Nouveau site >> www.lesalonbeige.fr



Previous month:
décembre 2017
Next month:
février 2018

Les deux accusations contre Charles Maurras sont-elles justes ?

Dans Minute, Eric Letty revient sur les deux accusations portées à l'encontre de Charles Maurras :

"La première porte sur la période de la Deuxième Guerre mondiale, la plus commode à exploiter : depuis 1945, le chef de l’Action française est convaincu d’intelligences avec l’ennemi, ce qui a été le motif de sa condamnation. La deuxième accusation, celle d’antisémitisme, figure aussi dans les débats du procès, mais elle a résonné avec une importance accrue depuis les années 1970."

Et il récuse ces chefs d'accusation :

Stories.virtuemart.product.2857_page_01nsp_106"Pour savoir en effet de quoi on parle, il faut comprendre que cet antisémitisme se retrouve aussi bien chez les penseurs et les écrivains classés à droite (Drumont, Barrès, Bernanos...) qu’à gauche (Marx, Bakounine, Proudhon, Blanqui, entre autres...). Nombre d’entre eux – surtout à gauche, mais c’est aussi le cas de Drumont – assimilaient le juif au capital et à la ploutocratie. Maurras, lui, les inclut, avec les francs-maçons, les protestants et les métèques (au sens grec du terme, l’étranger usurpant les droits du citoyen) dans les « quatre Etats confédérés » – nous parlerions aujourd’hui de lobbies –, qui, selon lui, faisaient primer leurs propres intérêts sur l’intérêt national. Il s’agissait donc d’Etats dans l’Etat, dont il ne condamnait d’ailleurs pas absolument le principe (« la vieille France, qui en était toute pétrie, ne s’en portait pas plus mal, au contraire », écrivait-il), mais que le défaut d’autorité du pouvoir en République rendait nuisibles : il en irait autrement dans une monarchie décentralisée, estimait-il, où l’indépendance du gouvernement serait mieux assurée et l’organisation sociale bâtie sur les communautés naturelles.

Il ne s’agit donc pas d’une question raciale. En témoigne, par exemple, l’article publié dans « l’Action française » du 28 octobre 1918 sous le titre « Un héros Juif d’Action française », dans lequel il rendait hommage au jeune écrivain Pierre David, mort au champ d’honneur.

La deuxième accusation a plus spécialement trait à l’attitude de Maurras pendant l’Occupation et à son soutien indéfectible au maréchal Pétain. Lors de son procès, en janvier 1945, le vieux lutteur arborait encore la francisque au revers de son veston. Comme l’écrit Olivier Dard, professeur d’histoire à l’université Paris-IV Sorbonne, dans le numéro précité de « Nouvelle Ecole », « après la Libération, Maurras se verra accusé d’avoir été le mauvais génie de Vichy », son influence étant exagérée à dessein. Après avoir salué l’élection du maréchal Pétain comme une « divine surprise » dans le désastre (ses détracteurs ont voulu faire croire qu’il qualifiait ainsi la défaite elle-même !), il préconisa en réalité la politique de la « France seule » : ne prendre en compte que l’intérêt français pour préparer les conditions du relèvement.

Maurras était par ailleurs d’un anti-germanisme qui a parfois été jugé outrancier, mais procédait d’une hostilité à l’égard de l’Allemagne confortée par les défaites de 1870 et 1940 et la tuerie de la Grande Guerre. En juin 1943, il figurait sur la liste dressée par les Allemands des quatorze personnes à arrêter en cas de débarquement anglo-saxon.

Sans obéir à sa consigne, une partie de la droite au sein de laquelle se recrutèrent les premiers résistants, comme Me Jean-Baptiste Biaggi ou Alain Griotteray, n’en était pas moins maurrassienne. Le colonel Rémy, compagnon de la Libération, a écrit à propos de son engagement : « Si, laissant derrière moi ce qui m’était par-dessus tout cher au monde, je n’avais pas le sentiment d’abandonner les êtres que j’aimais, et tout au contraire la certitude d’aller les défendre avec la forme d’existence qui fait notre raison de vivre, c’est que j’étais de ces Français à qui l’enseignement de Charles Maurras avait rendu “la fierté de leur tradition“ ».

A l’inverse, sa germanophobie le faisait considérer par les « collaborationnistes », souvent issus de la gauche, comme leur pire adversaire. L’histoire de France, et tout autant celle des idées, n’est jamais aussi simpliste qu’on se plaît aujourd’hui à le faire croire par paresse ou par mauvaise foi."


L'imposture des Etats Généraux de la bioéthique

Anne Lorne, conseillère régionale LR à la région Rhône-Alpes, participait ce soir à une réunion des Etats-Généraux de la bioéthique. Sur Twitter, elle dénonce :

JNWHNAFG_400x400"A quoi sert ce cirque? C’est une stratégie pour le Gouvernement de dire : on a débattu et on fait passer la loi. Sauf que ici ce soir : aucun débat, questions biaisées, postulat de la loi déjà engagé, animateur débordé, salle largement opposée et donc brimée... Mais c’est une blague! L’animateur martèle que le législateur n’a pas d’avis, qu’il attend NOTRE avis. Mais dans la salle, 80% des gens ne sont pas contents de la tournure des débats et la majorité sont contre la PMA et ne peuvent s’exprimer! L'animateur ne cesse de parler une novlangue insupportable, « démocratie participative en éthique »??? Et d’assurer que rien n’est décidé! quand je parle de l’avis du CCNE il répond « peut-être mais rien n’est tranché ». On se moque littéralement de nous."

Ce témoignage n'est pas isolé. A Angers, Barbara Mazières constate également que les débats sont verrouillés. Alors que, dans la plupart des cas, l'ensemble des personnes qui assiste aux réunion est hostile à la révision des lois de bioéthiques.

QZyZ-2PT_400x400"L'opposition forte de la salle est claire et nette. Oui nous sommes très majoritairement contre. Mais quand les questions sont cadrées, orientées, j'appelle ce genre de débat une fumisterie! Ne vous laissez pas abuser."

Si vous avez d'autres témoignages, n'hésitez pas à me les faire parvenir.

Sur Boulevard Voltaire, Rémy Mahoudeaux s'étonne que le questionnaire établi par l’Espace de réflexion éthique du Poitou–Charentes présente des questions réponses orientées. Par exemple sur l'euthanasie :

« 13 – Pensez-vous que la loi actuelle sur la fin de vie est suffisante ?

– Oui
– Non
– Je ne connais pas assez la loi pour me prononcer

Sinon, pensez-vous au contraire qu’il faille aussi autoriser : le suicide assisté, c’est-à-dire la possibilité pour un tiers de délivrer un produit létal permettant à celui qui le souhaite de mettre fin à ses jours.
Ou l’euthanasie, c’est-à-dire la possibilité pour un patient souffrant d’une maladie incurable de demander à un médecin de mettre fin à ses jours. Choisissez une des réponses suivantes :

– Je suis favorable au suicide assisté
– Je suis favorable à l’euthanasie

Quelle que soit votre réponse, pourriez-vous argumenter en quelques mots votre position ? »

Et sinon vous voulez mourir d'une balle dans la tête ou au couteau de cuisine ? On reconnaît là les vieilles recettes de contrôle des foules...

Comme celle-ci :

Tintin-pays-soviets-voteOu celle-là : 

80577437


L'Action française 2000 cesse de paraître

Extrait de l'éditorial de François Marcilhac :

Capture d’écran 2018-01-31 à 19.52.51"[...] ce numéro est le dernier de L’Action Française 2000, puisque nous sommes contraints de cesser notre parution en raison de problèmes financiers que nous ne pouvons plus éluder. Cela peut paraître, en un sens, une victoire de l’oligarchie et de ceux pour qui la parole et l’action patriotes doivent absolument disparaître du paysage national. Avec la nation elle-même. Ils ont même remporté une autre victoire, cette semaine, avec le retrait de Maurras du Livre des commémorations nationales de 2018, à la suite d’une polémique qui en dit long sur l’état moral et intellectuel de nos élites autoproclamées, lesquelles font régner leur dictature sur le pays. La mutilation de la mémoire nationale, c’est évidemment celle de notre héritage, et donc de notre compréhension de nous-mêmes et, pour finir, de notre identité. Or, que cela plaise ou non, Maurras en fait pleinement partie.

L’heure du renouveau

Pourtant, que l’oligarchie et ses idiots utiles ne se réjouissent pas trop vite de ce qui peut apparaître au premier abord comme un recul de leurs adversaires à la fois les plus résolus et les plus conséquents. Si des raisons financières ne nous permettent plus de continuer de paraître, celles-ci ne disent rien ni de notre développement ininterrompu depuis cinq années, où nous avons vu le nombre des adhérents croître de manière exponentielle, comme en témoigne le succès sans cesse grandissant de notre université d’été et de nos actions militantes sur tout le territoire, ni, surtout, du progrès de nos idées en France, devant la déliquescence d’un régime dont le replâtrage macronien dissimule de plus en plus mal la décomposition – les dernières révélations sur l’affaire Fillon donnent la nausée en confirmant la nature de ce régime. Il nous faut tout simplement repenser notre présence politique pour accompagner notre renouveau. Comment n’entamerions-nous pas cette nouvelle étape avec exaltation l’année du cent cinquantième anniversaire de la naissance de Maurras, alors même que, une fois nettoyée de ses scories historiques – la tradition est critique –, sa doctrine demeure toujours aussi pertinente, voire d’une urgence tragique  ? Chaque jour qui passe confirme, malheureusement, la nécessité d’en finir avec un régime auquel le pays doit, depuis deux siècles, ses principaux malheurs et son érosion lente mais continue. [...]"


Dans la famille totalitaire, je demande Marlène Schiappa

Images-3Jonathann Daval est mis en examen pour le meurtre de sa femme. L'affaire fait la une de nombreux médias. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Mais la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les hommes et les femmes Marlène Schiappa est intervenue suite à une déclaration de l'avocat :

« L’idée, c’est de dire qu’à chaque fois qu’une femme est victime de violences sexistes ou sexuelles et ici d’un féminicide, on trouve des raisons qui justifieraient le fait que cette femme ait été victime. On fait comme si la victime elle-même était coupable d’avoir été victime. (…) Là, nous dire qu’elle avait une personnalité écrasante, et que c’est pour ça qu’il l’aurait assassinée (…), je trouve ça proprement scandaleux. En disant ça, on légitime les féminicides (…). Il y a toujours une bonne excuse, ça suffit ! »

Cette sortie appelle deux remarques :

  • C’est sans doute la première fois dans l’histoire qu’un ministre conteste ouvertement le droit à un accusé d’avoir un avocat. Car il s’agit des propos d’un avocat, qui ne fait que son travail. Après c’est au tribunal de juger. Pas à Marlène Schiappa. Ou alors tout homme qui tue une femme doit-il être condamné sans procès, voire fusillé séance tenante.

