violence, et qui le dit… et qui en meurt ! » Le père Benoît en profite pour prolonger son propos et décrire avec quel pathétisme ce groupe de rock ne parvient pas à sortir du pur produit qu’il est, même pour pleurer et montrer l’incapacité de cette société hédoniste à comprendre ce qu’est le mal, comment agit le diable.

Cherchons l’erreur

Le père Hervé Benoît a sans doute commis des erreurs, il le faut bien. Et concédons-le à ceux qui furent légitimement blessés par son texte et à la foule qui se piqua d’indignation à la suite. [...]

Nous pouvons donc désormais nous tourner vers les courageux accusateurs sûrs de leur bon droit, fiers de leurs bons sentiments et assoiffés de justice. Ils caricaturent le texte ne citant qu’une phrase et hurlant que le père Benoît a dit que les victimes étaient comme les bourreaux. S’ils avaient pris soin de lire, ils auraient retrouvé dans le texte du père ce qu’ils avaient encensé quelques jours plus tôt sous la plume des prêtres qu’ils se prennent comme idoles : l’abbé Grosjean ou le Cardinal Sarah. Les deux dénonçant la déchristianisation de la France et le cardinal allant même, comme le souligne Riposte catholique, jusqu’à dénoncer une même origine démoniaque de ces deux mouvements « (presque comme deux "bêtes de l’apocalypse") située sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de la liberté occidentale ; de l’autre, le fondamentalisme islamique. » (cardinal Robert Sarah au dernier synode des évêques).

Mais le catho ne fut pas le seul à s’indigner des propos du père Benoît. Le non catho, depuis qu’il « pray for Paris », s’est senti concerné par cette affaire d’Eglise. Libé rejoint ainsi La Croix pour exiger des sanctions exemplaires. Libé admettrait-elle donc qu’un prêtre ne soit pas un citoyen comme les autres ? [...] Bref, tout le monde demande une sanction exemplaire. On croirait entendre : crucifie-le, crucifie-le ! Le suspens était là : Monseigneur Barbarin leur livrera-t-il ? Et dire que le père Benoît avait pressenti le sacrifice qui l’attendait puisqu’il indiquait à la fin de son texte avec un certain cynisme : « Les formulaires de dénonciations à quelque autorité qu’on voudra sont à la disposition du public. » [...]

Au regard de la conscience qu’il avait d’être lynché, on peut même aller jusqu’à penser que son écrit fut l’expression d’un désir de se sacrifier pour la vérité. Un point de vue flatteur pour tous ceux qui font de la foi une façon de militer idéologiquement, j’en conviens. Mais, la vérité, la seule, celle qui crie dans son texte Les Aigles (déplumés) de la mort aiment le diable !, c’est celle discrètement soulignée : l’avortement fait 600 morts par jour en France. La France est baignée dans une culture de mort. Et cette vérité là, rappelée, est Blasphème vis-à-vis du vivre ensemble comme dirait Henri Quantin. Notre quotidien, c’est la mort des plus faibles d’entre nous, les enfants à naître. La mission de ce prêtre était de nous dire que tant que nous ne sortons pas de cette civilisation de la mort, nous n’aurons point de salut. Il l’a écrit."


La « loi maçonnique » influence incontestablement le fonctionnement des Tribunaux

Lu sur La Tribune :

"[...] Un administrateur judiciaire, membre de la Grande Loge nationale française, reconnaît l'existence et la puissance de la « fraternelle » des Tribunaux de commerce (réunion des loges d'une même activité professionnelle), qui cohabite (ou se confond, selon les cas) avec le réseau, tout aussi influent, des syndicats patronaux Medef et CGPME appelés à désigner les juges. Et François Péron lui-même en aurait été averti, lors de son installation à Lyon, par un ancien président du Tribunal de commerce local. La « loi maçonnique » influence incontestablement le fonctionnement des Tribunaux de commerce. [...]"


Du Bataclan au Calvaire

Méditation du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, pour la neuvaine du 29 novembre au 8 décembre :

Unknown-17"Des visages radieux habillés d’avenir, blottis sous la musique endiablée où le fraternel s’était promis de naître ! « Seigneur, où donc étiez-vous ? »

Un stade aux couleurs européennes, anciens ennemis buvant même bière, se tenant presque par le cou, beaux joueurs, pour une fois, voulant que le meilleur gagne ! « Seigneur, où donc étiez-vous ? »

Diners d’amoureux, d’amis, de compères, fixés depuis une heure ou espérés depuis des mois, en terrasse, s’il vous plaît, bien en vue, sous un été qui hélas se prolongeait ! « Seigneur, où donc étiez-vous ? »

Partout la paix ! Partout la vie ! Et Paris plus enchanteur que jamais rayonnant d’insouciance et d’éclat sous le mouvement de son élan inextinguible !

