Picasso, un monstre
20 mars 2018
La féministe Sophie Chauveau publie le second tome de sa biographie de Pablo Picasso. Se détachant de la doxa, elle insiste sur sa perversité. À commencer par ses femmes et ses enfants.
«En étudiant Picasso, j'ai découvert le monstre»
Il faut souligner qu'il avait adhéré au Parti communiste en 1944, alors que le génocide ukrainien (Holodomor en 1932 et 1933) par les soviétiques était connu et avait fait des millions de morts. Alors que la guerre n’est pas terminée, le 5 octobre 1944, l’Humanité consacre la moitié de sa une à l’adhésion du grand peintre au Parti communiste français.
Hum... Picasso ... Picasso ...
C'est pas le nom d'une bagnole ... accidentée ?
Rédigé par : Meltoisan | 20 mars 2018 à 19:54
Oui, ce Picasso adulé par les bobos de l'époque...
Rien d'étonnant à ce qu'il s'évertua à déconstruire le visage humain, lui qui affirmait : " Je hais le visage de l'homme car il révèle une âme" et qui considérait que son travail consistait à : "subvertir la nature", sans doute parce qu'il y pressentait une Création.
Reconnaissons lui cependant une certaine honnêteté esthétique lorsqu'il reconnut, sur le tard : "Je n'ai pas le courage de me considérer comme un artiste dans le sens grand et antique du mot […] Je suis seulement un amuseur public qui a compris son temps et épuisé le mieux qu'il a pu l’imbécillité, la vanité, la cupidité de ses contemporains. Je me suis largement servi de la bêtise des gros bourgeois, mais quand je me retrouve seul devant un Rembrandt, j’ai honte de moi-même." (Lettre à son ami Giovanni Panini, 1952)
Rédigé par : Exupéry | 20 mars 2018 à 21:35
Il n'y a pas de "doxa" en la matière, et il serait bon d'arrêter de mettre des mots grecs à toutes les sauces pour paraître savant.
Tout ce qui est dit ici est déjà connu depuis longtemps. De nombreuses biographies l'ont raconté par le menu.
Qu'une "féministe" tente de se faire de l'argent en recyclant ces faits archi-connus, dans l'atmosphère anti-masculine ambiante, ce n'est pas surprenant.
Tout cela n'a rien à voir avec la qualité de l'art de Picasso. Il est assez surprenant que vous défendiez Céline au nom de la littérature malgré son antisémitisme, mais que vous brocardiez Picasso dans son ensemble en raison de son communisme et de sa désinvolture avec les femmes.
Picasso n'était certainement pas un monstre. Etre compagnon de route du parti communiste, ou même adhérent, ne fait pas de vous un monstre. Pas plus que le fait d'avoir plusieurs épouses ou maîtresses successives. C'est le fait d'innombrables grands artistes, ou autres personnalités hors du commun.
Cracher sur Picasso est devenu un lieu commun du politiquement correct de droite, qui ne vaut pas mieux que son homologue de gauche.
Quant à l'Holodomor, il serait bon que vous en parliez un petit peu plus dans le cadre de l'Ukraine d'aujourd'hui, et de l'agression russe dont elle est victime. La Russie-de-Poutine que vous adulez tant ne reconnaît toujours pas le caractère génocidaire et spécifiquement anti-ukrainien de l'Holodomor, lequel est pour beaucoup dans le ressentiment anti-russe des Ukrainiens.
Rédigé par : Edgar Tirol | 20 mars 2018 à 23:00
PICASSO c'était QUI ? Un grand-père qui donnait rendez-vous à ses petits enfants dans un salon de sa luxueuse villa, à 8H du matin. Et ? Et il venait à leur rencontre entre midi et treize heures.
Je ne suis pas admirative de ses oeuvres (préférant DALI) et ne suis pas admiratrice de l'homme qui se cachait derrière ses coups de pinceaux et ses toiles.
Rédigé par : Joséphine | 21 mars 2018 à 08:29
Merci à Exupéry pour les extraits et citations de Picasso, j'en prends bonne note...
De toute façon, avec les artistes, il n'y a pas à chercher bien loin ! Beaucoup d'entre eux sont lâches et veules, et recherchent une soumission parce qu'ils sont incapables de vivre avec un corps, un coeur et un esprit libres !
Cela reste toujours un mystère pour moi que tant de bêtise, de laideur, de monstruosité (dans la peinture au moins) aient pu attirer autant de gens... Je suis sidéré de voir dans tant de belles demeures ou appartements de magnifiques pièces 18e ou 19e siècles enlaidies par des tableaux ou des "sculptures" qui me font penser à des pots renversés ou à une décharge de vieilles voitures...
Des goûts et des couleurs...
Rédigé par : Irishman | 21 mars 2018 à 09:16
Un totem , un tabou est tombé concernant l holobomor car personne n en parle et pour cause ... Il serait bien de dire quand même sur qui les soviétiques se sont appuyés pour effectuer leurs basses œuvres . Eux n étaient que les donneurs d ordre et malgré l immense responsabilité qu ils ont , les "petites mains " , certes aussi communistes , faisaient néanmoins parti d une certaine communauté ... Dans 10 ans , on en parlera ouvertement ou jamais .
Pour Picasso , ça ne vaut pas tripette , ah si , une façon , une référence pour mesurer la bêtise humaine mais ça ne va pas plus loin.. Comme Joséphine , je préfère Dali , qui a eu le bon goût d être aussi royaliste.
