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Il est aujourd'hui de bon ton, pour pouvoir avancer en politique sans totalement renier ses convictions, de réclamer au nom du respect de la vie, le « retour à la loi Veil »

Réflexion de Jeanne Smits suite au décès de Simone Veil :

"Son nom restera pour toujours lié à la loi dépénalisant l'avortement sous l'euphémisme ravageur, « Interruption volontaire de grossesse ». Simone Veil n'était certes pas seule dans cette entreprise de mort dont les loges – Pierre Simon en tête – ont revendiqué la paternité, et il peut sembler de mauvais goût de n'évoquer que cela dans cette petite « nécro » très parcellaire.

Mais enfin, c'est un aspect de sa vie que la presse dans son ensemble juge déterminant pour lui « tresser des couronnes » aujourd'hui (l'expression franc-maçonne convient bien, je pense…) et elle-même n'a jamais exprimé de regrets. Au contraire, elle a avec quelque mépris souligné dans son autobiographie que les évêques de France étaient probablement plus soucieux de leur sécurité sociale à l'époque, en 1974, que d'une mobilisation générale contre une loi qui, parmi les premières en Occident, a donné une justification légale à l'assassinat des enfants dans le ventre de leur mère, moyennant force conditions qui ont été mollement appliquées, voire pas du tout.

A raison de quelque 200.000 victimes par an, mal an mal an, on arrive à près de 8,5 millions de petites vies supprimées avec la bénédiction du législateur, et donc de la législatrice, sans compter les effets épouvantables sur les femmes qui ont cru qu'avorter, cela ne se faisait sans doute pas « de gaieté de cœur » mais que c'était une sorte de droit.

Peut-être Simone Veil a-t-elle, au fil des ans, regretté que cela devienne de plus en plus un droit légalement affirmé par l'élargissement constant des possibilités d'accès à l'IVG, à tel point que l'opposition à l'avortement pour des raisons morales est de plus en plus assimilée à une pression indue sur les femmes, et pénalisée. L'avortement devait être réservé aux cas graves et rester « exceptionnel », assurait-elle en 1974. D'emblée, il n'en a pas été ainsi. Et jamais, elle n'a refusé d'être considérée comme « l'icône » de ce combat.

Cela est terrible. Il serait aussi terrible de l'occulter, alors que Simone Veil vient de quitter ce monde, au nom des convenances et du respect. La seule attitude réellement, profondément charitable aujourd'hui est d'en prendre acte, et de supplier la Très Sainte Trinité de lui accorder sa miséricorde et son pardon, acquise d'avance pour le pire des crimes mais pour laquelle il faut au coupable reconnaître et regretter sa responsabilité. Une femme douée d'une âme immortelle et appelée à voir Dieu face à face vient de mourir : il s'agit donc de prier pour qu'elle ait eu la grâce de la contrition et de la conversion, car rien n'est impossible à Dieu.

Je viens de prendre connaissance du communiqué de presse de Marine Le Pen, Présidente du Front national :

Nous apprenons ce matin le décès de Madame Simone Veil, une femme qui aura incontestablement marqué de son empreinte la vie politique française. Je présente à sa famille et à ses proches mes condoléances les plus sincères. J'ai aussi une pensée pour sa famille politique, avec qui Simone Veil a défendu ses convictions avec constance. Je salue enfin le combat pour la Mémoire qui fut celui de toute sa vie. »

Ou l'art d'occulter, de passer sous silence ce pour quoi Mme Veil est déjà entrée dans les livres d'histoire, et ce pour quoi on la glorifie. Pourquoi ce vide ? Pourquoi retenir l'histoire de la Shoah, et non celle du massacre des innocents ?

Il est aujourd'hui de bon ton, pour pouvoir avancer en politique sans totalement renier ses convictions, de réclamer au nom du respect de la vie, le « retour à la loi Veil » et à l'application de ses conditions restrictives. Mais affirmer le droit de tuer cet enfant plutôt que celui-là, à cette condition plutôt que celle-là, c'est toujours donner un permis légal de tuer un membre de l'espèce humaine. Et de fait, le nombre d'avortements, malgré quelques variations et malgré les « progrès » de la contraception, est resté globalement stable."

La Roche-sur-Yon impose l'ouverture le dimanche. Les boulangers partent

La mairie prévoit de contraindre les commerçants du marché des Halles à ouvrir le dimanche. Un couple gérant une boulangerie aux Halles met la clef sous la porte. Avant de s'installer en Vendée, Thierry et Isabelle Ray géraient une boulangerie dans une station de ski, en Savoie. Ils avaient onze salariés et ouvraient 365 jours par an. :

« Nous n'avons pas hésité. Nous travaillions sans interruption en Savoie, on sait ce que ça représente. Aujourd'hui, nous avons plus de cinquante ans, mon mari travaille six jours sur sept, et il ne compte pas ses heures. Le dimanche, c'est son seul jour de repos ».

« J'ai suivi l'affaire de près et assisté à toutes les réunions concernant ce projet. L'adjoint en charge du dossier avait déclaré qu'une majorité souhaitait cette ouverture. Or, sur les documents de l'enquête réalisée, j'ai constaté qu'ils étaient seulement cinq sur 56. »

« D'autres commerçants nous suivent. Ils viennent tout juste d'informer la mairie de leur départ. Je tire mon chapeau à ceux qui restent. »


La Rome d’aujourd’hui est-elle tombée plus bas que la Rome des Borgia ?

Cet article de Riposte catholique fait froid dans le dos :

"Après la lamentable affaire Krzysztof Charamsa, ce Monsignore polonais, secrétaire adjoint de la Commission théologique internationale, qui annonça publiquement son homosexualité, en 2015, à la veille du Synode sur la Famille, la Curie croyait avoir bu le calice de fiel jusqu’à la lie. Que nenni !

Orgie dans les palais apostoliques…

Voici que Monsignore Luigi Capozzi, du diocèse de Palestrina, secrétaire du cardinal Francesco Coccopalmerio, président du Conseil pour les textes législatifs, soutien fervent du pape François, a été arrêté en flagrant délit, lors d’une opération éclair de la gendarmerie vaticane qui est “tombée” sur une orgie homosexuelle. C’était il y a deux mois environ, mais l’affaire fut tenue très secrète. Et cela se passa dans l’austère palais du Saint-Office ! Car c’est là que se trouvait l’appartement de fonction de don Luigi, qui lui servait à organiser des soirées gays à base de drogue. Cependant qu’il utilisait sa BMW, préservée des contrôles policiers par son immatriculation SCV de l’État du Vatican, pour transporter de la poudre blanche. Et pour faire bonne mesure, on apprend que ce Monsignore, fort bien en cour à Santa Marta, était à la veille d’être nommé évêque sur la recommandation de Coccopalmerio. Du coup, les déclarations de Coccopalmerio, à propos des « aspects positifs » de couples homosexuels (site Rossoporpora, 23 octobre 2014) acquièrent aujourd’hui une étrange résonnance. On croit rêver : en plus minable, la Rome d’aujourd’hui semble être tombée plus bas que la Rome des Borgia.

Pell en Australie, pagaille à Rome…

Même si cette affaire alourdit considérablement le climat curial, on se gardera de mettre sur le même plan l’affaire du cardinal Pell (voir ici et ), mis en examen en Australie sur des accusations de pédophilie, dont il nie farouchement la véracité. Selon les usages désormais en vigueur dans les bureaux de l’administration pontificale, avec règlements de compte où tout est permis, la défenestration morale du cardinal Pell, chargé de la remise aux normes des finances des diverses instances financières vaticanes, peu de temps après la démission de Libero Milone, auditeur général des finances, est pour le moins étrange. À vrai dire, les enjeux, les mécanismes, les manœuvres, concernant l’IOR (la banque vaticane), l’APSA (Administration du Patrimoine du Siège Apostolique), et autres, sont devenus incompréhensibles depuis 2013 aux meilleurs observateurs. D’où il résulte que la fameuse réforme de la Curie du pape François n’était en réalité qu’une modification du mode de gouvernement, qui s’est personnalisé à l’extrême, usant, pour mieux régner, des divisions de coteries et des oppositions personnelles, court-circuitant en permanence les voies hiérarchiques ordinaires, méprisant les procédures juridiques au bénéfice des décisions arbitraires et de faveur. C’est une sorte d’administration par le chaos, où les hommes du pouvoir – quelli a Santa Marta – se comportent comme des chefs de clans à la barre d’une institution à la dérive, où les affaires de mœurs, contenues sous les pontificats précédents, se manifestent au grand jour.

Humanæ vitæ : vers une révision ?

Mais là n’est pas le pire. Le pire aujourd’hui concerne la doctrine. Quelli a Santa Marta organisent l’alignement sur la ligne d’Amoris lætitia de tous les organismes représentant la voix morale de l’Église : le Conseil pour la Famille, l’Institut Jean-Paul II pour la Famille, l’Académie Pontificale pour la Vie. Avec une opération très bien organisée, malgré tous les démentis jusqu’au plus haut niveau, d’une « réinterprétation » de l’encyclique Humanæ vitæ, sous la houlette du cardinal Lorenzo Baldisseri, un des hommes de toute confiance du pontificat, organisateur des synodes qui ont préparé la révolution d’Amoris lætitia, et de l’incontournable Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie Pontificale pour la Vie et grand-chancelier de l’Institut Jean-Paul II (le même Paglia qui, évêque de Terni, avait fait réaliser dans sa cathédrale, par un Michel Ange de pacotille, une immense fresque aux motifs masculins malsains, dans laquelle il s’était fait représenter). Le « groupe de travail » qu’ils ont constitué, et dont les principaux membres sont connus, s’est déjà mis à l’œuvre. Nous y reviendrons.

La concélébration “obligatoire” ?

Le pire touche aussi à la liturgie. Un autre « groupe de travail », dépendant de la Congrégation pour le clergé, dirigé par cet autre potentat qu’est le cardinal Beniamino Stella, a envoyé sur un document à en-tête de la Congrégation destiné à tous les collèges romains accueillant des séminaristes ou des prêtres qui résident à Rome pour études. Faisant fi du canon 902, qui laisse pleine liberté à tout prêtre de ne pas concélébrer (comme le faisait d’ailleurs le n. 47 de l’Instruction de 1967, Eucharisticum mysterium, pour les « communautés de prêtres »), le document demande aux recteurs de ces collèges que la concélébration soit toujours préférée à la célébration individuelle. Ce n’est pas une obligation formelle – qui serait impossible à formuler – mais une lourde pression morale, en fait un ordre pour qui connaît le langage de l’actuelle Curie ou aucun débat n’est toléré, en direction des supérieurs de maison, pour qu’à leur tour ces derniers fassent une intense pression morale sur leurs sujets. En clair, comme le cas s’est déjà produit, si tel prêtre ne concélèbre pas, il sera dénoncé à son évêque et prié d’aller chercher un logis ailleurs.