Soudain !… Dans le dos et face à face : le Mal ! en personnes, avec du feu sur le corps en ceinture, et dans les bras, de la haine de fous actionnant les gâchettes, visant à bout portant des enfants désarmés, explosant leur propre être en bouquet final de carnage. Quelle piètre victoire !

« Seigneur, mais où donc étiez-vous ? »

« Où étais-je ? Eh bien, je vais te dire où j’étais ! Bien avant l’heure du feu d’enfer, j’étais avec ma mère à l’entrée du Stade de France, rue Bichat, rue de la Fontaine-au-Roi, rue de Charonne, boulevard Voltaire, et jusqu’au Bataclan. Mais comme au Calvaire où ma divinité n’était pourtant pas absente, je n’ai pu rien faire – que cela ne te surprenne ! – si ce n’est de nouveau, souffrir dans ma chair ressuscitée de l’abyssale méchanceté du monde. Quant à ma mère, si tu avais vu ma mère ! Elle surplombait de toute sa douleur priante, scandalisée par tant de haine, la liberté humaine qui tuait.

Alors, tous deux, sous le hurlement des sirènes, au coude à coude avec tes frères médecins, infirmiers et policiers, harnachés à l’éternelle miséricorde, nous avons ramassé indistinctement les âmes de nos enfants afin qu’aucune d’entre elles ne se perde, et de très près, mais si discrètement que beaucoup ne s’en sont pas rendu compte, serré contre nous des centaines de coeurs éplorés. Fais-en autant. Cesse de réfléchir aux chemins de vengeance ! Ce n’est pas ton affaire. Prie ! Jeûne ! Espère dans le coeur humain ! Ne tremble pas ! Crois en la victoire du Bien, et sème de l’amour… dans tous les camps ! »


Le réchauffisme présente tous les caractères d'une idéologie

Professeur émérite à l'Université de Paris XII, Rémy Prud'homme déclare au Figarovox :

Unknown-16"[...] La distinction entre réchauffement et réchauffisme est plus importante. Le réchauffement est un phénomène physique, l'élévation des températures sur la terre, qui a été de 0,6-0,8 degrés au cours du XXème siècle, avec alternance d'augmentations et de diminutions, et qui est un objet d'études scientifiques. 

Le réchauffisme est un phénomène social qui s'est construit à partir du réchauffement, et qui comprend une explication, des projections de castastrophes, la désignation d'un coupable - le CO2 - promu au statut d'ennemi public n°1, la mise en œuvre de politiques révolutionnaires. Le réchauffisme présente tous les caractères d'une idéologie identifiés par Hanna Arendt: un système monocausal, une révérence/référence à la science, le contrôle par des Etats, la lutte contre un ennemi unique, l'adhésion des masses. Bien entendu, le réchauffisme n'a pas le bilan abominable des idéologies analysées par Arendt: d'où l'appellation de mini-idéologie.

Selon vous la climatologie est encore une science en formation, aux contours incertains...

Le climat est un objet scientifique très complexe, largement ignoré jusque dans les années 1980. Pour que l'étude de cet objet devienne une science comme les autres, il faut beaucoup de temps (un demi-siècle, peut être) et beaucoup d'indépendance. La climatologie n'a eu ni l'un ni l'autre. Le thème a été pris en main par des organisations internationales et des des politiciens, qui ont créé une organisation à leur main chargée de «montrer le caractère anthropique du réchauffement»; trois ans plus tard, le GIEC remettait sa copie; la science avait parlé. [...]

La COP21 sera évidemment un échec. L'objectif visé, décrété par le G8, est de diminuer de 50% les rejets de CO2 du globe d'ici 2050; c'est ça ou la fin du monde, comme on nous l'a assez seriné. La quasi totalité des pays en développement, qui rejettent actuellement bien plus de CO2 que les pays développés, ont affiché par écrit leur intention d'augmenter de beaucoup plus de 50% leurs émissions de CO2 d'ici 2030. Il sera amusant de voir comment les politiciens, les diplomates, et les médias vont s'y prendre pour présenter cet échec comme un grand succès. 

