Fermeture de classes en zones rurales
07 mars 2018
Analyse de Claude Meunier-Berthelot pour les lecteurs du Salon beige :
Des classes vont fermer, voire des écoles entières et c’est le cas chaque année. Où ? dans les zones rurales. Raisons ? effectifs insuffisants.
Le ministre se fait pourtant fort de créer 3881 postes pour l’année prochaine, mais ne rêvons pas, ce n’est pas pour nos enfants : tous les moyens sont absorbés par les dédoublements en classes de réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP+) pendant que les effectifs moyens des classes de nos enfants explosent et que les classes en zone rurale ferment.
Exemple de la Moselle
Pour exemple, en Moselle, à la prochaine rentrée scolaire, 88 fermetures de classes sont envisagées pour 20 ouvertures. Vingt professeurs supplémentaires ne suffisant pas à répondre à la demande, le gouvernement puise dans le stock des postes existants, à savoir ceux des milieux ruraux car non seulement ces postes supplémentaires sont tous destinés aux réseaux d’éducation prioritaire pour les dédoublements des classes de CP et de CE1, ce qui aboutit à réduire les élèves à 12 par classe, mais les fermetures de classes en zones rurales se renforcent quand l’effectif est pourtant supérieur, soit égal à 15.
Ainsi à Havange, petit village de Moselle de 450 habitants, la classe unique de la commune sera supprimée en septembre, faute d’un effectif « suffisant » : quinze enfants seulement sont prévus à la prochaine rentrée scolaire, et le gouvernement en exige 19 pour son maintien. Le maire, furieux, déclare : « en tant qu’élu, j’ai connu des périodes où les élèves étaient douze ou treize et jamais nous n’avons été inquiétés ». Seulement voilà ! les temps ont changé et ce qui compte ce sont les immigrés !
Interpellation de JM BLANQUER au Sénat
Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson a interpellé le ministre le 20 février à ce sujet lors de la séance de question au gouvernement :
« Dans la ruralité, on exige dix-neuf élèves pour maintenir une classe unique à tous les cours, alors que dans les quartiers urbains dits sensibles, le gouvernement a fixé le seuil à douze élèves pour des classes à un seul cours. » faisant remarquer que le gouvernement « déshabille les zones rurales au profit des quartiers à problèmes. »
Réponse du ministre
Par l’intermédiaire du porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, le ministre a retourné l’argumentaire contre le sénateur de façon aussi éhontée qu’ahurissante :
« Il y a toujours eu un décalage entre le nombre d’élèves dans les classes urbaines et rurales. […] Depuis des années, jamais un urbain n’aurait prétendu qu’il fallait contester cette réalité qui avantage, en nombre d’élèves par classe par rapport aux professeurs, le monde rural… ce serait considérer que parce qu’on est dans une classe rurale on aurait par nature des difficultés scolaires et un milieu social défavorisé … » et, le bouquet final : « … vous considérez que dix-neuf élèves par classe seraient une menace pour la qualité éducative( ???), je pense que c’est injuste pour la qualité des enseignants. » ( !!!) DN
Le cynisme poussé à son plus haut degré ! cette réponse ahurissante prouve à quel point le ministre manque de la moindre parcelle d’argument crédible, cherchant néanmoins à ridiculiser – sans succès bien évidemment ! – un sénateur qui défend le bien public, car tout le monde sait parfaitement qu’en milieu rural, les classes sont petites non pas par nécessité pédagogique - d’ailleurs il est bon de rappeler que l’enseignant doit gérer plusieurs niveaux à la fois contrairement aux REP - mais parce qu’il n’y a pas assez d’élèves pour établir de plus grandes classes.
La rhétorique de Christophe Castaner montre à quel point le ministre nous méprise et n’a que faire de l’avenir de nos enfants.
Rappelons à cet égard, sa prestation au micro d’Yves Calvi sur RTL fin octobre 2017.
Un auditeur avait mis en évidence les écarts profonds entre la politique d’éducation dans les banlieues et celle de la France profonde quand ce Monsieur BLANQUER voudrait nous faire croire que la politique est la même pour tout le monde :
« Vous voulez créer - le Président de la république et vous-même - des classes de 12 élèves dans les zones dites « sensibles », j’aimerais savoir ce qu’on appelle « zones sensibles » car il y a en France, des endroits difficiles… comme les banlieues ou certaines villes… mais il y a aussi le milieu de la ruralité où on a des classes de 25-27 élèves et à qui l’on dit :’ vous n’êtes pas suffisants, il en faudrait 30, on va fermer vos classes’ ».
