Une lectrice du Salon beige nous a traduit cet article paru dans le Daily telegraph du 22 juin 2016, sur les avantages du BREXIT pour les britanniques, arguments dont les Français pourraient largement s’inspirer pour au moins 18 d’entre eux ! je dois dire que j'y ai appris des choses...
1) nous pourrions récupérer notre argent
Certains de vos impôts vont à l’Union Européenne. Une partie - mais pas tout - de cet argent revient à la Grande-Bretagne dans les subventions aux agriculteurs, des subventions aux universités et ainsi de suite. Combien? En 2015, notre contribution brute était presque £ 18 milliards, mais une "ristourne" budgétaire gagnée par Margaret Thatcher en 1984 l’a réduite à £ 13 milliards, environ £200 par personne en Grande-Bretagne. Le ministère des Finances a dit qu’environ £ 6 milliards nous reviennent en subventions et en prêts, ce qui signifie que nos paiements nets en faveur de l’UE sont un peu plus de £100 par habitant. En termes de trésorerie, la Grande-Bretagne est le deuxième plus gros contributeur au budget de l’UE après l’Allemagne.
2) nous pourrions décider qui vient dans notre pays
Les membres de l’UE doivent permettre à tous les citoyens de l’UE d’entrer dans leur pays et d’y travailler sans restriction. Le « droit de libre circulation » a permis à des centaines de milliers d’européens de vivre et travailler en Grande-Bretagne. Dans les 12 mois précédant septembre 2015, environ 257 000 ressortissants de l’UE sont arrivés au Royaume-Uni. Le Bureau National des statistiques estime qu’il y a plus de 2 millions de ressortissants de pays tiers travaillant au Royaume-Uni.
3) nous pourrions faire nos propres lois à nouveau
Certaines lois britanniques sont votées et mises en œuvre à cause de décisions prises au niveau européen. Business For Britain, un groupe favorable à la sortie de l’U.E, estime que 65 % des nouvelles lois britanniques sont faites depuis Bruxelles. La bibliothèque de la Chambre des communes, explique que de 1993 à 2014, un total de 231 actes du Parlement ont été adoptés en raison de l’adhésion à l’UE, 24 pour cent du total. En 2010, le gouvernement britannique a estimé qu’environ 50 % de la législation du Royaume-Uni avec « impact économique significatif » provenait de la législation européenne.
4) nos tribunaux auraient le dernier mot sur ces lois
Lorsque la Grande-Bretagne a rejoint la CEE en 1972, le Parlement a accepté que le droit européen puisse avoir la primauté sur la législation du Royaume-Uni. Ce droit européen est in fine supervisé par la Cour de Justice européenne à Luxembourg. Le pouvoir de cette Cour n’a cessé de croître, et le traité de Lisbonne lui a donné pouvoir dans 135 domaines politiques de justice pénale ; La Grande-Bretagne a rejeté toutes ces mesures sauf 35, mais souscrit à la disposition de « mandat d’arrêt européen », qui confère à la Cour de justice européenne le droit d’exiger pour tous les ressortissants de l’UE (y compris les Anglais) d’être extradés pour un procès ailleurs dans l’UE.
5) nous n’aurions pas à accepter des décisions qui nous sont imposées par d’autres pays
Beaucoup de décisions de l’UE sont prises en vertu des règles de la « majorité qualifiée », où la pondération des votes des pays dépend de leur taille. Cela signifie que les pays peuvent être mis en minorité, contraints d’accepter des décisions avec lesquelles ils sont en désaccord. La Grande-Bretagne est plus souvent que n’importe quel autre pays mise en minorité. Entre 2009 et 2015, la Grande-Bretagne était du côté des perdants pour 12 pour cent des décisions de la majorité qualifiée. En revanche, la France était du côté des perdants dans moins de 1 % des votes. Les zones où la Grande-Bretagne était le plus souvent mise en minorité incluent le budget de l’UE, la politique étrangère et la politique de sécurité de l’U.E.
6) nous n’aurions pas à écouter beaucoup de présidents européens
L’Union européenne n’est pas un pays mais n’en n’a pas moins de cinq Présidents. Donald Tusk est président du Conseil européen, le groupe composé des chefs d’Etat et de gouvernement. Jean Claude Juncker est le Président de la Commission européenne. Martin Schulz est le Président du Parlement européen. Mario Draghi est président de la Banque centrale européenne. Jeroen Dijsselbloem est président de l’Eurogroupe des pays utilisant la monnaie unique. Ils ont écrit un rapport l’an dernier réclamant une encore plus grande intégration des pays européens, une nouvelle étape sur la route d’un super-État.
7) nous n’aurions pas à écouter, ou à financer, la Commission européenne
La Commission européenne, c’est plus que la fonction publique de l’Union européenne. Elle a également le droit de proposer de nouvelles lois et réglementations. Elle emploie environ 23 000 fonctionnaires. En 2011, un groupe d’experts a estimé que plus de 10 000 membres de la Commission Européenne ont été payés plus de £ 70 000 .
8) nous pourrions avoir de bon aspirateurs
En vertu d’une règle de l’UE qui est entrée en vigueur en 2014, les aspirateurs avec les moteurs les plus puissants (1 600 watts et plus) sont interdits . La Commission européenne dit que l’interdiction va économiser de l’énergie et encourager les dispositifs plus efficaces. « WHICH? », un groupe de consommateurs britanniques dit que cela interdit certaines des meilleures machines actuellement sur le marché. Sir James Dyson, l’industriel britannique, explique que les critères d’efficacité ont été biaisés pour favoriser des aspirateurs allemands plutôt que les siens.
9) nous n’aurions pas à nous soucier de la Turquie
L’UE veut devenir encore plus grande. Il y a cinq candidats officiels : Turquie, Macédoine, Monténégro, Serbie et Albanie. Pour entrer, chacun doit adopter toutes les règles de l’UE et les normes politiques, puis «l’adhésion » doit être approuvée par les dirigeants et les parlements de chaque membre de l’UE. La Commission dit qu'il n’y a aucune perspective de nouveaux membres avant 2020 ; de nombreux politiciens européens pensent que la Turquie ne qualifiera jamais, même si les deux parties se disent déterminées à son entrée.