  • L'argumentaire de Marlène Schiappa est à conserver et à ressortir à chaque fois que, après une émeute de banlieue, un ministre ose dire que ces "jeunes" sont des victimes de la société écrasante et raciste...

Mel Gibson va tourner La Résurrection avec Jim Caviezel

Lu dans Valeurs Actuelles :

Unknown-9"Jim Caviezel a confirmé son retour dans le rôle de Jésus dans la suite du film « La Passion du Christ », réalisé par Mel Gibson. « Il y a des choses dont je ne peux pas parler qui vont choquer le public », a confié l’acteur de 49 ans au journal américain USA Today. Consacré à la résurrection du Christ, « le film qu’il va tourner sera le plus grand film de l’histoire », a ajouté Jim Caviezel, avec enthousiasme, mais sans plus de détails. En 2004, le précédent film de Mel Gibson avait récolté plus de 611 millions de dollars dans le monde.

Jim Caviezel n’a pas précisé la date de début du tournage. En attendant, le comédien et fervent catholique interprètera l’évangéliste Luc dans le film « Paul, apôtre du Christ » avec l’acteur de « Game of Thrones » James Faulkner, sur les écrans, le 28 mars prochain."


Eric Zemmour : "Ce que je disais il y a quelques années est devenu banal"

Eric Zemmour a été interrogé dans l'Incorrect. Extrait :

Xx0N9PEl_400x400"Mais la parole s’est libérée, sans doute grâce à vous : regardez Souâd Ayada, la nouvelle présidente du Conseil supérieur des programmes qui n’a pas hésité à dénoncer le manque d’objectivité des manuels d’histoire-géographie sur la question islamique.

Mon constat et mon diagnostic sont désormais la norme ! Ce que je disais il y a quelques années est devenu banal. Tout le monde le pense. Regardez Ariane Chemin qui a sorti un livre sur les quartiers, s’étonnant que la ville de Trappes soit entièrement islamisée. Même elle voit le problème. Mais c’est Martine en banlieue ! J’ai peut-être contribué à une libération de la parole mais je ne suis pas optimiste. Car, si tout le monde sait, aucune mesure n’est prise. Rien n’est fait. Je ne voudrais pas m’abandonner au point Godwin, mais rappelons-nous la période 35-36 en Rhénanie. Là encore, tout le monde avait compris. Et que s’est-il passé ? On n’a pas envoyé les chars. On a tergiversé. On a perdu du temps. Vous connaissez la suite. Il y a quantité d’exemples dans l’histoire – des drames, des invasions, des guerres – où des sociétés perçoivent une catastrophe sans tenter quelque chose pour la prévenir. Il y a une fascination pour la destruction, pour la chute. C’est le cas aujourd’hui.

Cette réalité française est pourtant difficile à représenter avec exactitude, faute d’études statistiques

Je recommande le papier de l’historien Pierre Vermeren dans Le Figaro (24 janvier 2018). Il montre bien que le nombre de musulmans est sous-estimé en France. D’ailleurs, une étude américaine a montré qu’il y avait 8,5 millions de musulmans en France, quand tous les experts nous disent qu’il n’y en aurait qu’entre 4 et 5 millions. Pourquoi ? Tout simplement parce que les Américains sont plus pragmatiques. Ils ne tiennent pas uniquement compte de la religion déclarée ! Ils ajoutent la religion des parents, ce qui est beaucoup plus logique."


Le MRJC tourne le dos au Concile Vatican II

Commentaire d'Yves Daoudal sur l'affaire du MRJC :

"La polémique a conduit le noyau dirigeant de l’épiscopat à convoquer les dirigeants du MRJC, nous a-t-on dit, le 29 janvier, jour de la… réunion ordinaire du Conseil des évêques pour les mouvements et associations de fidèles. Il en est résulté un long communiqué filandreux qui ne dit rien, sauf que l’avortement n’est pas approprié et que le principe de la dignité de la personne humaine doit se comprendre à partir de la conception…

Car les évêques de France n’ont toujours pas lu les textes de Vatican II, par exemple Gaudium et Spes qui qualifie l’avortement de « meurtre » et de « crime abominable » (n.51), ni le Catéchisme de l’Eglise catholique qui cite ce texte. Bref la Conférence des évêques de France rend hommage à l’action si méritoire du MRJC, mais lui dit que ce n’est pas adéquat d’invoquer le droit à l’avortement, et ne prend aucune sanction.

Capture

Le communiqué sur le "droit à l’avortement" se trouve donc toujours sur les pages internet du MRJC, et bien évidemment le groupuscule va pouvoir continuer à percevoir son pactole de plus de 500.000 € par an. D’où le titre de La Croix : Après explications, les évêques renouvellent leur confiance au MRJC


Le Sénat américain refuse d'examiner la proposition de loi sur l’interdiction de l’avortement après 20 semaines

IndexLa proposition de loi sur l’interdiction de l’avortement après 20 semaines, adoptée par les députés le 3 octobre dernier, ne sera pas examinée par les sénateurs américains. Il fallait une majorité des trois cinquièmes (60 sur 100), il n’y a eu que 51 sénateurs à se prononcer pour l’examen du texte, contre 46. Les républicains espéraient que certains démocrates d’Etats à majorité pro-vie accepteraient le débat, ils n’ont été que trois…

Réaction de Donald Trump au vote du Sénat refusant d’examiner la proposition de loi visant à interdire les avortements après 20 semaines :

« Lorsque j'ai pris la parole lors de la 45e Marche annuelle pour la vie, j'ai demandé au Sénat d'adopter la Loi sur la protection de l'enfant à naître qui peut ressentir la douleur, une loi importante qui protégerait nos plus vulnérables. Il est décevant que, malgré le soutien d'une majorité bipartisane des sénateurs américains, ce projet de loi ait été bloqué.

« Des études scientifiques ont démontré que les bébés dans l'utérus ressentent de la douleur à vingt semaines. Le vote du Sénat rejette ce fait scientifique et met les Etats-Unis hors du courant dominant dans la famille des nations, dans laquelle seulement 7 des 198 pays, dont la Chine et la Corée du Nord, autorisent l’avortement choisi après 20 semaines de grossesse [En fait la France aussi, dans le cas de l'"Interruption Médicale de Grossesse", pratiquée par exemple quans l'enfant porte la trisomie 21? NDMJ].

« J'exhorte le Sénat à reconsidérer sa décision et à adopter une loi qui célébrera, chérira et protégera la vie. »

De son côté, le vice-président Mike Pence a déclaré :

« Je suis déçu que 46 sénateurs aient voté contre un texte qui aurait respecté les convictions de la majorité des Américains, dont celle du Président Trump, en refusant d’examiner une proposition de loi qui limiterait les avortements sur les bébés à partir du moment où ils peuvent ressentir de la souffrance. Il y a peu, j’ai vu comment notre président, un véritable avocat pro-vie, a stimulé le mouvement qui grandit, lors de la Marche pour la Vie. Le message pro-vie est en train de gagner et le Président Trump et moi-même n’arrêterons jamais dans notre engagement pour défendre et protéger les plus vulnérables d’entre nous. Nous continuerons de nous dresser en faveur du caractère sacré de la vie. »


La Maison des plus petits, pour des enfants malades et handicapés

ThumbnailCe magnifique projet a pour mission d'accueillir dans un cadre familial, des enfants de 0 à 6 ans malades ou handicapés dont les parents ne sont pas en mesure d'assurer les soins.

La maison des plus petits répond à un enjeu de société majeur actuellement délaissé par les acteurs médico-sociaux. Le traitement du handicap est majoritairement laissé à la responsabilité des familles. Si la famille ne peut assumer cette responsabilité, du fait de sa situation sociale (carences éducatives, difficultés psychiques, conflits familiaux...), les enfants sont accompagnés dans des conditions peu adaptées à leur jeune âge.

L'objectif de la maison des plus petits est d'accueillir en internat, toute l'année, 7 enfants de 0 à 6 ans, présentant des problèmes de santé (handicaps, maladies chroniques, maladies orphelines...) dans un cadre qui se rapproche le plus possible d'un environnement familial.

La maison peut aussi accueillir des enfants nés sous le secret, abandonnés par leurs parents.

Pour aider au financement de cette maison, cliquez ici.

Contact : [email protected]


Tariq Ramadan placé en garde à vue

Balance ton islamiste :

Index"Le célèbre islamologue suisse Tariq Ramadan a été placé en garde à vue ce mercredi matin par la police judiciaire de Paris, selon une source judiciaire. Le théologien est en effet visé par une "enquête préliminaire ouverte à Paris des chefs de viols et violences volontaires" après deux différents dépôts de plaintes fin octobre 2017. 

Selon l'AFP, qui confirme une information de RTL, il serait actuellement entendu par des enquêteurs de la 2e DPJ de la police parisienne. Sa garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures, à l'issue desquelles il pourrait être mis en examen ou placé sous le statut de témoin assisté. [...]"


Et maintenant les avocats LGBT

B_1_q_0_p_0L’Association Française des Avocats LGBT a été créée le 30 janvier pour porter l'idéologie LGBT et ses revendications illégitimes au sein du Barreau français. Cette association veut devenir un interlocuteur de référence sur toutes les questions relatives aux militants LGBT, envers les associations internationales, pour constituer un réseau et révolutionner le droit à l’échelle mondiale.

L’Association souhaite être un interlocuteur pour tout média, organisme ou institution politique sur les questions LGBT.