Comment expliquer les anathèmes lancés sur ce qu'il est convenu d'appeler les «climato-sceptiques»? Le débat est-il encore possible? 

Ces anathèmes sont faciles à comprendre. Les climato-crédules sont absolument persuadés de connaître, de détenir, et de défendre le Vrai et le Bien, et que leur croyance est la clé de la survie de l'humanité. Tous ceux qui ne pensent pas comme eux sont donc dans le Faux et le Mal, et menacent la survie de l'humanité. Les réchauffistes se font donc un devoir moral de maudire et de faire taire les sceptiques. C'est la logique de l'inquisiteur. Ce n'est pas par méchanceté, qu'il torture le mécréant. C'est par bonté, pour le sauver des flammes éternelles. Evidemment, cette attitude ne prédispose pas au débat. Le climato-crédule n'éprouve pas le besoin de débattre, puisqu'il sait ; il éprouve au contraire l'envie de censurer, pour empêcher le doute et le mal de se répandre. [...]

Pour chacun des rapports quinquenaux du GIEC, le pluriel est de mise. Il y en a en effet trois. Le rapport proprement dit, en trois volumes de 1500 pages chacun, assez indigeste, et que presque personne ne lit, qui est principalement écrit par des scientifiques (même si ceux-ci sont choisis par les gouvernements, et si des militants peu ou pas scientifiques se glissent parmi eux). Un rapport résumé, d'une centaine de pages, préparé conjointement par des bureaucrates et des scientifiques. Et un résumé pour décideurs d'une trentaine de pages, pratiquement rédigé uniquement par des diplomates et des militants, qui est le seul document effectivement lu. Dans ce texte, ce sont les gouvernements qui se parlent à eux-mêmes: ils s'écoutent en effet. Il arrive que ce résumé pour décideur contredise le rapport technique. C'est ainsi, par exemple, qu'un rapport technique écrit que l'aggravation des événements extrêmes n'est généralement pas prouvée ; son résumé sur décideur en parle comme d'une certitude, et c'est ce que médias et gouvernements en retiennent.

[...] Le réchauffisme est une idéologie née, développée et répandue dans les pays riches: États-Unis, Royaume-Uni (Margaret Thatcher fut le premier leader politique converti), Allemagne, France, pays scandinaves. Le spectacle des G8 qui se réunissent, et qui décident - vous avez bien lu: décident - pas seulement pour leurs propres pays, mais bien pour l'ensemble de la planète, la réduction de moitié des émissions de CO2, sent son néo-colonialisme à plein nez. Pendant trop longtemps, le fossé entre pays riches et pauvres a été terrible, effrayant, et croissant. Depuis une trentaine d'années, il a enfin commencé à se combler. Aujourd'hui, les pays pauvres se développent plus vite que les pays riches. Contrairement à ce que beaucoup (le pape par exemple) pensent et disent, la misère, la faim, l'illettrisme, la maladie, la mort reculent partout, y compris au Bangladesh, en Inde, en Afrique. Au cours des 20 dernières années, la mortalité infantile (bon reflet des revenus, de leur répartition, de l'hygiène, de l'accès aux soins, de l'éducation des femmes, de la production de nourriture) a diminué de 70% en Afrique et de 50% en Asie. Si tout s'explique par le réchauffement, comme on veut nous le faire croire, alors: vive le réchauffement! Bien entendu, le combat contre la pauvreté, qui reste encore dramatique pour bien trop de millions de personnes, est loin d'être achevé, et doit rester notre première préoccupation. Il est la priorité des pays pauvres, bien avant le combat contre le CO2. La volonté des pays riches de réduire à tout prix les rejets de CO2 partout est donc en conflit avec la volonté des pays pauvres de se développer. Ce conflit est particulièrement aigu en matière d'électricité. Sans électricité, pas de développement. Et en Afrique ou en Inde, sans centrales à charbon, pas d'électricité. Au nom du CO2, les pays riches prétendent empêcher les pays pauvres de construire des centrales à charbon. Ils ont tous interdit à leurs agences d'aide, et aux banques de développement internationales qu'ils contrôlent, de prêter un sou à cet effet. Et en prime les ONG environnementales des pays riches s'opposent souvent aux barrages hydro-électriques. Laissons la parole à un Africain, Donald Kaberula, président de la Banque Africaine de Développement: «Les gouvernements occidentaux sont hypocrites; eux qui se sont enrichis avec les combustibles fossiles, disent maintenant aux pays africains: vous n'avez pas le droit de construire des barrages, ni des centrales à charbon, contentez-vous de ces renouvelables hors de prix. Les pays africains ne les écouteront pas». Avec d'autres mots, l'Inde dit exactement la même chose. On a là les germes d'un véritable et dramatique conflit qui va éclater dans les prochaines semaines à la COP21 à Paris."


