Le Front National se met à l’heure de la dynamique des groupes
27 septembre 2017
De Bernard Antony à propos de la refondation du FN :
"Je ne suis nullement passéiste et fort peu nostalgique de toutes les phases de ma vie. Ce qui m’intéresse, c’est le devenir des choses, et d’abord de ce que la France et le monde seront pour nos enfants. Je ne me désintéresse donc pas des évolutions du Front National dont j’ai été jadis un responsable et surtout un militant fidèle et actif sans pour autant avoir jamais été un homme de parti inconditionnel de toutes les positions de son chef. Catholique, j’ai toujours abhorré le « furhër prinzip ».
La direction actuelle du Front National veut donc le « refonder ». Je m’interroge sur la signification de ce mot et le contenu que l’on peut bien vouloir lui donner. Je ne sais pas bien ce que « re-fondation » peut bien signifier. Architecturalement, cela peut signifier de déplacer des vieux murs sur de nouvelles excavations ou alors de construire des murs nouveaux sur d’anciennes fondations. C’est ce que l’on a fait dans la reconstruction de Rhodes, de Varsovie ou de Babylone.
Pour ce qui est de la « refondation » du Front National, cela signifie-t-il donc de le réajuster sur ses fondamentaux initiaux ou au contraire de donner à sa réalité d’aujourd’hui d’autres fondements ? La différence n’est pas mince. Comme aurait chanté Dalida : « Qui vivra verra ».
Si l’on interroge l’immense histoire de l’Église catholique, on vérifiera que l’on y a procédé tout au long des siècles soit à la création de nouveaux ordres, soit à des « réformes » c’est-à-dire de nouvelles branches greffées sur l’ancien tronc (ex : « Cisterciens » chez les Bénédictins ou « Carmes déchaussés » dans l’ordre du Carmel).
On verra donc ce que l’on entend au Front National par l’annonce d’une « re-fondation ». S’agira-t-il d’une réaffirmation des idées et valeurs du corpus doctrinal des années 1980-90 ou d’une rénovation de leur présentation ou encore d’un changement significatif ? Quid du respect de la vie ? Quid d’une Europe nouvelle ? Quid d’une autre organisation administrative du territoire ? Quid sur le plan social et syndical ?
D’autant qu’à Toulouse, Marine Le Pen a martelé à l’adresse des militants que c’était à eux d’apporter les idées de la refondation. Somme toute, le Front National comme les synodes de l’Église de François se met à l’heure de la dynamique des groupes ! Et bien sûr, sans manipulation…
Quoi qu’il en soit, si le changement de dénomination semble fortement suggéré, il semble improbable que la refondation soit voulue au point de rompre avec la marque Le Pen !"
ça promet d'accoucher d'une souris mongole...
Rédigé par : A.F | 28 septembre 2017 à 07:48
La "refondation" veut dire : on ne sait plus ce qu'on a à défendre, on ne sait plus où on va, on ne sait plus ce qu'il faut faire, donc on démolit tout et on repart à zéro ... La Marine a perdu le cap et le FN est à la dérive... Triste fin.
Rédigé par : Albert | 28 septembre 2017 à 08:12
Moi je pense que Dalida ne chantait pas du tout "qui vivra, verra".
En revanche elle chantait "paroles, paroles, paroles et encore des paroles"
:)
Rédigé par : Benoit | 28 septembre 2017 à 09:10
Quel sophisme ! pour faire court , c est justement parce que l Église n est plus le dépositaire de la vraie foi catholique depuis Vatican 2 , que la barque de Pierre prend l eau de toute part . Donc faire un parallèle avec une Église en perdition ( humainement parlant par la trahison des clercs) est de mauvais aloi car Celle-ci n a pas à évoluer suivant les modes du monde , c est le monde qui doit se mettre au diapason de la vraie foi , au moins pour les croyants chretiens , de tous les siècles passés, présent et à venir .
Pour revenir au FN , il ne sera jamais crédible tant qu il restera dans sa sphère républicaine et MLP à raison de dire que son parti ne doit être ni de droite, ni de gauche mais dans le monde republicain, ce n est pas audible ; il ne l est que chez les royalistes mais intellectuellement MLP est incapable de franchir le rubicon. Il y avait peut-être un petit espoir chez Marion , qui a encore un pied dans le monde republicain ( libéralisme affiché) et un autre , même si un peu hésitant mais pourtant réel grâce à sa foi catholique , dans un etat intermédiaire entre rep et royauté .
Ce qu il faut expurger au FN , ce n est pas les ex gauchistes ( qui au fond rejettent ce qualificatif mais veulent s arroger celui de social et de plus humain) , mais la droite type du G.R.E.C.E , antichretienne , franc-maçonne trop compatible avec la république et multiplier les dirigeants cathos tradits type Marion et là nous aurons un mouvement , pas un parti , plus proche de la tradition française et moins clivant car fédérateur , ce qui serait un bon début avant de passer le relai pour une assise politique plus ferme au roi .
Pardon pour cette longueur et merci de m avoir lu jusqu au bout .
Rédigé par : Le Forez | 28 septembre 2017 à 09:43