Le Bureau de l’Association est composé de :

  • Co-présidents : Emilie Duret et Florent Berdeaux (photo), avocats au Barreau de Paris
  • Secrétaire : Catherine Clavin avocat au Barreau de Marseille
  • Trésorière : Clélia Richard, avocat au Barreau de Paris

La PMA a fait sortir du bois des personnes qui ne s’étaient pas exprimées contre la loi Taubira

Témoignage désabusé d'une militante LGBT à qui il est demandé si elle croit à l'élargissement de la fabrication d'enfants en éprouvette :

Index"Moi, sur cette question de la PMA, je ne crois plus à rien. On nous a tellement baladées qu’il est impossible d’avoir confiance dans la parole politique sur ce sujet. Mais je redoute que nos adversaires soient plus nombreux et les débats plus violents encore. C’est cela qui me préoccupe vraiment. La PMA a fait sortir du bois des personnes qui ne s’étaient pas exprimées contre le mariage pour tous : par exemple la rédaction de Charlie Hebdo, Michel Onfray ou des gens qui ne sont pas nécessairement pro-Manif Pour Tous. Ceux-là voient avec terreur se profiler ce qu’ils perçoivent comme la disparition de la figure paternelle. Ce sujet soulève d’autres questions que celui du mariage pour tous, et d’abord celle-ci, qui semble effrayer beaucoup de monde : «qui sont ces femmes qui prétendent vivre leur vie sans les hommes ?».

Plus globalement, on constate une absence totale de conviction profonde en faveur de la PMA pour toutes au sein de la classe politique française. Le gouvernement actuel, comme ceux de François Hollande d’ailleurs, se montre extrêmement timoré et mal à l’aise sur cette question. Au moment des débats sur le mariage pour tous, il a fallu attendre fin janvier 2013 pour que s’exprime enfin une parole politique enthousiaste et favorable à la PMA, celle de Christiane Taubira.

En France, très peu de responsables politiques osent afficher leur soutien à la PMA pour toutes et j’y vois la conséquence d’un vieux fond de lesbophobie. Il y a heureusement des exceptions, comme Laurence Vanceunebrock-Mialon (députée LREM de la 2ème circonscription de l’Allier, NdlR). [...]"


MRJCgate : sur le fond, le MRJC n’a rien lâché et soutient l'avortement

Intéressante analyse de Bernadette Sauvaget dans Libération sur l'affaire du MRJC :

Unknown-8"Dans l’Eglise catholique, on n’aime guère que la polémique déborde sur la place publique. Les dirigeants du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC) ont donc été priés de venir s’expliquer discrètement lundi après-midi, devant quelques évêques au siège de l’épiscopat à Paris, pour trouver une porte de sortie. Car depuis une dizaine de jours, d’intenses controverses agitent le petit monde catholique français à propos de ce que certains appellent (un peu abusivement quand même) le MRJCgate.

Intrépides, ces jeunes cathos à gauche sur l’échiquier ont eu le culot de se colleter les milieux ultraconservateurs de la Marche pour la vie, rassemblement annuel des anti-IVG. Et d’écrire, dans un communiqué le 19 janvier, qu’ils défendaient «le droit fondamental pour les femmes et les couples d’avoir recours à l’IVG. Le droit assure la liberté de conscience». De quoi s’attirer les foudres et de risquer l’exclusion de l’Eglise. C’est de fait ce qu’ont réclamé leurs adversaires depuis la publication du communiqué. Le MRJC a pourtant fait rapidement amende honorable et, à la demande de Vincent Neymon, le directeur de la communication de la Conférence des évêques de France (CEF), il a corrigé son texte, en supprimant les passages incriminés. «Ces quelques phrases étaient une maladresse», confesse à Libération le président du MRJC, Brieuc Guinard.

Mais sur le fond, le MRJC n’a rien lâché, soutient la loi Veil, refuse de condamner les personnes qui y ont recours. «Tous les chrétiens ne se reconnaissent pas dans la Marche pour la vie, ni dans ses modes d’action. C’est cela que nous voulions dire», poursuit Brieuc Guinard. Inacceptable, encore une fois, pour les contradicteurs du MRJC. L’évêque de Montauban, Bernard Ginoux, proche l’aile dure de l’épiscopat, a pris la tête de la croisade, avertissant qu’il ne verserait plus de subventions au mouvement (ce qui a fait ricaner ici et là, puisque c’est déjà le cas…). Mais surtout, Ginoux, affirmant être soutenu par une quinzaine d’évêques, a décrété que le MRJC n’était plus catholique. Bref, une sorte d’excommunication symbolique qui a alimenté les débats.

Chaleureux applaudissements à droite ! Et quelques voix à gauche pour soutenir le MRJC dont la Mission de France (les anciens prêtres ouvriers), la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) ou encore les Scouts et guides de France – qui comme le MRJC avaient soutenu le vote de la loi Veil – et (au moins publiquement) un évêque, celui de Poitiers, Pascal Wintzer. Après avoir allumé l’incendie, Ginoux a demandé un cessez-le-feu, l’objet de la réunion de lundi qu’aucun participant n’a commenté publiquement. Mais un communiqué officiel de la CEF devait paraître dans la soirée. Sans sanction en vue pour le MRJC.

Loin d’être anecdotique, l’affaire révèle qu’une frange non négligeable du catholicisme souhaite une reconnaissance effective d’un pluralisme interne, ne plus être assimilé seulement à la frange très bruyante des conservateurs, type Manif pour tous. «Les initiatives comme celles de la Marche pour la vie nous engagent vis-à-vis de l’ensemble de la société, commente le président du MRJC. Pour notre part, nous voulons être en dialogue avec cette société.» En invitant, par exemple, des représentants des mouvements LGBT ou Rokhaya Diallo. Ce qui hérisse aussi singulièrement l’évêque de Montauban et ses supporters."

Quand on voit que le MRJC organise en mars prochain un week end militant LGBT, on peut se dire qu'il y en a quelques uns à la CEF qui se moquent franchement de nous.


La plupart des évêques ont encore peur de ces prêtres qui ne célèbrent que la messe traditionnelle

L’abbé Philippe Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon Pasteur, a été interrogé dans Présent samedi dernier. Extraits :

6121_abbe-laguerie2_650x370"Quelles sont vos relations avec Rome ? Que devient la Commission Ecclesia Dei ?

Nous relevons toujours à Rome de cette Commission, elle-même rattachée à la Congrégation pour la doctrine de la Foi. Si le décret d’érection est de soi définitif, les statuts approuvés pour cinq années doivent être finalisés en conformité avec le droit canonique. Nous y travaillons en bonne intelligence avec la Commission pontificale.

Qu’en est-il de vos relations avec les évêques français ? Vous disiez qu’ils se montraient aimables, que tout se passait bien quand vous étiez accueillis dans un diocèse, mais que vous aviez du mal à vous installer. Est-ce toujours le cas ? Desservez-vous de nouveaux lieux de culte ?

En France, nous desservons un certain nombre de chapelles : le célèbre Centre Saint-Paul à Paris (abbé de Tanoüarn), la chapelle du Bon Jésus à Marseille (abbé Héry) l’église de Rolleboise au diocèse de Versailles (abbé Aulagnier), Manou au diocèse de Chartres (abbé Cartier), Montmirail au diocèse du Mans (abbé Balthazard), Les Chapelles-Bourbon au diocèse de Meaux (abbé Touche), l’aumônerie des dominicaines de Saint-Cloud au diocèse de Nanterre (abbé Champagne).

Nos relations avec les évêques dans les diocèses desquels nous sommes déjà installés sont excellentes, comme le prouvent les érections canoniques qui se suivent. Mais, malgré des contacts variés et toujours empreints de respect, la plupart des évêques ont encore peur de ces prêtres qui ne célèbrent que la messe traditionnelle, et leur préfèrent des biritualistes et des concélébrants. Question de mentalité, de temps et surtout de faits : le désert sacerdotal n’est sans doute pas encore assez effrayant…

Quant à l’étranger, c’était plus facile, disiez-vous. Que devient votre implantation en Amérique du Sud ? En Pologne ? Y en a-t-il d’autres ?

— A l’étranger, les contacts sont nombreux et généralement faciles et productifs. Réparti, malgré son jeune âge, sur trois continents, l’IBP est implanté en Italie, en Pologne, en Ouganda, au Brésil, aux USA et en Colombie, en attendant le Kenya, le Costa-Rica, l’Argentine… [...]

IBP : combien de divisions : combien de prêtres ? Combien de séminaristes ? Plus d’étrangers que de Français ?

Il compte à ce jour 42 prêtres et 38 séminaristes regroupés au séminaire international de Courtalain (28). Sept de ses maisons sont canoniquement érigées : Bordeaux, Rome (depuis laquelle l’abbé Raffray donne des cours à l’Angélique, université romaine), Bogota, Sao Paulo, Belém, Brasilia et Zárate-Campana en Argentine. Les membres prêtres et séminaristes sont français (1/3) brésiliens (1/3) et polonais, italiens, chiliens, colombiens, anglais, congolais, etc. [...]"


Que les dirigeants LR et FN entendent le message des électeurs et ne cèdent pas aux sirènes gauchistes

De Jean Rouxel dans Les 4 Vérités à propos des élections législatives partielles :

Actualites-des-elections_largeur_760"[...] Le FN en pleine recomposition recule nettement. Mais il y a lieu de se réjouir que la très gauchisante « ligne Philippot », qui courait, cette fois, sous ses propres couleurs au sein du parti des Patriotes, enregistre une notable contre-performance. Voilà qui prouve, s’il en était besoin, que les électeurs du FN ne veulent nullement d’une gauchisation de la ligne. Ils veulent que le FN dénonce l’immigration et l’insécurité.

Autrement dit, pour le FN, la martingale gagnante doit être recherchée du côté de la « ligne Marion », pas du côté de la « ligne Philippot ». Marion Maréchal comme Florian Philippot n’étant plus dirigeants du FN, il n’est plus question de conflits d’ego : seul l’affrontement idéologique des deux lignes perdure. Si Marine Le Pen veut faire du Philippot sans Philippot, les électeurs viennent de lui envoyer une fin de non-recevoir très claire. Si elle veut faire du Marion sans Marion, elle garde toutes ses chances.

Restent les candidats LR, en nette progression par rapport à juin 2017. Là encore, alors que tous les médias nous expliquent que Laurent Wauquiez est unanimement détesté, les électeurs, eux, soutiennent sa ligne d’une droite « décomplexée ». Espérons que les dirigeants de droite (LR et FN) entendront le message des électeurs et ne céderont pas aux sirènes centristes ou gauchistes !"