C’est arrivé un 30 novembre…

"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum.

Rappelons-nous :

  • le 30 novembre 1215 : clôture du IVe concile du Latran.

Le pape Innocent III préside la dernière séance du concile du Latran. Ce nouveau concile œcuménique est le quatrième à avoir lieu au palais romain du Latran. Il en résulte l'affirmation de la Trinité, de l'incarnation humaine du Christ, la réglementation de la confession auriculaire et du mariage, la condamnation des Cathares et des Vaudois, l'interdiction de créer de nouveaux ordres religieux et l'apparition du terme de "transsubstantiation". Par ailleurs, le pape Innocent III appelle à une nouvelle croisade. Toutefois, c'est son successeur, le pape Honorius III qui l'organise deux ans plus tard.

  • le 30 novembre 1750 : décès du Maréchal de Saxe.

Le maréchal général de France et condottiere, Maurice de Saxe décède à Chambord. Fils de la comtesse de Königsmark et du futur roi de Pologne Auguste II, il participe à sa première bataille, en 1712, face aux Suédois. Il prend ensuite une part active à la guerre de Succession de Pologne ainsi qu'à la guerre de Succession d'Autriche au service de la France. Il s'illustre notamment durant les batailles de Fontenoy et de Rocourt. En récompense de ses victoires, il est nommé gouverneur à vie de Chambord en 1748, deux ans avant de s'éteindre.

 

  • le 30 novembre 1807 : Lisbonne capitule face à Napoléon.

La Grande Armée de Napoléon, commandée par les généraux Junot, Dupont et Moncey entre dans Lisbonne avec 25 000 hommes. Ils trouvent la capitale abandonnée. La veille, le roi du Portugal Dom Jão Ier et sa cour ont fui vers le Brésil. Pour l'empereur, la conquête du Portugal est indispensable, car le pays est le plus fidèle allié de l'Angleterre, dont il a décrété le blocus.

  • le 30 novembre 1830 : Pie VIII meurt à Rome.

   

  • le 30 novembre 1853 : bataille de Sinope.

La bataille de Sinope a lieu durant la guerre de Crimée. Cette bataille navale oppose les Turcs aux Russes au nord de la Turquie. Les Ottomans cherchent à assurer leurs positions dans le secteur et envoient quelques unités marines. Elles affrontent alors la flotte russe durant une heure. Les Russes bombardent les Ottomans et détruisent la majorité des bateaux ennemis. Après cette bataille, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à la Russie.

  • le 30 novembre 1840 : retour de la dépouille de Napoléon 1er de Sainte Hélène.

En ce jour, la Belle Poule accoste à Cherbourg. A bord, le cercueil de l'empereur Napoléon Ier mort à Sainte-Hélène le 5 mai 1821. Le catafalque, après une sobre cérémonie, est déposé sur une péniche qui va remonter le cours de la Seine jusqu'à Paris. Le 16 avril 1821, l'empereur a écrit :

" Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé. "

Sa dernière volonté est respectée, dix-neuf ans après sa mort.

  • le 30 novembre 1854 : la concession du canal de Suez est cédée à Ferdinand de Lesseps.

Alors vice-roi d'Égypte, Saïd Pacha accorde à Ferdinand de Lesseps une concession de 99 ans, lui permettant de percer l'isthme de Suez. Le Français envisage en effet de créer une route maritime entre la Méditerranée et la Mer Rouge. Il est prévu qu'à la fin de la concession, le canal devienne propriété de l'Égypte. Voir les chroniques du 17 novembre et du 25 avril.

  • le 30 novembre 1904 : Henri Cornet, vainqueur du Tour de France.

Alors âgé d'à peine 20 ans, Henri Cornet est déclaré vainqueur du Tour de France. Il était d'abord classé cinquième, mais l'Union Vélocipédique de France élimine les quatre premiers coureurs qui n'ont pas respecté le règlement. Ce Tour a été marqué par les batailles entre spectateurs, par des agressions sur des coureurs de spectateurs qui n'ont pas hésité à jeter des clous sur la route. Desgrange, le fondateur du Tour, a même failli mettre un terme à cette course annuelle.

  • le 30 novembre 1924 : les troupes franco-belges évacuent la Ruhr.