Ce document fait dire au canon 902 et aux nn. 199-201 de la dernière version de l’Instruction Générale du Missel Romain de 2000-2004 ce qu’ils ne disent pas. Jamais le canon 902 n’empêche les célébrations individuelles, même simultanées dans la même église ou le même oratoire. Jamais l’Instruction générale, nn. 200-201, ne recommande la concélébration pour les collèges, se limitant à dire qu’elle ne doit pas être empêchée. On est en plein régime idéologique. Quelli a Santa Marta visent ces jeunes prêtres classiques, nombreux à Rome, qui répugnent à concélébrer, certains préférant même – horresco referens – dire la messe traditionnelle. Esprits aliénés, ils doivent être contraints pour leur bien de se « libérer ». Air connu…

« Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! », s’écriait le cardinal Ratzinger, peu de temps avant de devenir pape, lors du chemin de Croix au Colisée du Vendredi Saint de 2005. Dans la suite du propos, il faisait allusion à l’eucharistie que ces prêtres continuaient à célébrer et à la confession, que sans doute ils ne fréquentaient plus. « La crainte de Dieu a disparu », disait encore le cardinal. Les mœurs infâmes de certains prélats ne sont que le symptôme d’une bien plus grave dérive : ce sont des parties entières d’une administration qui semble désormais avoir perdu toute boussole doctrinale."


Les militants pro-vie sont invités sur France Culture

Suite à l'invitation de Renaud Camus sur France Culture, quelques gauchistes se sont émus. Radio France a donc répondu, par la voix de son médiateur :

“Réclamer la censure m’étonne toujours dans une démocratie. D’accord ou pas d’accord avec certaines opinions, toutes doivent pouvoir s’exprimer dès l’instant qu’elles ne contreviennent pas à la loi et à la dignité humaine. Il faut d’ailleurs les connaitre si on veut les combattre”.

“La liberté d’expression reste certainement la plus belle des libertés sur France Culture.”

France Culture est en train de flirter avec le délit d'entrave...


Photo officielle : Les personnalités narcissiques sont les meilleurs ennemis des leaders

C'est l'analyse de François Bert. Extrait :

DDe0CkVXoAAH5LE"Révélée en avant-première par les réseaux sociaux, comme une marque assumée de comportement adolescent, la photo officielle du président Macron vient de sortir. La pose est martiale et la mise en scène étudiée – fenêtre ouverte sur le monde, livres, smartphones et drapeaux – mais ce qui saisit d’emblée c’est le regard. Les projecteurs ont mis le paquet sur les yeux, forçant le trait de la séduction, et davantage que le bleu, c’est une expression profonde de comportement qu’ils ont révélée. Ce portrait est un lapsus de personnalité, tant on y voit une froideur métallique et l’absence pathologique d’empathie qui sied si bien aux narcissiques. « Fariboles ! » diront certains : voilà tout simplement un président déterminé, qui ne s’en laisse pas compter. Un chef, enfin ? C’est là qu’il convient d’apporter une grille de lecture utile des personnalités.

[...] Les personnalités narcissiques sont les meilleurs ennemis des leaders : leur détermination, leur volonté d’aboutir, leur disposition innée à la délégation les désignent d’apparence aux places de direction. Seul hic : leur incapacité à écouter à la réalité. Le refus de la frustration (la connait-on quand on passe de parents-gâteaux à une mère-épouse ?) a provoqué chez eux le déni de tout ce qui existe en dehors de leurs besoins ; ils se rêvent parfaits et ont le besoin pathologique de se le prouver, quitte à occulter ce qui le contredit. L’image, plus que les faits, leur en donne le terrain. Ils font mine d’entendre, de comprendre et de s’intéresser mais c’est une écoute préalable au détournement des énergies autour de leur personne. Ce sont des professionnels de l’apparence : le mouvement autour d’eux est volontaire voire zélé, leurs caprices quotidiens mais charmants, leurs présence attachante, justifiée, sublimée… Il y a du champagne tous les jours mais personne ne se soucie de la hauteur de la mousse au-dessus d’un liquide dérisoire.

Un chef se fatigue à longueur de journée dans le cloître du discernement qu’exige son métier. Il travaille sur l’invisible, sur le ferment, sur la tendance. Son boulot n’est pas l’image mais la décision, pas la gravitation mais le mouvement, pas l’instantané mais la durée.

Une image parfaite porte, comme le portrait de Dorian Gray, une destruction intrinsèque. L’enjeu n’est pas de la maquiller mais de la contredire par les faits. Il faut pour cela une présence au monde qui soit capable de renoncer provisoirement au plan d’une communication verrouillée et sans fard. L’aléa nous enseigne. Il s’intègre dans une écoute longue qui permet l’élan sur les lieux d’inflexion de l’action et l’anticipation continue.

Le président Macron a étalé sur son bureau de parade son arsenal d’images. « Qui ne sait dissimuler, ne sait régner » disait Louis XI : il savait combien le trésor d’un monarque se cache à l’intérieur de son âme."


Gilles Richard : "l'avenir du FN me semble beaucoup moins compromis que celui de LR"

Gilles Richard, historien et spécialiste des droites, vient de publier Histoire des droites en France (1815-2017). Il répond au Figaro :

"[...] Nous vivons un moment historique troublant (il y en a eu d'autres!) parce que le clivage droite(s)-gauche(s), qui a structuré la vie politique française depuis le début du XXe siècle et qui influence encore notre vocabulaire, s'est peu à peu effacé depuis 1984 (le «tournant de la rigueur»). Faute de forces politiques à gauche capables d'imposer ce que l'on appelait la question sociale (et sans doute aussi à cause de la fin de la Guerre froide par liquéfaction de l'URSS), l'acceptation ou le rejet du capitalisme n'est plus la question centrale du débat public. Aujourd'hui, France insoumise et PCF additionnés n'ont qu'une trentaine de députés, soit bien moins encore que les gauches en 1958, année où elles atteignirent pourtant leur plus bas niveau au XXe siècle. C'est cela qui a permis en trois décennies l'émergence d'un nouveau clivage autour de la question nationale, devenue aujourd'hui la question centrale du débat public. En 1997, lors du congrès du FN à Strasbourg, Bruno Mégret l'avait déjà prédit en affirmant que désormais, la France se divisait entre «mondialistes et nationalistes». Si l'on suit mon analyse, on voit donc que la place est par définition fort réduite entre ces deux grandes familles politiques que sont les néolibéraux, thuriféraires de «la mondialisation» par nature heureuse, et les nationalistes. Sauf à vouloir à nouveau tenter de les concilier dans une même formation comme le fit Nicolas Sarkozy de 2004 à 2012, puis, moins longtemps, François Fillon. Avec le succès que l'on sait.

Dans ces conditions Les Républicains sont-ils condamnés à disparaître?

Les partis meurent lentement. Il existe même encore un parti bonapartiste! Mais sans aucun doute, LR est entré depuis les primaires dans un cycle de crises à répétition dont je vois mal ce qui pourrait l'interrompre. La répartition de ses députés entre deux groupes est une première - si l'on met à part la scission provisoire pilotée par François Fillon en 2012, dans le cadre de son opposition à Jean-François Copé. Le 4 juillet, il y aura l'épreuve du vote de confiance au gouvernement, dirigé par un ancien député de… LR. Puis les élections sénatoriales, le congrès de novembre, etc. Autant d'occasions de mettre sur la place publique des divisions qu'il faudra bien se garder de lire seulement en termes d'ambitions de tel ou tel.

Le FN est également divisé. Peut-il exploser lui aussi?

Oui, comme le montre le cas de Florian Philippot, déjà en partie sur le départ. Mais l'avenir du FN me semble beaucoup moins compromis que celui de LR. N'oublions pas que Marine Le Pen est portée par un puissant courant d'opinion comme l'ont montré les résultats du second tour de la présidentielle où elle a obtenu 10,6 millions de suffrages, soit plus du double du score de son père au second tour en 2002. Et le programme de la nouvelle équipe au pouvoir, qui va accroître encore l'intégration de la France dans une Europe néolibérale supranationale, lui ouvre un boulevard idéologique. Cela dit, il va falloir que le FN trouve les réponses adaptées à deux questions de fond. La première: comment faire vivre au quotidien un grand parti d'envergure nationale et même européenne autrement que comme une affaire de famille - une famille déchirée qui plus est. La seconde: comment incarner l'opposition à la dissolution de «l'identité nationale» dans l'Union européenne sans faire de la sortie de l'euro la condition sine qua non de tout le reste. Le «Brexit», que Theresa May est en train de négocier, montre combien l'UE est une réalité concrète incontournable et combien elle dispose de moyens pour imposer ses logiques économiques et politiques à ses adversaires. Le succès du FN dans cinq ans est à ce prix. Et donc tout sauf garanti! [...]


90 000 euros de subventions pour des djihadistes

Comment est-ce possible ? Il serait temps que l'Etat cesse ses distributions de subventions.

L'association Syrie Prévention Familles, qui regroupait plusieurs familles de jeunes partis faire le jihad, a reçu 90 000 euros de subventions publiques. Trois de ses membres sont mis en examen, soupçonnés d'avoir envoyé de l'argent à leurs enfants en zone irako-syrienne.

Les soupçons de malversations sont apparus dès la naissance de Syrie Prévention Familles, en novembre 2015. Un ex-membre avoue :

"On a senti dès le début que cette association, c’était une coquille vide. J’ai le sentiment que les intérêts personnels prévalaient sur l’intérêt collectif".

Une autre :

"Il n’y avait aucune transparence. Valérie et Anne ne voulaient pas qu’on accède à la comptabilité. Elles ne faisaient absolument rien. Sur le terrain, c’était seulement nous. Elles nous ont seulement remboursées nos frais à hauteur de 2000 euros."

A partir du printemps 2016, des membres de l’association les dénoncent à plusieurs reprises auprès du secrétariat d’Etat à la Famille de Laurence Rossignol, qui subventionne alors, en partie, Syrie Prévention Familles. Ils finissent, le 23 janvier 2017, par lui adresser un courrier accusateur, dont ils envoient une copie au Premier ministre Bernard Cazeneuve.

"La légitimité administrative et financière de cette association est opérée par le soutien du ministère de la Famille, de I'Enfance et des Droits des femmes, qui engage sa responsabilité à travers vous. Nous regrettons I'absence de transparence, de vérification en matière d'organisation et de fonctionnement de cette assistance, aux parents concernés, déléguée à votre partenaire."