3 février : Journée de formation à l'éducation affective par l'art

Journée de formation à l'éducation affective par l'art, samedi 3 février, de 10h à 17h au 49 rue des Renaudes, Paris 17ème, dans les locaux d'Ichtus. Cette formation permet à des adultes de se servir de l'image et de la beauté pour faire aimer aux jeunes, dont ils sont responsables, le bel amour.

L'action politique et culturelle (1)


C’est arrivé un 31 janvier…

"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 31 janvier: saints du jour français ou en France.
    • St Waldo, évêque d'Évreux († sec. VII)

Dans le territoire de Coutances en Neustrie, aujourd'hui en France, saint Waldo, évêque d'Évreux meurt.

  • le 31 janvier 314 : élection du pape saint Sylvestre 1er.

Son pontificat se déroule sous le règne de Constantin 1er, premier empereur catholique. Il établit l'autorité de l'Église. Avec l'aide de l'empereur et de sa mère il fait construire les premiers lieux de cultes en Terre Sainte ou à Rome : l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, les basiliques de Saint-Jean-de-Latran et de Saint-Pierre à Rome, les églises des Saints-Apôtres et de Sainte-Sophie à Constantinople. Il meurt le 31 décembre 335. Auteur de nombreux miracles il est rapidement canonisé.

  • le 31 janvier 1246 : mariage entre Béatrice de Provence, comtesse de Provence et Charles Ier d'Anjou, le frère de Louis IX.

Par ce mariage avec la fille de Raymond-Bérenger IV de Provence, Charles devient comte de Provence jusqu'en 1285, et fait un séjour à Nice.

  • le 31 janvier 1557 : fin de la trêve de Vaucelles.

Le 31 janvier 1557, alors qu'elle était programmée pour durer cinq ans, la trêve de Vaucelles, scellant la fin des hostilités entre la France et l'Espagne, est rompue. Elle a été signée le 5 février 1656 (voir la chronique du jour). Le pape Paul IV, relance le conflit en excommuniant Charles Quint et son fils Philippe II d'Espagne. Parallèlement, il promet le royaume de Naples aux Français. Une armée royale, conduite par le duc de Guise, s'y rend. Mais les combats s'enlisent. Pendant ce temps, le pape Paul IV trouve un terrain d'entente avec Philippe II d'Espagne.

  • le 31 janvier 1793 : Nice est annexée. Danton réclame l'annexion de la Belgique.
  • le 31 janvier 1793 : l'Angleterre déclare la guerre à la France.

L'Angleterre vaincue en 1783, est restée dans l'expectative en 1792. Le traité de commerce de 1786 ne lui convient pourtant toujours pas. Constatant la dégradation intérieure de sa vieille rivale, elle encourage simultanément l'anarchie et la terreur jacobine et les soulèvements contre elles, méritant une fois de plus le surnom de «perfide Albion».

En 1709 à une conférence de La Haye, les ministres anglais avaient dit : « La France est trop concentrée, trop riche en ressources. Il faut lui faire tant de saignées, d'ouvertures et de diversions et l'affaiblir tellement qu'à peine le Roi puisse-t-il se faire entendre dans son Royaume »(*) En 1793, « le club des Jacobins reçoit ses impulsions par des agents anglais et prussiens, qui ont pris à tâche de travailler ce malheureux pays en dessous », écrit Grimm à Catherine II. Les agents anglais Clarkson et Oswald sont inscrits au club des Jacobins.

Il ne faut donc pas s'étonner que le 31 janvier 1793, l'Angleterre déclare la guerre à la France et forme la 1ère coalition. Ce n'est pas une guerre ordinaire si l'on peut employer ce terme, « mais une guerre d'extermination » déclare Pitt dans son discours aux Communes.

Tiré de : Les Catholiques et la révolution française de Renée Casin (Ed Résiac page 81 à 83)

(*) Cité par Albert Sorel : L'Europe et la Révolution française, tome III page382. Marquis de Courcy , La coalition de 1701.

  • le 31 janvier 1794 : massacre de Mouchamps, « œuvre » des colonnes infernales.

La colonne infernale du général Cordelier arrivée à Mouchamps met le feu au château et pendant l'incendie du château, massacre 200 personnes, au Parc Soubise, sur la commune de Mouchamps, "en haine de la religion".

La colonne infernale Lachenay qui se dirige vers les Essarts, traverse Le Boupère, commune pourtant réputée patriote, et y tue deux cents habitants ; brûle le bourg et les fermes des environs ; puis fait de même à Rochetrejoux. Elle atteint alors Mouchamps. Les troupes bleues atteignent la cour du Parc-Soubise. Lachenay donne l'ordre d'incendier le château, d'aligner deux cents personnes capturées en cours de route, et de les fusiller.

A la fin des années 50, une plaque commémorative a été posée et bénie par monseigneur Cazaux, alors évêque de Luçon, en souvenir des martyrs, qui furent tués ici pour que « règne » la république en France.

Le témoignage d'un jeune garçon de 8 ans, Pierre Mérit, est parvenu jusqu'à nous :

« Nous étions mon frère et moi, à pêcher des verdons sur les bords du Lay, quand nous fûmes saisis par des soldats. On nous mena au milieu d'une troupe de pauvres gens de tout âge, marchant deux à deux, comme des moutons. Je reconnus beaucoup de mes parents et de mes amis […] Arrivé dans la cour du Parc, je vis des bleus mettre le feu au château. Pendant que le château brûlait, les soldats nous placèrent sur deux rangs, et tirèrent sur tout le monde à bout portant. Ma cousine tomba près de moi ; et quand il ne resta plus que deux ou trois enfants qui avaient été manqués, le chef cria : "C'est assez !" Alors j'ai été sauvé. »

Le comte de Chabot décide, à son retour d'exil, de conserver les ruines du château du Parc-Soubise en l'état, pour se souvenir de ce jour funeste. Seule la toiture a été refaite, afin de préserver les vieux murs et les boiseries. Ce château a en effet vu passer dans ses murs, Henri de Navarre, futur Henri IV, Roi de France.

  • le 31 janvier 1888 : décès, à 72 ans, de Saint Jean Don Bosco, prêtre italien, éducateur de la jeunesse, canonisé en 1934.

Jean Bosco, né le 16 août 1815, est le fondateur en 1859 de l'ordre des Salésiens. Il consacre sa vie à l'instruction et à l'éducation des jeunes garçons non fortunés. L'Église catholique l'a déclaré saint en 1934, sous le nom de saint Jean Bosco.

Il est aussi célèbre pour son songe prophétique qui a lieu le 30 mai 1862, songe dit des « Trois Blancheurs ».

Il voit la mer, et là, rangés en bataille, des vaisseaux innombrables remplis d'armes de toutes sortes, livrant bataille à un grand et majestueux vaisseau représentant l'Eglise.

 Soudain, apparaissent deux colonnes : l'une, la plus grande, porte une lumineuse hostie, et l'inscription: "Salut des croyants". L'autre, où sont gravés les mots: "Secours des Chrétiens", est surmontée d'une statue de la Vierge Immaculée, avec un chapelet.

L'assaut tourne à l'avantage des agresseurs, mais le Pape, en blanc lui aussi, à la proue du grand vaisseau, convoque par deux fois les capitaines des vaisseaux auxiliaires afin de délibérer des décisions à prendre. Il est finalement frappé à mort, mais son successeur obtient la victoire en amarrant solidement le Vaisseau aux deux Colonnes.

Un tableau, exposé dans la Basilique Maria Auxiliatrice à Turin, rappelle ce célèbre songe des "Trois Blancheurs", reçu peu avant le début du 1er Concile du Vatican.

Ainsi décrit-il sa vision :

« J'ai vu une grande bataille sur la mer : le navire de Pierre, piloté par le Pape et escorté de bateaux de moindre importance, devait soutenir l'assaut de beaucoup d'autres bâtiments qui lui livraient bataille. Le vent contraire et la mer agitée semblaient favoriser les ennemis. Mais au milieu de la mer, j'ai vu émerger deux colonnes très hautes : sur la première, une grande Hostie -l'Eucharistie- et sur l'autre (plus basse) une statue de la Vierge Immaculée avec un écriteau : « Auxilium christianorum. »

Le navire du Pape n'avait aucun moyen humain de défense. C'était une sorte de souffle qui provenait de ces deux colonnes, qui défendait le navire et réparait aussitôt tous les dégâts.

La bataille se faisait toujours plus furieuse; le Pape cherche à se diriger entre les deux colonnes, au milieu d'une tempête de coups. Tandis que les armes des agresseurs sont en grande partie détruites, s'engage une lutte corps à corps. Une première fois, le pape est gravement blessé, mais ensuite il se relève; puis une seconde fois… et cette fois il meurt tandis que les ennemis exultent. Le nouveau pape, élu immédiatement après, reprend la barre et réussit à atteindre les deux colonnes, y accrochant avec deux chaînes le navire, qui est sauvé, tandis que les bateaux ennemis fuient, se détruisent réciproquement, et coulent. »

Ce rêve laisse troublés plus de 500 jeunes qui étaient réunis, comme tous les soirs, pour écouter don Bosco, au mois de mai 1862. C'est seulement le matin suivant qu'il leur expliqua le sens de ce songe. De graves persécutions et tourments attendent l'Eglise; il reste deux seuls moyens pour la sauver : Marie -Aide des chrétiens- et l'Eucharistie. »

Tiré du site MariedeNazareth.com: http://www.mariedenazareth.com

  • le 31 janvier 2003 : condamnée pour avoir euthanasié ses patients.

La cour d'assises des Yvelines condamne l'infirmière Christine Malèvre à dix ans de réclusion criminelle pour avoir euthanasié six de ses patients, à l'hôpital de Mantes-la-Jolie entre 1997 et 1998. Ayant fait appel, en octobre, sa peine sera alourdie de deux ans supplémentaires.


Les intox des Femen

Olivier Goujon, journaliste indépendant depuis 20 ans, auteur de 500 reportages dans 160 pays, sur des sujets aussi divers que les derniers trappeurs du Canada, les vendeurs d’argent en Somalie, la féminité en Iran, les particularismes kurdes… vient de publier un ouvrage sur les Femen. Il explique à... la Fédération Nationale de la Libre pensée :

Capture d’écran 2018-01-30 à 20.19.54"C’est l’arrivée en France d’Inna qui change la donne pour toujours. Inna arrive à Paris le 21 août 2012. Elle a, dit-elle, fui dans l’urgence, des hommes armés qui forçaient la porte de son appartement. Elle choisit la France car le mouvement y possède déjà une branche, fondée par Safia Lebdi quelques mois auparavant.

