Gardons nous du péché de sédition! Et luttons sans relâche contre ceux qui le commettent.
25 juin 2017
Extrait de la Somme de théologie, 2a-2ae, question 42.
[…] la guerre se fait à proprement parler contre les ennemis du dehors, comme une lutte de peuple à peuple. La rixe, elle, se fait d’un particulier à un autre particulier, ou d’un petit groupe à un autre. La sédition, au contraire, se produit à proprement parler entre les parties d’un même peuple qui ne s’entendent plus ; lorsqu’une partie de la cité, par exemple, se soulève contre une autre. Voilà pourquoi la sédition, parce qu’elle s’oppose à un bien spécial, à savoir l’unité et la paix de la multitude, est un péché spécial.
[…] On appelle séditieux celui qui excite la sédition. Et parce que la sédition implique une certaine discorde, le séditieux est celui qui cause non pas une discorde quelconque, mais celle qui divise les parties d’un même peuple. […]
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L’Apôtre [saint Paul] (2 Co 12, 20) interdit les séditions ; et les place parmi d’autres péchés mortels. La sédition est donc un péché mortel.
[…] la sédition s’oppose à l’unité de la multitude, c’est-à-dire à l’unité du peuple, de la cité ou du royaume. Or, S. Augustin dit que le peuple, selon le témoignage des sages, désigne « non point l’ensemble de la multitude, mais le groupement qui se fait par l’acceptation des mêmes lois et la communion aux mêmes intérêts ». Il est donc manifeste que l’unité à laquelle s’oppose la sédition est l’unité des lois et des intérêts. La sédition s’oppose ainsi à la justice et au bien commun. C’est pourquoi elle est, de sa nature, péché mortel, et d’autant plus grave que le bien commun auquel s’attaque la sédition est plus grand que le bien privé auquel s’attaquait la rixe.
[…] Le péché de sédition appartient d’abord et à titre de principe à ceux qui excitent la sédition. Ceux-là pèchent très gravement. Secondairement, à ceux qui les suivent, et qui troublent le bien commun. Quant à ceux qui défendent le bien commun en leur résistant, ils ne doivent pas être appelés séditieux ; pas plus que ceux qui se défendent ne sont coupables de rixes, nous l’avons dit.
[…] Le combat qui est permis se fait pour l’utilité commune […]. La sédition, au contraire, se fait contre le bien commun du peuple. C’est pourquoi elle est toujours un péché mortel.
Un gouvernement élu, qui ne défendrait pas le bien commun, pourrait-il être taxé de séditieux ?
Rédigé par : Recto-Verso | 25 juin 2017 à 13:18
C'est un excellent rappel dont il faudrait faire piqûre régulièrement afin d'éviter moult "chicayas" toujours nuisibles à notre cause.
Je salue au passage, le Salon Beige dans son ensemble, qui a toujours su les éviter et qui ainsi rend de grands services à la cause catholique.
Bonne journée.
Rédigé par : ARBEZ-GINDRE Michel | 25 juin 2017 à 13:59
Le Diviseur, Porteur de Lumiere se dechaine contre la creation.
Rédigé par : Papon | 25 juin 2017 à 14:24
Satan, le Séditieux par excellence et tous ceux qui suivent ses inspirations...
Rédigé par : toto | 25 juin 2017 à 14:33
Oui bien sûr: le Bien c'est bien et le Mal c'et mal. Mais de quoi s'agit-il précisément?
Rédigé par : Yves Raoux | 25 juin 2017 à 21:27