Que comptez-vous faire concrètement ? »
C’est alors qu’Y.CALVI est tout de suite revenu à la rescousse du ministre en déformant honteusement les propos de l’auditeur :
« çà pose la question en fait, on pourrait dire, de la fraternité et de l’équilibre : on doit faire des efforts pour nos banlieues, c’est évident ( ?) tout le monde est d’accord là-dessus ( ?)
Certes, non ! une école d’excellence pour les banlieues et une école-lieu de vie pour nos enfants ! pour nous, c’est non !
Y.CALVI poursuivit ainsi :
« … Mais si, dans le même temps, on ferme des classes en zone rurale, çà choque les Français et j’ajouterai … que çà favorise le vote du Front National (…) parce que je pense que c’était le sous-entendu de la question, même s’il n’était pas exprimé (…)… en tout cas, on peut l’aborder comme çà (…)
Le problème pour Y. CALVI, ne fut pas celui évoqué de la ruralité et de l’équilibre de la scolarité pour nos enfants, mais que le Front National puisse être favorisé en dénonçant cette politique. A noter que la parole n’a jamais été redonnée à cet auditeur !
Les mensonges de JM BLANQUER
En guise de réponse, JM. BLANQUER s’est surpassé en mensonges que nous pouvons vérifier : « Bien entendu, c’est une politique globale que nous avons … »
Il faut avoir une longue habitude du mensonge pour oser faire cette réponse quand co-existent de façon aussi flagrante et éhontée une politique d’éducation prioritaire et une politique d’éducation pour nos enfants, avec des principes d’éducation totalement opposés et gravement discriminatoires pour nos enfants.
«… Ce que vous décrivez correspond au passé … », c’est ce que nous venons de voir !
… Nous avons une politique très volontariste en milieu rural… », que nous venons de voir également !
Nous n’avons rien su de cette « politique très volontariste » mais JM BLANQUER a eu le culot de dire à l’auditeur :
« il ne faut pas opposer une France à l’autre : il y a une politique générale à l’école primaire pour tous les enfants de France ».
Mêmes « ficelles » que celles utilisées pour le sénateur ! retourner la situation contre la personne qui met en évidence la réalité et cherche à préserver le bien commun. Il ne faut pas manquer d’aplomb et JM BLANQUER n’en manque pas ! Quand la refondation de l’école pour nos enfants se réduit à des activités de loisirs et d’endoctrinement alors que la refondation de l’éducation prioritaire est basée sur la transmission des savoirs et l’excellence des résultats.
JM.BLANQUER poursuivit ainsi :
« Notre mesure, nous l’avons appelée « 100% de réussite au CP ». En ce moment même, nous avons une mobilisation pédagogique pour que tous les enfants de France bénéficient de çà… ne croyez pas qu’on ne regarde qu’une partie du territoire, c’est tout le territoire qui est concerné par cette politique ».
Or, cette mesure « 100% de réussite au CP » est réservée aux R.E.P. et particulièrement aux REP+ où sont scolarisés les enfants de clandestins c’est-à-dire des enfants qui n’ont même pas la nationalité française: plus de maîtres et formés spécialement pour appliquer des méthodes pédagogiques efficaces.
Fidèle à son maître Voltaire qui disait : « Mentez, mentez, il faut mentir comme le diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours…. », JM BLANQUER œuvre bien dans l’esprit des « lumières », ainsi qu’il l’a déclaré lui-même !
Voilà la réalité d’un ministre qui, pourtant, ne reçoit quasiment que des coups d’encensoir !
Il n'y a pas un seul ministre de En Marche qui soit crédible. Ils ont quasiment tous des casseroles, la plupart montre une incompétence abyssale et ont sent que beaucoup d'entre eux se sont recyclés chez En Marche pour éviter d'être mis à la porte politique.
Il ne faut donc pas s'étonner que nous ayons une politique erratique, incompréhensible voire débile dans tous les domaines.