Laurence Rossignol sera-t-elle poursuivie pour collaboration avec une entreprise terroriste ?

A la même époque, nos médias fustigeaient l'action de SOS Chrétiens d'Orient en raison de l'orientation politique de certains de ses responsables.


Marine Le Pen : un coup à droite, un coup à gauche

Marine Le Pen a lancé une procédure pour retirer la présidence de groupe à deux responsables régionaux du Front national :

  • Sophie Montel, en Bourgogne-Franche-Comté et bruyant alliée de Florian Philippot. Membre du bureau politique du FN, elle a exaspéré Marine Le Pen par des interventions publiques vues comme des «provocations», notamment sur les réseaux sociaux. Elle avait jugé «anxiogène» la ligne du FN en matière d’immigration. Sous pseudo, Marine Le Pen l'avait déjà recardée sur Twitter, alors que Sophie Montel militait pour que le FN amoindrisse son discours sur l'immigration :

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  • Pascal Gannat, en Pays-de-la-Loire et partisan d'une ligne plus conservatrice. Ce dernier avait annoncé dès hier sa démission de son poste de Secrétaire départemental :

Capture d’écran 2017-06-30 à 17.15.29

Le débat interne sur la refondation du parti voulue par Marine Le Pen "n'autorise pas les uns et les autres à avoir des propos très agressifs ou vindicatifs", a justifié une source frontiste.

En s’en prenant à des figures de chaque camp, Marine Le Pen ne résout pas le problème de ligne politique interne au FN. Pire, elle risque de mécontenter tout le monde. 

Mais pour le moment, c'est du côté de la complice de Florian Philippot que ça chauffe. Pascal Gannat, ancien directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen, est moins un excité des réseaux sociaux que la bande à Philippot, qui sait que la politique est une question de rapport de force et non de diplomatie (à ceci près que le rapport de force n'a jamais réussi aux adversaires des Le Pen). Selon un proche de l'élue,

«Sophie veut tout balancer sur les magouilles et petits secrets du FN depuis trente ans». 

Elle même s'indigne :

«Je constate qu’on suspend plus facilement mes proches que les nombreux cas plus graves qui ne sont pas dans la ligne de dédiabolisation du parti. Je l’ai dit à Marine. Et si les choses vont plus loin, je ne me laisserai pas conduire à l’échafaud en chantant.»

Florian Philippot a défendu Sophie Montel 

«Une solution d’apaisement doit être trouvée rapidement. Sophie est une élue exemplaire.» 


Simone Veil a rejoint les millions de bébés morts par avortement

Dans le concert de louanges qui entoure le décès de l'ancienne ministre de la Santé, disons-le tout net : Simone Veil n'est pas notre égérie.

Néanmoins, gageons que la gauche et la droite libertaires ne rappellent pas certaines vérités qui seraient aujourd'hui proches du délit d'entrave, comme lorsqu'elle déclarait, pour mieux faire adopter la loi sur l'avortement :

"L'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue."

Pour elle, sa loi n'est pas "un droit à l’avortement. »

« Si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement. »

Plus récemment, lors de la remise de la Légion d'Honneur à Christine Boutin, Simone Veil aurait dit à cette dernière sa désapprobation de la banalisation de l'avortement.

Par ailleurs, elle a manifesté contre la loi Taubira. 

Veil mraiage pour tousd

RIP


"Quel avenir pour les droits de l'homme s'il n'y a plus de nature humaine ?"

Voici la vidéo d'un séminaire de Rémi Brague organisé par la Mission permanente du Saint-Siège auprès du Conseil de l'Europe et le Centre européen pour le droit et la justice le 17 juin 2017, avec pour thème : "Quel avenir pour les droits de l'homme s'il n'y a plus de nature humaine ?

Alors que la culture occidentale est en profonde transformation, il convient de se demander quel peut être l’avenir des droits de l’homme à l’époque du post-humanisme et du transhumanisme qui nient toute nature humaine et réduisent la dignité à la volonté individuelle.

Le Professeur Rémi Brague est un philosophe français, membre de l’institut de France et Professeur émérite des universités Paris I et Munich. Il s’est distingué par sa réflexion sur l’humanisme, la loi et la culture européenne. Il a notamment publié Europe, la voie romaine (1992), La Loi de Dieu : Histoire philosophique d'une alliance (2008) ; Le Propre de l'homme : Sur une légitimité menacée (2013) ; Le Règne de l'homme : Genèse et échec du projet moderne (2015). Il a reçu le Prix Ratzinger pour la théologie en 2012.


Un Christ body Art à Saint-Sébastien

Original :

5954f7016df39"Samedi dernier à Saint-Sébastien, les promeneurs pouvaient découvrir « un Christ » sur le Boulevard. Vêtu de blanc et légèrement courbé sous le poids de la croix, l’artiste moldave Stefan Maftei simulait le Christ ! Un body Art qui fait réfléchir sur la condition des chrétiens dans la société contemporaine ! Un réalisme à la fois contemporain et éternellement vivant !

Sur le même thème, ce mardi 4 juillet après-midi, le peintre Juan-Luis Cousiño mettra en place à l’église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz une installation sous forme d’un panneau monumental (noir et blanc (3m x 4m) réalisé d’après le Saint Suaire de Turin. C’est dans l’écrin luzien de son port d’attache - où Juan-Luis Cousiño avait habité une partie de sa vie - que cet artiste a choisi de présenter pour la première fois une étude une symbiose entre figuration et abstraction géométrique, fruit d’une recherche de plus de 60 ans. Certains se souviendront que l’artiste avait sculpté en 1951 une statue de l’Impératrice Eugénie, commande de la Ville de Biarritz et actuellement visible au Parc Duconténia de Saint-Jean-de-Luz. D’origine chilienne par son père et espagnol par sa mère, demi-frère de la comtesse de Paris, Juan-Luis Cousiño habite actuellement à Paris. En 1978, il avait fondé l’Atelier Héos, rassemblant de nombreux artistes et intellectuels. Il s’était également consacré à l’enseignement de l’Art. En 1980, il peint « Le Messager », l’une de ses premières fresques murales à Paris, rue de l’Amiral Roussin (XVème arrt) sur un mur de trente mètres de haut et quinze de large. Parallèlement, il réalisa de nombreux portraits, notamment ceux de Soljenitsyne, le Dalaï-Lama, Coluche… Peu après, Jean-Luis Cousiño se retira pour se consacrer à la réalisation de ce « portrait » du Christ. A 94 ans, cet artiste ne cesse d’étonner par la force de son message ! La présentation de son œuvre (en sa présence) sera accompagnée d'un concert d'orgue. De plus, cet évènement ouvrira une série de conférences sur le thème « La Beauté et l'Emerveillement » tous les mardis suivant cette date, et jusqu'au 2 septembre. A travers ces deux langages picturaux que sont le body art de Stefan Maftei et l’œuvre de Juan-Luis Cousiño sur le thème du Christ, deux tendances, réaliste et abstraction-figurative, se croisent au carrefour de la chrétienté. Body Art de l’artiste Stefan Maftei représentant le Christ à Saint-Sébastien."


Le Hellfest participe à la banalisation du satanisme

Entre exhortations satanistes, provocation à la violence, et incitation au suicide, les concerts Hellfest rivalisent d’agressivité. Le blog « Provocs Hellfest ça suffit » se propose de lutter contre ces débordements, affirmant que le droit à la liberté d’expression ne donne pas le droit à l’insulte. Présentation dans L'Homme Nouveau par le porte-parole de l’association, Jean-Yves Rineau.

"[...] Le Hellfest se présente comme un festival des musiques extrêmes. Il se produit chaque année depuis 2006 et programme aujourd’hui environ 160 groupes qui vont du Hard Rock au Black Metal en passant par le Trash Metal, le Punk, le Heavy Metal, le Metal Indus ou le Death Metal. Le festival rassemble environ 50 000 fans très majoritairement masculins, il se déroule durant trois jours et s’étend sur plus de 20 hectares avec plusieurs scènes dont « Warzone » & « Mainstage », mais aussi trois scènes crées en 2012 portant les noms évocateurs au moins pour les chrétiens, de « The Valley », « The Temple » et « The Altar ».

Quel est l’objectif aujourd’hui pour obtenir un festival respectueux de tous ?

Face à l’autisme de l’organisation, l’association a décidé cette année de passer à l’offensive juridique en adressant au Procureur du Tribunal de Grande Instance de Nantes une plainte au pénal pour « Incitation à la haine et à la violence » ainsi que pour « Provocation au suicide ». Cette plainte s’appuie en la circonstance : sur l’article 227-24 du Code pénal « Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 75 000€ d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur. Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle ou de la communication au public en ligne, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables ». Sur l’article 223-14 du Code pénal qui dispose que « La propagande ou la publicité, quel qu’en soit le mode, en faveur de produits, d’objets ou de méthodes préconisés comme moyens de se donner la mort est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45.000€ d’amende ». Cette plainte est établie sur la base des interprétations de groupes lors des éditions 2014 à 2016. Elle s’accompagne d’un descriptif précis de ces dizaines de groupes sur la même période. [...]

Nous avons tendance à généraliser ce festival, à savoir, un festival satanique et occulte, n’est-ce que cela ?

Comme nous, vous savez que le satanisme est de deux natures, « culturelle » et « cultuelle », et que l’ésotérisme et l’occultisme y sont prégnants. Force est de constater que le Hellfest participe, au travers d’une partie de sa programmation et de ses « invités » à la banalisation du satanisme. On notera par exemple que le Hellfest a invité en 2014 une star du porno et que son directeur a publié sur sa page Facebook des images offensantes de la foi chrétienne. Le Hellfest a par ailleurs déclaré que « Le Black metal est de nature antichrétienne et sataniste », et « On ne déprogramme pas les groupes anti-chrétiens ». Si nous ne pouvons pas dire que le Hellfest est de nature sataniste, occultiste et antichrétienne, il participe objectivement à leur diffusion et leur banalisation. [...]"


En raison d'un programme inadapté et d'une stratégie à contrepied, le FN a manqué cette opportunité historique

Bruno Mégret déclare au Point :

"Toutes les conditions étaient réunies pour un grand renouvellement politique. Le PS dans sa version traditionnelle se trouvait dans une impasse idéologique. Il ne pouvait plus rester crédible en continuant à proposer toujours plus de prestations pour toujours moins de travail. Or, c'est ce qu'a fait son candidat (Benoît Hamon, NDLR) avec sa proposition de revenu universel. Résultat : le PS s'est marginalisé et a été laminé. De l'autre côté, le parti Les Républicains était à bout de souffle. S'étant aligné, au fil des années, sur le politiquement correct à la remorque de la gauche, il a perdu son identité propre. Il se retrouve de surcroît divisé entre une composante de centre gauche majoritaire chez les cadres et une sensibilité droitière dominante chez les militants. Face à cet effondrement des partis politiques traditionnels, le FN était le mieux placé, numériquement et idéologiquement, pour assurer le renouveau. Mais, en raison d'un programme inadapté et d'une stratégie à contrepied, le FN a manqué cette opportunité historique.