Foch voulait mettre l'Allemagne totalement à genoux pour lui ôter les moyens de recommencer une troisième fois. L'avenir lui donnera raison contre nos politiciens à courte vue.

  • le 30 novembre 1949 : les tickets de rationnement du pain sont supprimés.
  • le 30 novembre 1988: instauration du RMI.

La loi sur le revenu minimum d'insertion (RMI) est définitivement adoptée par l'Assemblée Nationale à l'unanimité. Le texte, proposé par le gouvernement de Michel Rocard, a été débattu durant deux mois avant d'être voté. Dès février 1989, 570 000 foyers vont bénéficier du RMI. La culture de l'assistanat s'installe en France, les outils permettant le « grand remplacement » s'accumulent sous couvert de justice sociale…

  • le 30 novembre 2007: le Pape Benoît XVI signe l'encyclique "Spe Salvi".

C'est une lettre encyclique de Benoit XVI aux évêques aux prêtres et aux diacres, aux personnes consacrées et à tous les fidèles laïcs sur l'Espérance chrétienne.

Pour ceux qui veulent lire ce document.

Lien

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html


Neuvaine préparatoire à la fête de l’Immaculée Conception, pour la France

Par le cardinal Philippe Barbarin :

Barbarin-300x2008 décembre, une date choisie par l’Eglise pour tomber juste neuf mois avant la Nativité de Marie, célébrée depuis l’Antiquité le 8 septembre. Cette solennité de l’Immaculée Conception est une fête de lumière qui arrive, cette année, dans un paysage bien sombre ! Raison de plus pour intensifier notre prière et donner à cette Neuvaine préparatoire à la fête de l’Immaculée Conception, une ferveur exceptionnelle.

Mater misericordiae, c’est ainsi que nous saluons Marie dans le chant du Salve Regina. A la Mère de Miséricorde, nous voulons confier d’une manière toute particulière les victimes des attentats de Paris, le 13 novembre, et toutes les victimes des naufrages, des persécutions et exécutions, des catastrophes qui ont jalonné le parcours de l’année qui s’achève. Nous demandons aussi à la Vierge Marie d’apporter la consolation aux membres de leurs familles, à leurs amis, à la France entière effrayée par ce qui vient d’arriver, les responsables politiques qui ont à prendre leurs décisions et les forces de l’ordre qui redoublent de vigilance pour notre protection. Il est encore plus nécessaire -mais comme c’est difficile !- de prier aussi pour les assassins et leurs complices. Qui pourra toucher et bouleverser le cœur de ceux qui ont été envahis par cette folie meurtrière chez nous, en Syrie, à Mossoul et dans bien d’autres lieux ? Cela semble au-delà de nos forces, mais comme dit l’Ange de l’Annonciation : « A Dieu, rien n’est impossible » (Lc 1, 38)[1].

C’est l’heure de la miséricorde. En ce 8 décembre 2015 où le Pape François nous fait entrer dans le grand Jubilé de la miséricorde, il est temps, il est grand temps ! Quand les hommes ne savent plus dans quelle direction aller, ni quelle décision prendre, quand ils ne voient pas comment prévenir ou arrêter ces violences, la Miséricorde de Dieu arrive sur le monde comme un fleuve de bonté régénératrice. La paix, tous l’espèrent ; nous sommes nombreux à vouloir en être les artisans, mais comment faire pour qu’elle soit accueillie ?

Depuis des siècles, le prophète avait lancé ces mots que nous chantons pendant l’Avent : « Consolez, consolez mon peuple, -dit votre Dieu- parlez au cœur de Jérusalem… » (Is. 40, 1) Et le 8 décembre, nous fêtons le premier instant de vie de celle par qui le Messie consolateur est enfin arrivé dans le monde. Appeler Marie, Mater misericordiae, cela nous autorise à penser que « Miséricorde » est l’un des noms de Jésus. C’est lui l’Artisan de paix venu pour réconcilier le ciel et la terre, le Sauveur qui nous délivre de nos chaines et nous fait sortir de nos impasses, le frère et l’ami qui promet de ne jamais nous abandonner, même quand il monte au ciel nous préparer une place : « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).

Le soir du Jeudi Saint, dans son testament spirituel, Jésus nous a laissé une consigne, répétée par le prêtre à chaque Messe avant la communion : « Je vous laisse la paix » à faire dans le monde, et pour que vous ne vous découragiez pas devant cette tâche immense … ou impossible : « Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27). Sa paix, le cadeau précieux que nous accueillons chaque fois que nous recevons le sacrement du pardon, et plus encore quand nous mangeons le pain vivant descendu du ciel.

