La libération sexuelle de 68 était un leurre
15 juin 2017
Une étude menée à travers toute l'Europe montre que les plus satisfaits de leur vie sexuelle sont les gens engagés dans une relation monogame. Toujours selon cette étude, vivre une relation ouverte ne serait pas la meilleure façon d'être épanoui. Michelle Boiron, psychologue clinicienne, thérapeute de couples, sexologue diplomée du DU Sexologie de l’hôpital Necker à Paris, et membre de l’AIUS (Association interuniversitaire de sexologie), déclare à Atlantico :
"La libération sexuelle de 68 nous a permis de fantasmer et nous a conduit à penser que la satisfaction sexuelle était un droit. On ne nous a pas dit que c’était un leurre !
La répression permet de contenir les instincts de l’homme et lui donner un cadre qui correspond à sa culture inscrite dans la société du moment. Le cadre posé, le jeu consiste souvent à dépasser la limite. C’est un exercice de transgression qui maintient le désir de l’homme. La donne qui a la vie dure où il est interdit d’interdire et la jouissance quand je veux nous a conduit à trouver en permanence des nouvelles sources de satisfactions et d’épanouissements qui sont difficiles à maintenir dans un couple. En revanche le couple s’épanouit dans la connaissance de l’autre, l’approfondissement qui peut conduire à une relation sexuelle réelle et non dans la projection de nos désirs. L’idéalisation du début des rencontres ne conduit pas forcément à une désillusion. C’est un vrai challenge. [...]"
La famille on vous dit !