Le récit de son “évasion” est invérifiable, plein d’incohérences, et se heurte frontalement aux témoignages de ses ex-compagnes de révolte. Je le démonte point par point dans le livre en refaisant son parcours. Mais ce récit est bien vite porté par ses nouvelles amies françaises, à commencer par Caroline Fourest, qui multiplie les interventions médiatiques et écrit un livre plein d’approximations, d’oublis et de contre-vérités pour expliquer l’arrivée d’Inna et justifier que les autres restent en Ukraine. Elle prétend par exemple qu’Inna “devait” s’échapper, car elle était poursuivie pour avoir tronçonné une croix chétienne.

Elle oublie de dire que les 3 autres tirent sur les haubans pour abattre la croix. Au regard de la loi ukrainienne, les 4 sont également coupables et rien ne justifie l’accueil d’Inna plutôt que celui des autres. La diplomatie française était d’ailleurs d’accord pour accueillir les 4. Je renvoie au livre pour comprendre comment Caroline Fourest explique à Sacha et Oxana qu’elles ne pourront pas être accueillies alors que la France regarderait d’un bon oeil l’arrivée d’Inna. Sacha et Oxana vont rentrer en Ukraine et continuer de se battre dans des conditions terrifiantes. Elles seront enlevées par les services secrets, battues, accusées de terrorisme tout en continuant de financer – c’est hallucinant de cynisme - la vie quotidienne d’Inna à Paris en vendant des objets dérivés Femen. Au bout d’un an, à la fin de l’été 2013, Sacha et Oxana se réfugient elles aussi en France, exténuées, pauvres, amaigries, Oxana s’est cassé les deux poignets en fuyant… Elles ignorent que le plus dur commence.

C’est-à-dire ?

Inna Shevchenko, la leader actuelle, et Caroline Fourest, vont instrumentaliser Femen France contre Sacha et Oxana. La raison est la même qui présidait au refus de les voir rester en 2012: Inna veut être seule à la tête de Femen, c’est pour cela qu’elle a organisé son “évasion” l’année précédente. Caroline Fourest, elle, veut utiliser Femen à son profit politique, or cet objectif sera beaucoup plus difficile à atteindre si le mouvement est dirigé en France par Sacha et Oxana, qui sont bien plus légitimes qu’Inna. Caroline Fourest s’inventera un prétexte romantique en prétendant être tombée amoureuse d’Inna. Je ne sonde pas les coeurs et les reins, mais je dis que c’est un prétexte. J’explique pourquoi dans le livre. De son côté, Anna décide de rentrer dans le rang en Ukraine. Elle travaille aujourd’hui dans… la communication politique. C’est une défaite de plus pour le mouvement. [...]

Les médias ont-ils une responsabilité dans la “trahison” que vous évoquez?

Enorme. Les réseaux de Caroline Fourest, mis au service d’Inna Shevchenko, vont être d’une efficacité redoutable. Je donne de nombreux exemples dans le livre: l’affaire du timbre Marianne, le faux attentat incendiaire du Lavoir Moderne,  l’attaque du théâtre... Toutes manipulations au service du pouvoir d’Inna! [...]

Par ailleurs, il y a, oui, de la connivence, et comment ! Le livre de Caroline Fourest en fait même état impunément : embarquée par la police dans une manif, c’est Valls, ministre de l’Intérieur qui s’inquiète de sa situation ! Plus loin elle se vante de sa relation privilégiée avec la Présidence, puis de ses contacts avec le ministère pour qu’Inna obtienne ses papiers (et de fait Inna obtient le statut de réfugié politique en 49 jours, record battu ! Les autres mettront 400 jours !) [...]


Changement de nom du FN, un pari très risqué pour Marine le Pen

Dans cet article, le publicitaire François Belley  livre son analyse :

"Il y a un co-branding entre FN et Le Pen. La marque Le Pen est aussi forte que celle du FN et elles se cannibalisent. Or, pour réussir, il faut changer le nom mais aussi un changement de leadership. Où serait la nouveauté si la présidence reste occupée par une Le Pen"

L’enseignant-chercheur Alexandre Eyries ajoute :

"Marine Le Pen aura beaucoup de mal d’incarner cette nouveauté, puisque son nom est indissociable du FN, et qu’elle a un statut d’héritière et d’apparatchik. Comme dans d’autres partis, on change le ‘packaging’ au lieu de s’attacher aux problèmes de fond, au fonctionnement et à la direction de ce parti en crise (...)

Il y a aujourd’hui une forte concurrence entre des droites qui se disent souverainistes ou encore conservatrices. Laurent Wauquiez (LR) chasse clairement l’électorat du FN, comme Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ou encore Florian Philippot (LP). La proposition du nouveau de nom va s’accompagner de nouveaux défis : « raconter une nouvelle histoire, créer de nouvelles évocations même s’il perd ses électeurs radicaux, être bien identifié comme produit sur le marché, construire une notoriété. Et il y a de la concurrence"


Mgr Boutros Marayati, archevêque arménien d’Alep, sur TV Libertés

Né à Alep et ayant refusé de quitter la ville pendant les six années de conflit, l’archevêque arménien catholique d’Alep en Syrie Boutros Marayati est l’invité de TV Libertés lors de son passage à Paris. Il lance un appel à Emmanuel Macron pour que la France rouvre son ambassade à Damas. Un témoignage essentiel.


Louis Aliot se trouve un peu seul à être encore pour la peine de mort au sein du FN

1989 FN Peine de mort pour les assassinsEncore une preuve de la transformation du FN et de la perte de ses fondamentaux. Réponse surréaliste de Louis Aliot non pas sur le fond mais sur le fait qu'il estime être un des seuls à penser cela au FN :

FN-3.-Peine-de-mort-pour-les-assassins-denfants-300x225"Moi je suis favorable (à la peine de mort) de toutes façons. Je deviens un peu seul dans mon parti désormais, mais j'y ai toujours été favorable pour les crimes les plus abominables, pour les terroristes, les viols d'enfants avec actes d'atrocité. Je pense que, dans ces cas-là, quand il n'y a aucun doute sur l'acte de ces assassins-là, moi je n'y vois aucun inconvénient.

FN2.-La-peine-de-mort-600x800Je n'ai pas été convaincu par l'efficacité de la perpétuité si vous voulez, surtout quand elle n'est pas réelle, et quand au bout de 20 ans on lâche des gens dans la nature (...) Pour l'instant, la peine de mort s'applique malheureusement aux victimes en France, et pas aux assassins. Moi je suis pour l'application de la peine de mort aux assassins, pas aux victimes. Voilà ma philosophie"

Du côté du FN, c'est devenu aussi clair que pour l'euro. Les sondages vont finir par guider la rédaction du programme politique :

IndexInterrogé par Le Figaro, un proche de Marine Le Pen peine à décrire la position du parti. «Si nous étions au pouvoir, nous proposerions un référendum aux Français qui porterait soit sur la perpétuité réelle, soit seulement sur la peine de mort», indique-t-on d'abord. Avant de rectifier: «Si les Français le voulaient, Marine Le Pen organiserait un référendum sur le rétablissement de la peine de mort». Et de conclure: «Personnellement, je suis plutôt favorable à la perpétuité réelle. Je ne pense pas que la peine de mort soit indispensable».

Contrairement aux idées reçues, et même si d'autres solutions sont préférables, l'Eglise n'exclut pas la peine de mort (CEC 2267) :

"L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains.

Mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l’agresseur, l’autorité s’en tiendra à ces moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine.

Aujourd’hui, en effet, étant données les possibilités dont l’Etat dispose pour réprimer efficacement le crime en rendant incapable de nuire celui qui l’a commis, sans lui enlever définitivement la possibilité de se repentir, les cas d’absolue nécessité de supprimer le coupable " sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants " (Evangelium vitae, n. 56)." 


Suite au Brexit, faisons du français la langue commune de l'Union européenne

5 questions du Salon beige à Arnaud-Aaron Upinsky, Président de l’Union nationale des Ecrivains de France (UNIEF) :

1) Vous proposez de profiter du Brexit pour faire du français la langue de l’Europe. Pourquoi ?

IndexMon appel du 20 novembre 2017 au Président Macron, Protecteur de l’Académie française, pour qu’il engage la « Reconnaissance du français comme la langue commune de l’Europe », est parti de trois constats : 1. De son Discours de la Sorbonne du 26 sept. 2017 : « Pour une Europe souveraine, unie, démocratique », visant à faire de l’Europe une Puissance ; 2. Du « cri d’alarme[1] » que l’Académie française vient de lancer au monde dans sa déclaration du 26 octobre 2017 en déclarant : « la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui redevable devant les générations futures[2] » ; 3.  Du Brexit faisant que l’anglais n’est plus une langue de l’Union européenne. Désormais l’Europe, la première puissance économique au monde, visant à cesser d’être un nain politique, ne saurait parler la langue du « concurrent » sans trahir son impuissance et son asservissement. « Unie » pour parler au monde d’une seule voix, elle  doit nécessairement disposer de sa propre langue. A tous égards, le français, ce « latin des modernes » porteur du creuset grec, est la seule langue européenne à pouvoir remplir pleinement ce rôle de langue commune. « Contrairement à " L’anglais [qui] n’est pas un outil de communication international fiable[3] ", le français possède les trois caractères du latin ayant permis à l’empire romain d’exercer un gouvernement international durable – économique, politique et spirituel –, sur des peuples les plus divers, en constituant une langue qui soit à la fois : "universelle, immuable, non vulgaire[4]" ». Ma lettre ouverte au Président Macron précise les trois leviers multiplicateurs de puissance que le français doit donner à l’Europe en termes : 1. De « Rayonnement linguistique et culturel » pour permettre au marché européen de 510 millions de personnes de supplanter celui des 320 millions du marché américain ; 2. De « Compétitivité Économique », en stimulant ses flux commerciaux d’environ 33 % ; 3. De « Puissance politique ». Ce n’est pas l’épée, mais le Verbe qui est l’axe du monde ! Entre le « modèle européen » et le « modèle anglo-saxon », c’est une lutte à mort. Le « Softpower » anglo-saxon est en train d’imposer ses « standards » de prêt-à-penser au monde entier. « La Renaissance ou la mort de la langue française ! », il n’y a pas de troisième voie. La jeune génération est en train de passer à l’anglais et la seule manière de sauver le français est de lui offrir une sortie par le haut : en le faisant reconnaître comme la langue commune de l’Europe. Ce choix du français universel comme langue commune est également la seule manière de sauver l’Europe de son statut de nain politique ! Le Brexit est donc une chance historique « unique » à ne pas manquer !   