Marie, aide-nous à revenir sous la miséricorde de Dieu, pour qu’elle se déverse sur nous comme une cascade de fraîcheur, de lumière, de grâce. Tu sais et nous savons à quel point nous en avons besoin.

Le concile Vatican II s’est terminé il y a exactement 50 ans, le 8 décembre 1965. Pour cet anniversaire, chacun peut s’interroger : Quel est son message central ? Certains disent que « la perle du Concile », c’est la constitution Dei verbum, sur la Révélation divine. Et il est vrai que nous vivons un merveilleux renouveau dans l’amour, l’écoute et l’étude de la Parole de Dieu. Pour d’autres, l’œuvre majeure de Vatican II, c’est le renouveau de la liturgie, invitant à la participation de tous. Certains évoquent l’élan missionnaire vigoureusement relayé par le bienheureux pape Paul VI[2], d’autres l’engagement déterminé de l’Eglise pour l’unité des chrétiens et l’ouverture du dialogue interreligieux. D’autres encore voient le cœur du message conciliaire dans son enseignement sur l’Eglise qui est à la fois un mystère et … une servante dans le monde de ce temps. En 2012, quand nous avons célébré le 50ème anniversaire de l’ouverture du Concile, j’avais invité à Lyon le cardinal R. Sarah, en lui posant cette question : « Et pour vous, quel est le cœur du message de Vatican II ? » Sans hésiter, il avait répondu : l’appel universel à la sainteté ; c’est le titre du ch. 5 de la Constitution sur l’Eglise Lumen Gentium. Et il avait développé ce thème devant toute notre belle assemblée diocésaine en fête.

Que tout le « peuple saint » de l’Eglise, que tous les baptisés que saint Paul appelle « les saints » (cf. Eph 4, 12) entrent avec une pleine espérance dans cette année du grand Jubilé de la Miséricorde ! Et toi, bienheureuse Vierge Marie, à qui nous devons l’inestimable cadeau du Sauveur, toi que nos frères chrétiens d’Orient appellent « la Toute Sainte », marche au milieu de nous !

 

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Témoignage de l'abbé Loiseau : "Hakim, mon ami devenu terroriste"

L'abbé Fabrice Loiseau, fondateur de la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine, livre ce témoignage exclusif aux lecteurs du Salon Beige, au sujet d'Hakim, arrêté fin octobre alors qu'il s'apprêtait à commettre un attentat à Toulon :

LArrêté à Toulon fin octobre, Hakim s'apprêtait à commettre un attentat à l'arme blanche sur des marins selon la méthode palestinienne. Après le drame de Paris son histoire pourrait sembler anodine. Pourtant, elle est révélatrice d'un processus de radicalisation. Hakim souhaitait tuer et mourir « martyr » ; c'était devenu une obsession.

On se connaissait depuis 2011. Hakim était un jeune du centre-ville de Toulon. Ce n’était pas un déséquilibré, ni un monstre. Au contraire, Hakim était un garçon sensible et intelligent. Passionné par le fait religieux, il refusait de pratiquer l'Islam et passait beaucoup de temps sur des sites ésotériques. La figure du Christ l'interpellait. Il souhaitait une religion remplie de symboles et de mystères, je lui ai expliqué notre foi mais il préférait intégrer l'Islam. En quête d'identité, Hakim était bien loin d'une pratique salafiste. Avec son côté « dandy », il ne fut jamais en lien avec des délinquants du quartier, d’où sa difficulté à trouver une arme.

Passionné par la danse, il était fan de Michaël Jackson, animait des soirées à Saint-Tropez dans des boites de nuit et participait à des concours d'imitation de sa star préférée.

Quelques mois avant Daesh :

 

En évoluant dans le monde de la nuit et des habits de luxe (il travailla un temps chez Zara), les préoccupations religieuses diminuèrent. Plusieurs personnes le persuadèrent qu’avec son physique il pourrait devenir mannequin. Il monta à Paris et là ce fut l'échec !