C'est-à-dire ?

Au lieu de mettre l'accent sur l'identité, l'immigration et la mondialisation, les dirigeants du FN se sont focalisés sur la sortie de l'Union européenne et de l'euro, ce qui a inquiété une partie de leurs électeurs potentiels. Au lieu de donner la priorité aux valeurs, à la famille et à l'éducation, ils se sont positionnés sur l'axe « ni droite ni gauche », délaissant au second tour les électeurs de droite au profit de ceux de Mélenchon. Au lieu de préconiser une politique économique de baisse des charges, des dépenses publiques et des impôts, ils ont proposé un programme social digne des années 1950. Ce faisant, ils se sont coupés des professions libérales, des cadres, des patrons de PME, des classes moyennes qui étaient prêtes à les soutenir. Ils ne se sont préoccupés que des classes populaires. Alors que, pour gagner, il faut les unes et les autres. On ne peut pas s'adresser uniquement à ceux qui sont en difficulté, il faut aussi parler à ceux qui gagnent et qui entreprennent.

Le FN doit-il abandonner la sortie de l'euro et de l'Union européenne ?

Sur la question de la souveraineté, il fallait une vision adaptée au monde d'aujourd'hui. Car nous ne sommes plus en 1950, nous sommes dans un monde multipolaire dominé par le choc des civilisations. Pour s'imposer dans ce contexte, il faut que l'Europe s'érige en un pôle de puissance capable de préserver l'indépendance, l'identité, la sécurité et la prospérité des nations qui la composent. Il faut une Europe capable de stopper l'immigration, d'assurer un protectionnisme économique à ses frontières, de réindustrialiser le continent et de créer une alliance militaire européenne pour sortir de l'Otan. Le FN aurait été plus crédible avec un tel programme.

Outre le programme, Marine Le Pen a-t-elle été à la hauteur de l'événement ?

Le débat face à Macron n'a pas été bon. Il a montré les limites de la candidate du Front national. Si le « point de détail » a donné un coup d'arrêt à la progression du FN de Jean-Marie Le Pen, le débat sera sans doute « le point de détail » de Marine Le Pen. Car ces débats du second tour ont une dimension historique. Chacun se souvient du « monopole du cœur » lors du débat entre Mitterrand et Giscard, du « tout à fait monsieur le Premier ministre » entre Mitterrand et Chirac, du « calmez-vous » de Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal, du « moi, président » de Hollande face à Sarkozy. De quoi se souviendront les Français s'agissant du débat de 2017 ? Que Marine Le Pen n'a pas assuré !

Vous réclamez un virage à droite alors que Macron s'est fait élire en dépassant le clivage droite/gauche. Ce clivage n'est-il pas désuet ?

Le système politique français risquait de disparaître. Il a été magistralement sauvé par Macron et ses soutiens qui ont mis en scène un simulacre de renouveau. La manœuvre reposait sur deux idées simples : renouveler les élus et se réclamer de la droite comme de la gauche. Mais, derrière cet habillage, il n'y a rien de neuf. C'est toujours la même politique immigrationiste, mondialiste, européiste, atlantiste et libertaire. C'est donc en réalité la gauche sociale-démocrate qui a triomphé lors de ces élections. Paradoxalement, c'est même la ligne Valls qui s'est imposée bien que Valls soit aujourd'hui marginalisé. Ce scrutin conduit cependant à une clarification, car Macron rassemble toute la gauche sociale-démocrate, y compris ceux qui portaient l'étiquette Républicains. Cette configuration devrait donc pousser à la création d'une nouvelle et grande force de droite. Et la logique voudrait que le FN et la fraction droitière des Républicains se rapprochent pour la constituer.

Pourtant, presque tous les députés FN ont été élus sur d'anciennes terres de gauche. Cet état des lieux ne valide-t-il pas la stratégie de Marine Le Pen ?

Il est normal qu'avec sa stratégie Marine Le Pen ait gagné des circonscriptions dans le bassin minier. Mais, ailleurs en France, cela n'a pas fonctionné, même chez Florian Philippot qui est pourtant le grand maître de cette stratégie. Il ne faut pas oublier que la France n'est pas Hénin-Beaumont et que le ralliement d'électeurs de gauche au FN a toujours existé, mais pour des motivations identitaires et non sociales.

Le lepénisme est-il un frein à la conquête du pouvoir ?

Oui. Marine Le Pen est, semble-t-il, incapable de s'entourer de personnalités de poids et d'accepter un minimum de diversité idéologique dans son parti. D'ailleurs, il est révélateur que la seule qui ait pu exister de manière autonome est une Le Pen (Marion Maréchal-Le Pen, NDLR). De ce point de vue, la fille fait moins bien que son père."


Natacha Polony attaque Europe 1 et part sur LCI

Unknown-8La journaliste Natacha Polony va attaquer aux Prud’hommes la radio Europe 1, où elle réalisait une revue de presse matinale, avant de s’être vue signifier son licenciement par courrier. La journaliste, employée depuis 2012, conteste son licenciement. L’audience doit avoir lieu le 27 septembre.

Selon Le Parisien, la journaliste, privée également de l’émission « Médiapolis » qu’elle coanimait avec Olivier Duhamel sur Europe 1 et de « Polonium » sur Paris Première, devrait rebondir sur la chaîne d’informations en continu LCI. Elle y fera une revue de presse quotidienne dans la nouvelle tranche info de LCI, diffusée du lundi au vendredi à 10 h, à partir de la rentrée. Thierry Ardisson l’aurait également contactée pour participer à la version dominicale de « Salut les terriens ! ».


Travail et pratique religieuse

Tribune décalée d'un lecteur :

A l'issue d'une mission de quelques mois dans une grande usine automobile de la région parisienne, je viens ici relater quelques faits observés. (Dans un souci de non-stigmatisation, les prénoms et la religion des personnages de ce récit ont été changés).

A mon arrivée, je suis surpris de voir que la grande majorité des salariés, ayant sans doute succombé à la mode « Hipster », porte la barbe.

Au bout de quelques jours, je me rends sur un poste de travail, pensant y trouver Marie, Vianney et Jean-Eudes. Je n'y vois pas Jean-Eudes et quand je demande à Marie où il se trouve, elle me désigne, à voix basse,  un recoin dans l’atelier. J'y trouve Jean-Eudes, à genoux, qui semble prier. Je lui rappelle que son devoir d'état est, à ce moment précis, de faire son travail et non pas de se consacrer à la prière, en ajoutant qu'il peut utiliser son temps de pause ou de trajet pour remplir son devoir religieux.​

Quelques jours plus tard, m'entretenant avec Louis, je suis surpris d'apprendre qu'il est marié, le trouvant bien jeune pour cela. Il me dit qu'il n'est pas vraiment marié et, en le questionnant un peu plus, il m'explique qu'il est passé devant M. le curé mais pas devant M. le Maire. Certainement pressé de s'adonner aux plaisirs charnels avec sa douce, il a préféré aller voir le curé pour ne pas déroger au sacro-saint principe du P.A.M [1]. J'imagine qu'il fait partie de ces catholiques intransigeants qui, depuis l'adoption du mariage pour tous, refusent de se plier aux obligations républicaines organisant la vie commune des époux.​

En entendant notre conversation, un de ses amis, Jean-Baptiste, s'approche de nous et se lance alors dans une violente diatribe au sujet de la laïcité, ennemie du Catholicisme et me parle de l'appartenance de M.Valls au lobby sioniste. N'étant pas très loin de Versailles, bastion de la Réaction, je pense me trouver alors en face d'un de ces radicalisés de la mouvance extrémiste, type Printemps Français ou Parti Chrétien Démocrate, au sujet desquels j'avais lu un excellent article dans Marianne.

Dans les jours suivants, je vois, à heure régulière, nombre de collaborateurs se rendre aux toilettes et se servir des lavabos comme d’un pédiluve. Peut-être ont-ils passé leur week-end de 3 jours à marcher sur les routes de Chartres (J'ai vu un reportage de 1mn30 sur TF1 à ce sujet) et ont encore mal aux pieds…

Plus tard, je demande aux chefs d'équipe de me proposer les noms de leurs collaborateurs sérieux, actuellement en intérim et à qui nous pourrions proposer un CDI. Je suis surpris de voir dans cette liste le nom d'un des collaborateurs qui refuse de saluer les femmes en leur serrant la main. Faisant part de ma surprise au chef d'équipe, celui-ci me répond alors qu'on ne peut pas discriminer une personne timide et que ce non-serrement de main est surement la marque d'un grand respect envers la gente féminine...

Enfin, un vendredi après-midi, quelques minutes avant la pause de 15h, j’entends un chef d’équipe, Martin, appeler ses collègues Martin, Martin, Jean et Pierre à le rejoindre (C’est fou le nombre de collaborateurs prénommés Martin, c’est sans doute cela les racines chrétiennes de la France…). Je les vois entrer dans une pièce dont l’usage m’était jusqu’à présent inconnu et s’agenouiller. Faisant alors appel à mes lointains souvenirs de catéchisme, j’imagine que c’est l’heure de l’office de Nones. J’observe alors que, très respectueux du personnel en charge de l’entretien des locaux, ils se déchaussent afin de ne pas salir les petits tapis posés sur le sol.

[1] PAM : Pas Avant le Mariage, dans le jargon catho.


« Droit à l’enfant » ou « Droit de l’enfant » ?

De Anne Merlin-Chazelas :

"Quand mon mari et moi avons adopté nos enfants, il y a environ un demi-siècle, tous les intervenants, médecins, psychologues, travailleurs sociaux, personnels de la DASS que nous avons dû rencontrer avant d’obtenir l’agrément nécessaire ont insisté sur un point : Nous n’avions aucun « droit à l’enfant », notre souffrance devant nos cœurs et nos bras vides d’enfants n’avaient aucune importance et nous pouvions fort bien, malgré l’agrément, ne jamais pouvoir adopter. Seul comptait le « droit de l’enfant » à trouver dans une famille prête à l’accueillir un père et une mère dont il avait besoin pour, à défaut de ses parents naturels, construire sa personnalité dans un monde rassurant. Et nous avions trouvé que c’était tout naturel.