2) Ne craignez-vous que cette proposition se heurte aux autres pays de l’Union, notamment ceux qui parlent une langue répandue dans le monde ?

Au contraire. Il faut une langue commune « européenne » à l’Europe-Puissance, et l’anglais est désormais une langue étrangère. Quant à l’espagnol et à l’allemand, ils ne peuvent ni l’un ni l’autre rivaliser avec la langue française, langue diplomatique internationale par excellence qui fut, depuis le 17ème siècle, la langue commune naturelle de l’Europe : jusqu’au milieu de la construction européenne, avant de décliner après la rentrée de la Grande Bretagne en 1973. Parlée sur les cinq continents, elle est, après l’anglais, la langue la plus utilisée dans les organisations internationales, elle est une des trois langues de travail de l’union européenne, avec l’allemand et l’anglais ; elle est la plus claire et la plus prestigieuse, au point d’être la langue unique dans les délibérés de la Cour de justice européenne. Un des buts de notre pétition en ligne « Pour la reconnaissance du français comme langue commune de l’Europe[5] ! » est précisément de manifester le soutien des autres pays européens. A l’inverse de vos craintes, nous avons actuellement plus de soutiens de la part des autres pays de l’Union européenne que des Français, avec en second les Espagnols dont pourtant la langue est quantitativement plus répandue dans le monde. Tous les Européens comprennent, notamment les Italiens envahis par l’anglais, que faire du français la langue commune de l’Europe est le seul moyen de mettre un coup d’arrêt au rouleau compresseur du « Tout-anglais » : de préserver la diversité et le génie propre de toutes les langues en Europe.

3) De façon générale, la stratégie des défenseurs de la francophonie semblait plutôt, jusqu’ici, consister en une alliance avec d’autres espaces linguistiques pour éviter l’hégémonie de l’anglais. Vous opposez-vous à cette stratégie et, si oui, pourquoi ?

Il n’y a pas de véritable stratégie des « défenseurs de la francophonie ». On juge un arbre à ses fruits. Lorsque l’Etat français a pris la tour Eiffel pour y illuminer son slogan en anglais pour les JO de Paris 2024, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) n’a rien dit. Seul trois associations de Défense de la langue française, dont la nôtre, sont allées au procès, en faisant disparaître le slogan anglais ! Qui dénonce la réduction des textes en français à 5 % à la Commission européenne ? Qui a dénoncé la non-réponse du Président de la République à l’appel solennel de l’Académie française, du 5 décembre 2013, lui demandant de faire de 2014 l’année de la « Reconquête de la langue française » ? Qui a demandé de mettre la langue française au cœur des Présidentielles 2017 ? Qui demande au chef de l’Etat de parler au monde en français et non en anglais ? Qui lui demande, aujourd’hui, de faire du français la langue de l’Europe et d’en faire la première langue véhiculaire internationale au monde ?     

4) Le ministère russe des Affaires étrangères semble suivre avec intérêt votre démarche. Pouvez-vous nous en dire davantage sur la vision russe du sujet ?

Ce sont les Russes qui, les premiers, après la publication de ma lettre au Président de la République,  m’ont demandé de publier  un entretien dans le magazine officiel (Interaffairs.ru) du chef de la Diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Le titre choisi – « Le français doit devenir la langue intercommunautaire de l’Europe au grand dam de l’anglais » – fait apparaître d’évidence le remplacement de l’anglais par le français, à la tête de l’Union européenne, comme la « nouvelle » doctrine de la diplomatie russe. La raison géopolitique en est simple, comme l’a mis en lumière la Table ronde organisée, le 9 janvier 2017 à Paris, par le Mouvement européen, réunie sous le titre : « Relation Russie et UE ; je t’aime, moi non plus ? » Tandis que les Russes sont hostiles à 80 % à l’Union Européenne, ils sont fascinés par la France. Et la diplomatie russe, pour le tricentenaire du voyage de Pierre le Grand en France, voit donc dans l’adoption de la langue française comme langue commune de l’UE, le puissant levier de solidarité et de reconstruction de l’Europe, chère à De Gaulle, qui s’impose pour rétablir un langage « diplomatique » commun de l’Atlantique à l’Oural, sur la base culturelle d’une Civilisation partagée dont la France est la figure emblématique.

5) Vous vous présentez une nouvelle fois à l’Académie française. Quels sont vos objectifs pour cette nouvelle campagne ?

C’est l’académicien Philippe Beaussant, Président de la Défense de la Langue française (DLF), mort à la tâche, qui m’a demandé de me présenter à l’Académie pour répondre à l’appel que M. Maurice Schumann avait lancé, le 30 janvier 1975, d’une totale actualité : « Le temps n’est plus où l’Académie française régnait sur un héritage. L’attrait du français est intact, son rayonnement et son cheminement sont contrariés. Il nous faut maintenant forger pour la défense et l’illustration de la langue les armes d’une vraie reconquête. » Mon objectif est d’appliquer le plan dont Philippe Beaussant m’a fait le légataire et dont j’ai exposé les grandes lignes dans ma lettre au Secrétaire perpétuel du 19 octobre 2016, sous le titre éloquent : Plan de bataille « A la reconquête de  langue française  » ! A ce jour, je suis le seul candidat ayant cette Reconquête pour objectif de campagne.

Lire la suite "Suite au Brexit, faisons du français la langue commune de l'Union européenne" »


L'angoisse de ceux qui s'inquiètent du réveil identitaire

Chronique de Gérard Leclerc :

Index"Est-il vrai que la question de l’identité travaille beaucoup les catholiques, en ce moment ? Plusieurs ouvrages viennent de paraître à ce sujet. Je note l’essai de Jérôme Fourquet, par ailleurs directeur du département Opinion de l’Ifop : À la droite de Dieu, le réveil identitaire des catholiques. N’ayant pas lu le livre, je ne retiens que l’idée du titre et je m’interroge. D’abord personnellement, et je suis obligé de faire un aveu. Je n’éprouve quant à moi aucune angoisse identitaire. Dieu merci, je n’ai pas besoin de tranquillisants. Je vis plutôt paisiblement avec mes convictions, sans remue-méninges particulier. Et si je regarde autour de moi, du moins du côté des catholiques que je fréquente – car je ne fréquente pas, loin de là, que des catholiques – je n’ai pas le sentiment d’un trouble profond.

On invoque certes la situation difficile de gens qui se considèrent désormais comme minoritaires dans la société. C’est une réalité dont il faudrait exactement analyser la nature. Être minoritaire, cela ne signifie pas nécessairement vivre comme des émigrés de l’intérieur. Ce n’est pas ce que j’observe, bien au contraire. J’ai plutôt l’impression que les catholiques de conviction sont à l’aise dans la vie sociale, qu’il sont plutôt équilibrés et que leur entourage est plutôt content de leur présence et même de leur rayonnement quand il se manifeste.

Oui, me dira-t-on, mais il y a les grandes questions dites sociétales qui bouleversent les mœurs. Et vos catholiques se trouvent là non seulement minoritaires mais en décalage total avec le consensus général et l’évolution des mentalités. C’est vrai, incontestablement. Mais cela doit-il être vécu comme une faiblesse ? Être en résistance, cela peut vous donner au contraire une certaine force intérieure, d’autant qu’il s’agit très souvent de se déterminer après avoir creusé les sujets controversés, alors que la masse est tentée de suivre le courant sans plus.

Mais, insistera-t-on, il y d’autres menaces qui agitent l’opinion : celle de l’islam, par exemple, et celle des migrants. Là encore, je me méfie des idées toutes faites. Il me semble que les chrétiens sont plus à même de comprendre les musulmans que les incroyants, parce qu’ils sont intimement marqués par le phénomène religieux et souvent mieux équipés intellectuellement pour en comprendre les données. On me dira que je suis bien optimiste. Oui, et je l’assume, jusqu’à preuve que j’ai foncièrement tort."


L’Association des guides et scouts d’Europe s'étonne qu'un membre du MRJC représente les jeunes à Rome

Dans un communiqué publié sur Famille chrétienne, l’Association des guides et scouts d’Europe fait part de son étonnement et de son incompréhension face à l’absence d’un représentant du scoutisme parmi les trois jeunes délégués pour représenter la France au pré-synode des jeunes. Après la polémique sur le MRJC, elle lui parait également « incohérent » de maintenir le membre issu de ce mouvement parmi ces mêmes délégués.

B_1_q_0_p_0« Il y a dix jours, nous prenions connaissance des noms des trois jeunes que la conférence des évêques déléguait pour représenter la France au pré-synode de mars (en préparation du synode des évêques sur les jeunes, la foi et le discernement à la vocation d’octobre prochain). Nous avons été étonnés qu’il n’y ait, parmi eux, aucun représentant d’un mouvement de scoutisme alors que le scoutisme a été si souvent cité comme un point important dans les réponses au questionnaire que le Saint Père avait proposé aux jeunes. D’ailleurs, la synthèse de ces réponses soulignait clairement la place du scoutisme dans l’appréhension de la foi et le discernement de la vocation humaine.

Cet étonnement initial s’est doublé d’une incompréhension quand nous avons découvert qu’un des trois délégués appartenait à un mouvement dont les prises de position vont à l’encontre des enseignements de l’Eglise, particulièrement pour les questions liées à la protection de la vie. Le communiqué du MRJC dans le contexte des débats sur la bioéthique prend une résonnance d’autant plus forte et incompréhensible.

Notre présidente avait d’ailleurs fait part de notre questionnement par un courrier à la directrice du Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et pour les Vocations(SNEJV).