Il ne voulut pas me raconter ce qui s'était passé, je pense qu'il fut humilié, il comprit qu'il ne pourrait devenir mannequin ni poursuivre dans la danse. Il disparut quelques semaines puis je l’ai retrouvé dans la rue avec la barbe et en djellaba. Lorsque je lui ai proposé de discuter, il me répondit : « Non tu es mécréant, ton cœur est endurci, tu ne veux pas connaître la vérité, je n 'ai rien à te dire ». J'ai insisté, je lui dis que je veux comprendre ce qui se passe, pourquoi un tel changement ? « As tu peur de parler au mécréant que je suis ? » lui demandai-je, l' argument fit mouche. Hakim accepte alors de parler un peu et je m'aperçois qu'il a fait siennes toutes les théories salafistes.

Il s’exprime avec une telle dureté que je comprends qu'il est en lien par internet avec des groupes radicaux, lui qui surfait auparavant sur tous les sites religieux possibles. Le monde pour lui se divise maintenant en deux réalités : les mécréants qui refusent la loi islamique et les vrais musulmans imitateurs du prophète.

Kim Jackson, comme il se faisait appeler, est devenu partisan du djihad armé, sa piété doit passer par le courage pour soutenir la lutte armée. Je lui demande de rester mon ami. « Ton cœur résiste trop à Allah » me répondit-il. Il partit le visage fermé.

De mois en mois, je vis sur son visage la haine grandir. Un algérien du bar à chicha me confia : « Hakim, il est devenu fou dans sa tête ». Quelques semaines plus tard, j'apprends par le quartier la convocation d’Hakim par la police, il avait pris ses billets pour la Syrie, son passeport est confisqué. Il était surveillé par la DGSI. Sa mère, une femme courageuse vient faire scandale à la sortie de la mosquée de Toulon : « Vous avez fait de mon fils un terroriste ». L'imam est médusé, il n'y est pour rien, le groupe des salafistes qui a ouvert une librairie à côté de la mosquée se tait. Hakim essaiera de nouveau de partir en car quelques semaines plus tard. Fiché, il se fait repérer et doit rentrer à Toulon où il loge dans un foyer. Il est en contact avec Mustapha, un jeune originaire de Toulon, incarcéré pour apologie du terrorisme puis parti en Syrie. Il essaye de se procurer des armes à feu, en vain. Je le surprends avec de nouveaux amis, il se rapproche de délinquants du quartier, que cherche-t-il à faire ? Les endoctriner, trouver un pistolet, je ne sais. Toujours en djellaba, nous nous croisons pour la dernière fois fin octobre. Voyant ma soutane, il eut un air gêné puis m'évita. J’apprends quelques jours plus tard son arrestation. Un colis de Chine lui est adressé contenant un poignard et deux cagoules, mais le paquet est déchiré et la police prévenue. Hakim se rend sans résistances et avoue : il voulait égorger des militaires de l'arsenal avec son couteau selon la méthode palestinienne, puis mourir en « martyr ». Était-il un loup solitaire ? Était-il commandé ou lâché par Daech ? Je ne sais. L' enquête le dira, mais plusieurs zones d'ombre demeurent dans cette histoire. Une semaine après les massacres de Paris, ce fait est oublié dans la presse. Pour ma part, je suis à la fois triste et soulagé. Triste parce que j'ai échoué, je n'ai pu au cours de ces heures de discussion lui faire prendre conscience du fanatisme de l'État Islamique. Je n'ai pas réussi à lui faire découvrir une spiritualité qui l'aurait sauvé. Triste pour sa maman et sa sœur qui doivent vivre un calvaire.

Je suis soulagé parce que l'irréparable n'a pas été commis. À chaque fois qu'il allait commettre le pire, il a échoué comme si la Providence l'empêchait d'aller plus loin. Je ne peux m'empêcher de crier ma révolte devant ce processus de radicalisation pour l'un des garçons les plus sympathiques et les plus intelligent du quartier. Non Hakim n'était pas un fou ni un monstre ! Fragile il est devenu terroriste après un échec personnel, en fréquentant des salafistes et des sites islamistes. Ce garçon avait soif de spiritualité. C'est une religion dévoyée qui a eu raison de lui…

Hakim n’est pas un cas isolé dans notre pays. Les pouvoirs publics, la laïcité, les valeurs de la République sont incapables d'empêcher ce phénomène. Si plusieurs facteurs peuvent jouer dans ce processus de radicalisation, il faut d’abord comprendre que c'est une raison religieuse qui a été cause de ce changement. Pris entre une société matérialiste et hédoniste et un terrorisme religieux, Hakim a choisi. Nous sommes dans une guerre religieuse dans laquelle les chars et les avions militaires ne pourront pas grand-chose. Ce drame est révélateur d'une crise de civilisation, les islamistes se nourrissent de nos faiblesses. Combien d'attentats faudra-t-il pour connaître un réveil spirituel pour notre nation ? Je ne désespère pas et je ferais tout pour revoir Hakim. Je vous invite à prier pour lui.

