Les fameux «cathos de gauche» ont presque disparu du paysage politique
05 février 2018
C'est le constat de Jacques Julliard dans Le Figaro :
"L'historien et essayiste s'interroge sur les transformations du catholicisme dans notre pays depuis les années 1960. Conscients d'être désormais minoritaires, les catholiques ont mis un terme à leur long rapprochement avec la gauche. Les fameux «cathos de gauche», si influents dans les années 1960 et 1970, ont presque disparu du paysage politique, souligne l'essayiste.
De l'historien Guillaume Cuchet, qui explique dans un livre bien informé et bien pensé Comment notre monde a cessé d'être chrétien (Le Seuil, 2018), et du philosophe Jean-Luc Marion, stimulant et provocateur, qui croit pouvoir annoncer en une «brève apologie» l'avènement d'un «moment catholique» (Grasset, 2017) dans le monde contemporain, lequel des deux a raison?
Oui, poursuit Marion, «pour les catholiques, tout va très bien». Ne serait-ce que quantitativement. Selon l'annuaire pontifical 2016, le nombre de catholiques baptisés au cours des neuf dernières années a crû en effet plus vite (14,1 %) que celui de la population mondiale (10,8 %). En valeur absolue, on est passé de 1115 millions en 2005 à 1 272 millions de catholiques en 2014. C'est seulement en Europe que l'on observe une stagnation.
De plus, ajoute Marion, et c'est là le cœur de son argumentation, la société de demain ne peut se fonder que sur les valeurs véhiculées par le christianisme, d'une part la laïcité, ou, pour mieux dire, la séparation du temporel et du spirituel, d'autre part l'universalisme dans la communion duquel toute communauté doit nécessairement se souder pour subsister. «N'ayez pas peur», conclut Marion, à la manière de Jean-Paul II.
À l'inverse, Guillaume Cuchet, partant d'une analyse approfondie de la célèbre carte de la pratique religieuse de la France rurale du chanoine Boulard (première édition 1947, nouvelle édition 1966), souligne l'ancienneté de la déchristianisation de «la fille aînée de l'Église» (Lacordaire, 1841), conclut à un «effondrement» de la pratique catholique en France et n'est pas loin de reprendre à son compte la formule d'Emmanuel Todd et d'Hervé Le Bras, qui parlent dans Le Mystère français(2013) d'un «catholicisme zombie». Déjà, en 1950, Emmanuel Mounier dans Feu la chrétienté, titre significatif, laissait prévoir un «Sedan spirituel» dans la France contemporaine."
Les catholiques de gauche ont presque disparu, mais ils s'accrochent encore, comme le révèle le scandale du MRJC, rapidement enterré par le noyau dirigeant de l'épiscopat.
Je pense qu'il faut prier pour tous ces cathos "de gauche", qui disparaissent petit à petit par ce que les années passent... Il y en a encore qui s'accrochent dans les paroisses, ils sont vieux, le regard pas toujours évangélique devant les familles nombreuses et joyeuses qui aiment prier à genoux au lieu des gesticulations exotiques post-conciliaires, ou même l'air ahuri quand des jeunes découvrent avec ravissement la beauté du chant grégorien !
Chers cathos de gauche, qui avez fait tant d'efforts pour scier la branche sur laquelle toute l'Eglise était assise !
Quand l'heure sera venue, et que le Maître vous demandera :"Qu'as tu fait de ton talent ?" allez vous répondre :"J'i chanti, j'i dansi, j'i fôtu le ram'dam partôt !" (hommage à Pierre Péchin) ?
Allez mes chers frères cathos de gauche, je prie le Grand Saint Yves de défendre votre cause auprès du tribunal de Dieu... et nous, ici-bas, nous nous retroussons les manches pour tâcher de réparer les innombrables dégâts que vous avez commis depuis trop longtemps, avec les résultats que l'on sait !
Rédigé par : Irishman | 05 février 2018 à 09:14
Le catholicisme de gauche est minoritaire dans le pays mais majoritaire à la CEF, en laquelle tout catholique censé et conséquent ne peut plus faire confiance : aussi, et l'affaire du MRJC, auquel la CEF vient de renouveler sa confiance, nous éclaire sur ce point, il ne faut plus verser un centime au denier du culte mais réserver ses dons aux paroisses, associations et mouvements traditionnels, c'est-à-dire qui défendent la doctrine immuable et irréformable de l'Église.
Rédigé par : Michel | 05 février 2018 à 09:58
En fait, les cathos de gauche quand ils ont des enfants, ne font pas des chrétiens...
Déjà que pour les cathos de droite, c'est pas automatique... Mais force est de constater que chez les cathos de gauche c'est presque automatique de ne pas faire d'enfants chrétiens.
Sauf (heureusement !) si la grâce de Dieu donne un gros coup de bambou.
Rédigé par : &¥ | 05 février 2018 à 09:59
Les catholiques de gauche ont presque disparu ??? !!!
Comptez, ne serait-ce que tous les abonnés au quotidien "la croix" . Ils ont une pensée bien progressiiiiste, tooolérante, iiiislamophile, telle que la propagande la leur distille chaque jour.
Rédigé par : Vincent | 05 février 2018 à 10:52
Mais non!
Si certains prennent leurs rêves pour des réalités, soyons rassurés les "cathos de gauche" sont bien présents...
