La Chute des hommes : le nouveau film de Cheyenne Carron
19 septembre 2016
Cheyenne-Marie Carron, réalisatrice de l’Apôtre mais aussi de Patries, sort son dernier film intitulé « La chute des hommes » (2h20). Breizh-info l'a vu :
"« La chute des hommes » raconte trois histoires qui se croisent ; celle de Lucie, jeune femme passionnée de parfumerie, fille d’un Français païen et d’une Russe orthodoxe, qui part pour un voyage d’études au Moyen-Orient. Idéaliste, éprise d’aventure et d’envie d’aller à la rencontre d’une nouvelle civilisation, elle va se retrouver capturée par des membres de l’État islamique dès son arrivée au Moyen-Orient, avant de vivre une terrible descente aux enfers.
Son destin tragique croisera celui de Younes, un chauffeur de taxi victime – comme beaucoup d’autres dans son pays – de la crise économique. Ce dernier, par amour pour sa femme et son fils, et afin de tenter de leur offrir un destin meilleur, va « vendre son âme au diable islamiste », en jetant dans les bras de l’État Islamique la jeune Lucie, trop naïve et insouciante. Il sera bien trop tard quand ce dernier se rendra compte du mal qu’il aura provoqué, pour faire le bien de sa famille.
Lucie croisera également le destin d’Abou, un Français converti à l’islam, parti combattre dans les rangs de l’État islamique. Un Français de souche, paraissant limité intellectuellement, totalement paumé, mal dans sa peau, en quête d’identité et d’aventure ; du pain béni pour les responsables de son unité, qui l’abreuvent au quotidien de slogans islamiques et de propagande. Malgré cela, on sent chez lui, tout le long du film, comme la sensation qu’il n’est pas à sa place, qu’il se cherche, qu’il n’est pas capable de devenir le monstre froid que les combattants d’Allah souhaiteraient voir devant eux.
« La chute des hommes », c’est la rencontre de ces trois jeunes destinées, mais c’est bien plus encore. Il s’agit d’une longue et lente – vraiment trop lente parfois, seul bémol du film – réflexion sur ce qui pousse les hommes à vouloir s’élever, se transcender, mais aussi croire aveuglément, avec le risque parfois de tout perdre, de tout rater, ou d’emprunter un chemin sans retour."