Abbé Fabrice Loiseau

Vous pouvez aider les Missionnaires de la Miséricorde ici.

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En restant dans le flou, François Hollande reste prisonnier du vague

Extrait d'un long entretien donné par le colonel Michel Goya à Atlantico :

Goya-2"(...) On ne fait pas la guerre à une idéologie, ni au terrorisme. Pour la simple raison que le terrorisme est un mode d’action. De même qu’on ne fait pas la guerre au fanatisme, qui est un caractère. En revanche, on peut faire la guerre à des entités politiques. Or, on a du mal aujourd’hui à la nommer, cette entité. Comme si l’on ne pouvait se résoudre à désigner clairement l’Etat islamique comme notre adversaire.

D’abord par crainte d’accorder trop d’importance à nos ennemis en leur conférant un statut d’égal. Mais aussi, ce qui peut paraître à première vue louable, par souci de ménager la sensibilité de nos propres ressortissants musulmans ou la susceptibilité de nos clients du Proche et du Moyen-Orient. 

Mais en reprenant ainsi la vieille phraséologie de George W. Bush,  en refusant de nommer notre ennemi, on tombe toujours dans la même ornière. En restant dans le flou, on reste prisonnier du vague (...)

Et en réalité, on ne fait pas la guerre au terrorisme, ou au fanatisme. On fait la guerre à l’Etat islamique, comme on fait déjà la guerre à Al-Qaïda (Aqmi plus précisément),  comme on a fait la guerre à Al-Mourabitoune au Sahel, ou à Al-Qaïda en Péninsule Arabique, au Yémen (...)

Il faut bien comprendre qu’il y a deux types d’emploi de la force, la guerre ou la police. La guerre connaît une fin qui est généralement la négociation. La police au contraire est une mission sans fin. Elle s’attaque à ceux qui contreviennent à la loi et à l’ordre. Ces contrevenants n’ont pas un statut d’interlocuteur et l’objectif est de les neutraliser.

Le problème quand on les confond tous les deux, quand on refuse le statut d’ennemi à ceux que l’on combat, c’est qu’on en fait des purs délinquants qui viennent spontanément. Dès lors, on s’engage dans une lutte sans fin (...)"


Pascal Gannat (FN) veut lui aussi supprimer les subventions au Planning familial (Add.)

Contrairement à Wallerand de Saint-Just qui s'est défaussé à propos des subventions au Planning familial, reniant ainsi lâchement des années d'engagement pro-vie, contrairement à Pascal Gannat, tête de liste FN pour les Pays de Loire, qui a lui courageusement défendu leur suppression, confirmant ainsi que cela ne fait pas "seulement débat dans la tête de Marion Maréchal Le Pen" :

Comme_Marion_Maréchal_Le_Pen_Pascal_Gannat-v"Tête de liste FN aux régionales pour les Pays de la Loire, Pascal Gannat (photo) a annoncé ce samedi à Nantes que s’il était élu à la tête de la région, il supprimerait les subventions au Planning familial. Une proposition qui, si elle rejoint celle faite par Marion Maréchal Le Pen pour la région PACA, va à l’encontre de la position de Marine Le Pen, pour qui cette volonté n’est « pas dans les projets du Front national » (...)

Opposé à subventionner le Planning familial, il est partisan d’aider les associations qui viennent en aide aux femmes et aux jeunes filles en difficulté. En guise de « scud » à l’égard de Bruno Retailleau, il rappelle enfin que sur les 250 textes LGBT qui ont été adoptés par le Parlement européen, 37% d’entre eux ont été votés par 90% des députés français du PPE – dont les Républicains font partie…"

Dans cet important débat, vous pouvez soutenir Marion Maréchal le Pen en lui écrivant ici et Pascal Gannat ici.

Addendum : Vous pouvez lire la réaction de Cécile Bayle de Jessé (DLF) dans deux commentaires.


Les candidats d'Ile-de-France face à La Manif Pour Tous : les vidéos

Pour ceux qui n'ont pas pu suivre le direct, voici les interventions d'hier, lors du meeting de La Manif Pour Tous :

  • introduction de Ludovine de La Rochère

  •  Intervention de Wallerand de Saint Just :

  • Intervention de Valérie Pécresse :

  •  Intervention de Nicolas Dupont-Aignan :