Rédigé par : Le Forez | 21 mars 2018 à 10:52
« L’art contemporain », et qui n’est bien souvent que du « non-art » moderne, comme le dit Alain de Benoist, ne parle plus de beauté ; il ne parle que de « créativité ». Tout se vaut. La laideur envahit le monde moderne. La laideur atteint même les paysages.
Frederick Hutchison montre la relation qui existe entre le mal et la laideur, entre la beauté et le bien. La laideur de l’avortement, des pratiques sexuelles perverses, de l’habillement féminin moderne (jeans loqueteux...), des religions païennes, de certaines musiques, des attentats terroristes, de l’évolution... qui constituent autant de choses mauvaises. La beauté de la famille, du christianisme, de l’essence de la féminité, des musiques inspirées, de la Création biblique... qui font aussi partie du bien. « Les statues de Michel-Ange nous enseignent que la beauté est en harmonie avec la raison. » C. S. Lewis, cité par Hutchison, a dit que « lorsque l’on déconstruit la beauté, la bonté et la vérité la suivent dans son sillage... » Si on perd l’amour de la beauté, on perdra finalement la bataille contre le mal. Le relativisme humaniste et scientifique est incompatible avec une moralité absolue.
Rédigé par : Aleth | 21 mars 2018 à 12:36
Pour paraphraser l'agité du bocal (comme Céline appelait Sartre), je dis : "Tous les cocos et apparentés sont des bêtes féroces". A ELIMINER !
Rédigé par : MrMacheprot | 21 mars 2018 à 12:50
@ Edgar Tirol & Exupéry
En ce qui me concerne, j'ai le souvenir précis suivant. A 16 ans, j'ai eu la chance de pouvoir "écumer" pendant un mois l'Exposition Universelle de Bruxelles (1958). Quand moi et mes frères étions éreintés, nous allions nous reposer dans un des plus beau pavillon : celui de la France. Il y avait une petite salle de cinéma qui passait en boucle des informations sur la France, notamment sur le Général De Gaulle, ce qui était bien compréhensible à cette époque. Un documentaire nous a particulièrement frappés et je l'ai encore fidèlement en mémoire : il s'agissait d'un court-métrage sur PICASSO et celui-ci ne se gênait pas pour se moquer : "du fait de ma notoriété, si j'ai besoin d'argent, je prends mon attirail et, à la limite, je fais couler de la peinture ou de l'encre (sic) et cela se vendra très cher".
A l'époque, le "politiquement correct" n'existait pas (heureux temps !) convenez-en. Cela ne m'a pas empêché d'être dégoûté à tout jamais du soi-disant "art moderne", même si j'admets, qu'à ses débuts, PICASSO a pu faire de belles choses, justement parce qu'il était moins connu.
Tout cela pour dire que "cracher sur PICASSO" (mon cas) n'a pas toujours à voir (je pense l'avoir prouvé) avec le "politiquement correct de droite".
Maintenant, PICASSO était-il un monstre ou non, je pense que cela dépend de la manière de voir les choses selon son prisme personnel. En ce qui me concerne, j'ai un certain mépris pour ce type de personnage qui, ayant acquis une certaine puissance, par chance ou génie, se rendent insupportable à beaucoup de personnes de leur entourage.
Le dernier § du post de EXUPERY recoupe parfaitement ma propre expérience sur ce personnage.
Rédigé par : vaucenay | 21 mars 2018 à 12:56
@ Edgar Tyrol
Criquer Picasso n'a, pour moi aucun rapport avec quelque "prêt à porter de la pensée" que ce soit. Il s'agit tout simplement de reconnaître ce que Picasso, lui-même affirmait : " Dans l'art, le peuple ne cherche plus consolation et exaltation […] mais l'étrange, l'original, l'extravagant, le scandaleux […] J'ai contenté ces maîtres et ces critiques avec toutes les bizarreries changeantes qui me sont passées en tête. Et moins ils comprenaient, plus ils m'admiraient."
Cette recherche de "l'étrange", du "scandaleux", suivant ses termes mêmes, participe de cette déconstruction qui se montre détestable partout où elle apparaît, entre autre dans l'"art" dit justement "contemporain" parce qu'il est étranger, voire contraire au beau éternel.
Notons que bien d'autres "coqueluches" de cette déconstruction naissante de l'esthétique, ne valent pas mieux. On pourrait ainsi évoquer le peintre Joan Miro (lui aussi émigré Espagnol) voulant "assassiner la peinture." et qui affirmait n'avoir d'espoir qu'en ceux qui l'avaient perdu..., ou encore Francis Piccabia (peintre et poète) qui, dès 1919 estimait l'art "un produit pharmaceutique pour imbéciles" et concédait : "Un esprit libre prend des libertés même à l'égard de la liberté." Ce dont il ne se priva pas.
Aux sources de cette mouvance, rien d'étonnant à ce que Tristan Tsara, le principal créateur du mouvement Dada ait pu écrire: "On envisage l’anéantissement (toujours prochain) de l’art", "L’art s’endort pour la naissance d’un monde nouveau", avouant finalement : "Je détruis les tiroirs du cerveau et de l’organisation sociale".
Rédigé par : Exupéry | 21 mars 2018 à 19:39