Suite à la réaction de Monseigneur Ginoux et aux prises de position de plusieurs mouvements dans la presse, il nous est apparu nécessaire de faire connaitre notre position sur les enseignements fondamentaux de l’Eglise qui nous semblent relativisés par les déclarations faites. C’est pourquoi nous venons d’écrire à Monseigneur Percerou, président du conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes :

« Mouvement d’éducation catholique utilisant la méthode scoute, le mouvement des Guides et Scouts d’Europe s’emploie à répondre à sa mission de mouvement catholique, fidèlement, en donnant le primat à la vocation de chacun à la sainteté. Nous nous efforçons de faire vivre concrètement l’enseignement de l’Eglise à nos jeunes, dans un environnement souvent hostile. Au sein de ces enseignements, celui relatif à la défense de la vie est fondamental. Il est donc particulièrement regrettable que ces attaques contre le respect de la vie soient le fait d’associations reconnues comme catholiques. Certes, à l’occasion de la réunion du 29 janvier du Conseil des évêques pour les mouvements et associations de fidèles (CMAF), un communiqué de presse a été publié mais il ne permet pas d’apaiser le trouble causé ; bien plus il entretient une regrettable confusion. A sa lecture, il semblerait qu’il est donc possible d’avoir « une diversité d’approches » dans le cadre de « la liberté de parole », même sur des questions de fond. Aussi, c’est cette même liberté qui nous conduit à affirmer qu’en cette matière la parole de l’Eglise doit être forte et sans ambiguïté pour ne pas abandonner ceux qui, au quotidien, tentent, dans la difficulté, de rester fidèles à la Foi de l’Eglise.

Dans ce contexte, il paraitrait incohérent de maintenir le choix de ce jeune comme délégué de l’Eglise de France et de la parole portée par les jeunes de notre pays auprès des pères du synode ».

Claire VERDIER, Présidente

Isabelle NICPON-RS, Commissaire Générale Guide

Michel-Henri FAIVRE, Commissaire Général Scout

Abbé Cyril GORDIEN, Conseiller Religieux National


Perversion de la médecine : 7000 cartons rouges remis à Marlène Schiappa

Par l'association Droit de naître :

Index"Ce mardi 30 janvier 2018, Droit de Naître a remis à Mme Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, plus de 7000 cartons rouges envoyés par les amis de l’association afin de protester contre son projet de rendre légale la PMA pour les couples de lesbiennes et les femmes seules.

Le même jour, Droit de Naître a déposé près de 10 000 pétitions au Conseil national de l’Ordre des Médecins, afin que son président, le docteur Patrick Bouet, prenne position contre le souhait du Haut conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes et du Planning familial de voir supprimée la clause de conscience qui permet aux médecins de refuser de pratiquer des avortements.

Ces deux projets, s’ils se réalisaient, conduiraient à une perversion insupportable de la profession de médecin. Dans le premier cas, il ferait de ce dernier le complice de la privation délibéré d’un enfant de son père et dans l’autre il conditionnerait l’exercice de la médecine à l’acceptation de supprimer une petite vie innocente ! Une telle dérive n’est pas une fatalité pour notre pays. Afin d’empêcher le pire il faut poursuivre sans relâche et sans compromis la mobilisation pour la vie. C’est ce que fera Droit de Naître tout au long de l’année 2018."


L'union des droites commence par la base militante mais il faut surtout du courage

Quand des militants du FN, de DLF, de l'UPR, de l'AF et même de LR se rassemblent pour mener des actions communes, cela s’appelle l'union des droites :

Dlf_2"(...) Avec d’autres militants, tous sympathisants ou membres fondateurs du Cercle souveraineté et identité toulousain (CSIT), il participe ce soir-là à une maraude dans les rues de Toulouse. (...) « Emmanuel Macron, lorsqu’il a été à Calais mi-janvier, a annoncé que l’État participera au financement des repas aux migrants… Ce ne serait donc plus aux associations de payer », explique Nicolas Grigner, secrétaire et cofondateur de l’association, par ailleurs membre du Front national. « S’il le faisait pour nos SDF français, ça serait bien… Mais ils ne le font pas, alors on le fait » (...) sa devise : « Les nôtres avant les autres ».

Pendant plus d’une heure donc, lundi 22 janvier 2018, six militants ont sillonné les rues du centre-ville de Toulouse sur plus de deux kilomètres. À la main ? Des poches avec à l’intérieur un sandwich aux rillettes de porc, des bonbons, des dattes, une compote, une crêpe au chocolat et des sous en chocolat. Ce sont au final une vingtaine de poches qui ont été distribuées (...) Un couple les remercie. Celui-ci dort à la rue chaque nuit, dans le quartier de Compans, ne pouvant pas être abrité sans se séparer de son chien. « Merci beaucoup », leur lancera-t-il. Sourire aux lèvres, il ne saura pas de qui venaient réellement ces sandwichs et bonbons (...) À deux autres leur demandant de quelle association ils étaient, les militants resteront mystérieux (...)

Le Cercle souveraineté et identité toulousain (CSIT) est né il y a quatre mois. C’est le premier mouvement du genre à Toulouse. Il regroupe une vingtaine de membres qui participent régulièrement à des actions, quand une cinquantaine se joignent aux conférences mensuelles. Spécificité ? Il regroupe des militants politiques d’un large éventail sur l’échiquier politique. On y retrouve des membres du Front national (FN), de Debout la France (DLF), de l’Union populaire et républicaine de François Asselineau (UPR), du mouvement royaliste de l’Action Française (AF) et des Républicains (LR).

Badge-bouton-38-mm-bleu-marineYves-Éric Camus, militant à DLF, est le président de l’association. Il en explique le sens : « C’est une association qui se veut transpartisane, une plateforme commune pour les militants de différents partis ». L’idée est de « faire tomber les clivages », d’aller « au-delà des chapes hiérarchiques des partis ». Ces militants auraient « 80 à 90 % de valeurs et d’idées communes » et le CSIT devrait donc leur permettre de les défendre, d’en discuter et d’en débattre. Il précise : "Il y a des passerelles entre chacun de nous et, de fait, un avenir potentiellement commun". Officiellement, l’association n’a aucun lien avec les Municipales à venir. « Après, si on peut défendre un candidat de droite, qui porterait nos valeurs, alors bien sûr on le soutiendra et on tractera pour lui », explique un militant, qui espère voir éclore une autre liste de droite, qui irait jusqu’au FN ou à l’Action Française (...)

Des six militants participant à la maraude, lundi soir, deux sont de l’UPR. Ce parti qui se veut au-dessus du clivage droite-gauche, militant pour la sortie de la France de l’Union Européenne (...)  Julien est, lui, responsable des jeunes de DLF en Ariège. « Il était important d’avoir une organisation transpartisane. Aujourd’hui, il y a des gens qui bloquent sur l’immigration, sur l’Islam… Ces sujets doivent réunir tout le monde », explique-t-il. Autre spécificité du mouvement : il ne réunit que des jeunes (...)

A part le FN, ce sont les appareils politiques qui coincent et admettent difficilement ce type d'initiative, notamment à cause de la pression médiatique :

Index"(...) Laurence Arribagé, ancienne députée, adjointe au maire chargée des sports à Toulouse et présidente de la fédération des Républicains en Haute-Garonne, « condamne cette action ignoble ». « Il n’y a pas de preuve que des militants LR sont présents dans ce cercle, donc je vais me renseigner, mais si c’est le cas j’en demanderais l’exclusion » (...)

Laurent Casbas, secrétaire départemental de Debout la France (DLF) en Haute-Garonne, a lui indiqué à Actu Toulouse « ne pas cautionner » le « côté identitaire » de l’action menée lundi. Deux de ses militants, dont le président de l’association, ont d’ailleurs été « rappelés à l’ordre » dans la soirée, lundi 21 janvier 2018. « Ce ne sont en aucun cas les positions officielles de DLF », a-t-il précisé, avouant cependant défendre « l’union des droites » et n’a donc rien à reprocher au cercle en lui-même.

Enzo Sandré, responsable de l’Action Française (AF) à Toulouse, dit également « condamner les propos et actes » des militants qui ont participé à l’action. « L’organisation de maraudes 100 % porc dans le but d’exclure les SDF musulmans est caricaturale et mesquine (...)

Sébastien Fabre, délégué de l’Union populaire républicaine (UPR) en Haute-Garonne, considère lui « hors de question que l’UPR soit associée à l’action ou à l’association » (...) Un militant du parti, membre du CSIT, devrait faire l’objet d’une commission disciplinaire. « Il a utilisé des fichiers de l’UPR, où il y avait les mails de militants et de passants rencontrés lors d’actions, afin de communiquer sur ce cercle identitaire », explique Sébastien Fabre. « On va agir », affirme-t-il.  

Logo_action_francaiseJulien Leonardelli, conseiller régional d’Occitanie et secrétaire départemental du FN, trouve lui « bien que des personnes viennent à l’aide de gens dans la rue ». Il défend les militants qui ont mené l’action. « C’est la fougue de la jeunesse (...) qui fait que des choses ont été mal interprétées, mal exprimées ou mal organisées », explique-t-il, faisant référence aux propos tenus lors de l’action. Interrogé sur le fait que les sandwichs n’étaient qu’au porc, Julien Leonardelli répond : « Pendant la guerre, nos anciens ne se souciaient pas de savoir si c’était du lapin ou du chat ». Puis il ajoute : C’est mieux de voir que des jeunes s’investissent auprès des autres que de voir des bandes de racailles aller agresser des SDF dans nos rues. Je préfère l’entraide à la violence. Concernant l’association en elle-même, « c’est une idée qui va dans le bon sens », estime Julien Leonardelli, qui conclut : « C’est bien que les souverainistes finissent par discuter ensemble »."

Logo_LR_s_copyCette crainte de la bienpensance, cette volonté de s'aligner sur le politiquement correct, cette repentance permanente devant les journalistes dominants, ce refus de tirer des conclusions sur l'islam et le Grand remplacement deviennent de plus en plus insupportables de la part de responsables qui se disent de droite à l'heure où intellectuels et figures de la "droite hors les murs" comme Eric Zemmour, Philippe de Villiers, Michel Houellebecq, Robert Ménard usent courageusement de leur liberté de parole et assument le risque des poursuites judiciaires.

Espérons que le courageux (le seul visiblement) responsable du FN qui défend cette initiative ne soit pas victime de la dédiabolisation hystérique menée à Nanterre. Décidément, l'union des droites n'est pas pour demain. Macron, Juppé, Bayrou et autres Pécresse ont de beaux jours devant eux...