Seulement ils ne battent plus le pavé - ou si peu - ils encombrent les médias...ou sévissent à la CEF et au Vatican...
Il suffit de lire Golias (qui se revendique toujours catholique et qui n'est jamais la première cible de "nos" évêques) pour le comprendre.
A propos du MRJC il titre fièrement:
"Il s’est opposé à « La Marche pour la vie » : le courage du MRJC"
http://golias-news.fr/article6670.html
Rédigé par : Saint-Plaix | 05 février 2018 à 11:11
"Les catholiques de gauche ont presque disparu"
Disons plutôt que le Vatican est devenu très gauchisant. Même le pape est d'une ambiguïté jamais vue auparavant. Il serait trop long ici d'énumérer les nombreux éloignements de doctrine pratiqués par ces "saintes huiles".
Rédigé par : Véronique | 05 février 2018 à 11:30
Erreur d'appréciation : les cathos de gauche sont devenus les écolo-cathos. Le "Sillon" d'aujourd'hui c'est "Limite". Et la parade est encore la même : pour s'excuser d'avoir été baptisé, on invoque la rédemption, non plus prolétarienne ici, mais bien environnementale. Après le catholicisme rouge, le catholicisme vert. Et dans tous les cas, c'est le Crucifié qu'on oublie, le Salut qui s'efface, à nouveau remplacés par les lubies de notre temps.
Rédigé par : Zadigsansvoltaire | 05 février 2018 à 11:34
A quand la fin de Bayard et de La Croix ?
Rédigé par : Olaf | 05 février 2018 à 11:38
Et les cathos qu'ont voté Mélenchon ? Z'existent pas ? J'en connais bien des palanquées pourtant. Il est nul ce type. Ferait mieux de s'intéresser à ce qu'il connaît le mieux : la Gôôôôche.
Rédigé par : Iladesyeuxetnevoitpoint | 05 février 2018 à 11:50
Catholique de gauche ? Encore un oxymore...
Rédigé par : Albert | 05 février 2018 à 13:38
Ah! cher Irishman ( permettez-moi cette privauté) comme j'approuve votre commentaire! Je l'approuve d'autant plus que je me bats en ce moment avec mon nouveau curé pour maintenir dans ma paroisse le chant grégorien que j'y avais introduit il y a huit ans avec son prédécesseur. Oui les fidèles qui découvrent ou redécouvrent le chant grégorien sont émerveillés . Je pense à GK Chesterton qui disait: « Nous périssons par manque d’émerveillement et non par manque de merveilles.. »
Rédigé par : clovis | 05 février 2018 à 13:55
Très bien vu Zadigsansvoltaire !
Néanmoins, je pense que l'on ne peut nier des signes aussi forts que La Manif pour Tous ou la Marche pour la Vie, qui ne manquent pas de jeunes recrues...
Rédigé par : David | 05 février 2018 à 14:44
Ils sont toujours là, mais à force de gommer leur étiquette "catho" elle est devenue illisible !
Rédigé par : Exupéry | 05 février 2018 à 14:57
NON ils sont présents partout depuis la CEF jusqu'au fin fond de tous les diocèses par leurs équipes pastorales et les soi-disant mouvements d'action catholiques ; cet article est une fumisterie et un outrage à la vérité !
Rédigé par : jpm | 05 février 2018 à 15:49
Des cathos de gauche : y a plus.
Mais des cagots de gauche ? des masses.
Ergo : Tartuffe a bien plus d'un tour dans son masque.
Rédigé par : Vlad | 05 février 2018 à 22:52
La gauche est intrinsèquement perverse (et pas seulement le communisme...).
Basée sur le mensonge élevé au rang d'institution, elle vise à la destruction de l'homme et ses fruits ne laissent aucun doute sur son origine satanique.
Elle n'est pas éloignée de la doctrine catholique elle en est l'exact opposé.
Un "catholique" de gauche c'est un mensonge de plus ! Rien d'autre.
Rédigé par : DUPORT | 05 février 2018 à 23:11
Et les cathos qui restent sont pro-migrants à l'exemple de François!
Rédigé par : BOUHIER | 05 février 2018 à 23:46
Il n'y a plus de "cathos de gauche" : c'est parce qu'ils ne sont plus cathos ou bien parce qu'ils ne sont plus de gauche ?
Rédigé par : Boubou | 06 février 2018 à 08:17
@Zadigsansvoltaire et David :
Les veilleurs et limite c'est bonnet blanc et blanc bonnet... Je serais vous j'y réfléchirais à deux fois avant de les appeler "cathos de gauche" ! :-)
Rédigé par : NB | 06 février 2018 à 08:46
les cathos de gauche disparaissent!
les catholiques (tout court) disparaissent, remplacés par des soumis à l'islam selon les voeux du pape et des évêques (hormis ceux d'orient)
Rédigé par : patphil | 06 février 2018 à 10:22
Je l' ai déjà dit sur plusieurs sites et je le répète ici : vivement le changement de génération !!! Marre de tous ces " cathos" soixantuitards !! Les jeunes sont massivement dextrogyres et identitaires , ça va nous changer , même si on doit vivre un schisme ...
L' Église en a vu d' autres dans son Histoire
Exit Bergoglio ...
Rédigé par : Stella Maris | 06 février 2018 à 16:46