Un chapon ne fait pas un coq de combat !
Rédigé par : medoc | 07 mars 2018 à 10:45
Si au moins on laisser les écoles hors contrat remplacer les écoles d'état fermées dans les zones rurales. Certains maires seraient prêts à cela, comme ils aident des commerces-poste à se réinstaller en mettant à disposition des locaux à titre gratuit.
Cela montre bien que ce genre de décision pris au plus haut niveau est bien orchestré dans un but bien précis.
Rédigé par : c | 07 mars 2018 à 11:17
Pour nos "zélites" politiques, et leurs complices des merdias, nos campagnes françaises ne sont que des zones à ploucs, trop blancs, trop gaulois...
D'une manière générale, la gauche, les socialos, les communistes et les parisiens n'ont jamais pu blairer le monde paysan ! Il y a des tomberaux de fumiers et des coups de fourche qui se perdent !
Ce qui n'arrangera pas les choses, j'en conviens...
Rédigé par : Irishman | 07 mars 2018 à 11:18
Cette différence de traitement était annoncée dès le début du mandat de JM Blanquer, ce qui n'a pas empêché les éternels naïfs de croire au retour de l'excellence pour tous.
Rédigé par : oxygène | 07 mars 2018 à 11:32
De mon temps, les petits français travaillaient et apprenaient dans des classes dont l'effectif était de plus de trente (jusqu'à quarante) et ça marchait.
Avec les nouveaux français, il n'en faudrait plus que 12 par classes ? ! Non, mais... cette disparité de traitement tient de l'ostracisme et est scandaleuse, la véritable égalité républicaine serait de les mettre dans les mêmes conditions scolaires que les autres.
Rédigé par : Exupéry | 07 mars 2018 à 11:45
"il y a une politique générale à l’école primaire pour tous les enfants de France"
Donc Monsieur Blanquer va mettre en place le chèque scolaire (ou tout autre système équivalent) pour qu'il n'y ait pas des enfants à qui tout est fourni gratos et d'autres enfants dont les parents doivent payer la scolarité de leurs enfants et en plus payer des impôts (pour que d'autres familles ne paient pas l'instruction donnée à leurs enfants)?
Si c'était vrai ...
Rédigé par : C.B. | 07 mars 2018 à 11:51
Si ce livre reflète "la vérité exacte " ,( et pourquoi en douter ) oui, il s'agit bien là d'une immense trahison envers les Français !!!
Vous me direz, un de plus !!!!
IN CON TOUR NA BLE
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/02/%C3%A9cole-la-haute-trahison.html
Rédigé par : Alpin | 07 mars 2018 à 11:58
Mais enfin ! Que croyez-vous ? Que peut-on attendre de l'idéologie jacobine issue des pseudo-lumières ? Rien. Après deux siècles de lavage de cerveaux, les Français sont-ils en mesure d'affronter le satanisme maçonnique ? Qui oserait remettre en cause le système ? Il est urgent d'entamer une contre-révolution mais comment y parvenir dans une France déchristianisée, sans père ni repères ? Qui a cassé la boussole pour en arriver là ! Les Franc-maçons savent ce qu'ils font. Ils achèvent la révolution dite française en affichant leur préférence migratoire arabo-afro-islamique contre les Français eux-mêmes, pas ceux de plastique ceux de coeur et de sang. Ils ont même inventé une formule scabreuse pour arriver à leur fin, "le droit du sol" ??? !!! Les massacres révolutionnaires, les guerres napoléoniennes, les guerres mondiales et de décolonisation n'ont pas suffit à en finir avec les Français. Les franc-maçons veulent en finir avec eux et misent tout sur l'invasion migratoire islamique. Ils pensent que l'islam détruira les restes du christianisme. Ce qui se passe aujourd'hui est clairement une guerre entreprise contre la France mais les principaux ennemis sont intérieurs. Ce sont eux qui déroulent le tapis rouge à l'islam.
Rédigé par : Ose | 07 mars 2018 à 12:13
@ Ose
Bien vu, mais en face, les victimes sont tellement déchristianisées qu'elles ne peuvent comprendre qu'une telle menace pèse sur eux et leurs enfants.
