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Confrontés au défi du post-politique, nous devons nous ressaisir du politique comme citoyens

Guillaume de Prémare, délégué général d'Ictus, répond à Louis Lorphelin dans Présent. Extrait :

5bbc9ffaa3fdbebce007b4aa89b36a5f_400x400"[...] Le politique se refait par le haut et par le bas. C’est une constante dans l’histoire de France, marquée à la fois par la construction politique d’une nation par la dynastie capétienne et par une amitié politique au sein du peuple français, lequel a toujours su apporter sa contribution propre – à travers les métiers, les provinces, les familles, les corps intermédiaires – pour faire de la France une grande nation où il fait bon vivre. Aujourd’hui, nous sommes confrontés au défi du post-politique. Nous devons nous ressaisir du politique comme citoyens. La postmodernité multiculturelle vit une telle crise que seul le politique au sens large, par le bas et par le haut, peut refaire un peuple et une nation où l’on partage non seulement une culture commune mais aussi une œuvre commune de reconstruction de la Cité.

N’est-il pas trop tard pour le changement de modèle, dans la mesure où le marché, la finance, semblent avoir imposé définitivement leur diktat au politique ?

Je ne suis pas devin, mais il est clair qu’il faut se battre à notre échelle. Pour résister au diktat, je pense qu’il faut porter le combat là où nous avons encore des pouvoirs et des responsabilités, au niveau local, dans nos activités professionnelles et, bien sûr, dans nos familles. Chacun doit imaginer quelle peut-être sa contribution dans ce cadre et sur quels réseaux d’amitiés (familiaux, sociaux, professionnels, politiques) il peut compter. Nous sommes en résistance. Le diktat financier n’a pas d’idéologie, il règle toute chose sur le profit. Mais il s’appuie sur des idéologies pour étendre son emprise sur les mentalités et les comportements. Il faut donc combattre ces idéologies ; mais aussi nous battre pour lancer des dynamiques économiques locales qui donnent la priorité à la proximité et au patriotisme.

Comment comptez-vous peser dans le débat politique pour les présidentielles, et d’abord les primaires de la droite ?

Le rôle d’Ichtus n’est pas de peser sur les présidentielles, mais de former, de soutenir et de mettre en réseau des personnes qui s’engagent. Le rôle d’Ichtus se situe donc davantage sur l’action en profondeur, sur la durée. Les élections ont leur importance, mais chacun sent que l’alternance attendue en 2017 ne débouchera pas sur une véritable alternative. En effet, la confiscation de la chose publique par les partis est de plus en plus forte. Si vous regardez les primaires de la droite, vous voyez assez aisément l’impasse qui se profile. Jean-Frédéric Poisson, le seul candidat qui soit hors du système Les Républicains, est présenté volontairement comme « petit candidat » par le système pour faire fonctionner à plein ce fameux vote utile qui n’a jamais produit de grands fruits, cela au détriment du vote de conviction. [...]"