En France, jusqu’ici, la Procréation médicalement assistée ou PMA (comportant très fréquemment une insémination artificielle avec donneur) n’est permise que pour des raisons médicales : ne peuvent y recourir que des femmes vivant en couple stable (mariées, pacsées ou vivant en concubinage permanent) dont la stérilité (ou celle du conjoint) est médicalement constatée. Il s’agit de réserver un traitement médical à des cas le justifiant.

Mais le lobby LGBT... exige, sous prétexte d’égalité et au nom du « droit à l’enfant », que la PMA soit autorisée pour toutes les femmes, même célibataires ou vivant avec une partenaire de même sexe, même si elles sont parfaitement aptes à procréer naturellement, si elles éprouvent pour l’autre sexe une telle répugnance qu’elles ne veulent pas avoir recours à cette méthode éprouvée. Ce lobby exige d’ailleurs aussi que les hommes aient eux aussi « droit à l’enfant » et puissent donc avoir recours à la Gestation pour autrui ou GPA, c’est-à-dire à la location du vendre d’une femme qui leur vend l’enfant qu’elle a conçu, porté et mis au monde.

Jusqu’ici, le fait incontestable qu’un enfant peut être bien élevé par une célibataire ou une femme vivant en couple avec une autre femme ne justifiait pas que l’on prive définitivement des enfants de la présence et de l’éducation d’un père. Les statistiques prouvent, hélas, que les enfants élevés par leur mère seule (quelle qu’en soit la cause) et n’ayant pu bénéficier de la présence d’un père de substitution ont souvent de grandes difficultés à l’adolescence et plus tard.

Mais cela n’a pas empêché le Comité consultatif national d’Éthique (CCNE) de préconiser la PMA pour toutes les femmes qui le souhaitent, sans condition.

Si le Président Macron et son gouvernement donnent suite à cette préconisation, ils créeront donc, en France, un « droit à l’enfant », au détriment des « droits de l’enfant » à être élevé par son père et sa mère, comme le portent d’ailleurs les traités internationaux signés par la France.

Quant à la GPA pour tous, la formulation emberlificotée de l’avis du CCNE permet toutes les manipulations.

En Allemagne, en 2013, Mme Merkel avait refusé d’inscrire dans la loi le mariage homosexuel, arguant que le « droit de l’enfant » à être élevé par son père et sa mère en serait violé. Mais la politique est la politique et le soutien des partis de gauche aux prochaines élections lui semble bien nécessaire, alors adieu au « droit de l’enfant » et bonjour, sans doute, au « droit à l’enfant ». Le prétexte : elle a rencontré des (ou un ?) ménage(s) de deux femmes élevant parfaitement leurs enfants, ce qui l’a émue et convaincue. Le lobby LGBT exige qu’elle fasse entrer le mariage homosexuel dans la loi dans les tout prochains jours, sans doute dès vendredi. Résistera-t-telle ? aura-t-elle peur de perdre en Bavière les voix qu’elle trouverait ailleurs ?

En France, M. Macron a beau être personnellement favorable à la PMA pour toutes, il se peut qu’il retarde la soumission au lobby LGBT, de peur de réveiller des oppositions ouvertes contraires à sa politique d’apaisement, qui ne lui permettraient pas de se consacrer aux réformes importantes qu’il projette. Espérons-le."


Le CCNE confond injustice et frustration

Analyse du Centre européen pour le droit et la justice de la décision du Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) :

"Dans ces revendications « d’égalité » en matière de procréation portées par les mouvements LGBT, le grand oublié et lésé est l’enfant. De la même manière dans cet avis, si les « conséquences pour l’enfant » figurent parmi les « points de butée », le CCNE se déclare néanmoins favorable à la PMA pour les femmes célibataires et lesbiennes, en évoquant notamment une injustice à leur égard. C’est toutefois confondre injustice et frustration. Permettre aux femmes célibataires et lesbiennes de procréer par PMA crée un véritable « droit à l’enfant ». Plus encore, il s’agit d’un « droit à l’enfant sans père ». L’enfant se voit infliger une grave injustice en étant intentionnellement privé de père, de filiation paternelle, de référent masculin pourtant nécessaires à la construction de sa personnalité, cela dans l’unique but de satisfaire le désir individuel d’adultes. Les droits les plus fondamentaux de l’enfant sont bafoués et les pères sont méprisés et relégués au rang de donneurs de sperme.

Après le « Mariage pour tous », la « PMA pour toutes », puis…

Le CCNE fait ainsi un pas supplémentaire vers l’admission de la gestation par autrui (GPA), bien qu’il se déclare dans ce même avis en faveur de sa prohibition. En effet, si la PMA constitue le seul moyen pour les femmes célibataires ou lesbiennes de réaliser leur désir d’ « avoir » un enfant partiellement issu de leur sang, les hommes célibataires ou homosexuels ne peuvent avoir recours qu’à la GPA pour satisfaire ce même désir. Or si la PMA est admise pour les femmes, comment refuser aux hommes la GPA, c’est-à-dire un « droit à l’enfant sans mère » ? Au delà, on peut se demander si, dans l’esprit d’un tel « droit à l’enfant sans père ou sans mère », le « progrès » ne consistera pas à l’avenir à concevoir et faire naître des enfants hors de toute famille, car la famille n'est plus nécessaire à la procréation, ni d'ailleurs à l'éducation. Cet avis favorable au « droit à l'enfant sans père » pose ainsi la question du rôle de la technique et de la médecine : accepter l’usage de la PMA en l’absence d’indication médicale revient à considérer que la technique remplace l’homme et que la médecine ne sert plus à soigner l’homme mais à l’augmenter. Cela relève de la pure logique transhumaniste.

L'autorité perdue du CCNE

L'autorité de cet avis est autant discutable que la légitimité de l’instance qui l’a rendu : en effet, le CCNE apparaît de plus en plus comme un interlocuteur factice contrôlé par la majorité pour faire avancer ses idées, plutôt que comme une instance d'expertise éthique. Sur le papier, le CCNE était censé être indépendant. Dans les faits, le gouvernement en a modifié la composition en 2013 et 2016 afin que la majorité de ses membres soit favorable à ses positions. Dès lors, il est hypocrite de la part du gouvernement de feindre de s’en remettre à l’avis de cette instance : ce n'est qu'une façon de ne pas assumer ouvertement ses choix et responsabilités politiques.

 « PMA pour toutes » et agendas parlementaire et européen

La publication de cet avis coïncidant avec la rentrée parlementaire, il est à craindre que le gouvernement n'inscrive cette réforme à l'ordre du jour du Parlement, sans attendre la révision des lois de bioéthique prévue en 2018. Cet avis pourrait encore trouver un écho auprès de la Cour européenne des droits de l’homme qui est saisie de l’affaire Charron et Merle-Montet contre France (n° 22612/15) dans laquelle deux femmes lesbiennes se plaignent de ce que la législation française réserve la PMA aux couples souffrant d'une infertilité pathologique médicalement diagnostiquée ou d’une maladie grave dont il s’agit d’éviter la transmission."


Emmanuelle Ménard affirme sa volonté d’être « un pont entre le FN et la droite plus classique ».

Emmanuelle Ménard, élue députée grâce à une véritable union des droites, vient de faire sa rentrée à l’Assemblée nationale. Elle réaffirme sa volonté d’être « un pont entre le FN et la droite plus classique ».


Emmanuelle Ménard : "Je suis venue à l... par bvoltaire


Les poursuites contre l'école l'Angélus vont-elles faire "plouf" ?

Début juin, l'école privée l'Angélus, dans le Cher, a subi une vaste opération policière. L'école a été fermée.

L'abbé Régis Spinoza, directeur de l'institution, était convoqué à la gendarmerie de Vierzon, jeudi matin. Les gendarmes de la brigade de recherches l'ont placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de maltraitance  à l'encontre d'élèves et de travail dissimulé au sein de l'établissement. Les soupçons d'agressions sexuelles, un moment évoquées, semblent avoir été abandonnés.


Les nervis Femen poursuivies pour exhibition ont été relaxées

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé mercredi des Femen, poursuivies pour "exhibition sexuelle" lors de deux actions torse nu fin 2016.

Quatre Femen étaient poursuivies pour avoir manifesté à Paris, seins nus et peints, le 16 octobre 2016, en marge de La Manif pour tous; et trois autres pour avoir tenté de se menotter aux grilles du Palais de justice le 25 novembre en signe de solidarité avec Jacqueline Sauvage.

Le parquet avait requis des jours-amende, en considérant que "l'exhibition de la poitrine de la femme est une exhibition sexuelle". 

Lors de l'audience du 31 mai 2017, un courrier de la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et destiné aux Femen, avait été lu. Elle y saluait "un message politique" et regrettait la "sexualisation systématique de la nudité féminine". La justice a cédé à la pression gouvernementale.


Les députés LR ralliés à Macron seront-ils exclus ?

Unknown-7Le 3e poste à la questure est traditionnellement dévolu au groupe le plus nombreux de l'opposition. La majorité ne participe pas au vote ou vote pour le candidat proposé par ce groupe. La fonction de questeur représente un poste clef au sein des institutions parlementaires, par les larges pouvoirs financiers et comptables qui lui sont attachés. Les questeurs ont une double mission :

  1. préparer, exécuter et contrôler l'exécution du budget de leur assemblée,
  2. gérer l'administration de leur assemblée (gestion du personnel, droits sociaux des parlementaires et salariés, sécurité et gestion des moyens de fonctionnement des parlementaires et de leurs groupes).

Thierry Solère, LR dissident, a pourtant été élu contre Eric Ciotti, avec le concours de nombreux députés LREM malgré sa promesse de voter la confiance au gouvernement qui le place dans la majorité. Cela a provoqué un incident parlementaire avec le retrait des candidats de l'opposition aux vice-présidences, Christian Jacob considérant que cela valait le boycott du bureau de l'Assemblée nationale.

Thierry Solère avait forcément l'aval du président de la République. Richard Ferrand a mobilisé les troupes du groupe majoritaire alors qu'en temps normal, elles demeurent neutres. Et Richard Ferrand a été imposé par Emmanuel Macron ; il est sa courroie de transmission au Palais Bourbon.

Dans Le Figaro, David Desgouilles souligne :

"Que n'aurait-on dit si Nicolas Sarkozy avait fait le coup de la questure en 2007? On aurait crié à la dérive autocratique!"

De fait, la presse acquise à Macron se montre bien plus complaisante à son égard, alors

"qu'il est davantage dans «l'hyperprésidence» sauce Sarkozy que dans la pratique gaullo-mitterrandienne. D'abord, l'idée -mauvaise à mon sens- que le Président puisse parler devant le Congrès est de Nicolas Sarkozy. Ensuite, en choisissant de le réunir la veille du discours de politique générale d'Édouard Philippe, il court-circuite son chef de gouvernement. C'est l'application stricto sensu de «Il est mon collaborateur». Enfin, il choisit de s'exprimer devant les parlementaires plutôt que directement aux Français lors du traditionnel entretien du 14 juillet, exercice que privilégiait François Mitterrand."