Il y a un an, I-Media dénonçait la désinformation sur l'affaire Théo

Ne croyez pas ce que vous racontent les médias

Vivement la loi de Macron pour les punir de leurs fausses nouvelles...


Conseil national des Républicains : poursuite de l'autodestruction

De Guy Rouvrais dans Présent :

Http---o.aolcdn.com-hss-storage-midas-138e46059f0e2bee6e97367a4f44b83-206069999-pecresse+conseil+national"Samedi, c’était donc le premier conseil national des Républicains depuis l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti. Ce devait être une photo de la « famille », comme l’eût dit Sarkozy, réunie et réconciliée autour du chef. Ou encore, selon Wauquiez, « le premier jour de la reconstruction ». Las ! La véhémence du verbe de son président n’a pas fait disparaître les antagonismes qui minent un parti moribond que la plupart de ses figures historiques ont déserté. La reconstruction ? Plutôt la poursuite de son autodestruction !

Il ne reste que des sous-chefs qui ont autant de hargne dans leur opposition, tant personnelle que politique, qu’en avaient leurs aînés. Les années à venir verront donc l’affrontement Wauquiez-Pécresse. Cette dernière fut accueillie sous les huées, Laurent Wauquiez feignant de vouloir calmer ses troupes qui redoublèrent d’ardeur quand il leur demanda « d’accueillir chaleureusement Valérie Pécresse ». Les militants acquis à la cause de leur président ne songeaient, eux, qu’à la chaleur du bûcher…

Les Républicains veulent incarner la droite « qui n’a pas honte d’elle-même » mais le premier problème est qu’ils ne sont pas d’accord entre eux sur le nombre de droites. Il n’y en qu’une, selon Wauquiez, il en existe deux, d’après Pécresse. La présidente du Conseil régional d’Ile-de-France les a ainsi décrites : « Il y en a une un peu plus conservatrice » et une autre « plus progressiste ». Pour le chef, au contraire, « il y a une droite, elle peut être diverse, mais il y a une droite ». [...]"


Eglise en Chine : « ne pas créer un autre cas Mindszenty »

Le cardinal Joseph Zen Ze-Kiun, évêque émérite de Hong Kong, a rencontré le Pape François le 12 janvier, à qui il a fait part de ses graves inquiétudes concernant les démarches récemment effectués en Chine par les représentants du Vatican. Ces démarches ont consisté à demander à deux évêques « souterrains » et reconnus par le Saint-Siège, ceux de Shantou et de Mindong, de laisser leur place à deux évêques nommés par le gouvernement, tous deux illégitimes, le premier étant même publiquement excommunié. Extrait du récit du cardinal :

B_1_q_0_p_0"Ce soir-là, la conversation a duré environ une demi-heure. J’étais assez désordonné dans la façon de m’exprimer mais je pense avoir atteint l’objectif de faire part au Saint-Père des préoccupations de ses enfants fidèles en Chine.

La question la plus importante que j’ai posée au Saint-Père (qui figurait également dans la lettre) était de savoir s’il avait eu le temps « d’étudier la question » (comme il l’avait promis à Mgr Savion Hon). Au risque d’être accusé de briser la confidentialité, j’ai décidé de vous dire ce que Sa Sainteté m’a dit : « Oui, je leur ai dit [à ses collaborateurs du Saint-Siège] de ne pas créer un autre cas Mindszenty » !  J’étais là en présence du Saint-Père, en tant que représentant de mes frères chinois dans la souffrance.  Ses mots devraient être bien compris comme une consolation et un encouragement pour eux plus que pour moi.

Cette référence historique au card. József Mindszenty, l’un des héros de notre foi, a été très significatif et approprié de la part du Saint-Père. (Le card. József Mindszenty était l’archevêque de Budapest, cardinal primat de Hongrie sous la persécution communiste.  Il a beaucoup souffert pendant plusieurs années en prison.  Pendant la brève vie de la révolution de 1956, il fut libéré par les insurgés et, avant que l’Armée rouge ne détruise la révolution, il se réfugia dans l’ambassade américaine. Sous la pression du gouvernement, le Saint-Siège lui ordonna de quitter le pays et nomma un successeur agréé par le gouvernement communiste).

J’espère, par cette révélation, avoir satisfait le légitime « droit de savoir » des médias et de mes frères en Chine. Le plus important pour nous est de prier pour le Saint-Père en chantant le très à propos hymne traditionnel « Oremus » : « Oremus pro Pontifice nostro Francisco, Dominus conservet eum et vivificet eum et beatum faciat eum in terra et non tradat eum in animam inimicorum eius ».

Quelques précisions supplémentaires sont peut-être nécessaires :

  1. Je fais remarquer que le problème n’est pas la démission des évêques légitimes mais la demande de laisser leur place aux évêques illégitimes et excommuniés. Même si la loi sur la démission pour avoir atteint la limite d’âge n’a jamais été appliquée en Chine, de nombreux évêques souterrains âgés ont demandé avec insistance qu’on leur nomme un successeur sans jamais recevoir aucune réponse du Saint-Siège. D’autres, qui ont déjà un successeur désigné, et peut-être même la bulle signée par le Saint-Père, ont reçu l’ordre de ne pas procéder à l’ordination par peur d’offenser le gouvernement.
  2. J’ai surtout parlé des deux cas de Shantou et de Mindong. Je n’ai pas d’autres informations, mis à part la copie d’une lettre écrite par une dame catholique exceptionnelle, un professeur à la retraite, très impliquée dans les affaires de l’Eglise en Chine, dans laquelle elle met en garde Mgr Celli de ne pas faire pression pour légitimer l’ « évêque » Lei Shiying au Sichuan.
  3. Je reconnais être pessimiste à propos de la situation actuelle de l’Eglise en Chine mais mon pessimisme est basé sur ma longue et directe expérience de l’Eglise en Chine. De 1989 à 1996, j’ai passé six mois par an à enseigner dans les différents séminaires de la communauté catholique officielle. Et j’ai fait directement l’expérience de l’esclavage et de l’humiliation à laquelle nos frères évêques sont soumis. Sur base des informations récentes, il n’y a aucune raison de changer cette vision pessimiste.  Le gouvernement communiste est en train de promulguer de nouvelles lois de plus en plus dures qui limitent la liberté religieuse.  Ils sont actuellement en train de mettre en œuvre des lois qui n’existaient jusqu’à présent que sur papier (depuis le 1 février 2018, le rassemblement d’une communauté souterraine pour la messe ne sera plus toléré).
  4. Certains prétendent que tous les efforts pour parvenir à un accord [entre la Chine et le Saint-Siège] visent à éviter un schisme ecclésial. C’est ridicule ! Le schisme est déjà là, dans l’Eglise indépendante. Les papes ont évité d’employer le mot « schisme » parce qu’ils savaient que de nombreux membres de la communauté catholique officielle étaient là non par leur propre volonté mais contraints par des pressions très fortes.  L’ « unification » proposée forcera donc tout le monde [à entrer] dans cette communauté.  Le Vatican donnerait donc sa bénédiction à une nouvelle Eglise schismatique encore plus forte, tout en lavant la mauvaise conscience des renégats qui l’avaient volontairement rejointe et de tous ceux qui sont prêts à les suivre.
  5. N’est-il pas bon de chercher à trouver un terrain d’entente pour refermer la division entre le Vatican et la Chine qui dure depuis des décennies ? Mais est-il possible d’avoir quelque chose « en commun » avec un régime totalitaire ? Soit tu te rends, soit tu acceptes la persécution mais tu restes fidèle à toi-même. Pourrait-on imaginer un accord entre Saint Joseph et le Roi Hérode ?
  6. Est-ce que je pense que le Vatican est en train de vendre l’Eglise catholique en Chine ? Oui, tout à fait, si ils persistent dans la direction qui est évidente dans tout ce qu’ils ont fait ces derniers mois et au cours des dernières années.
  7. Certains experts de l’Eglise catholique en Chine disent qu’il n’est pas logique de supposer une politique religieuse plus contraignante de la part de Xin Jinping. Dans tous les cas, ici il n’est pas question de logique mais de la dure et cruelle réalité.
  8. Suis-je moi-même le plus grand obstacle au processus d’accord entre le Vatican et la Chine ? Si cet accord est mauvais, je suis plus que ravi d’être un obstacle."

Le cardinal Wim Eijk appelle le pape à clarifier les doutes semés par Amoris laetitia

De Jeanne Smits sur RITV :

Images"Dans un entretien avec le quotidien néerlandais Trouw, l’archevêque d’Utrecht, le cardinal Wim Eijk vient d’appeler le pape François à apporter de la « clarté » face aux « doutes » semés par l’exhortation post-synodale Amoris laetitia à propos de l’accès à la communion pour les divorcés « remariés ». S’il s’efforce d’affirmer, dans cet entretien paru vendredi dernier, que le pape n’a « jamais, nulle part » déclaré que ces couples pouvaient recevoir le sacrement de pénitence et de l’Eucharistie, il emploie tout de même des mots qui ont été ceux de nombreux évêques, universitaires et théologiens, mais aussi ceux des quatre cardinaux des « Dubia » demandant au pape François de faire la lumière sur cette question, sans jamais recevoir de réponse.

Le cardinal Wim Eijk, connu pour ses positions fidèles à la tradition de l’Eglise en matière de morale familiale et conjugale, avait déclaré à l’issue des deux synodes sur la famille que l’Eglise catholique ne saurait modifier son enseignement traditionnel sur le refus de la communion aux couples divorcés « remariés », assurant alors que le pape ne changerait pas la doctrine à cet égard.

« A la suite des deux synodes sur la famille un document a été écrit par le pape, Amoris laetitia. De ce fait des doutes ont été semés. Les divorcés “remariés” peuvent-ils désormais communier ou non ? Ce que l’on voit, un peu, c’est que telle conférence épiscopale gère l’affaire d’une façon, tandis que tel autre la gère d’une manière exactement inverse. Mais bon, ce qui est vrai à l’endroit A ne peut subitement être faux à l’endroit B. A un moment donné on serait content de voir que la clarté soit faite. » 

[...] Interrogé sur la question de savoir ce qu’il attend du pape François, le cardinal a répondu : « Je dirais : éclairez-nous. A propos de ce point précis. Otez ce doute-là. Sous forme d’un document, par exemple. » [...]"