"Mais voyons toutes les religions se valent, et feront une grande paix œcuménique... De plus, nous sommes innocents et nous donnons au CCFD, pour l'organisation des syndicats africains. Quant à nos prétendus péchés, ils sont anodins ; l'Enfer est inexistant, au pire il est vide (on ne serait même pas certain que Judas y soit).
Vraiment, Dieu est si bon qu'Il ne saurait permettre, ici bas, une telle catastrophe."
Rédigé par : Exupéry | 07 mars 2018 à 13:05
J'ai fait ma scolarité au lycée Carnot puis au lycée Buffon à Paris avec des classes de 38-40 élèves aussi le fait de fermer des classes d'une quinzaine d'élèves ne me choque pas. La Corée du Sud qui a des résultats sensiblement meilleurs que la France dans les études Pisa a aussi des classes avec plus d'élèves, le problème peut être ailleurs.
Rédigé par : Bernard Mitjavile | 07 mars 2018 à 13:58
@ Bernard Mitjavile,
Vous avez peut être raison, "le problème est ailleurs", probablement dans l'atteinte à l'autorité. En assassinant Louis XVI, les révolutionnaires maçonniques n'assassinaient pas seulement l'autorité du roi mais aussi celle des pères. Depuis, l'autorité n'a eu de cesse d'être remise en cause. En 1968,la gauche scande qu'"il est interdit d'interdire". En 1976, la réforme Haby crée le collège unique et les filières d'apprentissages ou professionnelles sont abolies ou ringardisées. Le système n'a que mépris pour les manuels. La gauche est forcément intellectuelle, elle a le monopole des idées, elle a surtout le monopole de l'idéologie.En 1989, Jospin place l'enfant au centre du système scolaire. Il devient ainsi l'élève-roi. Il n'a plus à craindre l'autorité du prof. Ce dernier est du reste abandonné à jouer les rôles secondaires. Le savoir n'est plus la priorité. Il s'agit d'occuper les élèves sans les ouvrir à la culture. La gauche doit continuer à régner sur les esprits, sur les jeunes esprits surtout. C'est comme ça depuis Jules Ferry, mais le travail d'endoctrinement des masses n'a cessé d'augmenter au sein de la "rééducation nationale".Cette dernière fonctionne comme une secte avec ses grands prêtres, les pédagogistes type Meirieu, son service d'ordre à la pensée unique, les fameux IPR. Tout le monde doit marcher au pas. La démocratie est enseignée aux élèves mais au sein du système, la verticalité autoritaire est de rigueur.Avec Peillon puis Belkacem, le système rejette les familles pour endoctriner les jeunes.Hitler et Staline n'ont pas fait mieux avec leur "Hitlerjugend ou leur Komsomol".
Il est certain que dans des classes moins chargées, les conditions sont bien meilleures pour enseigner. Les élèves d'aujourd'hui ont bien compris qu'ils n'ont plus rien à craindre. En cela, on ne peut pas comparer avec les années 1960-70 et même 80. Les profs avaient moins de problème à régler. Le téléphone portable ne s'étaient pas encore invité à la fête !
Rédigé par : Ose | 07 mars 2018 à 15:44
castaner, blanquer et calvi une clique de pantins
Rédigé par : gaudete | 07 mars 2018 à 16:40
c'est déshabiller Pierre et François pour habiller Rachid et Mamadou ........
Rédigé par : lavandin | 07 mars 2018 à 19:07
+ suppression d'hôpitaux, de trains, de bébés, de vieux, et si nous supprimions les droits des illégitimes Licrasse et autres saletés.
Rédigé par : lève-toi | 07 mars 2018 à 19:33
En général les chouineurs patentés qui hurlent au scandale sur la fermeture des écoles sont les mêmes qui cautionnent le système depuis des lustres. Alors.......
Rédigé par : solange | 07 mars 2018 à 20:50
Cette histoire du dédoublement des classes de CP en REP est une promesse de campagne de Macron, pas une initiative personnelle de Blanquer.
Rédigé par : professeur Tournesol | 08 mars 2018 à 08:42
dédoublement des classes dans les "quartiers" suppression de classes en zones rurales!
les veaux vont quand même continuer à voter pour ces gens là?
Rédigé par : patphil | 09 mars 2018 à 11:08