Néanmoins, LR paie, là encore, sa frilosité à l'encontre des députés ralliés à Emmanuel Macron. Ce parti ne peut pas rester dans l'ambigüité. Aujourd'hui plusieurs personnalités du groupe Les Républicains réclament l’exclusion du parti de ces députés pro-Macron qui ont créé leur propre groupe. Eric Ciotti :

« Je souhaite (…) que ceux qui ont décidé de ne pas siéger dans le groupe de notre famille politique soientexclus ou partent d’eux-mêmes ». 

Damien Abad, député de l’Ain :

« Cette question doit être réglée en bureau politique. Il y a besoin d’une clarification ».

Pierre-Henri Dumont, député LR nouvellement élu dans le Pas-de-Calais :

« Les Republicains doivent tirer les conséquences de ce qui se passe à l’Assemblée et exclure les députés dissidents votant contre le groupe LR ».

La clarification doctrinale de la droite passe nécessairement par l'exclusion des gauchistes ralliés à Macron. Il y a bien sûr Thierry Solère et Franck Riester. Si la droite souhaite gagner les prochaines élections, elle doit avoir ce courage.


Le cardinal Pell rentre en Australie pour répondre des poursuites contre lui

Communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège, 29 juin (traduction non officielle en français par Riposte catholique à partir de la version originale en anglais) :

Unknown-6"Le Saint-Siège a appris avec regret l’information sur les poursuites engagées contre le cardinal George Pell pour des faits remontant à des décennies, et qui lui ont été attribués.

Ayant appris ces poursuites, le cardinal Pell, agissant dans le plein respect des lois civiles, a décidé de rentrer dans son pays pour répondre des poursuites contre lui, considérant sa participation importante pour s’assurer que le procès sera mené équitablement et pour favoriser la recherche de la vérité.

Le Saint Père, ayant été informé par le cardinal Pell, lui a accordé un congé exceptionnel afin qu’il puisse se défendre.

Pendant l’absence du préfet, la Secrétariat pour l’économie poursuivra ses tâches institutionnelles. Les secrétaires demeureront à leurs postes pour traiter des affaires courantes du dicastère, donec aliter provideatur.

Le Saint Père qui a apprécié l’honnêteté du cardinal Pell pendant les trois années de son travail à la Curie romaine, est reconnaissant de sa collaboration particulièrement de son dévouement énergique aux réformes du secteur administratif et économique, et aussi de sa participation active au Conseil des cardinaux (C9).

Le Saint-Siège exprime son respect au système judiciaire australien qui devra décider de la pertinence des questions soulevées. En même temps, il est important de rappeler que le cardinal Pell a ouvertement et constamment condamné comme immoraux et intolérables les abus perpétrés contre des mineurs, qu’il a coopéré par le passé avec les autorités australiennes – par exemple lors de ses dépositions devant la Commission royale –, qu’il a soutenu la Commission pontificale pour la protection des mineurs, et enfin qu’en tant qu’évêque diocésain en Australie il a introduit des systèmes et des procédures destinés à la fois à la protection des mineurs et à l’aide aux victimes d’abus."


C’est arrivé un 30 juin…

"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum.

Alors rappelons-nous :

  • le 30 juin 296 : élection du pape saint Marcellin.

29ème pape, c'est sous son pontificat que commence la dernière persécution, celle de Dioclétien. Il meurt martyr le 25 octobre 304.

  • le 30 juin 922 : Robert Ier est sacré Roi des Francs à Reims.

Robert Ier était très connu pour sa sainteté et sa piété. On dit même qu'il accomplissait des miracles de son vivant. Pendant quelque temps, le peuple français le considère comme un véritable Saint. Il est le grand père d'Hugues Capet. Il est tué à la bataille de Soisson le 15 juin 923.

  • le 30 juin 1073 : élection du pape saint Grégoire VII.
  • le 30 juin 1470 : naissance de Charles VIII, Roi de France.

Charles VIII de France ou Charles VIII « l'Affable », naît le 30 juin 1470 au château d'Amboise, et meurt le 7 avril 1498 au même endroit. Unique survivant parmi les cinq fils de Louis XI, il est le septième et dernier Roi de la dynastie capétienne, branche des Valois. Voir la chronique du 7 avril et du 30 mai.

 

  • le 30 juin 1559 : accident mortel du Roi Henri II, au cours d'un tournoi.

Lors des festivités du mariage de sa fille Elisabeth avec Philippe II, le Roi Henri II joute contre le comte de Montgomery, qui le blesse mortellement d'un coup de lance dans l'œil droit, à Paris. Le Roi décède le 10 juillet suivant.

  • le 30 juin 1620 : Marie de Médicis, quitte Paris.

La reine-mère, en désaccord avec son fils, le Roi Louis XIII, quitte Paris, le 30 juin 1620. Elle réussit à soulever les grands du Royaume, d'accord avec elle, contre la puissance du duc de Luynes, devenu connétable, le 31 mars 1621. L'armée royale défait les ligueurs au Ponts-de-Cé, le 7 août 1620. Le cardinal, alors évêque de Luçon, travaille à la réconciliation de la reine avec son fils, cela aboutit à la signature du traité d'Angers en août 1620.

  • le 30 juin 1643 : Jean-Baptiste Poquelin fonde la troupe de « l'Illustre Théâtre ».

Jean-Baptiste Poquelin, qui a pris le surnom de Molière, fonde avec quelques amis, dont la comédienne Madeleine Béjart, une troupe de théâtre. Installé d'abord à Paris, "L'Illustre-Théâtre" fait faillite en 1645. La troupe part s'essayer en province et, de retour à Paris en 1659, elle triomphe avec "Les Précieuses ridicules". Protégé de Louis XIV, Molière donne de nombreuses comédies pour la Cour et le public parisien.

  • le 30 juin 1649 : mort de Simon Vouet, artiste-peintre.

Il importe d'Italie en France le style baroque en l'adaptant aux grandes décorations de l'époque. Nommé premier peintre du Roi, Louis XIII lui commande des portraits, des cartons de tapisserie et des peintures pour le Louvre, le palais du Luxembourg et pour le château de Saint-Germain-en-Laye.

  • le 30 juin 1673 : Louis XIV et Vauban prennent Maastricht.

Cette victoire a lieu au cours de la guerre de Hollande. Mais le Roi y a perdu un de ses fidèles serviteurs : d'Artagnan, mort le 25 juin, voir la chronique du jour.

  • le 30 juin 1692 : Namur capitule devant l'armée de Louis XIV.

Les nations de la Ligue d'Augsbourg cherchent à conquérir des territoires français pour affaiblir la puissance de Louis XIV. L'Espagne, le Saint-Empire romain germanique et les Provinces-Unies affrontent la France lors du siège de Namur. Le maréchal de Luxembourg, assisté par Vauban et Boufflers, assiège la ville, le 29 mai 1692. Un mois plus tard, Namur capitule, le 30 juin 1692.

  • le 30 juin 1764 : première attaque de la Bête du Gévaudan.

Jeanne Boulet, qui n'a que 14 ans, est tuée par la Bête du Gévaudan, au village des Hubacs dans la paroisse de St-Étienne-de-Lugdarès.

  • le 30 juin 1808 : le cardinal Desping écrit de Rome à l'archevêque de Grenade.

"Vous sentez bien que nous ne devons pas reconnaître comme roi un franc-maçon, hérétique, luthérien, comme sont tous les Bonaparte et la nation française".

  • le 30 juin 1965 : la France pratique à Bruxelles la politique de la chaise vide.

Le but : infléchir la construction européenne dans un sens moins fédéraliste.

  • le 30 juin 1968 : large victoire de l'UDR aux législatives.

De Gaulle semble être le grand vainqueur, pourtant il quitte le pouvoir un an plus tard.

  • le 30 juin 1988 : monseigneur Marcel Lefebvre sacre 4 nouveaux évêques à Ecône.
  • le 30 juin 2004 : Jean-Pierre Raffarin, premier Ministre français, fait voter la loi, contestée, de la suppression du jour férié du Lundi de Pentecôte.

Interdiction de manifester : si Poutine l'avait fait les médias hurleraient

Ce sera la première loi votée sous la présidence d’Emmanuel Macron : la sixième prolongation de l’état d’urgence. Le texte gouvernemental doit être adopté selon une procédure accélérée avant le 15 juillet. À l’occasion de l’examen en commission des lois du Sénat, le gouvernement a déposé un amendement réintroduisant l’interdiction de séjour. Il a été adopté mercredi 28 juin.

Censurée le 9 juin par le Conseil constitutionnel, cette disposition donne aux préfets le pouvoir d’interdire à une personne de paraître dans « tout ou partie du département », si elle cherche à « entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics ».

L’interdiction de séjour est dénoncée par ses détracteurs comme un détournement de l’état d’urgence. Assimilée à une interdiction de manifester, elle a essentiellement été déployée pendant le mouvement contre la loi travail, pour empêcher des militants soupçonnés de vouloir commettre des violences de rejoindre les cortèges. Il ne s’agissait donc pas de prévenir un risque d’attentat.


Franc-maçonnerie : Marlène Schiappa est bien initiée

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"J'ai dit": phrase rituelle de conclusion de planche.

"Force et vigueur" phrase de rituel apprenti.

"Qui sait épeler" = l'apprenti au REAA.

"Force, beauté et sagesse" nom des trois piliers du premier degré. 

Françoise Laborde engueule la secrétaire d'Etat au nom des valeurs maconniques dans le langage maconnique, ce qui veut dire que le ministre Marlène Schiappa est initié.


Farce électorale à Brazzaville

De William Kergroach :

220px-Congo_Republique_carteLa République du Congo, indépendante depuis 1960, est un pays riche, du pétrole en particulier. Ce pays a le plus grand solde net d'exportation dans le monde (47 %). Mais cette manne pétrolière profite à un très petit nombre. Le président du pays, Denis Sassou Nguesso, et sa famille, se sont beaucoup enrichis et n'entendent pas partager le gâteau avec leurs opposants. La panne d'internet qui touche la République du Congo, et prive opportunément les opposants d'accès aux réseaux sociaux, au moment des élections législatives, est très suspecte. Le président congolais est, tout simplement, en train de couper le pays du reste du monde, avec l'accord implicite du FMI, pour « arranger » les résultats sans témoins gênants.

Le « référendum » bricolé en 2015 a annulé la limite, prévue par la Constitution, du nombre de mandats présidentiels. Sassou Nguesso  a pu se représenter, et gagner, les dernières élections présidentielles de mars 2016. Cette manœuvre assez grossière a déclenché une nouvelle série de manifestations dans le pays. En réaction, les principaux dirigeants de l'opposition : le général Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, ancien ministre de Sassou Nguesso entre 1997 et 2012, ont été tout simplement mis en prison.

La région du Pool, fief de l'ethnie Lari opposée à l'ethnie Mbochi du président Nguesso, entoure la capitale Brazzaville. Les Laris subissent de fréquentes opérations militaires de la part du pouvoir. Lors de la première attaque dans la région du Pool, en avril 2016, Sassou Nguesso avait prétendu combattre le "terroriste" Pastor Ntoumi, ancien chef de milice basé à Tsoumouna. Problème : Ntoumi avait dissous sa milice dix ans auparavant. Ntoumi a, depuis, réacquis des armes, en pillant notamment les avant-postes de la police et de l'armée, et reconstitué une milice autour de lui. En avril 2017, il a lancé un attentat contre l'armée qui a fait 18 morts. En mai, les hommes de Ntoumi ont marché sur la capitale, s'arrêtant à seulement une vingtaine de kilomètres de Brazzaville. Cette force armée larie représente désormais une menace pour la capitale et le gouvernement de Nguesso.

Alors que le recul des prix du pétrole apporte moins d'argent dans les caisses de l'État, Nguesso ne réduit pas son train de vie. Rappelons qu'en septembre 2006, lors de l'assemblée générale des Nations Unies, Nguesso et sa famille avaient occupé 44 chambres pendant cinq nuits, pour un montant total de 150 000 euros, au Waldorf Astoria de Londres ; plus que l'aide humanitaire que la Grande-Bretagne accordait au pays. Dans le même ordre d'idées, en juillet 2007, l'ONG britannique Global Witness avait dévoilé que le fils du président, Denis Christel Sassou Nguesso, dépensait des centaines de milliers de dollars pour ses emplettes à Paris et Dubaï.

En mars 2017, six ans après que le Congo-Brazzaville ait reçu un allégement de sa dette par le FMI et la Banque mondiale, la dette du gouvernement atteint 77 % du PIB, dépassant la limite de 70% imposée par la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). 

Il y a maintenant une crise du carburant à Brazzaville et à Pointe-Noire. La raffinerie publique, qui traite le pétrole du Congo-Brazzaville, ne satisfait que 20 % de la demande en carburant du pays, le reste doit être importé. La société pétrolière publique, la SNPC, a le monopole de l'importation. Elle  appartient... au président Nguesso. 

Incapable d'acheter suffisamment de carburant sur le marché international, pour satisfaire la demande intérieure, Sassou Nguesso préfère soumettre ses citoyens à une pénurie de carburant plutôt que de renoncer à son monopole. 

Nguesso, imperturbable, continue de faire des affaires. Une opération a été conclue, avec un investisseur des Émirats, qui engagerait quelque 4 milliards de dollars d'investissement pour le Congo, soit la moitié du PIB annuel du pays, et ferait s'envoler la dette du pays à près de 125 %. Tout va bien, le FMI ferme les yeux et se montre prêt à aider le gouvernement Nguesso, ignorant les manifestants qui l'implorent de ne « pas aider le tyran ». 

Sassou Nguesso se maintiendra au pouvoir par tous les moyens. Les forces de sécurité gouvernementales ont arrêté plusieurs manifestants et encerclé les maisons des leaders de l'opposition. Après les manifestations du 10 juin dernier à Brazzaville, la capitale a aussitôt été bouclée. La coupure d'internet a débuté le lendemain, suivie d'une annonce de l'ambassade du Congo, à Paris, déclarant ne plus délivrer aucun visa "jusqu'à nouvel ordre". Le gouvernement veut empêcher les journalistes étrangers de témoigner sur les violences qui vont être engagées contre l'opposition. Dans ces conditions, les élections législatives, qui sont prévues pour le 16 juillet 2017, boycottées par l'opposition, seront une farce électorale, comme le déclarait l'ancien candidat à la présidence Mathias Dzon.

La crise actuelle ressemble beaucoup à celle qui avait fait perdre son fauteuil présidentiel à Sassou Nguesso, arrivé en troisième position aux élections de 1992. Le président le sait et a pris des dispositions pour que cela ne se reproduise pas.  


La République face à l'islam

Le 20 juin, le président Emmanuel Macron, répondant positivement à l’invitation du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), a participé au repas de rupture du jeûne du Ramadan (iftar). Le chef de l’Etat renouvelait ainsi le geste accompli tout juste dix ans auparavant par l’ancien président Nicolas Sarkozy.

Au début de la soirée, E. Macron a prononcé un discours substantiel dont l’essentiel portait sur les conditions nécessaires à une coexistence apaisée entre les Français de confession musulmane et leurs compatriotes non musulmans. Ce discours a été analysé par Annie Laurent dans un entretien qu’elle a accordé au FigaroVox paru dans l’édition du 22 juin. La Petite Feuille verte n° 51 aborde le sujet de la République et l'islam. Extraits :

Macron-ramadan"Dans le discours qu’il a prononcé le 20 juin 2017 lors du repas de rupture du jeûne du Ramadan (iftar) organisé par le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), le président Emmanuel Macron a mentionné trois combats qui, selon lui, doivent être menés conjointement par l’Etat et les représentants de l’islam en France. Nous en reprenons l’essentiel en les complétant de notre commentaire. 

Pour E. Macron, ces maux relèvent d’une « perversion du message de l’islam » et la solution ne peut se limiter à l’intervention des forces de l’ordre, elle passe aussi par une réponse civilisationnelle qui incombe aux musulmans eux-mêmes. 

Il vous appartient, vous acteurs du culte [islamique], de combattre pied à pied sur le terrain théologique et religieux, de démasquer chaque fois que nécessaire l’usurpation de vos valeurs, la captation de l’histoire de votre religion, la négation de quinze siècles de travail d’interprétation réalisé par vos savants ». « La République vous aidera dans cette tâche […], mais elle ne peut se substituer sur le terrain théologique et religieux de cette part de légitimité à votre indispensable travail ». « Il est indispensable que nous gagnions ce combat face aux prédicateurs de haine qui, au nom de l’islam, aujourd’hui de manière clandestine, procèdent encore à des prêches contraires aux valeurs de la République, à ce qu’est le cœur de l’islam ».

Il faut d’abord signaler qu’il existe mille et une interprétations des textes sacrés de l’islam. Cette religion, dans sa version sunnite, ultra-majoritaire et la seule concernée par les débats actuels en France, ne possède pas d’autorité dotée d’un pouvoir d’interprétation revêtu du sceau de l’authenticité. Autrement dit, il n’y a pas de pape de l’islam habilité à trancher et à imposer sa lecture, ce qui permettrait, par la même occasion, aux non-musulmans de savoir quel est le véritable islam, celui de la paix ou celui de la haine.

En outre, les Français musulmans ne sont pas unis, du fait de la variété de leurs origines et de leurs allégeances idéologiques. Ainsi, l’islam des Turcs n’est pas celui des Maghrébins, le salafisme diffère des Frères musulmans, etc. C’est pourquoi je ne vois pas comment le président de la République ou un autre responsable politique peut dire de façon certaine ce qui constitue « le cœur de l’islam », pour reprendre M. Macron. A quel titre la République peut-elle se prononcer sur une telle définition ? Et comment concilier de tels propos avec la laïcité propre à l’État français ?

En réalité, l’unique moyen d’en finir avec l’extrémisme serait de rayer les passages du Coran et de la Sunna (la Tradition mahométane) justifiant la violence et les atteintes aux libertés. Car, qu’on l’admette ou pas, ces textes sacrés comportent bien des incitations à la haine. Or, pour les musulmans, le Coran est un livre incréé ayant Dieu pour seul auteur. Ce dogme prévaut depuis le IXè siècle. Aucune autorité humaine ne peut donc prétendre le modifier. Tel n’est pas le cas de la Bible puisqu’elle est inspirée, non dictée. Même les intellectuels musulmans engagés dans la promotion d’un islam adapté à la modernité ne reviennent pas sur ce dogme lorsqu’ils restent attachés à leur identité et leurs croyances.

L’absence de magistère et le caractère incréé du Coran sont deux obstacles structurels qui empêchent toute évolution dans le sens d’une interprétation unique et authentique ; ils rendent aussi impossible la suppression matérielle des versets inadaptés au monde actuel et fauteurs de guerres, même si, évidemment, tous les musulmans n’appliquent pas ces derniers. Emmanuel Macron :

Il faut être extrêmement vigilant chacun dans ses responsabilités contre tout ce qui façonne des formes de repli identitaire parce que fonder son identité politique et sociale sur sa seule foi, c’est au fond admettre que sa foi n’est pas compatible avec la République, personne ne peut faire croire que la France et les Français rejetteraient sa composante de foi musulmane, personne au nom de cette foi ne peut demander à des Françaises et des Français de se soustraire aux lois de la République ». 

Pour les musulmans, les principes d’organisation sociale et politique sont d‘ordre divin. Ils s’appuient sur deux sources principales : le Coran et la Sunna. On voit bien la discordance qui existe avec le modèle démocratique lorsqu’on considère notre devise nationale : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Sur la question des libertés : pour nous, Français, la liberté est universelle et également partagée. Dans l’islam, il n’y a de libertés que restreintes : ainsi en est-il, par exemple, de la liberté de conscience, qui est inexistante. Par conséquent, un musulman ne peut être reconnu comme agnostique ou se convertir à une autre religion. A cet égard, il faut souligner que, tout en interdisant l’apostasie, le Coran ne prévoit aucune peine temporelle pour punir celui qui s’en rend coupable. Le droit islamique s’appuie donc sur une sentence attribuée à Mahomet : « Celui qui quitte la religion, tuez-le ». Dans ce registre, la charia (loi islamique) fait figure de Code pénal pour les musulmans. Dès lors, si une Constitution proclame la charia comme source du droit, rien n’empêche un magistrat saisi d’une telle affaire de prononcer la peine de mort.

Pour revenir au contexte français, il faut rappeler ce qui s’est passé lorsque, dans les années 1990, alors que des négociations étaient entamées entre le gouvernement et des responsables musulmans en vue de l’organisation du culte islamique, le ministre de l’intérieur de l’époque, Jean-Pierre Chevènement, avait proposé à ces derniers une charte contenant notamment une clause par laquelle ils s’engageraient à respecter la liberté de conscience, y compris le droit de renoncer à l’islam. Or, sous la pression de certains mouvements islamistes, notamment les Frères musulmans, le ministère retira cette clause de la charte. Il justifia cette reculade en rappelant que la Constitution française garantit la liberté religieuse. Ce faisant, il ignorait que, pour les musulmans convaincus, la charia est supérieure à toute loi humaine, donc à celle de la République. Cet exemple permet de prendre la mesure de l’incompatibilité entre nos principes respectifs.

Concernant l’égalité, le Coran instaure la supériorité du musulman sur le non-musulman et de l’homme sur la femme. Ces principes ne sont pas discutables puisqu’ils relèvent du volontarisme divin. Autrement dit, ils ne peuvent être sujets à modification. On perçoit immédiatement les problèmes que cela peut poser dans la vie sociale. Certes, l’islam reconnaît le principe de « fraternité », mais il ne s’applique qu’au sein de l’Oumma, la communauté des croyants musulmans. C’est pourquoi un musulman peut se sentir d’abord citoyen de l’Oumma avant d’être citoyen de son propre pays, même de naissance, si celui-ci n’est pas régi par l’islam. Il en résulte une grande divergence avec les fondements démocratiques. [...]

 

 


Ne manquez pas la Route Saint-Pierre, édition 2017

2017 afficheOrganisé par des prêtres et séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre, la Route Saint-Pierre organise, pour la 4e année consécutive, une route pour les étudiants et jeunes professionnels de 18 à 28 ans.

La Route Saint-Pierre vous donne cette année rendez-vous en Espagne, sous le soleil de la Castille et au milieu de paysages fabuleux, pour 11 jours de marche et de découverte, de prière et de formations.

Dates: du 31 juillet au 11 août 2017

Départ en car à partir de Bordeaux, et retour en car jusqu'à Bordeaux (horaires précis du départ et du retour en car à préciser ultérieurement).

Lieux: Marche entre Avila et Tolède.

Prix: 305 euros

Le prix prend en compte l'aller et le retour en car. Pour l'inscription de plusieurs frères ou sœurs d'une même famille, la route est proposée à 295 euros.

Pour plus d'informations et pour s'inscrire en ligne.


La loi Taubira mène naturellement à la légalisation d’une PMA sans père et par la suite de la GPA

Ludovine de la Rochère déclare à Anne Isabeth dans Présent :

Chard-19"[...] Comme La Manif pour tous l’avait annoncé dès le début, la loi Taubira mène naturellement à la légalisation d’une PMA sans père et par la suite de la GPA. Les revendications portées par La Marche des fiertés sont stupéfiantes. Ils veulent la redéfinition de la filiation, quel que soit le genre, le mode de conception ou même le nombre de parents ! La PMA sans père n’est autre chose qu’un détournement de la médecine pour des revendications sociétales ; une négation de la nature humaine qui veut que pour concevoir un enfant il faille un homme et une femme.

[...] nous appelons Emmanuel Macron à être raisonnable et à abandonner cette idée. Car nous n’hésiterons pas à aller manifester dans les rues contre la PMA sans père. Et je pense que nous serons très nombreux.

Vous parlez de défiler mais, malgré le succès des précédentes Manif pour tous, la loi Taubira n’en est pas moins passée. Cela sert-il vraiment à quelque chose de descendre dans la rue ?

Il est vrai que la loi Taubira est passée mais notre mobilisation a permis le recul du gouvernement sur des lois comme la PMA sans père, le projet de loi familles, l’adoption ouverte aux couples pacsés ou concubins. Il y a donc eu un impact. Ce sont des victoires. Si nous persévérons et que nous maintenons la pression nous pouvons avoir gain de cause. Cette idéologie que nous combattons ne peut que s’écrouler à la longue parce qu’elle est absurde et contraire à l’humain. Mais cela demande que nous soyons actifs. Il ne faut pas nous laisser impressionner, c’est fondamental. Par ailleurs, PMA et GPA sont intimement liées : si l’on prétend qu’un enfant peut avoir deux mères, pourquoi n’aurait-il pas deux pères ? Et même si ce mode de conception pose de nombreuses questions quant à l’aliénation de la femme et la marchandisation d’enfants, on invoquera la question de l’égalité entre les couples d’hommes et les couples de femmes. C’est pourquoi on ne lâche rien !"


Neuvaine de prière en l'honneur des Bienheureuses martyres de Bollène

Le 1er juillet, comme chaque année débute la neuvaine de prière en l'honneur des Bienheureuses martyres de Bollène. 32 religieuses, dont 13 du couvent du Saint Sacrement. Cette année marque une étape dans le projet de voir les Bienheureuses d&déclarées saintes par le Pape. Dans ce but, Monseigneur Cattenoz vient de donner l’imprimatur pour publier une prière officielle en ce sens. 

Prière pour demander des grâces par l’intercession des Bienheureuses martyres du Saint-Sacrement de Bollène

Dieu notre Père nous te rendons grâce pour le don de la vie.

Tu as suscité dans l'Eglise catholique les religieuses du Saint-Sacrement à Bollène.

Sous la conduite de l’Esprit Saint, elles ont vécu et transmis la foi avec d’autres religieuses de Bollène, jusque dans le don suprême de leur vie par le témoignage du martyre à Orange.

Permets, nous t'en prions que leur sang versé par fidélité à Jésus soit semence de chrétiens pour notre temps difficile.

Donne-moi 

-assez d'humilité pour que je puisse rechercher Ta volonté et la vivre dans ma vie quotidienne ;

assez d'audace pour que le Pain de la Vie Eternelle reçu en chaque messe et adoré sur l'autel fasse de ma vie un don pour les autres ;

-  assez de courage et de persévérance pour annoncer ton Règne d'amour, de justice et de paix à nos contemporains, assoiffés de contempler ton Visage d'infinie Miséricorde.

Viens nourrir mon désir du Ciel comme le vivait les Bienheureuses martyres ; jusqu'au jour où je te verrai dans la Gloire.

Par leur intercession, je demande la grâce de (l'exprimer... ) ; et, si telle est ta volonté, qu'elles soient bientôt déclarées saintes.

Par Jésus-Christ notre seul Seigneur, notre seul Sauveur. Ainsi soit-il.

Imprimatur

Monseigneur Jean-Pierre Cattenoz

Archevêque d’Avignon.

Fête-Dieu 2017

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Par cette prière, nous demandons à Dieu notre Père que les Bienheureuses martyres soient bientôt canonisés. Mais aussi, nous leur confions nos intentions personnelles, familiales, pour l’Eglise et pour notre pays. Nous leur demandons des grâces dont nous avons besoin.

Pour obtenir cette image pour vous, pour la distribuer autour de vous, s’adresser à la chapelle du Saint-Sacrement à Bollène ou bien à l’archevêché à Avignon.

La fête liturgique des Bienheureuses martyres est fixée le 9 juillet. Martyrisées à Orange en juillet 1794, elles ont été béatifiées par le Pape Pie XI, le 10 mai 1925. Chaque année, à la chapelle du Saint Sacrement à Bollène comme à la chapelle de Gabet, à quelques kilomètres d’Orange, le 9 juillet, une Messe solennelle fête nos 32 martyrs en conclusion de la Neuvaine de prière.

Si vous recevez des faveurs, des grâces par l’intercession des Bienheureuses, écrire à l’adresse suivante : Archevêché BP 40050 – 84005 Avignon cedex.


Un évêque interdit les funérailles catholiques pour les personnes ayant conclu un mariage avec une personne de même sexe

Bishop-thomas-paprockiUn évêque américain a publié des lignes directrices pour que les paroisses interdisent aux personnes ayant conclu des "mariages homosexuels" de recevoir la communion et les empêchent d'avoir des funérailles à l'Eglise. Mgr Thomas Paprocki, de Springfield Illinois, a déclaré que ces personnes ne devraient ni chercher à recevoir ni être admises à la sainte communion parce que leurs relations sont d'une nature "objectivement immorale". En ce qui concerne les funérailles, il écrit:

«À moins d'avoir donné des signes de repentir avant leur mort, les personnes décédées qui ont vécu ouvertement dans un mariage homosexuel donnant un scandale public aux fidèles doivent être privées des rites funèbres ecclésiastiques. En cas de doute, le bon pasteur ou administrateur paroissial doit consulter l'évêque ordinaire local, dont le jugement doit être suivi."


Un poids, deux mesures

Capture d’écran 2017-06-28 à 19.18.09Pour la presse la pédophilie est le "privilège" de l'Église catholique. Quand apparaissent des cas plurirécidivistes dans des milieux sportifs...un bref article dans un journal, pas de nom des criminels, pas de photos, pas de reportages TV, pas d'enquêtes policières complémentaires et pas de collectifs de survivants demandant des réparations financières à l'intéressé, au club sportif ou au ministère des sports...

Un article de la presse italienne nous apprend que le harcèlement et la pédophilie sont communs dans le milieu sportif, mais le sujet est tabou. Une énième affaire secoue le football du Piémont. Le directeur sportif d'une équipe de jeunes est désormais en résidence surveillée, accusé d'avoir abusé durant trois ans d'au moins une centaine d'enfants. En outre du Piémont, il est ressorti une autre affaire similaire, qui avait déjà conduit à arrêter deux entraîneurs de football. 


Le maire PS de Carpentras condamné pour violences conjugales

Communiqué de Hervé de Lépinau, représentant du groupe FN/RBM au conseil municipal de Carpentras et à la COVE :

Unknown-5« Le maire de Carpentras et président de la COVE a vu sa peine pour des faits de violences conjugales considérablement alourdie en appel. La Cour a ajouté aux 8 mois de prison avec sursis une peine complémentaire de privation des droits civils, civiques et de famille pendant 5 ans. La juridiction a semble-t-il considéré que la gravité des faits de violences commis par l’édile dans un cadre privé au préjudice de sa compagne sont incompatibles avec l’exercice de mandats publics qui requièrent de l’élu probité et honorabilité.

Francis Adolphe a annoncé qu’il va former un pourvoi contre cet arrêt : c’est son droit. Il n’en demeure pas moins que le caractère factuel de sa responsabilité pénale est acquis, la Cour de Cassation n’étant que le juge du droit. La décence exige à présent qu’il démissionne de ses mandats, lesquels sont incompatibles avec l’indignité de son comportement. Nous attendons une réaction des membres de sa majorité municipale mais aussi de la COVE, et en particulier des femmes qui siègent dans ces assemblées. Qu’en pense également la Secrétaire d’Etat Brune Poirson qu’il a activement soutenue pendant la campagne des législatives, sans que celle-ci ne trouve quoique ce soit à redire ? Mais encore le président de l’association Rhéso, spécialisée dans l’accueil des femmes battues, soutien inconditionnel du maire et de la candidate d’EnMarche ? Face à cet évènement grave qui affecte la vie de notre cité, chacun doit à présent prendre ses responsabilités. Nous sommes prêts à assumer les nôtres. »